Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche des ouvrages sur le culte solaire chez les indiens d'Amérique du nord, particulièrement chez les Anasazi.
Vous remerciant pour votre aide,
cordialement
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 19/07/2017 à 08h30
Bonjour,
Nous mêlons ici des références en français et en anglais, car les sources françaises ne sont pas très nombreuses.
Pour les indiens d’Amérique du Nord en général, vous trouverez quelques renseignements sur les cultes du soleil et plus largement sur la place du soleil dans les mythes et légendes des indiens d’Amérique dans :
Amérique du Nord. Mythes et rites amérindiens, Pierrette Paule Désy
L’héritage sacré des amérindiens, Charles Alexander Eastman
Danse du soleil, Wikipedia et ses nombreuses références en ligne.
Le soleil et les pleurs : les premiers contacts franco-amérindiens d’après un coureur de bois du XVIIe siècle, Gilles Havard
Handbook of North American Indians, vol. 13, article Sun Dance, Joallyn Archambault
Hypothèses sur l’origine et la diffusion du complexe rituel du tlacaxipehualiztli, Anne-Marie Vié-Wohrer qui mentionne quelques sacrifices rituels au soleil chez plusieurs tribus.
Dans L’oiseau tonnerre et autres histoires et Et Coyote créa le monde on trouve plusieurs contes autour du soleil.
Le cercle du monde, la religion des Amérindiens, propose de longs développements sur la danse du soleil.
Quelques détails sur l’adoration du soleil et l’organisation en découlant chez les Natchez :
« Les Natchez adoraient le Soleil. Ils étaient gouvernés par un monarque, qu'ils appelaient le Grand Soleil et qui avait droit de vie ou de mort sur ses sujets ; il avait plusieurs femmes et des domestiques volontaires qui travaillaient et chassaient pour lui ; à sa mort, tous ces gens étaient tués, ainsi que tous ceux qui désiraient accompagner le Grand Soleil dans l'autre monde. Un feu perpétuel brûlait dans le temple. On le laissait s'éteindre une fois l'an, la veille de la fête de la mi-été, fête qu'on appelait la cérémonie du maïs vert ; le feu était rallumé le jour de la fête, à l'aube, et tous les feux du village étaient ranimés avec ce feu sacré. Les Natchez avaient une organisation sociale hiérarchisée ; ils étaient divisés en classes matrilinéaires et exogamiques : les soleils, les nobles, les très honorés et les gens du peuple. Le chef suprême, c'est-à-dire le Grand Soleil, et les chefs des villages affirmaient qu'ils descendaient du Soleil. »…
Natchez, Agnès Lehuen, Encyclopédia Universalis en ligne
Sur les croyances des Anasazis en particulier, on connait peu de choses. Leur connaissance du soleil est en tous cas attestée par leur architecture et on peut supposer que des cultes y étaient associés.
Nous n’avons pu consulter Les Anasazis : les premiers Indiens du sud-ouest américain, Jerry J. Brody, emprunté, mais il est dans toutes les bibliographies.
Ce document en ligne, très complet : Solar astronomy in the prehistoric Southwest, site de de l’HAO (High Altitude Observatory) détaille tous les monuments, pétroglyphes et sites du Sud-Ouest de l’Amérique du Nord « utilisant » le soleil.
A la page Sun temple, il est bien précisé :
« Whether the ceremonies taking place in the Sun Temple (if any) had anything to do with the Sun will remain forever unknown”.
De même à la page Hopi tawa katsina :
« Our knowledge of the ancient Puebloan astronomical practices is greatly limited by the fact their civilization left no detailed written record. Lacking such, one can still examine the astronomical practices of their descendants, the modern Pueblo people, who still live in Northern Arizona and New Mexico. The value ascribed by Pueblo culture to the "way of the ancients", as well as its remarkable resilience to external influences, offers some hope that contemporary Puebloan astronomical practices may still resembles in important ways that of their ancestors. It has been argued that this might be particularly true of the more isolated and reclusive pueblos, such as on Hopi Mesa and at Zuñi”.
La page décrit aussi les rituels hopis qui pourraient être proches de ceux de leurs ancêtres.
On trouve le même type d’informations dans L’astronomie des anciens, Yaël Nazé, qui consacre quelques pages à L’horizon céleste des peaux-rouges et au savoir anasazi.
Sur les croyances des hopis :
Sagesse des indiens d’Amérique, de Françoise Perriot, présente les mythes de création hopis p. 9 et suivantes.
Les indiens hopi d’Arizona, Patrick Perez, peut être utile, notamment le chapitre “Temporalités d’un paysage”.
« Pour les Hopi le non-humain (on hésite à parler de la « nature ») a la fâcheuse tendance de s’adonner au continu, d’entretenir une logique de l’identique. Il est donc du ressort de la culture que de produire le discontinu, l’alternance, le changement. Si, à l’approche du solstice d’hiver, on laissait faire Soleil, celui-ci continuerait sa course et s’éteindrait sur l’horizon sud, plongeant le monde dans une ténèbre éternelle. ».
La page (83) décrit ensuite le rituel mis en place pour arrêter la course du soleil.
Quelques informations également dans Soleil hopi, Don C. Talayesva.
L’index, aux mots Panthéon, soleil indique plusieurs pages et la préface résume la place du soleil :
«Il ne saurait être question, ici, d’analyser le panthéon hopi, l’un des plus compliqué qui soient. Au sommet se place le soleil, assisté d’une part, par les corps célestes divinisés, de l’autre par les deux déesses « terriennes » des substances dures et minérales… » Claude Lévi-Strauss (voir la suite p. VII et VIII).
Voir aussi :
Le livre du Hopi : histoire, mythe et rites des indiens Hopis, Frank Waters et Marcel C. Kahn
Zuni mythology, Wikipedia
Une recherche dans le Sudoc à anasazi ou anasazis vous donnera d’autres références, mais aucune ne traite exclusivement du culte du soleil.
Bonnes lectures !
Nous mêlons ici des références en français et en anglais, car les sources françaises ne sont pas très nombreuses.
Pour les indiens d’Amérique du Nord en général, vous trouverez quelques renseignements sur les cultes du soleil et plus largement sur la place du soleil dans les mythes et légendes des indiens d’Amérique dans :
Amérique du Nord. Mythes et rites amérindiens, Pierrette Paule Désy
L’héritage sacré des amérindiens, Charles Alexander Eastman
Danse du soleil, Wikipedia et ses nombreuses références en ligne.
Le soleil et les pleurs : les premiers contacts franco-amérindiens d’après un coureur de bois du XVIIe siècle, Gilles Havard
Handbook of North American Indians, vol. 13, article Sun Dance, Joallyn Archambault
Hypothèses sur l’origine et la diffusion du complexe rituel du tlacaxipehualiztli, Anne-Marie Vié-Wohrer qui mentionne quelques sacrifices rituels au soleil chez plusieurs tribus.
Dans L’oiseau tonnerre et autres histoires et Et Coyote créa le monde on trouve plusieurs contes autour du soleil.
Le cercle du monde, la religion des Amérindiens, propose de longs développements sur la danse du soleil.
Quelques détails sur l’adoration du soleil et l’organisation en découlant chez les Natchez :
« Les Natchez adoraient le Soleil. Ils étaient gouvernés par un monarque, qu'ils appelaient le Grand Soleil et qui avait droit de vie ou de mort sur ses sujets ; il avait plusieurs femmes et des domestiques volontaires qui travaillaient et chassaient pour lui ; à sa mort, tous ces gens étaient tués, ainsi que tous ceux qui désiraient accompagner le Grand Soleil dans l'autre monde. Un feu perpétuel brûlait dans le temple. On le laissait s'éteindre une fois l'an, la veille de la fête de la mi-été, fête qu'on appelait la cérémonie du maïs vert ; le feu était rallumé le jour de la fête, à l'aube, et tous les feux du village étaient ranimés avec ce feu sacré. Les Natchez avaient une organisation sociale hiérarchisée ; ils étaient divisés en classes matrilinéaires et exogamiques : les soleils, les nobles, les très honorés et les gens du peuple. Le chef suprême, c'est-à-dire le Grand Soleil, et les chefs des villages affirmaient qu'ils descendaient du Soleil. »…
Natchez, Agnès Lehuen, Encyclopédia Universalis en ligne
Sur les croyances des Anasazis en particulier, on connait peu de choses. Leur connaissance du soleil est en tous cas attestée par leur architecture et on peut supposer que des cultes y étaient associés.
Nous n’avons pu consulter Les Anasazis : les premiers Indiens du sud-ouest américain, Jerry J. Brody, emprunté, mais il est dans toutes les bibliographies.
Ce document en ligne, très complet : Solar astronomy in the prehistoric Southwest, site de de l’HAO (High Altitude Observatory) détaille tous les monuments, pétroglyphes et sites du Sud-Ouest de l’Amérique du Nord « utilisant » le soleil.
A la page Sun temple, il est bien précisé :
« Whether the ceremonies taking place in the Sun Temple (if any) had anything to do with the Sun will remain forever unknown”.
De même à la page Hopi tawa katsina :
« Our knowledge of the ancient Puebloan astronomical practices is greatly limited by the fact their civilization left no detailed written record. Lacking such, one can still examine the astronomical practices of their descendants, the modern Pueblo people, who still live in Northern Arizona and New Mexico. The value ascribed by Pueblo culture to the "way of the ancients", as well as its remarkable resilience to external influences, offers some hope that contemporary Puebloan astronomical practices may still resembles in important ways that of their ancestors. It has been argued that this might be particularly true of the more isolated and reclusive pueblos, such as on Hopi Mesa and at Zuñi”.
La page décrit aussi les rituels hopis qui pourraient être proches de ceux de leurs ancêtres.
On trouve le même type d’informations dans L’astronomie des anciens, Yaël Nazé, qui consacre quelques pages à L’horizon céleste des peaux-rouges et au savoir anasazi.
Sur les croyances des hopis :
Sagesse des indiens d’Amérique, de Françoise Perriot, présente les mythes de création hopis p. 9 et suivantes.
Les indiens hopi d’Arizona, Patrick Perez, peut être utile, notamment le chapitre “Temporalités d’un paysage”.
« Pour les Hopi le non-humain (on hésite à parler de la « nature ») a la fâcheuse tendance de s’adonner au continu, d’entretenir une logique de l’identique. Il est donc du ressort de la culture que de produire le discontinu, l’alternance, le changement. Si, à l’approche du solstice d’hiver, on laissait faire Soleil, celui-ci continuerait sa course et s’éteindrait sur l’horizon sud, plongeant le monde dans une ténèbre éternelle. ».
La page (83) décrit ensuite le rituel mis en place pour arrêter la course du soleil.
Quelques informations également dans Soleil hopi, Don C. Talayesva.
L’index, aux mots Panthéon, soleil indique plusieurs pages et la préface résume la place du soleil :
«Il ne saurait être question, ici, d’analyser le panthéon hopi, l’un des plus compliqué qui soient. Au sommet se place le soleil, assisté d’une part, par les corps célestes divinisés, de l’autre par les deux déesses « terriennes » des substances dures et minérales… » Claude Lévi-Strauss (voir la suite p. VII et VIII).
Voir aussi :
Le livre du Hopi : histoire, mythe et rites des indiens Hopis, Frank Waters et Marcel C. Kahn
Zuni mythology, Wikipedia
Une recherche dans le Sudoc à anasazi ou anasazis vous donnera d’autres références, mais aucune ne traite exclusivement du culte du soleil.
Bonnes lectures !
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