Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais connaitre le nom et l'histoire de la monnaie introduite en Inde
dont le seul usage est de payer quelqu'un qui vous donne des cours dans la
matière de votre choix. De cette façon celui qui reçoit cette argent ne
pourra à son tour rien faire d'autre que de payer un apprentissage.
Cordialement,
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/04/2017 à 13h47
Bonjour,
Nos recherches ne nous ont pas permis de trouver la réponse à votre question.
Nous vous invitons à contacter Le Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS).
Bonne journée.
Nos recherches ne nous ont pas permis de trouver la réponse à votre question.
Nous vous invitons à contacter Le Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS).
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/04/2017 à 08h29
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé d’informations sur une monnaie complémentaire dédiée à l’éducation en Inde, en revanche nos recherches nous ont amenés à trouver des sources mentionnant leSaber au Brésil :
« Plusieurs monnaies dédiées existent dans le registre de l’éducation. Par exemple, le « saber » au Brésil. Cette monnaie s’inspire de l’idée que la meilleure manière d’apprendre quelque chose, c’est de l’enseigner. Le saber est distribué aux débutants, qui rémunèrent les plus anciens transmettant leur savoir, lesquels rémunèrent, avec le même saber, les plus anciens qu’eux, etc., de telle sorte que le flux de saber engendre un flux d’enseignements et une coopération entre les étudiants. »
Source : L'impératif du vivant : suggestions pour la réorganisation du monde, Thierry Gaudin
«Education : Un système de monnaie complémentaire qui fut conçu initialement pour le Brésil sous le nom de Saber (« savoir en portugais) tombe également dans cette catégorie. Il est conçu avec deux objectifs : augmenter les connaissances de façon substantielle dans la société, tout en permettant à davantage de jeunes de payer eux-mêmes le coût de leurs études universitaires. Le point de départ est la « pyramide d’apprentissage » dont la validité est assurée par un grand nombre d’études dans les années 1980. Cette pyramide montre la quantité de connaissances que l’on retient à long terme, et qui dépend de la procédure par laquelle on a été mis en contact avec la matière en question. Par exemple, seul 5% en moyenne de ce qi est enseigné lors d’une conférence orale est retenu. Cette moyenne devient 10% en cas d’une lecture personnelle. Mais elle monte à 50% lorsque la matière est le thème d’une discussion en groupe ; et à 90% si quelqu’un enseigne lui-même la matière à quelqu’un d’autre ! Cette pyramide démontre que les méthodes scolaires normales utilisent en majorité les deux procédures les moins efficaces pour la mémorisation. Le Saber fait exactement l’inverse. Son but est de créer des « chaînes d’apprentissage », une chaîne de relations de mentors entre étudiants de sept à dix-huit ans, pour mieux apprendre les matières qui les intéressent le plus. Ou, pourquoi pas, n’importe quel sujet que les deux parties avaient envie d’apprendre : jouer de la guitare, faire de la voile, reconnaître les champignons des bois. Une variation sur ce modèle serait un système intergénérationnel où certains mentors seraient des personnes adultes ou âgées. L’espace des possibilités est infini !
Techniquement, un Saber vaut une unité de monnaie nationale acceptée comme minerval pour des études universitaires. Mais plutôt que de les donner à des étudiants de dix-huit ans qui vont à l’université (comme les « bourses d’études » habituelles), ces Sabers sont donnés à des enfants de sept ans qui commencent leurs études primaires, à condition qu’ils se choisissent un ou plusieurs mentors dans une classe supérieure (par exemple de neuf ou dix ans). Ce mentor est payé en Sabers, et lui-même se choisit un mentor de douze ou treize ans, et ainsi de suite jusqu’à l’étudiant qui veut entrer à l’université. Ce dernier paye alors l’université avec cette monnaie complémentaire. Le ministère de l’Education rachète aux universités les Sabers ainsi reçus en monnaie nationale conventionnelle à un tarif fixé d’avance.
Comparativement à une bourse d’études classique, cette approche augmente la quantité de connaissances accumulée d’un facteur d’au moins 50. En effet, chaque fois que cette monnaie s’échange, il y a un mentor qui va retenir dix fois plus ce qu’il a enseigné, comparativement au schéma habituel. Si l’échange se fait cinq fois entre le débutant de sept ans et l’étudiant universitaire, un budget donné du ministère de l’éducation aura généré cinquante fois plus de connaissances acquises que le système de bourses conventionnel. Plus de détails ont été publiés dans un périodique spécialisé [voir Lietaer Proposal for a Brazilian Education Complementary Currency dans International Journal for Community Currencies ]. »
Source : Monnaies régionales: de nouvelles voies vers une prospérité durable, Bernard Lietaer, Margrit Kennedy
D’autres systèmes existent en Inde, par exemple l’ONG Goonj qui a fondé un programme de développement rural grâce aux dons de vêtements et de tissu. Son action s’étend aussi à l’éducation dans le cadre du programme school to school :
“The program uses a unique school kit designed by Goonj to promote participation of children. Goonj begins with sessions in urban school followed by a visit to the Goonj centers where they learn about recycling. Urban children contribute their old school supplies to create a school kit which consists of bags, pencils, uniforms etc. Goonj also creates activity centers in village schools and awards the school kits while engaging the children in other activities”
Notre traduction:
Le programme utilise un kit scolaire unique conçu par Goonj pour promouvoir la participation des enfants. Goonj commence par des séances en école citadine suivie d'une visite dans les centres de Goonj où ils apprennent le recyclage. Les enfants citadins apportent leurs anciennes fournitures scolaires pour créer un kit scolaire composé de sacs, crayons, uniformes, etc. Goonj crée également des centres d'activités dans les écoles rurales et récompense les kits scolaires tout en engageant les enfants dans d'autres activités.
Bonne journée.
Nous n’avons pas trouvé d’informations sur une monnaie complémentaire dédiée à l’éducation en Inde, en revanche nos recherches nous ont amenés à trouver des sources mentionnant le
« Plusieurs monnaies dédiées existent dans le registre de l’éducation. Par exemple, le « saber » au Brésil. Cette monnaie s’inspire de l’idée que la meilleure manière d’apprendre quelque chose, c’est de l’enseigner. Le saber est distribué aux débutants, qui rémunèrent les plus anciens transmettant leur savoir, lesquels rémunèrent, avec le même saber, les plus anciens qu’eux, etc., de telle sorte que le flux de saber engendre un flux d’enseignements et une coopération entre les étudiants. »
Source : L'impératif du vivant : suggestions pour la réorganisation du monde, Thierry Gaudin
«
Techniquement, un Saber vaut une unité de monnaie nationale acceptée comme minerval pour des études universitaires. Mais plutôt que de les donner à des étudiants de dix-huit ans qui vont à l’université (comme les « bourses d’études » habituelles), ces Sabers sont donnés à des enfants de sept ans qui commencent leurs études primaires, à condition qu’ils se choisissent un ou plusieurs mentors dans une classe supérieure (par exemple de neuf ou dix ans). Ce mentor est payé en Sabers, et lui-même se choisit un mentor de douze ou treize ans, et ainsi de suite jusqu’à l’étudiant qui veut entrer à l’université. Ce dernier paye alors l’université avec cette monnaie complémentaire. Le ministère de l’Education rachète aux universités les Sabers ainsi reçus en monnaie nationale conventionnelle à un tarif fixé d’avance.
Comparativement à une bourse d’études classique, cette approche augmente la quantité de connaissances accumulée d’un facteur d’au moins 50. En effet, chaque fois que cette monnaie s’échange, il y a un mentor qui va retenir dix fois plus ce qu’il a enseigné, comparativement au schéma habituel. Si l’échange se fait cinq fois entre le débutant de sept ans et l’étudiant universitaire, un budget donné du ministère de l’éducation aura généré cinquante fois plus de connaissances acquises que le système de bourses conventionnel. Plus de détails ont été publiés dans un périodique spécialisé [voir Lietaer Proposal for a Brazilian Education Complementary Currency dans International Journal for Community Currencies ]. »
Source : Monnaies régionales: de nouvelles voies vers une prospérité durable, Bernard Lietaer, Margrit Kennedy
D’autres systèmes existent en Inde, par exemple l’ONG Goonj qui a fondé un programme de développement rural grâce aux dons de vêtements et de tissu. Son action s’étend aussi à l’éducation dans le cadre du programme school to school :
“The program uses a unique school kit designed by Goonj to promote participation of children. Goonj begins with sessions in urban school followed by a visit to the Goonj centers where they learn about recycling. Urban children contribute their old school supplies to create a school kit which consists of bags, pencils, uniforms etc. Goonj also creates activity centers in village schools and awards the school kits while engaging the children in other activities”
Notre traduction:
Le programme utilise un kit scolaire unique conçu par Goonj pour promouvoir la participation des enfants. Goonj commence par des séances en école citadine suivie d'une visite dans les centres de Goonj où ils apprennent le recyclage. Les enfants citadins apportent leurs anciennes fournitures scolaires pour créer un kit scolaire composé de sacs, crayons, uniformes, etc. Goonj crée également des centres d'activités dans les écoles rurales et récompense les kits scolaires tout en engageant les enfants dans d'autres activités.
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