TISSU SANGUIN.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/05/2017 à 10h51
1021 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Quelles sont les différences essentielles ,dans la nature et la composition, entre le sang humain et le sang des animaux mammifères -herbivores ou carnivores-, de notre environnement immédiat : chat,chien, vache,mouton, etc..?
Des compatilbilitès, ont elles été étudiées,envisagées, voire expérimentées, même avec quelques modifications ? Mais , me vient à l'esprit, que le sang de cheval est bien utilisé ,dans le processus de confection ,pour au moins certains vaccins, alors ! merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 12/05/2017 à 09h37
Bonjour,
Chez les humains, la compatibilité sanguine est déterminée par les groupes sanguins :
«Les cellules du sang ont une identité
Même si la composition du tissu sanguin est la même pour tous, les différents éléments du sang portent à leur surface des marques d’identité individuelle.Il s’agit de molécules, les antigènes, qui varient d’une personne à l’autre. Concernant les cellules du sang – globules rouges, globules blancs et plaquettes – et certaines protéines du plasma comme les immunoglobulines, ces différences définissent les groupes sanguins. Il existe ainsi plusieurs dizaines de systèmes antigéniques (Kell, Duffy, Kidd…) permettant de caractériser les cellules sanguines, dont plus de 20 pour les seuls globules rouges. Les plus importants pour la transfusion sont les systèmes ABO et Rhésus, qui déterminent la compatibilité sanguine entre deux individus.
ABO et Rhésus : deux systèmes complémentaires
Le système ABO permet de déterminer quatre groupes sanguins selon la présence ou non de deux antigènes, A et B, à la surface des globules rouges. Les humains, selon qu’ils possèdent l’antigène A, l’antigène B, les deux ou aucun des deux, sont ainsi classés dans le groupe sanguin A, B, AB ou O.
• Un sujet de groupe A a ainsi l’antigène A et des anticorps anti-B.
• Un sujet de groupe B a l’antigène B et des anticorps anti-A.
• Un sujet de groupe AB a les antigènes A et B et n’a pas d’anticorps anti-A ou anti-B.
• Un sujet de groupe O n’a pas d’antigène A ou B et a des anticorps anti-A et anti-B.
Ces groupes sont déterminants pour les transfusions. Car si les anticorps anti-A (ou anti-B) du receveur se fixent sur les antigènes A (ou B ) des globules rouges du donneur, ils provoquent l’agglutination de ces cellules, voire leur destruction (hémolyse). Et entraînent donc l’échec de la transfusion, et dans certains cas, des réactions cliniques graves, voire dramatiques. C’est pourquoi, lors d’une transfusion, la compatibilité entre groupes sanguins doit absolument être respectée.
Le système Rhésus (ou RHD) détermine quant à lui, selon la présence ou l’absence de l’antigène D sur les globules rouges, si un individu est Rhésus positif (+) ou négatif (-).
La combinaison des deux systèmes permet le classement en 8 groupes sanguins : groupes : A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+ et O-. »
Source : Etablissement français du sang
A l’instar des humains, la plupart des différentes espèces animales possèdent des groupes sanguins distincts : on en compte par exemple 9 chez les chiens, 3 chez les chats :
« Comme chez les humains, il existe a priori différents groupes sanguins chez la plupart des animaux. Concernant le chien, on connaît neuf groupes sanguins — dont un spécifique aux dalmatiens — et des rhésus + et –. Pour le chat, il y en a trois. Chez certaines espèces, la transfusion entre individus de groupes différents est possible. »
Source : caminteresse.fr
La transfusion sanguine entre individus d’espèces différentes n’est, a priori, pas possible , en raison de l’incompatibilité des marqueurs membranaires :
« La première transfusion fut réalisée au XVIIème siècle, un homme fut transfusé avec le sang d’un agneau. Suite à la mort du patient, les médecins de l’époque ont recherché activement des solutions pour réussir ces transfusions. Pour commencer, les médecins ont pratiqué ces opérations sur les animaux. Ils ont vite remarqué que les transfusions ne marchaient pas entre deux espèces différentes, cependant, les animaux de la même espèce comme deux chèvres ou encore deux veaux survivaient aux transfusions.
[…]Tout comme il existe des transfusions sanguines chez les hommes, il en existe également chez nos amis les animaux. Tout d’abord nous pouvons noter que les groupes sanguins sont différents selon les espèces. En effet, les groupes sanguins des chats sont bien différents de ceux des hommes, tout comme ils sont différents de ceux des chiens ! Qui dit groupes sanguins différents, dit aussi cellules et protéines différentes, et donc incompatibilité ! »
Source : TPE transfusion sanguine
Dans le cas d’une transfusion de sang animal vers un humain, il faut ajouter à ce premier problème la présence chez les humains d’anticorps contre le gal, un antigène présent chez la plupart des mammifères à l’exception des primates et de l’homme.
Pour finir, l’exemple que vous citez (l’utilisation de chevaux pour la fabrication de vaccins) ne concerne pas la transfusion sanguine : les anticorps produits par les chevaux sont isolés avant d’être purifiés et utilisés pour la préparation d’un sérum.
« Qualité méconnue des chevaux : ils sont de grands producteurs d'anticorps, particulièrement utiles dans la préparation de certains vaccins. Le vétérinaire Frédéric Jallet explique ainsi que "dans l'industrie pharmaceutique, les chevaux sont utilisés dans la fabrication de vaccins, comme le sérum antitétanique". La méthode ? "On sur-vaccine les animaux pour qu'ils produisent un grand nombre d'anticorps, puis on leur fait une prise de sang pour isoler et extraire les éléments recherchés". »
Source : Mais que font les chevaux dans les labos ?, nouvelobs.com
Bonne journée.
Chez les humains, la compatibilité sanguine est déterminée par les groupes sanguins :
«
Même si la composition du tissu sanguin est la même pour tous, les différents éléments du sang portent à leur surface des marques d’identité individuelle.Il s’agit de molécules, les antigènes, qui varient d’une personne à l’autre. Concernant les cellules du sang – globules rouges, globules blancs et plaquettes – et certaines protéines du plasma comme les immunoglobulines, ces différences définissent les groupes sanguins. Il existe ainsi plusieurs dizaines de systèmes antigéniques (Kell, Duffy, Kidd…) permettant de caractériser les cellules sanguines, dont plus de 20 pour les seuls globules rouges. Les plus importants pour la transfusion sont les systèmes ABO et Rhésus, qui déterminent la compatibilité sanguine entre deux individus.
Le système ABO permet de déterminer quatre groupes sanguins selon la présence ou non de deux antigènes, A et B, à la surface des globules rouges. Les humains, selon qu’ils possèdent l’antigène A, l’antigène B, les deux ou aucun des deux, sont ainsi classés dans le groupe sanguin A, B, AB ou O.
• Un sujet de groupe A a ainsi l’antigène A et des anticorps anti-B.
• Un sujet de groupe B a l’antigène B et des anticorps anti-A.
• Un sujet de groupe AB a les antigènes A et B et n’a pas d’anticorps anti-A ou anti-B.
• Un sujet de groupe O n’a pas d’antigène A ou B et a des anticorps anti-A et anti-B.
Ces groupes sont déterminants pour les transfusions. Car si les anticorps anti-A (ou anti-B) du receveur se fixent sur les antigènes A (ou B ) des globules rouges du donneur, ils provoquent l’agglutination de ces cellules, voire leur destruction (hémolyse). Et entraînent donc l’échec de la transfusion, et dans certains cas, des réactions cliniques graves, voire dramatiques. C’est pourquoi, lors d’une transfusion, la compatibilité entre groupes sanguins doit absolument être respectée.
Le système Rhésus (ou RHD) détermine quant à lui, selon la présence ou l’absence de l’antigène D sur les globules rouges, si un individu est Rhésus positif (+) ou négatif (-).
La combinaison des deux systèmes permet le classement en 8 groupes sanguins : groupes : A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+ et O-. »
Source : Etablissement français du sang
A l’instar des humains, la plupart des différentes espèces animales possèdent des groupes sanguins distincts : on en compte par exemple 9 chez les chiens, 3 chez les chats :
« Comme chez les humains, il existe a priori différents groupes sanguins chez la plupart des animaux. Concernant le chien, on connaît neuf groupes sanguins — dont un spécifique aux dalmatiens — et des rhésus + et –. Pour le chat, il y en a trois. Chez certaines espèces, la transfusion entre individus de groupes différents est possible. »
Source : caminteresse.fr
« La première transfusion fut réalisée au XVIIème siècle, un homme fut transfusé avec le sang d’un agneau. Suite à la mort du patient, les médecins de l’époque ont recherché activement des solutions pour réussir ces transfusions. Pour commencer, les médecins ont pratiqué ces opérations sur les animaux. Ils ont vite remarqué que les transfusions ne marchaient pas entre deux espèces différentes, cependant, les animaux de la même espèce comme deux chèvres ou encore deux veaux survivaient aux transfusions.
[…]Tout comme il existe des transfusions sanguines chez les hommes, il en existe également chez nos amis les animaux. Tout d’abord nous pouvons noter que les groupes sanguins sont différents selon les espèces. En effet, les groupes sanguins des chats sont bien différents de ceux des hommes, tout comme ils sont différents de ceux des chiens ! Qui dit groupes sanguins différents, dit aussi cellules et protéines différentes, et donc incompatibilité ! »
Source : TPE transfusion sanguine
Dans le cas d’une transfusion de sang animal vers un humain, il faut ajouter à ce premier problème la présence chez les humains d’anticorps contre le gal, un antigène présent chez la plupart des mammifères à l’exception des primates et de l’homme.
Pour finir, l’exemple que vous citez (l’utilisation de chevaux pour la fabrication de vaccins) ne concerne pas la transfusion sanguine : les anticorps produits par les chevaux sont isolés avant d’être purifiés et utilisés pour la préparation d’un sérum.
« Qualité méconnue des chevaux : ils sont de grands producteurs d'anticorps, particulièrement utiles dans la préparation de certains vaccins. Le vétérinaire Frédéric Jallet explique ainsi que "dans l'industrie pharmaceutique, les chevaux sont utilisés dans la fabrication de vaccins, comme le sérum antitétanique". La méthode ? "On sur-vaccine les animaux pour qu'ils produisent un grand nombre d'anticorps, puis on leur fait une prise de sang pour isoler et extraire les éléments recherchés". »
Source : Mais que font les chevaux dans les labos ?, nouvelobs.com
Bonne journée.
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