Question d'origine :
Bonjour,
Avez-vous des documents concernant les franciscains du Couvent des Cordeliers de Saint-Nizier-sous-Charlieu? Je recherche notamment des précisions sur les chapiteaux et leur interprétation de la galerie nord du cloître.
Merci beaucoup pour votre aide.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 24/04/2017 à 14h29
Bonjour,
Nous avons au département de la documentation régionale une brochure (réalisée pour « l’association pour la connaissance de Charlieu ») consacrée à différents lieux historiques de Charlieu dont l’abbaye bénédictine, la cité médiévale et bien sûr, le couvent des Cordeliers : Charlieu cité historique.
On trouve au chapitre « Le couvent des Cordeliers de Saint-Nizier-sur-Charlieu » (pages 26 à 33), l’historique du couvent :
Vers 1280, après de nombreux démêlés avec les bénédictins de Charlieu, les franciscains fondent un couvent aux portes de la ville, sur la future paroisse de Saint-Nizier. Détruit dans les années 1360, le couvent des cordeliers fut reconstruit de 1370 à 1410 grâce à la Famille de Châteaumorand.
Il était en très mauvais état à la veille de la Révolution. Fermé en 1792, les trois derniers religieux en furent chassés. Les bâtiments vendus comme biens nationaux furent en partie détruits ou transformés en grange, hangar et habitations.
Il a failli disparaître en 1910. Il fut en effet vendu à un antiquaire qui l'avait ensuite cédé à un richissime américain. Le cloître fut démonté, mis en caisses puis sur wagons. Son classement comme monument historique fut établi, à la demande du sénateur Audiffred. Ce cloître dit des Cordeliers a été classé monument historique par arrêté du 19 novembre 1910, la chapelle et les trois chapelles qui y sont attenantes au sud par arrêté du 26 septembre 1952.
Les pages 28 et 29 de la brochure concernent le cloître et particulièrement la galerie nord :
Les frises sont ornées d’animaux représentant différents vices et vertus.
Les vices sont au nord-ouest et les vertus, au nord-est.
Au nord-ouest, les vices : deux singes (la lubricité), un voleur, deux lions affrontés (colère, discorde), un gros chien (gourmandise, paresse), quatre personnages dansant (luxure), un vieillard barbu (orgueil), un perroquet (bavardage), et un serpent à visage humain (duplicité, hypocrisie).
Au nord-est, les vertus : deux chiens (fidélité, vigilance), une chouette (sagesse, philosophie), un moine (paix, sérénité), un visage casqué (force), deux dragons (le mal neutralisé), un visage voilé (humilité, pudeur), un coq et un écureuil (travail, prévoyance, économie), un agneau (douceur, bonté), un porc-épic (sobriété, justice), un lièvre (prudence) et une hermine (pureté).
On retrouve cette même signification donnée aux ornementations des chapiteaux de la galerie nord du cloître dans plusieurs documents sur internet, tels que :
- Le guide vert Michelin consacré à la Loire et dans Charlieu, cité Historique : « Le couvent des Cordeliers a fait l'objet d'une complète restauration. Parmi les éléments les plus intéressants, vous trouverez les chapiteaux de la galerie nord représentant les vices et les vertus. Vous reconnaîtrez, entre autres, l'hermine (la pureté), le porc-épic (la justice), le chien (la fidélité), la chouette (la sagesse), le dragon (le mal contrôlé), le serpent (l'hypocrisie)... Incontournables aussi : les galeries du cloître (fin 14e-début 15e s.) aux motifs végétaux variés et l'église du 14e s. à nef unique, dotée de trois chapelles latérales. »
- Le site du Conseil General de la Loire : « A la fin du 13e siècle, une communauté de moines franciscains s’installe à quelques centaines de mètres de l’abbaye bénédictine, sur le territoire de Saint-Nizier-sous-Charlieu. Détruit en 1360, le couvent est reconstruit à la fin du 14e siècle. A l’intérieur du couvent, l’architecture gothique dépouillée du cloître (1370-1410) est propice à la contemplation et les chapiteaux historiés, pleins d’humour, invitent à méditer sur les vices et les vertus propres à la nature humaine. Dans l’église, découvrez une remarquable charpente du 17e siècle, des peintures murales et les gisants des seigneurs de Châteaumorand, du 15e siècle ».
Bonne journée !
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