Confusion sur certain mots
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Le 17/08/2017 à 13h31
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Question d'origine :
Difference entre adage précepte maxime sentence...etc je n'arrive toujours pas à distinguer ces mots. J'aimerais aussi avoir un compte Gichet du savoir si possible. ?erci d'avance cordialement votre
Réponse attendue le 22/08/2017
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/08/2017 à 13h31
Bonjour,
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Concernant votre question, voici quelques définitions de ces mots et d’autres termes proches :
Adage :
« Formule généralement ancienne, énonçant une vérité admise, un principe d'action ou une règle juridique. »
Source : cnrtl
« Adage est emprunté (1527, Gringore) au latin adagium et synonyme de proverbium. Le mot latin, d’abord adagio, -onis, rapproché par fausse étymologie de ad-agendum (-> agir) pourrait provenir d’une forme ancienne du verbe défectif aio « je dis », dont l’infinitif aiein n’est attesté qu’à basse époque. Ce verbe a été rapproché de deux groupes, l’un grec, l’autre arménien, mais sans résultat probant quant à l’appartenance indoeuropéenne.
Le mot, diffusé en latin moderne par Erasme (1500), s’appliquait au XVIe s. à toute forme figée, soit figurée (locution), soit parémiologique (proverbe ou dicton). Il s’est spécialisé, désignant depuis le XVIIe s. une formule analogue à la sentence, à la maxime, contenant souvent un principe juridique. »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
Précepte :
« Proposition, prescription énonçant un enseignement, une conduite à suivre, une règle (ou un ensemble de règles) à observer, généralement formulée par une autorité incontestée dans un domaine précis (science, arts, lettres, philosophie, etc.). Synon. leçon, loi, maxime, principe, règle. »
Source : cnrtl
« Précepte est emprunté à deux reprises (1119, puis 1546) au latin praeceptum « leçon, règle », « commandement, prescription », dérivé de praecipere « prendre le premier », recommander, prescrire », de prae (->pré-) et capere « prendre » (->capter, chasser).
Le mot a été repris une première fois (1119) sous la forme demi-savante precept, avec le sens de « commandement, ordre » et de « sommation, ordonnance ». Il a été réemprunté à la Renaissance par les humanistes sous la forme savante précepte (1546) « enseignement, règle de conduite » au singulier, et au pluriel (préceptes) « principes qui enseignent avec autorité la manière de faire quelque chose. » (1677). Il a en histoire la valeur spéciale d’« acte ou charte, au moyen âge » (1875, Larousse) »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
Maxime :
« A. − Précepte, principe de conduite, règle morale. Maxime fondamentale, générale, obligatoire, principale, sévère; maxime de conduite; suivre des maximes.
B. − Proposition, phrase généralement courte, énonçant une vérité morale, une règle d'action, de conduite. Synon. sentence, pensée, aphorisme. »
Source : cnrtl
« Maxime est un emprunt du vocabulaire scolastique (1330) au latin médiéval maxima (sous-entendu, sententia), proprement « (sentence) la plus grande », d’où « la plus générale, universelle », Maxima y est le féminin substantivé de l’adjectif classique maximus (-> maximum).
Maxime, d’abord « expression d’une idée », est passé dans l’usage commun au sens de « précepte, règle générale de conduite ou de jugement » (1485). L’époque classique, mettant l’accent sur la formulation du précepte, lui a rajouté le sens de « formule lapidaire » (1657, Pascal) et en a fait, avec les Réflexions ou Sentences et Maximes morales de La Rochefoucauld (1665), un genre littéraire, illustré au XVIIIe s. par Vauvenargues et Chamfort. Dans la philosophie kantienne, le mot reçoit le sens de « règle de conduite considérée par celui qui l’adopte comme valable pour sa volonté propre, sans référence à celle d’autrui » (1873 en français).
De maxime est dérivé le verbe d’usage didactique et rare maximer v. tr. « donner la valeur d’une règle générale à quelque chose. » (1859) »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
Sentence :
« Maxime énonçant de manière concise, une évidence, une vérité chargée d'expérience ou de sagesse et renfermant parfois une moralité. »
Source : cnrtl
« Sentence est un emprunt (v. 1175 en droit religieux, puis 1283 en droit laïc) au latin sentencia « façon de sentir, de penser », spécialisé dans la langue du droit pour « avis (donné au sénat), vote ». Il s’emploie aussi en rhétorique au sens de « phrase, période » et en particulier de « trait qui termine la phrase », d’où « maxime » ; dans la langue philosophique, il traduit le grec doxa « opinion » (->doxa). Sententia dérive, par l’intermédiaire d’un substantif sentens (non attesté), du verbe sentire « éprouver (un sentiment, une sensation) », « avoir un avis et l’exprimer » et, spécialement, « voter » (->sentir).
Sentence emprunte d’abord au latin le sens de « pensée, opinion exprimée d’une manière dogmatique », valeur devenue archaïque (cf. maxime), puis celui de « jugement », en particulier (v. 1190) « jugement de Dieu », acception disparue. De là vient le sens de « jugement rendu par les différents degrés de la juridiction ecclésiastique » (XIIIe s.) toujours vivant en droit canon, par exemple dans sentence d’excommunication. Le mot désigne aussi en droi (1283) un jugement rendu par des juges et spécialement un jugement qui prononce la peine capitale (1553 ; 1778, sentence capitale). Par extension, il se dit d’une décision, d’un jugement quelconque, favorable ou pas (v. 1470). Avec la valeur de « maxime », le mot s’emploie dans la locution ne parler que par sentences (1680) « affecter de parler gravement et par lieux communs ». »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
Proverbe :
« A.− Sentence courte et imagée, d'usage commun, qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse et auquel se réfère le locuteur. Synon. adage, dicton, maxime.
B.− P. ext., littér. Phrase qui contient une sentence et qui exprime une vérité générale. »
Source : cnrtl
« Proverbe est emprunté (1174-1187) au latin proverbium « dicton, adage », spécialement dans la locution in proverbium venire « passer à l’état de proverbe », employé à basse époque dans le langage biblique avec un sens proche de ceux de énigme, comparaison, parabole […]. Le mot est formé de pro (->pour, pro-) et de verbum (->verbe).
Repris avec le sens d’« adage », le mot entre dans la locution passer en proverbe (1671, passé en proverbe) « devenir proverbial » et, au figuré, « être cité en exemple » (La Bruyère), après tourner en proverbe (1549). Par extension, il désigne une sentence morale, une maxime de sagesse (v. 1180), spécialement dans le langage biblique avec les proverbes de Salomon (v. 1216), emploi où il rend le latin parabola « maxime » (->parabole) de parabolae Salomonis, également traduit en ancien français respiz et sages diz (v. 1170), Livre des sermons (1210-1216). Au XVIIe s., le mot s’emploie aussi pour « locution, manière de dire convenue ». La distinction entre locution, proverbe, dicton, adage ne se fait clairement qu’à partir du XIXe siècle. Une extension pour « petite comédie dont l’action illustre un proverbe » (1768) appartient aujourd’hui à l’histoirelittéraire, notamment en référence aux Comédies et Proverbes de Musset. Ce genre littéraire mondain fut à la mode à l’époque romantique, à côté des charades. »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
Dicton :
« Sentence exprimant une vérité d'expérience sous une forme imagée, généralement d'origine populaire, et passée en proverbe dans une région donnée. Dicton populaire. »
Source : cnrtl
« Dicton est emprunté (1477, Bloch et Wartburg) au latin dictum « mot, sentence », neutre substantivé de dictus, participe passé de dicere (-> dire) avec francisation de la finale.
Le mot a été synonyme de « sentence » dans un contexte juridique. Il se dit seulement, de nos jours, d’une sentence populaire, passée en proverbe dans une région donnée (1501). Les sens de « mot notable tenant lieu d’emblème ou de devise (dans des tableaux, des inscriptions) et « raillerie, mot plaisant » relèvent d’un usage classique. »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
Bonne journée.
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Concernant votre question, voici quelques définitions de ces mots et d’autres termes proches :
« Formule généralement ancienne, énonçant une vérité admise, un principe d'action ou une règle juridique. »
Source : cnrtl
« Adage est emprunté (1527, Gringore) au latin adagium et synonyme de proverbium. Le mot latin, d’abord adagio, -onis, rapproché par fausse étymologie de ad-agendum (-> agir) pourrait provenir d’une forme ancienne du verbe défectif aio « je dis », dont l’infinitif aiein n’est attesté qu’à basse époque. Ce verbe a été rapproché de deux groupes, l’un grec, l’autre arménien, mais sans résultat probant quant à l’appartenance indoeuropéenne.
Le mot, diffusé en latin moderne par Erasme (1500), s’appliquait au XVIe s. à toute forme figée, soit figurée (locution), soit parémiologique (proverbe ou dicton). Il s’est spécialisé, désignant depuis le XVIIe s. une formule analogue à la sentence, à la maxime, contenant souvent un principe juridique. »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
« Proposition, prescription énonçant un enseignement, une conduite à suivre, une règle (ou un ensemble de règles) à observer, généralement formulée par une autorité incontestée dans un domaine précis (science, arts, lettres, philosophie, etc.). Synon. leçon, loi, maxime, principe, règle. »
Source : cnrtl
« Précepte est emprunté à deux reprises (1119, puis 1546) au latin praeceptum « leçon, règle », « commandement, prescription », dérivé de praecipere « prendre le premier », recommander, prescrire », de prae (->pré-) et capere « prendre » (->capter, chasser).
Le mot a été repris une première fois (1119) sous la forme demi-savante precept, avec le sens de « commandement, ordre » et de « sommation, ordonnance ». Il a été réemprunté à la Renaissance par les humanistes sous la forme savante précepte (1546) « enseignement, règle de conduite » au singulier, et au pluriel (préceptes) « principes qui enseignent avec autorité la manière de faire quelque chose. » (1677). Il a en histoire la valeur spéciale d’« acte ou charte, au moyen âge » (1875, Larousse) »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
« A. − Précepte, principe de conduite, règle morale. Maxime fondamentale, générale, obligatoire, principale, sévère; maxime de conduite; suivre des maximes.
B. − Proposition, phrase généralement courte, énonçant une vérité morale, une règle d'action, de conduite. Synon. sentence, pensée, aphorisme. »
Source : cnrtl
« Maxime est un emprunt du vocabulaire scolastique (1330) au latin médiéval maxima (sous-entendu, sententia), proprement « (sentence) la plus grande », d’où « la plus générale, universelle », Maxima y est le féminin substantivé de l’adjectif classique maximus (-> maximum).
Maxime, d’abord « expression d’une idée », est passé dans l’usage commun au sens de « précepte, règle générale de conduite ou de jugement » (1485). L’époque classique, mettant l’accent sur la formulation du précepte, lui a rajouté le sens de « formule lapidaire » (1657, Pascal) et en a fait, avec les Réflexions ou Sentences et Maximes morales de La Rochefoucauld (1665), un genre littéraire, illustré au XVIIIe s. par Vauvenargues et Chamfort. Dans la philosophie kantienne, le mot reçoit le sens de « règle de conduite considérée par celui qui l’adopte comme valable pour sa volonté propre, sans référence à celle d’autrui » (1873 en français).
De maxime est dérivé le verbe d’usage didactique et rare maximer v. tr. « donner la valeur d’une règle générale à quelque chose. » (1859) »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
« Maxime énonçant de manière concise, une évidence, une vérité chargée d'expérience ou de sagesse et renfermant parfois une moralité. »
Source : cnrtl
« Sentence est un emprunt (v. 1175 en droit religieux, puis 1283 en droit laïc) au latin sentencia « façon de sentir, de penser », spécialisé dans la langue du droit pour « avis (donné au sénat), vote ». Il s’emploie aussi en rhétorique au sens de « phrase, période » et en particulier de « trait qui termine la phrase », d’où « maxime » ; dans la langue philosophique, il traduit le grec doxa « opinion » (->doxa). Sententia dérive, par l’intermédiaire d’un substantif sentens (non attesté), du verbe sentire « éprouver (un sentiment, une sensation) », « avoir un avis et l’exprimer » et, spécialement, « voter » (->sentir).
Sentence emprunte d’abord au latin le sens de « pensée, opinion exprimée d’une manière dogmatique », valeur devenue archaïque (cf. maxime), puis celui de « jugement », en particulier (v. 1190) « jugement de Dieu », acception disparue. De là vient le sens de « jugement rendu par les différents degrés de la juridiction ecclésiastique » (XIIIe s.) toujours vivant en droit canon, par exemple dans sentence d’excommunication. Le mot désigne aussi en droi (1283) un jugement rendu par des juges et spécialement un jugement qui prononce la peine capitale (1553 ; 1778, sentence capitale). Par extension, il se dit d’une décision, d’un jugement quelconque, favorable ou pas (v. 1470). Avec la valeur de « maxime », le mot s’emploie dans la locution ne parler que par sentences (1680) « affecter de parler gravement et par lieux communs ». »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
« A.− Sentence courte et imagée, d'usage commun, qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse et auquel se réfère le locuteur. Synon. adage, dicton, maxime.
B.− P. ext., littér. Phrase qui contient une sentence et qui exprime une vérité générale. »
Source : cnrtl
« Proverbe est emprunté (1174-1187) au latin proverbium « dicton, adage », spécialement dans la locution in proverbium venire « passer à l’état de proverbe », employé à basse époque dans le langage biblique avec un sens proche de ceux de énigme, comparaison, parabole […]. Le mot est formé de pro (->pour, pro-) et de verbum (->verbe).
Repris avec le sens d’« adage », le mot entre dans la locution passer en proverbe (1671, passé en proverbe) « devenir proverbial » et, au figuré, « être cité en exemple » (La Bruyère), après tourner en proverbe (1549). Par extension, il désigne une sentence morale, une maxime de sagesse (v. 1180), spécialement dans le langage biblique avec les proverbes de Salomon (v. 1216), emploi où il rend le latin parabola « maxime » (->parabole) de parabolae Salomonis, également traduit en ancien français respiz et sages diz (v. 1170), Livre des sermons (1210-1216). Au XVIIe s., le mot s’emploie aussi pour « locution, manière de dire convenue ». La distinction entre locution, proverbe, dicton, adage ne se fait clairement qu’à partir du XIXe siècle. Une extension pour « petite comédie dont l’action illustre un proverbe » (1768) appartient aujourd’hui à l’histoirelittéraire, notamment en référence aux Comédies et Proverbes de Musset. Ce genre littéraire mondain fut à la mode à l’époque romantique, à côté des charades. »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
« Sentence exprimant une vérité d'expérience sous une forme imagée, généralement d'origine populaire, et passée en proverbe dans une région donnée. Dicton populaire. »
Source : cnrtl
« Dicton est emprunté (1477, Bloch et Wartburg) au latin dictum « mot, sentence », neutre substantivé de dictus, participe passé de dicere (-> dire) avec francisation de la finale.
Le mot a été synonyme de « sentence » dans un contexte juridique. Il se dit seulement, de nos jours, d’une sentence populaire, passée en proverbe dans une région donnée (1501). Les sens de « mot notable tenant lieu d’emblème ou de devise (dans des tableaux, des inscriptions) et « raillerie, mot plaisant » relèvent d’un usage classique. »
Source : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey
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