Question d'origine :
Quels furent les grandes batailles de la première guerre mondiale en Pologne:lieux,durée des affrontements,nombre de victimes de chaque côté etc...?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 17/06/2017 à 14h44
Bonjour,
Un petit rappel sur l’histoire tourmentée de la Pologne
Histoire de la Pologne :
Le déclenchement de la première guerre mondiale créa une situation sans précédent dans les territoires polonais. Pour la première fois depuis la fin de l’ancienne République polono lithuanienne, les trois puissances qui se l’étaient partagée se trouvaient en guerre les unes avec les autres : d’un côté, l’Allemagne et l’Autriche –Hongrie ( les puissances centrales) et, de l’autre, la Russie alliée à la France et la Grande-Bretagne (l’Entente).Les soldats polonais s’entretuaient selon qu’ils étaient dans l’armée russe ou dans les armées austro-allemandes. Certains patriotes du siècle passé avaient considéré qu’une Pologne indépendante ne pourrait renaître qu’une d’une conflagration européenne. Cette indépendance n’avait cependant rien d’inéluctable. Même si les deux camps en appelleraient à leurs population polonaises, au début ni l’un ni l’autre ne firent de l’indépendance polonaise un but de guerre. Malgré cela, le noyau d’un Etat polonais indépendant prit forme à la fin de 1918, rendu possible par l’effondrement inattendu des trois empires de l’Est et par la promptitude des polonais à tirer parti de cette situation avantageuse…
Voir aussi La Pologne, histoire société culture, au chapitre, la mort des trois aigles noirs..
Wikipédia :
En 1914, les Polonais partagés entre trois empires doivent se soumettre aux mobilisations respectives de la Première Guerre mondiale. 3,4 millions d'entre eux participent au conflit : 1,4 million dans l'armée autrichienne, 1,2 dans l'armée russe, 800 000 dans l'armée allemande
Plus de 500 000 soldats polonais ont perdu la vie dans le conflit. Mais, le nombre de victimes civiles est beaucoup plus important ; plus de trois millions du fait des épidémies qui ont ravagé le pays, la retraite russe, notamment, ayant été accompagnée d'une politique de « terre brûlée » contraignant la population à l'exode.
Vous devez déjà pressentir que nous ne pourrons donner les renseignements précis que vous nous demandez, la situation pour les polonais étant très complexe.
Et ceci d’autant plus que comme le précise l’auteur de l’article ,mémoire polonaise,l’historiographie polonaise est bien silencieuse sur cette période, contrairement à celle de la seconde guerre mondiale :
Le souvenir de la Première Guerre mondiale en Pologne est une affaire compliquée ; il n’est pas exagéré de dire que c’est un souvenir déformé. Pour que la mémoire d’une guerre existe et soit, d’une certaine manière, « gérée », il faut que cette guerre ait été « nôtre ». Est-ce, pour les Polonais, le cas de la guerre de 1914-1918 ? Il est impensable de répondre à cette question par « non » – cependant, un « oui » a un caractère assez particulier. Pour les Polonais, cette guerre est « la leur » dans la mesure où elle menait à la reconstruction de l’État polonais. En d’autres termes, dans l’histoire de la Pologne, le chapitre englobant les années sus-mentionnées est intitulé – c’est le cas, entre autres, très souvent des différents livres de synthèse – « Lutte pour la cause polonaise » ou « pour l’indépendance polonaise ». Cette façon de voir éclipse presque totalement deux autres aspects de l’expérience vécue par les Polonais. L’un d’eux est évident, c’est le souvenir des hostilités auxquelles participaient des milliers de simples soldats et d’officiers, le souvenir symbolisé en quelque sorte par le mot « tranchées ». …
Et les Polonais-soldats de la Grande Guerre ? Les études qui les concernaient ont été entreprises dans l’entre-deux-guerres par le bureau historique de l’armée, mais elles ont été interrompues en 1939 et jamais reprises. On a de la peine à établir les données les plus générales. « Sur les territoires qui, après la Première Guerre mondiale, ont formé la IIe République, on a mobilisé dans les années 1914-1918, dans les trois armées des puissances co-partageantes, environ 3 666 000 hommes, dont environ 2 400 000 de nationalité polonaise. Au moins 450 000, dont plus de 300 000 Polonais, ont péri » : c’est tout que peut dire à ce propos l’un des historiens polonais les plus compétents en ce domaine [9][9] M. Zgórniak, « Armia obywatelska czy naród pod bronià..... Ces soldats, ces anciens combattants, constituent une sphère « muette » pour les historiens. Dans l’entre-deux-guerres, bien sûr, leurs droits ont été reconnus, ils étaient des membres de l’Association des mutilés de guerre, mais à part cela ils sont absents de notre histoire et de notre mémoire collective. Un fait révélateur : l’édition du Bureau général de statistique, parue en 2000 sous le titre Histoire de la Pologne en chiffres, énumère en détail les effectifs des unités polonaises dont il était question plus haut, mais néglige entièrement les soldats des trois armées citées. Pour eux, ce qui existait (et qui même, aujourd’hui, n’a pas entièrement disparu), c’est la tradition orale, privée, celle qui, par exemple en Posnanie, évoquait les grands-pères combattants de Verdun (peut-être la référence était-elle parfois symbolique ou mythifiée), ou des rares témoignages dans les Mémoires qui n’ont guère été étudiés
Un fait révélateur : l’édition du Bureau général de statistique, parue en 2000 sous le titre Histoire de la Pologne en chiffres, énumère en détail les effectifs des unités polonaises dont il était question plus haut, mais néglige entièrement les soldats des trois armées citées. Pour eux, ce qui existait (et qui même, aujourd’hui, n’a pas entièrement disparu), c’est la tradition orale, privée, celle qui, par exemple en Posnanie, évoquait les grands-pères combattants de Verdun (peut-être la référence était-elle parfois symbolique ou mythifiée), ou des rares témoignages dans les Mémoires qui n’ont guère été étudiés celle de la seconde guerre mondiale
Sur ce site, vous pourrez glaner des renseignements plus précis bien qu’ils n’émanent pas d’historiens, et il a le mérite de renvoyer à d’autre sites intéressants et confirmés, comme mémoire polonaise cité précédemment ou le musée de l’Armée à Varsovie, qui propose une chronologie des faits marquants et des batailles de la première Guerre mondiale ; elle est en langue polonaise…
On peut y retrouver le nom de certaines batailles, dont 2 qui ont fait l’objet d’études :
Tannenberg 1914, sacrifice russe pour la France ?
Bataille de Tannenberg
bataille de Lemberg
Vous pourrez retrouver dans le
Dictionnaire de la grande guerre 14-18 des articles correspondant à ces batailles.
Voir aussi :
chronologie des opérations militaires
les armées polonaises pendant la première guerre mondiale le choix des armes
.
Un petit rappel sur l’histoire tourmentée de la Pologne
Histoire de la Pologne :
Le déclenchement de la première guerre mondiale créa une situation sans précédent dans les territoires polonais. Pour la première fois depuis la fin de l’ancienne République polono lithuanienne, les trois puissances qui se l’étaient partagée se trouvaient en guerre les unes avec les autres : d’un côté, l’Allemagne et l’Autriche –Hongrie ( les puissances centrales) et, de l’autre, la Russie alliée à la France et la Grande-Bretagne (l’Entente).Les soldats polonais s’entretuaient selon qu’ils étaient dans l’armée russe ou dans les armées austro-allemandes. Certains patriotes du siècle passé avaient considéré qu’une Pologne indépendante ne pourrait renaître qu’une d’une conflagration européenne. Cette indépendance n’avait cependant rien d’inéluctable. Même si les deux camps en appelleraient à leurs population polonaises, au début ni l’un ni l’autre ne firent de l’indépendance polonaise un but de guerre. Malgré cela, le noyau d’un Etat polonais indépendant prit forme à la fin de 1918, rendu possible par l’effondrement inattendu des trois empires de l’Est et par la promptitude des polonais à tirer parti de cette situation avantageuse…
Voir aussi La Pologne, histoire société culture, au chapitre, la mort des trois aigles noirs..
Wikipédia :
En 1914, les Polonais partagés entre trois empires doivent se soumettre aux mobilisations respectives de la Première Guerre mondiale. 3,4 millions d'entre eux participent au conflit : 1,4 million dans l'armée autrichienne, 1,2 dans l'armée russe, 800 000 dans l'armée allemande
Plus de 500 000 soldats polonais ont perdu la vie dans le conflit. Mais, le nombre de victimes civiles est beaucoup plus important ; plus de trois millions du fait des épidémies qui ont ravagé le pays, la retraite russe, notamment, ayant été accompagnée d'une politique de « terre brûlée » contraignant la population à l'exode.
Vous devez déjà pressentir que nous ne pourrons donner les renseignements précis que vous nous demandez, la situation pour les polonais étant très complexe.
Et ceci d’autant plus que comme le précise l’auteur de l’article ,mémoire polonaise,l’historiographie polonaise est bien silencieuse sur cette période, contrairement à celle de la seconde guerre mondiale :
Le souvenir de la Première Guerre mondiale en Pologne est une affaire compliquée ; il n’est pas exagéré de dire que c’est un souvenir déformé. Pour que la mémoire d’une guerre existe et soit, d’une certaine manière, « gérée », il faut que cette guerre ait été « nôtre ». Est-ce, pour les Polonais, le cas de la guerre de 1914-1918 ? Il est impensable de répondre à cette question par « non » – cependant, un « oui » a un caractère assez particulier. Pour les Polonais, cette guerre est « la leur » dans la mesure où elle menait à la reconstruction de l’État polonais. En d’autres termes, dans l’histoire de la Pologne, le chapitre englobant les années sus-mentionnées est intitulé – c’est le cas, entre autres, très souvent des différents livres de synthèse – « Lutte pour la cause polonaise » ou « pour l’indépendance polonaise ». Cette façon de voir éclipse presque totalement deux autres aspects de l’expérience vécue par les Polonais. L’un d’eux est évident, c’est le souvenir des hostilités auxquelles participaient des milliers de simples soldats et d’officiers, le souvenir symbolisé en quelque sorte par le mot « tranchées ». …
Et les Polonais-soldats de la Grande Guerre ? Les études qui les concernaient ont été entreprises dans l’entre-deux-guerres par le bureau historique de l’armée, mais elles ont été interrompues en 1939 et jamais reprises. On a de la peine à établir les données les plus générales. « Sur les territoires qui, après la Première Guerre mondiale, ont formé la IIe République, on a mobilisé dans les années 1914-1918, dans les trois armées des puissances co-partageantes, environ 3 666 000 hommes, dont environ 2 400 000 de nationalité polonaise. Au moins 450 000, dont plus de 300 000 Polonais, ont péri » : c’est tout que peut dire à ce propos l’un des historiens polonais les plus compétents en ce domaine [9][9] M. Zgórniak, « Armia obywatelska czy naród pod bronià..... Ces soldats, ces anciens combattants, constituent une sphère « muette » pour les historiens. Dans l’entre-deux-guerres, bien sûr, leurs droits ont été reconnus, ils étaient des membres de l’Association des mutilés de guerre, mais à part cela ils sont absents de notre histoire et de notre mémoire collective. Un fait révélateur : l’édition du Bureau général de statistique, parue en 2000 sous le titre Histoire de la Pologne en chiffres, énumère en détail les effectifs des unités polonaises dont il était question plus haut, mais néglige entièrement les soldats des trois armées citées. Pour eux, ce qui existait (et qui même, aujourd’hui, n’a pas entièrement disparu), c’est la tradition orale, privée, celle qui, par exemple en Posnanie, évoquait les grands-pères combattants de Verdun (peut-être la référence était-elle parfois symbolique ou mythifiée), ou des rares témoignages dans les Mémoires qui n’ont guère été étudiés
Un fait révélateur : l’édition du Bureau général de statistique, parue en 2000 sous le titre Histoire de la Pologne en chiffres, énumère en détail les effectifs des unités polonaises dont il était question plus haut, mais néglige entièrement les soldats des trois armées citées. Pour eux, ce qui existait (et qui même, aujourd’hui, n’a pas entièrement disparu), c’est la tradition orale, privée, celle qui, par exemple en Posnanie, évoquait les grands-pères combattants de Verdun (peut-être la référence était-elle parfois symbolique ou mythifiée), ou des rares témoignages dans les Mémoires qui n’ont guère été étudiés celle de la seconde guerre mondiale
Sur ce site, vous pourrez glaner des renseignements plus précis bien qu’ils n’émanent pas d’historiens, et il a le mérite de renvoyer à d’autre sites intéressants et confirmés, comme mémoire polonaise cité précédemment ou le musée de l’Armée à Varsovie, qui propose une chronologie des faits marquants et des batailles de la première Guerre mondiale ; elle est en langue polonaise…
On peut y retrouver le nom de certaines batailles, dont 2 qui ont fait l’objet d’études :
Tannenberg 1914, sacrifice russe pour la France ?
Bataille de Tannenberg
bataille de Lemberg
Vous pourrez retrouver dans le
Dictionnaire de la grande guerre 14-18 des articles correspondant à ces batailles.
Voir aussi :
chronologie des opérations militaires
les armées polonaises pendant la première guerre mondiale le choix des armes
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