Question d'origine :
Bonjour,
dans un film avec Louis de Funes, le ténor descendu dans les sous-sol de l'Opéra Garnier répond à une question sur la rivière souterraine : où va-t-elle ?
Le ténor répond "D'après Victor Hugo, nulle part" Comment peut-il répondre cela ? Il cite quel ouvrage du Grand Poète ?
Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 17/06/2017 à 12h59
Bonjour,
La rivière souterraine à laquelle il est fait allusion ici est
Le mythe selon lequel elle passerait sous l'opéra est faux, mais elle passe à proximité. Les seuls plans d’eau présents sous l’opéra sont des cuves artificielles à l'allure d'une cave voutée de 2 500 m2 lesquelles ont été remplies d'eau et qui ont pu être désignées par l'expression « lac souterrain ». Il y a une cuve principale et deux secondaires. L'émission
Transformée progressivement en égout aux XVIIIe et XIXe siècles, la Grange Batelière a fini par être recouverte par la rue du même nom.
Il est effectivement fait référence à la Grange-Batelière dans le film
La référence à Victor Hugo est à mettre en relation avec son roman
En effet dans la cinquième partie, livre 2 et 3, Jean Valjean trouve refuge dans les égouts de Paris, dont on disait fréquemment «descendre dans l’égout, c’est entrer dans la fosse». Cet épisode se déroule pendant la révolte de 1832, une des « plus grande guerre des rues qu’ait vue l’histoire », au cours de laquelle Marius est blessé. Un coup de feu lui a cassé la clavicule. Il s’évanouit, mais Jean Valjean lui sauve la vie en l’emmenant dans les égouts, loin de la barricade où le combat fait rage.
"Jean Valjean sentit le pavé se dérober sous lui. Il entra dans cette fange. C'était de l' eau à la surface, de la vase au fond. Il fallait bien passer. Revenir sur ses pas était impossible. Marius était expirant et Jean Valjean exténué. Où aller d'ailleurs? Jean Valjean avança. Du reste la fondrière parut peu profonde aux premiers pas. Mais à mesure qu'il avançait, ses pieds plongeaient. Il eut bientôt de la vase jusqu'à mi-jambe et de l'eau plus haut que les genoux. Il marchait, exhaussant de ses deux bras Marius le plus qu'il pouvait au-dessus de l'eau. La vase lui venait maintenant aux jarrets et l'eau à la ceinture. Il ne pouvait déjà plus reculer. Il enfonçait de plus en plus."
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