Savoir-Vivre, Art de vivre
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/07/2017 à 20h07
1667 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche des informations mais surtout des définitions et/ou différentiation entre Savoir-vivre, art de vivre, style de vie, etc.
Auriez-vous des ouvrages à me conseiller sur le sujet ?
Merci
Mac
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/07/2017 à 09h52
Bonjour,
Voici des éléments de définition pour les trois expressions « savoir-vivre », « art de vivre » et « style de vie » :
Savoir-vivre :
« Connaissance et mise en pratique des usages de la politesse, de la vie en société. Synon. civilité, correction, courtoisie, (bonne) éducation, politesse, urbanité, usage; anton. impolitesse, incivilité, incorrection, inéducation.Avoir, montrer du savoir-vivre; manquer de savoir-vivre; manque, marque de savoir-vivre; leçon, manuel, règles de savoir-vivre. − Il vous demande, Fabrice? − Oui, madame. − Il me semble qu'il aurait pu commencer par s'adresser à moi... C'était d'un savoir vivre élémentaire (Feuillet, Honn. d'artiste, 1890, p. 166).Je n'abandonne rien de moi-même, je ne revêts aucun masque: il me suffit d'apprendre patiemment la difficile science de vivre qui vaut bien tous leurs savoir-vivre (Camus, Noces, 1938, p. 20).V. acabit ex. 15. »
Source : Cnrtl
« Ce qu’on appelle « savoir-vivre » ou « politesse » se présente sous la forme d’un ensemble de règles proposant des modèles de conduite adaptés aux différentes situations sociales. Ce type de code existe dans toutes les cultures et son rôle y est fondamental. Prévoyant ce qu’il convient de faire en toutes circonstances, en ville comme au travail, il facilite en effet les rapports interpersonnels, prévient les hésitations, sauve de la gêne. Il permet ainsi à chacun de trouver sa place et de faire bonne figure devant les autres. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que la politesse est « l’huile dans les rouages » des relations sociales ou d’une personne agréable à fréquenter qu’elle « a du savoir-vivre » ?
Mais au fait, pourquoi deux termes : « politesse » et « savoir-vivre » ? S’agit-il de deux synonymes ayant la même signification ou de deux mots proches dont les nuances sémantiques permettent de circonscrire un même phénomène ?
Souvent on les distingue. Pour le dictionnaire Le Robert, par exemple, la politesse, c’est « l’ensemble des règles » qui gèrent les usages dans une société donnée ainsi que « le fait et la manière d’observer ces usages » ; alors que le savoir-vivre serait plus spécifiquement « la qualité d’une personne qui connaît et sait appliquer » ces règles. L’usage, cependant, ne semble pas toujours lui donner raison : de quelqu’un de mal élevé on dit parfois que « ce n’est pas la politesse qui l’étouffe » (donc qu’il manque de cette « qualité » qui serait propre au savoir-vivre) ; et les traités qui énumèrent les règles afférentes aux usages s’appellent des « traités de savoir-vivre » (et non, comme on aurait pu s’y attendre, des « traités de politesse »). »
Source : Politesse, savoir-vivre et relations sociales, Dominique Picard
Bibliographie pour aller plus loin :
- Le petit livre du savoir-vivre, Laurence Caracalla
- Le petit Larousse du savoir-vivre aujourd'hui, Sabine Denuelle
- Le nouveau savoir-vivre malin, Catherine Dupin, Laurence Dupin
- Pourquoi la politesse ? le savoir-vivre contre l'incivilité, Dominique Picard
- Petit traité de savoir-vivre : histoire(s) et usages sans frontières, Patricia de Prelle
- Les bonnes manières 2.0 : le nouveau savoir-vivre en un coup d'œil, Vincent Bourrieu
- Manuel de la politesse des usages du monde et du savoir-vivre, par Jules Rostaing
- Usages du monde : Règles du savoir-vivre dans la société moderne, Baronne Staffe
Art de vivre :
« Manière de conduire sa vie avec sagesse et sens moral. »
Source : Dictionnaire culturel en langue française
Art dans cette expression a le sens de « moyen d’obtenir un résultat en utilisant des aptitudes naturelles. » Il a pour synonymes : adresse, don, façon, génie, habileté, intelligence, manière, moyen, pouvoir, puissance, qualité, talent.
D’autres expressions construites avec art : l’art d’être heureux (Alain), l’art de parler et de se taire, art de plaire, art d’émouvoir, art de dissimuler, art de tromper, art de corrompre.
Source : Le grand Robert de la langue française
Dans certains contextes l’expression « art de vivre » peut revêtir une dimension culturelle :
« Quand on parle d’art de vivre à la française, on évoque un patrimoine qui va du canotier de Maurice Chevalier aux grandes marques de luxe (récentes, à l’échelle de l’histoire), en passant par le champagne, la baguette de pain, les films d’Alain Resnais, les livres de Pagnol ou encore l’élégance parisienne. L’art de vivre à la française est un concept trop vaste pour que l’on puisse le définir, mais ses composantes sont souvent bien simples : qualité des produits et sophistication des savoir-faire, mise en scène, légèreté, humour (une qualité que nous, les Français, sommes les seuls à nous reconnaître…), mouvement, harmonie, élégance, style… Cet art, nous aimons le vivre, mais nous peinons à le définir. »
Source : « L'art de vivre à la française : délocalisation, ou disparition ? » Patrick Thomas, Annales des Mines - Réalités industrielles, vol. novembre 2013, no. 4, 2013, pp. 10-13.
On la retrouve donc dans des contextes où elle décrit une certaine manière de vivre liée à un lieu, une région, une culture, une pratique, avec une connotation hédoniste, liée à la notion de plaisir ou de loisir (ce qui la rapproche du « style de vie » défini plus loin) :
- L'art de vivre à Marrakech José Alvarez
- Chalets : un art de vivre, Gwenaëlle Leprat, Christine Besson et Philippe Saharoff
- Art de vivre à la française en Beaujolais, Guy Jacquemont, Denis Laveur
- L'art de vivre la montagne, Marie-Christine Hugonot
- Tennis ! art du jeu, art de vivre, Jean Lovera
- Combilove : un art de vivre, Edwin Baaske, Catrin Barnsteiner, Renee Brinks...
Style de vie :
En marketing, le style de vie est une « typologie d’individus fondée sur des valeurs, des opinions et des comportements qu’ils partagent et qui permettent d’expliquer en partie leur comportement. »
Source : Mercator
« Les styles de vie
a) Les styles de vie reconnaissent la diversité des modes de vie au-delà des catégories sociales
Dans les sociétés traditionnelles ou modernes, le comportement des individus est largement déterminé par leur appartenance à une classe, un milieu, une place. Dans les sociétés contemporaines, les consommateurs sont plus libres de déterminer les valeurs, les opinions, les attitudes, les activités, les produits et les marques qui leur plaisent. Ils créent ainsi une identité sociale qui peut varier au-delà des appartenances à une classe sociale. L’approche des styles de vie et des courants socioculturels consiste à identifier ces types de consommateurs.[…]
b) Définir et étudier les styles de vie
La définition du style de vie peut se faire à partir d’un nombre impressionnant de composantes. Il y a donc beaucoup de façons de définir les styles de vie ou les courants socioculturels.
L’identification la plus simple de ces modes de vie concerne les styles de vie qui sont des groupes souvent reconnus : les fanatiques de la glisse ont leurs associations, leurs supports de communication, leurs lieux de rendez-vous, leur chaîne de télévision…, de même pour les gays et lesbiennes, etc. Les études de marché quantifieront et formaliseront ces groupes définis de façon intuitive. Les styles de vie peuvent également prendre la forme de grandes tendances socioculturelles qui traversent la société, ou de profils de consommateurs. Il faut recourir dans ce cas à d’autres types d’études. »
Source : Mercator 2013 : théories et nouvelles pratiques du marketing Jacques Lendrevie, Julien Lévy
« Le style de vie
Le style de vie n'est guère plus aisé à définir que la classe sociale. Il fait autant référence aux systèmes de croyances et aux mentalités des populations qu'à leurs centres d'intérêt et types d'activités. L'approche par les styles de vie a eu beaucoup de succès en France où deux cabinets, le C.C.A. (Centre de communication avancée) et Sociovision ont proposé des systèmes de mesure aboutissant à une typologie des Français en groupes homogènes. Le C.C.A. a ainsi élaboré une carte des « socio-styles » dans laquelle plusieurs familles apparaissent, par exemple : les rigoristes, défenseurs de l'ordre moral ; les matérialistes, adeptes de la société de consommation ; les activistes, entrepreneurs et fiers de l'être ; les égocentrés, surtout jeunes et urbains ; ou encore les décalés, intellectuels quelque peu en marge de la société.
Il reste assez difficile d'apprécier la contribution réelle du style de vie au marketing. S'il est certain que la description d'une audience-cible en termes de style de vie va au-delà du profil sociodémographique usuel et, de ce fait, facilite l'élaboration des campagnes publicitaires (notamment sur le plan du message), les lancements réussis de produits ou de services à partir de positionnements issus des styles de vie restent assez rares, de même que les segmentations de marché opérées selon ces critères. Il semble bien qu'il faille considérer le style de vie comme une approche complémentaire qui vient enrichir plutôt que remplacer la sociodémographie traditionnelle.
Quelles qu'en soient les limites conceptuelles ou méthodologiques, la notion de style de vie a le mérite de mettre en évidence la dimension culturelle de l'acte d'achat et de consommation.
Source : « CONSOMMATION - Comportement du consommateur » Bernard DUBOIS, Marc VANHUELE, Encyclopædia Universalis
« Si la notion de « mode de vie » a occupé une place centrale dans les débats de la sociologie urbaine des années 1970-1980, la notion de « genre de vie », passée de mode, est surtout utilisée en géographie humaine. Avec les notions de niveau de vie, de style de vie, de culture, de vie quotidienne ou d'identité, elles constituent un champ sémantique flou, réservoir de mots clés dans lequel puisent le langage vernaculaire du monde des médias ou des bureaux d'études (de marketing) et le vocabulaire académique des sociologues. Pour fixer provisoirement les idées, on peut définir un mode de vie comme un ensemble de pratiques et/ou de représentations propres à un groupe social. »
Source : « MODE DE VIE », Gérard MAUGER, Encyclopædia Universalis
Bonne journée.
Voici des éléments de définition pour les trois expressions « savoir-vivre », « art de vivre » et « style de vie » :
« Connaissance et mise en pratique des usages de la politesse, de la vie en société. Synon. civilité, correction, courtoisie, (bonne) éducation, politesse, urbanité, usage; anton. impolitesse, incivilité, incorrection, inéducation.Avoir, montrer du savoir-vivre; manquer de savoir-vivre; manque, marque de savoir-vivre; leçon, manuel, règles de savoir-vivre. − Il vous demande, Fabrice? − Oui, madame. − Il me semble qu'il aurait pu commencer par s'adresser à moi... C'était d'un savoir vivre élémentaire (Feuillet, Honn. d'artiste, 1890, p. 166).Je n'abandonne rien de moi-même, je ne revêts aucun masque: il me suffit d'apprendre patiemment la difficile science de vivre qui vaut bien tous leurs savoir-vivre (Camus, Noces, 1938, p. 20).V. acabit ex. 15. »
Source : Cnrtl
« Ce qu’on appelle « savoir-vivre » ou « politesse » se présente sous la forme d’un ensemble de règles proposant des modèles de conduite adaptés aux différentes situations sociales. Ce type de code existe dans toutes les cultures et son rôle y est fondamental. Prévoyant ce qu’il convient de faire en toutes circonstances, en ville comme au travail, il facilite en effet les rapports interpersonnels, prévient les hésitations, sauve de la gêne. Il permet ainsi à chacun de trouver sa place et de faire bonne figure devant les autres. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que la politesse est « l’huile dans les rouages » des relations sociales ou d’une personne agréable à fréquenter qu’elle « a du savoir-vivre » ?
Mais au fait, pourquoi deux termes : « politesse » et « savoir-vivre » ? S’agit-il de deux synonymes ayant la même signification ou de deux mots proches dont les nuances sémantiques permettent de circonscrire un même phénomène ?
Souvent on les distingue. Pour le dictionnaire Le Robert, par exemple, la politesse, c’est « l’ensemble des règles » qui gèrent les usages dans une société donnée ainsi que « le fait et la manière d’observer ces usages » ; alors que le savoir-vivre serait plus spécifiquement « la qualité d’une personne qui connaît et sait appliquer » ces règles. L’usage, cependant, ne semble pas toujours lui donner raison : de quelqu’un de mal élevé on dit parfois que « ce n’est pas la politesse qui l’étouffe » (donc qu’il manque de cette « qualité » qui serait propre au savoir-vivre) ; et les traités qui énumèrent les règles afférentes aux usages s’appellent des « traités de savoir-vivre » (et non, comme on aurait pu s’y attendre, des « traités de politesse »). »
Source : Politesse, savoir-vivre et relations sociales, Dominique Picard
Bibliographie pour aller plus loin :
- Le petit livre du savoir-vivre, Laurence Caracalla
- Le petit Larousse du savoir-vivre aujourd'hui, Sabine Denuelle
- Le nouveau savoir-vivre malin, Catherine Dupin, Laurence Dupin
- Pourquoi la politesse ? le savoir-vivre contre l'incivilité, Dominique Picard
- Petit traité de savoir-vivre : histoire(s) et usages sans frontières, Patricia de Prelle
- Les bonnes manières 2.0 : le nouveau savoir-vivre en un coup d'œil, Vincent Bourrieu
- Manuel de la politesse des usages du monde et du savoir-vivre, par Jules Rostaing
- Usages du monde : Règles du savoir-vivre dans la société moderne, Baronne Staffe
« Manière de conduire sa vie avec sagesse et sens moral. »
Source : Dictionnaire culturel en langue française
Art dans cette expression a le sens de « moyen d’obtenir un résultat en utilisant des aptitudes naturelles. » Il a pour synonymes : adresse, don, façon, génie, habileté, intelligence, manière, moyen, pouvoir, puissance, qualité, talent.
D’autres expressions construites avec art : l’art d’être heureux (Alain), l’art de parler et de se taire, art de plaire, art d’émouvoir, art de dissimuler, art de tromper, art de corrompre.
Source : Le grand Robert de la langue française
Dans certains contextes l’expression « art de vivre » peut revêtir une dimension culturelle :
« Quand on parle d’art de vivre à la française, on évoque un patrimoine qui va du canotier de Maurice Chevalier aux grandes marques de luxe (récentes, à l’échelle de l’histoire), en passant par le champagne, la baguette de pain, les films d’Alain Resnais, les livres de Pagnol ou encore l’élégance parisienne. L’art de vivre à la française est un concept trop vaste pour que l’on puisse le définir, mais ses composantes sont souvent bien simples : qualité des produits et sophistication des savoir-faire, mise en scène, légèreté, humour (une qualité que nous, les Français, sommes les seuls à nous reconnaître…), mouvement, harmonie, élégance, style… Cet art, nous aimons le vivre, mais nous peinons à le définir. »
Source : « L'art de vivre à la française : délocalisation, ou disparition ? » Patrick Thomas, Annales des Mines - Réalités industrielles, vol. novembre 2013, no. 4, 2013, pp. 10-13.
On la retrouve donc dans des contextes où elle décrit une certaine manière de vivre liée à un lieu, une région, une culture, une pratique, avec une connotation hédoniste, liée à la notion de plaisir ou de loisir (ce qui la rapproche du « style de vie » défini plus loin) :
- L'art de vivre à Marrakech José Alvarez
- Chalets : un art de vivre, Gwenaëlle Leprat, Christine Besson et Philippe Saharoff
- Art de vivre à la française en Beaujolais, Guy Jacquemont, Denis Laveur
- L'art de vivre la montagne, Marie-Christine Hugonot
- Tennis ! art du jeu, art de vivre, Jean Lovera
- Combilove : un art de vivre, Edwin Baaske, Catrin Barnsteiner, Renee Brinks...
En marketing, le style de vie est une « typologie d’individus fondée sur des valeurs, des opinions et des comportements qu’ils partagent et qui permettent d’expliquer en partie leur comportement. »
Source : Mercator
« Les styles de vie
a) Les styles de vie reconnaissent la diversité des modes de vie au-delà des catégories sociales
Dans les sociétés traditionnelles ou modernes, le comportement des individus est largement déterminé par leur appartenance à une classe, un milieu, une place. Dans les sociétés contemporaines, les consommateurs sont plus libres de déterminer les valeurs, les opinions, les attitudes, les activités, les produits et les marques qui leur plaisent. Ils créent ainsi une identité sociale qui peut varier au-delà des appartenances à une classe sociale. L’approche des styles de vie et des courants socioculturels consiste à identifier ces types de consommateurs.[…]
b) Définir et étudier les styles de vie
La définition du style de vie peut se faire à partir d’un nombre impressionnant de composantes. Il y a donc beaucoup de façons de définir les styles de vie ou les courants socioculturels.
L’identification la plus simple de ces modes de vie concerne les styles de vie qui sont des groupes souvent reconnus : les fanatiques de la glisse ont leurs associations, leurs supports de communication, leurs lieux de rendez-vous, leur chaîne de télévision…, de même pour les gays et lesbiennes, etc. Les études de marché quantifieront et formaliseront ces groupes définis de façon intuitive. Les styles de vie peuvent également prendre la forme de grandes tendances socioculturelles qui traversent la société, ou de profils de consommateurs. Il faut recourir dans ce cas à d’autres types d’études. »
Source : Mercator 2013 : théories et nouvelles pratiques du marketing Jacques Lendrevie, Julien Lévy
« Le style de vie
Le style de vie n'est guère plus aisé à définir que la classe sociale. Il fait autant référence aux systèmes de croyances et aux mentalités des populations qu'à leurs centres d'intérêt et types d'activités. L'approche par les styles de vie a eu beaucoup de succès en France où deux cabinets, le C.C.A. (Centre de communication avancée) et Sociovision ont proposé des systèmes de mesure aboutissant à une typologie des Français en groupes homogènes. Le C.C.A. a ainsi élaboré une carte des « socio-styles » dans laquelle plusieurs familles apparaissent, par exemple : les rigoristes, défenseurs de l'ordre moral ; les matérialistes, adeptes de la société de consommation ; les activistes, entrepreneurs et fiers de l'être ; les égocentrés, surtout jeunes et urbains ; ou encore les décalés, intellectuels quelque peu en marge de la société.
Il reste assez difficile d'apprécier la contribution réelle du style de vie au marketing. S'il est certain que la description d'une audience-cible en termes de style de vie va au-delà du profil sociodémographique usuel et, de ce fait, facilite l'élaboration des campagnes publicitaires (notamment sur le plan du message), les lancements réussis de produits ou de services à partir de positionnements issus des styles de vie restent assez rares, de même que les segmentations de marché opérées selon ces critères. Il semble bien qu'il faille considérer le style de vie comme une approche complémentaire qui vient enrichir plutôt que remplacer la sociodémographie traditionnelle.
Quelles qu'en soient les limites conceptuelles ou méthodologiques, la notion de style de vie a le mérite de mettre en évidence la dimension culturelle de l'acte d'achat et de consommation.
Source : « CONSOMMATION - Comportement du consommateur » Bernard DUBOIS, Marc VANHUELE, Encyclopædia Universalis
« Si la notion de « mode de vie » a occupé une place centrale dans les débats de la sociologie urbaine des années 1970-1980, la notion de « genre de vie », passée de mode, est surtout utilisée en géographie humaine. Avec les notions de niveau de vie, de style de vie, de culture, de vie quotidienne ou d'identité, elles constituent un champ sémantique flou, réservoir de mots clés dans lequel puisent le langage vernaculaire du monde des médias ou des bureaux d'études (de marketing) et le vocabulaire académique des sociologues. Pour fixer provisoirement les idées, on peut définir un mode de vie comme un ensemble de pratiques et/ou de représentations propres à un groupe social. »
Source : « MODE DE VIE », Gérard MAUGER, Encyclopædia Universalis
Bonne journée.
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