Question d'origine :
Bonjour, je me demandais quelle était l'origine du logo des Black Panther. Pouvez vous me donner quelques informations ?
D'avance merci !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/04/2017 à 10h59
Dans Panthères noires : histoire du Black Panther Party / Tom Van Eersel mentionne, p. 44, un échange entre Bobby Seale et Huey P. Newton, fondateurs du Black Panthers Party en 1966, à Oakland :
« Bobby Seale raconte, dans une interview accordée à CNN en 1996, qu’il avait reçu un fascicule d’une organisation noire dont le sigle était une Panthère noire. Il avoue ne pas avoir compris tout de suite pourquoi le sigle était une panthère noire. Bientôt, Huey P. Newton lui explique : « Si tu pousses la Panthère noire dans un coin, elle va tenter de fuir en passant par la gauche. Si tu la coinces là, elle va vouloir s’échapper par la droite. Et si tu continues à l’oppresser et à la pousser dans ce retranchement, tôt ou tard, cette panthère va sortir de là et va décimer quiconque l’oppressera ». Bobby Seale lui répond : « Huey c’est juste comme nous, comme le peuple noir (…) »
« Notre position c’était : « Si tu ne nous attaques pas, il n’y aura aucune violence ; mais si tu nous violentes, nous nous défendrons nous-mêmes. »
source :World-culture.info
Le choix de la panthère noire reflète le contexte dans lequel est né le Black Panther Party, initialement nommé Black Panther Party for Self-Defense (le Parti des Panthères Noires pour l’autodéfense). Dans l’introduction de son ouvrage, Tom Van Eersel rappelle que :
« l’histoire des Noirs américains a commencé par quatre siècles d’esclavage […] Après l’adoption, en 1865, du 13e amendement, qui abolit l’esclavage, l’Amérique blanche continue de lyncher les Noirs et les maintient, par la ségrégation, dans un état d’infériorité « racial », économique, politique et culturelle […] dans certains Etats, tout Blanc avait le droit d’arrêter n’importe quel Noir […] et le contraindre à travailler gratuitement à l’entretien des routes…»
« Pour beaucoup de jeunes Afro-Américains de la fin des années soixante, le Parti des panthères noires représente le « réveil » de l’homme noir face à la violence dont il est victime. Huey P. Newton et et Bobby Seale […] incarnent ce refus de l’homme noir américain de voir son peuple et sa communauté humiliés, violentés, aliénés et assassinés. Avec le BPP, cette jeunesse noire se lève pour que cessent les violences policières, et use de la violence comme moyen d’autodéfense. « Si tu me tires dessus, je te tire dessus », tel est le message que font passer les Panthères noires à la police d’Oakland. Ils ne sont pas les premiers à prôner l’autodéfense […] mais le BPP est la première organisation de masse à s’en servir, à passer de la théorie à la pratique[..] Il incarne cette jeune Amérique noire […] qui veut mettre en application le message de Malcolm X [assassiné en 1965] : la liberté « by any means necessary », par tous les moyens nécessaires, tout en refusant de combattre le racisme blanc par un racisme noir.»
Les fondateurs du Black Panther rédigent, en 1966, un programme en 10 points qui regroupe les revendications du parti qui sont notamment sociales.
Pour aller plus loin :
Bibliographie sur le Black Panther Party
Révolution non violente/ Martin Luther King; traduit de l'américain par Odile Pidoux
Malcolm X et Martin Luther King, deux méthodes pour un même combat / Tirthankar Chanda (site rfi.fr)
Bonne journée
« Bobby Seale raconte, dans une interview accordée à CNN en 1996, qu’il avait reçu un fascicule d’une organisation noire dont le sigle était une Panthère noire. Il avoue ne pas avoir compris tout de suite pourquoi le sigle était une panthère noire. Bientôt, Huey P. Newton lui explique : « Si tu pousses la Panthère noire dans un coin, elle va tenter de fuir en passant par la gauche. Si tu la coinces là, elle va vouloir s’échapper par la droite. Et si tu continues à l’oppresser et à la pousser dans ce retranchement, tôt ou tard, cette panthère va sortir de là et va décimer quiconque l’oppressera ». Bobby Seale lui répond : « Huey c’est juste comme nous, comme le peuple noir (…) »
« Notre position c’était : « Si tu ne nous attaques pas, il n’y aura aucune violence ; mais si tu nous violentes, nous nous défendrons nous-mêmes. »
source :World-culture.info
Le choix de la panthère noire reflète le contexte dans lequel est né le Black Panther Party, initialement nommé Black Panther Party for Self-Defense (le Parti des Panthères Noires pour l’autodéfense). Dans l’introduction de son ouvrage, Tom Van Eersel rappelle que :
« l’histoire des Noirs américains a commencé par quatre siècles d’esclavage […] Après l’adoption, en 1865, du 13e amendement, qui abolit l’esclavage, l’Amérique blanche continue de lyncher les Noirs et les maintient, par la ségrégation, dans un état d’infériorité « racial », économique, politique et culturelle […] dans certains Etats, tout Blanc avait le droit d’arrêter n’importe quel Noir […] et le contraindre à travailler gratuitement à l’entretien des routes…»
« Pour beaucoup de jeunes Afro-Américains de la fin des années soixante, le Parti des panthères noires représente le « réveil » de l’homme noir face à la violence dont il est victime. Huey P. Newton et et Bobby Seale […] incarnent ce refus de l’homme noir américain de voir son peuple et sa communauté humiliés, violentés, aliénés et assassinés. Avec le BPP, cette jeunesse noire se lève pour que cessent les violences policières, et use de la violence comme moyen d’autodéfense. « Si tu me tires dessus, je te tire dessus », tel est le message que font passer les Panthères noires à la police d’Oakland. Ils ne sont pas les premiers à prôner l’autodéfense […] mais le BPP est la première organisation de masse à s’en servir, à passer de la théorie à la pratique[..] Il incarne cette jeune Amérique noire […] qui veut mettre en application le message de Malcolm X [assassiné en 1965] : la liberté « by any means necessary », par tous les moyens nécessaires, tout en refusant de combattre le racisme blanc par un racisme noir.»
Les fondateurs du Black Panther rédigent, en 1966, un programme en 10 points qui regroupe les revendications du parti qui sont notamment sociales.
Pour aller plus loin :
Bibliographie sur le Black Panther Party
Révolution non violente/ Martin Luther King; traduit de l'américain par Odile Pidoux
Malcolm X et Martin Luther King, deux méthodes pour un même combat / Tirthankar Chanda (site rfi.fr)
Bonne journée
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