Question d'origine :
Bonjour à tous et toutes!
Dans le cadre de recherches d'informations autour de la villa Julia à Bayonne qui a été oubliée dans la mémoire de l'occupation et qui a servi de centre de rétention entre 1941 et 1944 (mon père y a été interné) ,je m'intéresse à l'itinéraire politique de Jean Borotra qui a été ,dans le gouvernement de Vichy, responsable pour da jeunesse et les sports. Il me semblait avoir trouvé à son propos sur internet qu'il avait été , un peu plus tard , arrêté par les allemands , détenu dans un camp de prisonniers de haut rang, et qu'il s'était évadé de ce camp vers la fin de la guerre. Or mon manque de maîtrise d'internet ou ma mémoire défaillante -je confondrais Jean Borotra avec quelqu'un d'autre - je ne retrouve pas trace de ce récit d'évasion qui était présenté comme assez héroîque . Pouvez-vous venir à mon secours dans cette rencontre aléatoire entre un média labile ,consulté uniquement en bibliothèque, et une mémoire très labile aussi . Mille mercis!
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 13/07/2017 à 12h18
Bonjour,
Jean Borotra, illustre tennisman et commissaire général à l’éducation et aux sports de Vichy fut arrêté par les Nazis en novembre 1942 et déporté au camp de Sachsenhausen au Nord de Berlin, puis au château d’Itter en Autriche. Jean Borotra aurait tenté de s’en échapper à trois reprises. Le château d’Itter sera le théâtre d’une bataille qualifiée « d’étrange » pour avoir donné lieu à une alliance improbable entre des soldats américains menés par le lieutenant Jack Lee, des soldats de la Wehrmacht et des personnalités françaises dont Edouard Daladier, Léon Jouhaux, la sœur aînée du Général de Gaulle, ou encore le colonel de La Rocque, opposée à des membres de la Waffen-SS.
Dans son ouvrage, The last battle, ainsi que dans cet article, Stephen Harding fait état d’une intervention décisive de Borotra dans le dénouement de la bataille : « Jean Borotra demanda la permission à Lee de quitter la forteresse pour guider les forces de secours à travers les rues du village d'Itter, ce qu'il accepta. Le joueur de tennis profita d'une accalmie pour faire sa sortie, traversant à tombeau ouvert une distance de quarante mètre à découvert, évita des groupes de SS dans les bois, et continua au trot en direction de Wörgi ». L’ouvrage de Stephen Harding a été traduit en français, sous le titre La dernière bataille.
Benoît Luc précise dans Otages d’Hitler, que « pour forcer le destin, Borotra décide d’aller chercher de l’aide auprès des Américains. Il s’échappe par le côté du château que les assaillants ne peuvent pas voir, à l’opposé de l’entrée principale que les SS attaquent. Après être descendu à travers les bois presque à pic jusqu’à la vallée, il prend la direction de Söll-Leukental. Deux kilomètres plus loin, il aperçoit, de l’autre côté de la rive, des éclaireurs américains. Ces derniers le conduisent vers le lieutenant Reinhard puis vers le colonel Coyle, du 142e régiment d’infanterie, chargé de faire route vers Itter. Borotra dresse une carte et indique que les colonnes américaines peuvent se rendre à Itter par le même chemin qu’il a pris. Il revient enfin au château, ayant revêtu l’uniforme américain ; une autre colonne l’a précédé et a fait fuir les SS, vers 15 heures. L’attaque a duré près de six heures. » (page 143)
Peut-être aviez-vous eu vent de cette histoire ici : Le jour le plus dingue.
Jean Borotra, illustre tennisman et commissaire général à l’éducation et aux sports de Vichy fut arrêté par les Nazis en novembre 1942 et déporté au camp de Sachsenhausen au Nord de Berlin, puis au château d’Itter en Autriche. Jean Borotra aurait tenté de s’en échapper à trois reprises. Le château d’Itter sera le théâtre d’une bataille qualifiée « d’étrange » pour avoir donné lieu à une alliance improbable entre des soldats américains menés par le lieutenant Jack Lee, des soldats de la Wehrmacht et des personnalités françaises dont Edouard Daladier, Léon Jouhaux, la sœur aînée du Général de Gaulle, ou encore le colonel de La Rocque, opposée à des membres de la Waffen-SS.
Dans son ouvrage, The last battle, ainsi que dans cet article, Stephen Harding fait état d’une intervention décisive de Borotra dans le dénouement de la bataille : « Jean Borotra demanda la permission à Lee de quitter la forteresse pour guider les forces de secours à travers les rues du village d'Itter, ce qu'il accepta. Le joueur de tennis profita d'une accalmie pour faire sa sortie, traversant à tombeau ouvert une distance de quarante mètre à découvert, évita des groupes de SS dans les bois, et continua au trot en direction de Wörgi ». L’ouvrage de Stephen Harding a été traduit en français, sous le titre La dernière bataille.
Benoît Luc précise dans Otages d’Hitler, que « pour forcer le destin, Borotra décide d’aller chercher de l’aide auprès des Américains. Il s’échappe par le côté du château que les assaillants ne peuvent pas voir, à l’opposé de l’entrée principale que les SS attaquent. Après être descendu à travers les bois presque à pic jusqu’à la vallée, il prend la direction de Söll-Leukental. Deux kilomètres plus loin, il aperçoit, de l’autre côté de la rive, des éclaireurs américains. Ces derniers le conduisent vers le lieutenant Reinhard puis vers le colonel Coyle, du 142e régiment d’infanterie, chargé de faire route vers Itter. Borotra dresse une carte et indique que les colonnes américaines peuvent se rendre à Itter par le même chemin qu’il a pris. Il revient enfin au château, ayant revêtu l’uniforme américain ; une autre colonne l’a précédé et a fait fuir les SS, vers 15 heures. L’attaque a duré près de six heures. » (page 143)
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