H aspirée obligatoire dans handicap, mais pas pour le verbe.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/04/2017 à 13h36
1993 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Sur le TLFi, tout comme sur Wiktionnaire, on peut voir que pour le verbe handicaper l'h est donnée au choix, aspirée ou non.
Pour les substantifs (handicap, handicapée), elle est donnée par ces deux sources comme uniquement aspirée.
Pouvez-vous me dire d'où vient cette tolérance pour le verbe ?
En vous remerciant,
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/04/2017 à 10h42
Bonjour,
Comme l’indique le site espacefrancais.com sur le h aspiré ou muet, «ces règles sont, et difficiles à saisir, et sujettes à beaucoup d’exceptions ».
En outre, le site de l’Académie française explique que « tous les dictionnaires indiquent par un signe conventionnel quels h (généralement d’origine germanique) sont aspirés et quels h (généralement d’origine gréco-latine) ne le sont pas.Pour certains mots, l’usage est indécis ».
Ainsi dans le Grand Robert de la langue Française, le h est aspiré aussi bien pour le nom que le verbe tandis que le Dictionnaire historique de la langue française n’apporte aucune précision.
Par ailleurs, l’article sur le" h aspiré" publié sur wikipedia mentionne que « handicap » et « handicaper » ont un h aspiré …
Le Bescherelle mentionne aussi un h aspiré pour handicaper et handicapée .
Comment alors expliquer ces différences ?
Comme le stipule le Bon usage de la langue française, les différences sont liés au fait que le « h » aspiré n’est pas une évidence . Ce problème semble se poser souvent parce que « la plupart de ces mots viennent des langues germaniques ; francique, allemand, néerlandais, anglais ; quelques-uns d’autres langues connaissant un h aspiré comme son (…) les mots d’origine latine ou grecque n’ont pas d’h aspiré.
(..) la langue populaire ne respecte guère la disjonction devant h aspiré, ce que les romanciers relèvent parfois dans leurs dialogues : prends tes zardes (= hardes) et va-t’en (Hugo , Misér.III, I, 8)
(..) D’autres fois, des lapsus ont échappés aux auteurs …
Handicap [mot anglais] et sa famille sont particulièrement menacés ; il suffit d’écouter la radio ou la télévision ou de voir des ex. comme les suivants :
CET handicap : P. Viansson-Ponté dans L. Schwartzenberg et Viansson-Ponté, Changer la mort, p. 246 ; Guth, Notre drôle d’époque comme si vous y étiez, p. 267 – D’handicapés : dans Le Monde, 25 février 1977, p. 24 ; Mallet-Jorris, Allegra, p. 71 – L’Handicapé : J.-R. hallier, Evangile du fou, p. 163.
EX. réguliers : CE handicap : Edgard Faure, Mémoires, t.I, p. 394 ; Vercors,moi, Arist. Briand, p. 23 – le handicap : Lacouture, De Gaulle, t. 1, p. 182. »
En guise de conclusion, ce même ouvrage rappelle que, d’un point de vue historique, des hésitations se sont produites dans le passé, surtout depuis que l’h aspiré a cessé d’être un phonème en fr. parisien …
Et ainsi l h muet s’est imposé dans hévéa …
Mais le h aspiré demeure l’usage dans ce cas de figure !!
Vous aurez peut-être de plus amples explications en contactant le service du Dictionnaire de l’Académie française.
Comme l’indique le site espacefrancais.com sur le h aspiré ou muet, «
En outre, le site de l’Académie française explique que « tous les dictionnaires indiquent par un signe conventionnel quels h (généralement d’origine germanique) sont aspirés et quels h (généralement d’origine gréco-latine) ne le sont pas.
Ainsi dans le Grand Robert de la langue Française, le h est aspiré aussi bien pour le nom que le verbe tandis que le Dictionnaire historique de la langue française n’apporte aucune précision.
Par ailleurs, l’article sur le" h aspiré" publié sur wikipedia mentionne que « handicap » et « handicaper » ont un h aspiré …
Le Bescherelle mentionne aussi un
Comment alors expliquer ces différences ?
Comme le stipule le Bon usage de la langue française, les différences sont liés au fait que
(..) la langue populaire ne respecte guère la disjonction devant h aspiré, ce que les romanciers relèvent parfois dans leurs dialogues : prends tes zardes (= hardes) et va-t’en (Hugo , Misér.III, I, 8)
(..) D’autres fois, des
CET handicap : P. Viansson-Ponté dans L. Schwartzenberg et Viansson-Ponté, Changer la mort, p. 246 ; Guth, Notre drôle d’époque comme si vous y étiez, p. 267 – D’handicapés : dans Le Monde, 25 février 1977, p. 24 ; Mallet-Jorris, Allegra, p. 71 – L’Handicapé : J.-R. hallier, Evangile du fou, p. 163.
EX. réguliers : CE handicap : Edgard Faure, Mémoires, t.I, p. 394 ; Vercors,moi, Arist. Briand, p. 23 – le handicap : Lacouture, De Gaulle, t. 1, p. 182. »
En guise de conclusion, ce même ouvrage rappelle que, d’un point de vue historique, des hésitations se sont produites dans le passé, surtout depuis que l’h aspiré a cessé d’être un phonème en fr. parisien …
Et ainsi l h muet s’est imposé dans hévéa …
Mais le h aspiré demeure l’usage dans ce cas de figure !!
Vous aurez peut-être de plus amples explications en contactant le service du Dictionnaire de l’Académie française.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Les femmes et enfants des maîtres-ateliers canuts étaient-ils...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter