Question d'origine :
Existe-t-il une estimation, même très approximative, du nombre d'orchestres que l'on trouvait à Paris dans les années 20/30 (tous les clubs, les dancings, les bals...) ?
Merci !
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 06/06/2017 à 14h33
Bonjour,
Notre réponse risque malheureusement d'être bien vague.
Nous avons consulté, pour tenter d'y répondre :
Les travaux d'Orphée : deux siècles de pratiques musicales amateur en France 1820-2000. Harmonies, chorales, fanfares / Philippe Gumplowicz ; Aubier, 2001
Musiques et musiciens à Paris dans les années trente / Danièle Pistone ; Honoré Champion Editeur, 2000
et
Les grands orchestres de Music Hall en France / Jacques Hélian ; Filipacchi, 1984
* Le livre "Musiques et musiciens à Paris dans les années trente" se base sur les "créations d'association régies par la loi de 1901 et déclarées au Journal Officiel dans les années trente. Le dépouillement de dix semestres, répartis sur la décennie, nous a permis de relever les noms de 127 associations parisiennes nouvellement déclarées (...)" Annuellement, 20 à 25 sont domiciliées à Paris.
"On peut en déduire qu'il a sans doute été déclaré dans notre capitale plus de 250 associations musicales durant les années trente."
Reste à définir ce qui se cache derrière les termes « associations musicales ». Nous vous laissons en découvrir plus sur leur typologie en page 37.
* Le chapitre V (l’entre-deux-guerres à l’ère du jazz et de la TSF) du livre « Les travaux d’Orphée » nous apprend ceci (p.232) :
« En 1936, (…) le conseil municipal de Paris, la ville la moins orphéonique de France, subventionne 9 sociétés musicales (…) Y aurait-il 9 sociétés musicales populaires à Paris en 1936 ? Non. Ce chiffre est encore très en dessous de la réalité. D’après L’Orphéon, «40 sociétés parisiennes mériteraient de recevoir des subsides de la municipalité ». 40 sociétés à Paris ? Bien plus en fait. Toujours d’après L’Orphéon, « il y a – en 1936 -, plus de 100 sociétés orphéoniques à Paris, et 80 d’entre elles mériteraient de jouer en public ». Le recensement est sans doute un peu magnifié pour les besoins de la cause, il inclut orchestres symphoniques amateurs, estudiantinas – orchestres à plectres très prisés à l’époque-, ensembles d’accordéons. Mais les sociétés musicales populaires regroupent encore du monde à Paris. Et à ces actifs de la musique, s’ajoutent les mélomanes, habitués des kiosques et des musiques de plein air, « souvent des travailleurs qui sont heureux de temps à autre, après leur repas dusoir, d’aller passer une heure à écouter de la musique dans un square. » »
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