Question d'origine :
Bonjour,
J'ai trouvé une vente aux enchères d'une propriété sur les communes de Villars et St-Genest-Lerpt dans la Loire, appartenant à M. Court cadet, vente du 9 mai 1860. Cette vente fait suite à une faillite de ce monsieur. Je n'ai pu trouver aucun autre renseignement, si vous avez des informations, je serais heureux de les connaître.
Avec mes remerciements.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/05/2017 à 13h59
Bonjour,
L'Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration de 1859 mentionne un Court Cadet situé au 37 rue Saint-Louis à Saint Etienne, fabricant de rubans de soie, taffetas et satins unis .
On retrouve aussi un Court Cadet mentionné dans un jugement de la cour d'appel du tribunal de commerce de Saint-Etienne (page 81 et suivantes).
Malgré nos recherches dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon, nous n'avons pas pu trouver d'informations précises sur M. Cour Cadet.
Nous ne pouvons que vous conseiller de contacter les archives départementales de la Loire qui conservent certainement des documents notariés et cadastraux dans lesquels vous trouverez des informations sur ce personnage.
Voici, pour patienter, quelques informations sur le village deSaint-Genest-Lerpt extraites de l'ouvrage intitulé Le pays stéphanois, la vallée de l'Ondaine (page 99 et suivantes) qui nous renseignent sur le contexte de votre recherche :
" Au XIXe siècle l'intégration à l'économie industrielle se fait peu à peu tandis que les liens avec Saint-Etienne se resserrent. Les industriels et négociants stéphanois ont bâti ou restauré des "châteaux", au Minois, la Mure, Cluzel, Cizeron. Ce dernier a appartenu à un quincaillier de Saint-Etienne avant de devenir, depuis le Second Empire, résidence du Préfet. Une partie du domaine fut attribuée à la colonie pénitentiaire agricole de Saint-Joseph, "les bleus". L'agriculture n'est pas la richesse dominante et de 1800 à 1936 il n'y eut jamais plus de 100 à 150 exploitations dont les occupants n'ont jamais dédaigné l'appoint des salaires industriels. [...]
La campagne de Saint-Genest est une campagne organisée par le travail des mineurs et des passementiers. Mais les gens de Saint-Genest n'ont que de minuscules biens fonciers, quatorze propriétés (10 % du nombre des cotes) recouvrent les trois quart de la surface vers le milieu du XIXe siècle ! Bon nombre de ces propriétaires sont stéphanois. "
Le nom de Court n'apparaît pas dans la notice consacrée àVillars (page 126) :
" Au XIXe siècle, l'histoire de Villars se confond avec celle de la passementerie stéphanoise et surtout avec celle du charbon. Au début du siècle on "grattait " plus qu'on n'extrayait vraiment et les ventes d'une multitude de petits propriétaires fonciers se faisaient à Saint-Etienne. Le plus important d'entre eux était la famille Mathevon de Curnieu, depuis au moins trois siècles. Aussi, lors de l'application de la loi de 1810, les Curnieu réclamaient 1 553 hectares à leur profit. Il y eut opposition, venant en particulier des Ravel (de Montagny ou de Malval), d'un notaire stéphanois, des Neufbourg à Riorges, des Palluat, du baron de Rochetaillée, etc. Après conciliations et bien des années de procédure on découpa Villars (17 novembre 1824 - 327 ha) pour sept associés dont les Curnieu, La Chana (1824 - 797 ha) pour six autres dont les Ravel et Jovin Bouchard, le Quartier Gaillard, le Cluzel, La Porchère. Chacune retourna en fait à son exploitation particulière et quand tes banques, les capitalistes, les " entrepreneurs " s'intéressèrent au charbon stéphanois ils acquirrent facilement les concessions. En 1838 une société par actions (2,5 millions en 2 500 actions), constituée pour l'essentiel par des banquiers lyonnais et genevois, rachetait Villars. La baronne de Curnieu vendit alors son château. Ultérieurement, au début du Second Empire, tout ce secteur minier passait dans le domaine d'une des autre principales compagnies houillères, la Société des Mines de Montrambert jusqu'à la nationalisation de 1945. "
Son nom n'apparaît pas non plus dans l'ouvrage consacré à Villars : Villars / Jean-Manuel Lledo et Ian Dufour.
Bonne journée.
L'Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration de 1859 mentionne un
On retrouve aussi un Court Cadet mentionné dans un jugement de la cour d'appel du tribunal de commerce de Saint-Etienne (page 81 et suivantes).
Malgré nos recherches dans les collections de la Bibliothèque municipale de Lyon, nous n'avons pas pu trouver d'informations précises sur M. Cour Cadet.
Nous ne pouvons que vous conseiller de contacter les archives départementales de la Loire qui conservent certainement des documents notariés et cadastraux dans lesquels vous trouverez des informations sur ce personnage.
Voici, pour patienter, quelques informations sur le village de
" Au XIXe siècle l'intégration à l'économie industrielle se fait peu à peu tandis que les liens avec Saint-Etienne se resserrent. Les industriels et négociants stéphanois ont bâti ou restauré des "châteaux", au Minois, la Mure, Cluzel, Cizeron. Ce dernier a appartenu à un quincaillier de Saint-Etienne avant de devenir, depuis le Second Empire, résidence du Préfet. Une partie du domaine fut attribuée à la colonie pénitentiaire agricole de Saint-Joseph, "les bleus". L'agriculture n'est pas la richesse dominante et de 1800 à 1936 il n'y eut jamais plus de 100 à 150 exploitations dont les occupants n'ont jamais dédaigné l'appoint des salaires industriels. [...]
La campagne de Saint-Genest est une campagne organisée par le travail des mineurs et des passementiers. Mais les gens de Saint-Genest n'ont que de minuscules biens fonciers, quatorze propriétés (10 % du nombre des cotes) recouvrent les trois quart de la surface vers le milieu du XIXe siècle ! Bon nombre de ces propriétaires sont stéphanois. "
Le nom de Court n'apparaît pas dans la notice consacrée à
" Au XIXe siècle, l'histoire de Villars se confond avec celle de la passementerie stéphanoise et surtout avec celle du charbon. Au début du siècle on "grattait " plus qu'on n'extrayait vraiment et les ventes d'une multitude de petits propriétaires fonciers se faisaient à Saint-Etienne. Le plus important d'entre eux était la famille Mathevon de Curnieu, depuis au moins trois siècles. Aussi, lors de l'application de la loi de 1810, les Curnieu réclamaient 1 553 hectares à leur profit. Il y eut opposition, venant en particulier des Ravel (de Montagny ou de Malval), d'un notaire stéphanois, des Neufbourg à Riorges, des Palluat, du baron de Rochetaillée, etc. Après conciliations et bien des années de procédure on découpa Villars (17 novembre 1824 - 327 ha) pour sept associés dont les Curnieu, La Chana (1824 - 797 ha) pour six autres dont les Ravel et Jovin Bouchard, le Quartier Gaillard, le Cluzel, La Porchère. Chacune retourna en fait à son exploitation particulière et quand tes banques, les capitalistes, les " entrepreneurs " s'intéressèrent au charbon stéphanois ils acquirrent facilement les concessions. En 1838 une société par actions (2,5 millions en 2 500 actions), constituée pour l'essentiel par des banquiers lyonnais et genevois, rachetait Villars. La baronne de Curnieu vendit alors son château. Ultérieurement, au début du Second Empire, tout ce secteur minier passait dans le domaine d'une des autre principales compagnies houillères, la Société des Mines de Montrambert jusqu'à la nationalisation de 1945. "
Son nom n'apparaît pas non plus dans l'ouvrage consacré à Villars : Villars / Jean-Manuel Lledo et Ian Dufour.
Bonne journée.
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