La page n'existe pas ou plus.
Question d'origine :
Bonjour je vous pose ici une petite question technique : j'ai écrit une pièce de théâtre et ayant parcouru de nombreux auteurs, notamment de l'absurde, je n'ai pas trouvé de réponse à ma question: peut-on incorporer une didascalie en plein milieu d'une phrase? Exemple : c'est Raymonde qui parle.
Raymonde (qui acquiesce)
Bon, je préfère cela. D'ailleurs, vous le savez très bien, après le Grand Chambardement, il n'y a plus eu de mauvais genre! Je dirais même plus, (elle parle comme si elle récitait) " par un renversement Khaorusien des valeurs, le mauvais genre est devenu le bon genre..."
explication : Raymonde parle de manière automatique après je dirais même plus, j'ai donc inséré la didascalie suivante ( elle parle comme si...) après le même plus. Puis-je donc incorporer celle-ci au milieu d'une phrase ou dois-je obligatoirement la mettre en fin de phrase ou au début. Car je dirais même plus n'est pas concerné par ce caractère automatique.
Merci d'avance.
Cdt Christophe
Ps en fouillant dans les auteurs je n'en trouve pas qui l'incorpore en plein milieu.
Réponse attendue le 17/08/2017 - 19:00.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 16/08/2017 à 11h07
Bonjour,
Il n’existe pas, à proprement parler, de règles fixes sur l’usage des didascalies au théâtre. Bien que nous n’ayons pas trouvé d’exemples de didascalies placées en plein milieu d’une phrase, rien ne vous empêche, puisque c’est votre propre création, de le faire. Mais peut-être est-il en revanche préférable, pour des raisons de compréhensions du texte, de limiter cette pratique ?
Sur l’emploi des didascalies dans les œuvres théâtrales voici ce qu’écrit Michèle Ressi dans son ouvrage Ecrire pour le théâtre (Editions Eyrolles, 2008, pp. 158-159) :
« Plus ou moins utiles, en marge des dialogues, c’est l’équivalent de la colonne de gauche, dans un scénario de film. Point trop n’en faut, un peu quand même.
Indispensable : un personnage entre, un personnage sort… Il tire une arme et menace… Il embrasse, il viole… Il se tue, il tombe.
Utile : la femme porte une robe noire… L’homme a le bras bandé…
Peut-être superflu, voire irritant pour l’interprète : la jeune fille semble pensive, à moins qu’elle ne soit hésitante, ou plutôt embarrassée, mais son silence laisse penser que, etc.
Une pièce n’est pas un roman, les didascalies ne doivent pas tourner à l’analyse psychologique. »
En espérant avoir pu vous aider.
Bonne journée à vous.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter