Sécurité bagages avion
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 30/05/2017 à 13h55
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Question d'origine :
Bonjour,
Lorsque je dépose un bagage en soute au guichet de la compagnie d'aviation à l'aéroport Satolas, celui-ci part sur un tapis roulant. Est-il alors contrôlé et comment ?
Cordialement
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/06/2017 à 08h55
Bonjour,
Voici les informations que nous trouvons sur le site du service technique de l’aviation civile sur l’inspection des bagages en soute :
« Les bagages destinés à être embarqués dans les soutes des aéronefsdoivent être systématiquement inspectés par des matériels de sûreté ou moyens humains et ce, quelle que soit la destination du vol. Cette inspection filtrage peut être réalisée avant, pendant ou après les procédures d'enregistrement des passagers.
Les installations d'inspection filtrage des bagages de soute mettent en œuvre desmatériels de détection automatique d’explosifs, ainsi que des moyens non mécanisés tels que des équipes cynotechniques ou la fouille manuelle des bagages.
Les équipements de détection doivent tous faire l'objet d'une procédure de certification, organisée par le département Sûreté-Equipements du STAC. Les tests de performances de ces moyens de détection sont réalisés sur le site d’essais du STAC de Biscarrosse (Landes).
Les chiens détecteurs d’explosifs font l’objet d’une certification individuelle annuelle également organisée par la division Sûreté du STAC. »
L’article du Figaro Comment sont contrôlés les bagages qui vont dans les soutes des avions? apporte quelques précisions :
«Quels sont les systèmes déployés pour le contrôle des bagages en soute?
«Aujourd'hui,100% des bagages de soute sont inspectés et filtrés avec des équipements fixés par la réglementation », assure-t-on chez Aéroports de Paris (ADP). Il existe plusieurs niveaux d'inspection. Les bagages sont tout d'abord contrôlés par un équipement à rayons X, le système EDS (Explosive Detection System), dont le but est de détecter des engins explosifs . En cas de doute, le colis suspect sera passé au tomographe, un autre scanner qui offre une visualisation beaucoup plus fine . Ce système, le plus fiable pour la fouille des bagages, coûte un million d'euros pièce, hors frais d'installation. Il doit être généralisé d'ici à 2020. Près de 200 tomographes sont d'ores et déjà déployés en France. «Il arrive que des produits illicites soient trouvés à l'occasion de ces contrôles, mais leur vocation première n'est pas de détecter des objets de trafics, comme de la drogue ou des armes», souligne Éric Plaisant. «Le but est de protéger le transport aérien civil des menaces terroristes .»
Voici également ce que nous pouvons lire dans ce rapport d’information du Sénat : Pour une sûreté de l'aviation civile efficace et efficiente :
«2. Le défi du passage aux EDS de standard n° 3 pour l'analyse des bagages de soute
Après leur enregistrement, l'ensemble des bagages de soute des passagers sont soumis àune inspection filtrage des bagages de soute (IFBS) , procédure à laquelle votre rapporteur spécial a pu assister lors de ses déplacements à Roissy-Charles-de-Gaulle et à Orly. L'IFBS vise à détecter la présence d'éventuels explosifs susceptibles de se déclencher en vol.
Cette inspection filtrage est réalisée par des appareils appelésExplosive detection system (EDS) . En cas de doute, l'EDS envoie le bagage, généralement de façon automatique, vers un tomographe , appareil qui effectue un contrôle plus approfondi.
Si le doute sur la présence d'explosifs ou d'objets interdits est confirmé par un agent de sûreté, il est faitappel au passager pour procéder à la fouille manuelle de son bagage . En cas de besoin, le bagage est isolé et il est fait appel aux services de déminage.
Les EDS actuellement utilisés dans notre pays correspondent au standard n° 2. Leurs dimensions et leur poids sont relativement contenus.
Or,la réglementation européenne prévoit que l'ensemble des EDS installés en France devront être équipés de la technologie la plus moderne, le standard n° 3, d'ici au 1er septembre 2020 . Par rapport aux EDS de standard n° 2, les EDS de standard n° 3 sont trois à quatre fois plus volumineux et plus de trois fois plus lourds.
L'intégration de ces équipements dans les installations existantes nécessite donc, suivant les cas, des travaux de renforcement de charpentes et structures des bâtiments qui les accueillent, de modification de circuits de convoyage des bagages et d'adaptation liés à leur acheminement et à leurs exigences de maintenance.
De même, en cas d'alarme, l'analyse des images par les opérateurs nécessite en moyenne plus de temps sur les EDS de standard n° 3 que sur les EDS de standard n° 2. Il faut donc augmenter le temps de convoyage des bagages en aval des machines et rallonger les tapis convoyeurs de 20 à 35 mètres, dans des environnements parfois très réduits en termes d'espace.
L'ensemble de ces contraintes peut entraîner dans certains aéroports, comme dans le terminal Sud d'Orly, des travaux de réaménagements importants, lorsque la construction de nouvelles surfaces de tri est indispensable.
Surtout, le passage aux EDS de standard n° 3 représente un défi financier majeur, puisque son coût est estimé à 600 millions d'euros uniquement pour Aéroports de Paris (ADP).
Recommandation n° 12 : Financer rapidement le passage aux appareils de détection d'explosifs de standard n° 3 pour l'analyse des bagages de soute, qui doit être achevé d'ici 2020 au plus tard en vertu de la réglementation européenne.
3. Le contrôle du fret et du courrier, un enjeu à ne pas négliger
Fret et courrier peuvent être embarqués soit dans des aéronefs affectés au transport de passagers, soit dans des aéronefs tout-cargo ou tout-courrier.
La totalité du fret et du courrier est soumise à des contrôles de sûreté avant chargement . Un transporteur aérien, s'il n'a pas réalisé lui-même de tels contrôles, ne doit accepter à bord que du fret ou du courrier contrôlé par un « agent habilité », un « chargeur connu » ou un client en compte. »
Pour en savoir plus sur les scanners de type 3 vous pouvez consulter cet article : Généralisation des scanners à bagages de type 3 dans les aéroports européens, arshaconsulting.com.
Pour finir ce rapport sur l’aéroport Roissy Charles de Gaulle décrit de façon détaillée les moyens techniques mis en œuvre pour le contrôle des bagages de soute.
Bonne journée.
Voici les informations que nous trouvons sur le site du service technique de l’aviation civile sur l’inspection des bagages en soute :
« Les bagages destinés à être embarqués dans les soutes des aéronefs
Les installations d'inspection filtrage des bagages de soute mettent en œuvre des
Les équipements de détection doivent tous faire l'objet d'une procédure de certification, organisée par le département Sûreté-Equipements du STAC. Les tests de performances de ces moyens de détection sont réalisés sur le site d’essais du STAC de Biscarrosse (Landes).
Les chiens détecteurs d’explosifs font l’objet d’une certification individuelle annuelle également organisée par la division Sûreté du STAC. »
L’article du Figaro Comment sont contrôlés les bagages qui vont dans les soutes des avions? apporte quelques précisions :
«
«Aujourd'hui,
Voici également ce que nous pouvons lire dans ce rapport d’information du Sénat : Pour une sûreté de l'aviation civile efficace et efficiente :
«
Après leur enregistrement, l'ensemble des bagages de soute des passagers sont soumis à
Cette inspection filtrage est réalisée par des appareils appelés
Si le doute sur la présence d'explosifs ou d'objets interdits est confirmé par un agent de sûreté, il est fait
Les EDS actuellement utilisés dans notre pays correspondent au standard n° 2. Leurs dimensions et leur poids sont relativement contenus.
Or,
L'intégration de ces équipements dans les installations existantes nécessite donc, suivant les cas, des travaux de renforcement de charpentes et structures des bâtiments qui les accueillent, de modification de circuits de convoyage des bagages et d'adaptation liés à leur acheminement et à leurs exigences de maintenance.
De même, en cas d'alarme, l'analyse des images par les opérateurs nécessite en moyenne plus de temps sur les EDS de standard n° 3 que sur les EDS de standard n° 2. Il faut donc augmenter le temps de convoyage des bagages en aval des machines et rallonger les tapis convoyeurs de 20 à 35 mètres, dans des environnements parfois très réduits en termes d'espace.
L'ensemble de ces contraintes peut entraîner dans certains aéroports, comme dans le terminal Sud d'Orly, des travaux de réaménagements importants, lorsque la construction de nouvelles surfaces de tri est indispensable.
Surtout, le passage aux EDS de standard n° 3 représente un défi financier majeur, puisque son coût est estimé à 600 millions d'euros uniquement pour Aéroports de Paris (ADP).
Recommandation n° 12 : Financer rapidement le passage aux appareils de détection d'explosifs de standard n° 3 pour l'analyse des bagages de soute, qui doit être achevé d'ici 2020 au plus tard en vertu de la réglementation européenne.
Fret et courrier peuvent être embarqués soit dans des aéronefs affectés au transport de passagers, soit dans des aéronefs tout-cargo ou tout-courrier.
Pour en savoir plus sur les scanners de type 3 vous pouvez consulter cet article : Généralisation des scanners à bagages de type 3 dans les aéroports européens, arshaconsulting.com.
Pour finir ce rapport sur l’aéroport Roissy Charles de Gaulle décrit de façon détaillée les moyens techniques mis en œuvre pour le contrôle des bagages de soute.
Bonne journée.
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