Question d'origine :
bonjour,
je suis actuellement en train de réviser pour mon oral de français, et un des textes est "l'albatros" de Baudelaire. Ma question n'est pas sur l'analyse du texte mais plutôt sur l'albatros : est-ce un animal facile à approcher? dans le poème il est dit: "Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage/Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers" , mais il n'est pas dit comment les maris ont fait pour l'attraper. Un albatros peut-il être attiré, par de la nourriture par exemple? ou les marins ont-ils utilisé un filet ? et pourquoi l'animal ne s'est il pas envolé pour échapper aux marins ? y a-t-il une raison comme par exemple que l'oiseau n'arrive pas à s'envoler sans prendre de l'élan (comme il a une très grande envergure)?
merci beaucoup de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 20/06/2017 à 14h13
Bonjour,
Pour ne pas oublier qu’il s’agit avant tout d’une poésie et non d’une observation scientifique et de sa simple transcription, nous vous suggérons de lire le commentaire de l’Albatros, publié sur culture-chronique.com.
La notice consacrée à cette poésie, sur wikipedia, apporte quelques éléments de réponse à votre interrogation :
"Ce poème paraît en 1859. Sa genèse remonterait à 1841, lors du voyage en mer vers l'île Bourbon (actuelle Réunion) qu'effectua Baudelaire, alors âgé de 19 ans.
(…)
La pêche à l'albatros se pratiquait avec une ligne amorcée d'un bout de viande, fixée à un triangle de fer flottant sur du liège . Sur les voiliers au « grand long cours » voyageant au-delà des trois caps, c'était l'un des passe-temps favoris des marins. La forme triangulaire de l'instrument de pêche servait même d'emblème à l'association des anciens cap-horniers.
Les matelots considéraient alors volontiers l'albatros comme un oiseau malfaisant. En effet, il attaquait à coups de bec les hommes tombés à la mer, qu'en général on ne pouvait repêcher".
Or, à cette période, on trouve de semblables considérations. Une dictée tirée de L'école normale: journal de l'enseignement pratique (1859-1860) porte sur cet oiseau et indique :
« L’albatros est, pour l’homme de mer, un messager d’heureux augure ; sa présence lui annonce que bientôt il touchera terre, qu’il pourra radouber son bâtiment qui fait de l’eau (…) lorsque le ciel est serein, que rien ne présage l’orage, ce charmant oiseau s’associe à la joie du matelot ; il nage gracieusement alentour du navire (…)les marins amorcent ce grand palmipède en lui jetant de longues lignes armées d’un hameçon garni de quelques morceaux de lard ou de volaille. Le pauvre oiseau se laisse prendre facilement à cet appât perfide. Lorsqu’il est attiré sur le pont d’un navire, l’albatros ne cherche pas à fuir, il regarde avec étonnement les ennemis qui l’entourent, il marche en trébuchant sur le sol ferme et résistant … »
Dans le Commentaire des "Fleurs du mal": essai d'une critique intégrale, Robert-Benoît Chérix précise que les « observations des navigateurs célèbres sont concordantes.
Vivant exclusivement dans les mers australes, les albatros apparaissent déjà sur les rivages méridionaux de l’Afrique.
« Nous étions par trente-cinq degrés vingt-cinq minutes de latitude sud à l’ouest du cap de Bonne-Espérance ; nous avions autour de nous une grande quantité d’albatros, dont nous prîmes plusieurs avec la ligne et l’hameçon amorcé d’une peau de mouton » note Cook dans son Second voyage ; et plus loin : « Nous commençâmes à voir ces oiseaux dans les îles de glace, et quelques-uns n’avaient pas cessé dès lors de nous accompagner ». Buffon – très admiré de Baudelaire confirme ces remarques. Il ajoute, suivant en cela les relations d’une autre ornithologue, le vicomte de Querhoënt, que « l’oiseau prend un vol élevé dans le gros temps et par la face du vent ». Cela ne corrobore-t-il pas la justesse concise des vers qui évoquent l’albatros luttant contre les nuées et contre les tempêtes ?
En outre, wikipedia, dans sa notice consacrée aux Diomedeidae [/url], relève que "les grands albatros du genre Diomedea [peuvent] atteindre3,4 m, rendant la phase d'envol difficile .
Les oiseaux adultes de cette famille sont grands (de 71 à 135 cm) et lourds (de 6 à 12 kg). Ils ont les ailes très longues (l'envergure de l'albatros hurleur peut atteindre 3,50 m), et leur bec long, épais et crochu porte des narines tubulaires. L'Albatros hurleur (Diomedea exulans), également appelé Grand Albatros, est le plus grand et le plus lourd.
(…)
L'envergure des grands albatros du genre Diomedea peut atteindre 3,40 mètres et est la plus grande de toutes les espèces d'oiseaux actuelles.Pour décoller, les albatros sont obligés de courir afin de permettre à suffisamment d'air de se déplacer sur leurs ailes et ainsi créer de la portance".
Vous trouverez d’autres informations scientifiques sur oiseaux.net
Pour ne pas oublier qu’il s’agit avant tout d’une poésie et non d’une observation scientifique et de sa simple transcription, nous vous suggérons de lire le commentaire de l’Albatros, publié sur culture-chronique.com.
La notice consacrée à cette poésie, sur wikipedia, apporte quelques éléments de réponse à votre interrogation :
"Ce poème paraît en 1859. Sa genèse remonterait à 1841, lors du voyage en mer vers l'île Bourbon (actuelle Réunion) qu'effectua Baudelaire, alors âgé de 19 ans.
(…)
Les matelots considéraient alors volontiers l'albatros comme un oiseau malfaisant. En effet, il attaquait à coups de bec les hommes tombés à la mer, qu'en général on ne pouvait repêcher".
Or, à cette période, on trouve de semblables considérations. Une dictée tirée de L'école normale: journal de l'enseignement pratique (1859-1860) porte sur cet oiseau et indique :
« L’albatros est, pour l’homme de mer, un messager d’heureux augure ; sa présence lui annonce que bientôt il touchera terre, qu’il pourra radouber son bâtiment qui fait de l’eau (…) lorsque le ciel est serein, que rien ne présage l’orage, ce charmant oiseau s’associe à la joie du matelot ; il nage gracieusement alentour du navire (…)
Dans le Commentaire des "Fleurs du mal": essai d'une critique intégrale, Robert-Benoît Chérix précise que les « observations des navigateurs célèbres sont concordantes.
Vivant exclusivement dans les mers australes, les albatros apparaissent déjà sur les rivages méridionaux de l’Afrique.
« Nous étions par trente-cinq degrés vingt-cinq minutes de latitude sud à l’ouest du cap de Bonne-Espérance ; nous avions autour de nous une grande quantité d’albatros, dont nous prîmes plusieurs avec
En outre, wikipedia, dans sa notice consacrée aux Diomedeidae [/url], relève que "les grands albatros du genre Diomedea [peuvent] atteindre
Les oiseaux adultes de cette famille sont grands (de 71 à 135 cm) et lourds (de 6 à 12 kg). Ils ont les ailes très longues (l'envergure de l'albatros hurleur peut atteindre 3,50 m), et leur bec long, épais et crochu porte des narines tubulaires. L'Albatros hurleur (Diomedea exulans), également appelé Grand Albatros, est le plus grand et le plus lourd.
(…)
L'envergure des grands albatros du genre Diomedea peut atteindre 3,40 mètres et est la plus grande de toutes les espèces d'oiseaux actuelles.
Vous trouverez d’autres informations scientifiques sur oiseaux.net
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