Question d'origine :
Bonjour!!
Je connais quelqu'un assez bien et je constate que tout au long de sa vie, cette personne n'a fait que de mauvaise rencontre (j'espere ne pas en faire partie): petits amis pervers, drogués, camarades de classe sadiques, copains macho, mysogines....
Qu'est ce qui peux expliquer ces "mesaventures" repetées? A ce point là la faute à pas de chance n'explique pas tout. Existe il une loi ,une theorie concernant cela? Certaines personnes sont elles predisposées à subir ça?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 27/05/2005 à 13h35
Dans un premier temps, nous serions tentés de prendre votre question au premier degré : est-ce que « la faute à pas de chance, ça existe vraiment » ? Y a-t-il vraiment une loi des séries qui expliquerait ces phénomènes ? Nous avons trouvé deux pistes de recherche envisageant le problème sous cet angle :
Jean Moisset a travaillé sur le thème synchronicité et sérialité dans son ouvrage la loi des séries où il essaie de distinguer simples coïncidences et synchronicités (coïncidences signifiantes).
Un biologiste autrichien, Paul Kammarer, a développé une « loi des séries » où il explique la coïncidence comme le produit d’une loi naturelle d’un ordre supérieur.
Dans un second temps, nous pourrions envisager le problème sous l’angle psychologique. Vous le trouverez développé dans les dictionnaires de psychologie comme le Petit Larousse de la psychologie dont voici un extrait :
« Le malheur est-il une question de malchance, une distribution aveugle du destin, ou bien une pseudo-fatalité à laquelle certaines formes de personnalités seraient prédisposées ? Comment expliquer qu’il épargne les uns et accable sans merci les autres ? La psychologie ou la psychiatrie sont-elles qualifiées pour rendre un tel problème intelligible, ou faut-il laisser cette question aux philosophes et aux théologiens.
Nombre de cliniciens sont confrontés avec effarement à une catégorie particulière de patients, dont l’approche thérapeutique est rendue difficile par le simple fait qu’ils s’ingénient à ne pas guérir, et ce en dépit de leur demande apparemment sincère d’une thérapie destinée à les aider à mieux vivre. Ces experts de l’échec et du désenchantement, sans distinction liée au sexe ou à l’âge, se singularisent par leur haute résistance aux interventions thérapeutiques, une espèce de propension passionnelle à la délectation morose. Ils se plaignent en tous temps de sentiments d’impuissance, de manque de confiance en eux-mêmes comme dans la vie, d’anxiété face au moindre changement, etc et ces plaintes se compliquent parfois de symptômes divers, allant de la dépression aux troubles du comportement, en passant par des profils de « personnalités pathologiques » : névrose de caractère, troubles narcissiques, psychosomatiques…Il y aurait donc certaines raisons relevant de la psychologie humaine pour expliquer, du moins partiellement, cette répartition du malheur, à première vue aléatoire, par l’art de faire son propre malheur. »
ou dans certains sites internet comme Doctissimo
Ceci vous mènera tout droit dans les méandres du développement personnel : Faites-vous-mêmes votre malheur
Enfin, vous pouvez lire les deux ouvrages suivants :
Le trouble de la réalité de Michel Gribinski : « Les récits de nous-mêmes, notre histoire et son passé, l’usage que nous faisons du monde et l’image que nous voulons donner, ce que nous racontons et ce que nous croyons en silence sont des constructions. La simple écoute de qui nous parle construit ce que nous pensons entendre… »
L’Age d’homme de Michel Leiris, thanatographie jubilatoire où s’exerce le déficit de l’idée de réalité objective : lecture de plage en somme !
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