Cie des Chevaliers de l'Arquebuse

Réponse de la Documentation régionale

Nous avons consulté Lyon militaire / Léopold Niepce, édité en 1897, nous reproduisons quelques passages du chapitre « La compagnie des arquebusiers » :
M. Rolle a raconté de la manière suivante l’établissement des Arquebusiers à Lyon. (Revue du Lyonnais, T. 20)
« Le jeu de l’arquebuse, dit-il, fut institué à Lyon en 1497, à la suite d’une délibération consulaire du 20 mars (1498, n. s.), ainsi conçue :
« A esté faict ouverture de donner prix et mettre sus le jeu de coulovrine pour instruire plusieurs jeunes gens à apprendre le dit jeu et aultre artillerie pour la défense et garde de cette ville… »
La compagnie des arquebusiers existait auparavant mais c’est en 1498 qu’elle se sépare de celle des francs-archers ou arbalétriers.
A propos des emplacements on peut lire :
(…) La ville en 1480, donne ordre de déplacer la butte élevée pour ses exercices par la confrérie des arbalétriers « entre les portaulx de rue Neufve et le portail Viel, par dedans ladite ville pour l’installer ailleurs comme sur les fossés devant la Lanterne ».
(…) En 1534, la ville dut déplacer la Loge des coulevriniers, à cause des détonations d’armes à feu qui incommodaient les habitants du quartier de la Lanterne et « faisoient grand nuysance aux femmes enceintes, aux enfants et à leurs vins ». La ville leur donna satisfaction en construisant ailleurs une nouvelle loge. (B.B. 53)

L’auteur fait ici référence à la série BB des Archives de Lyon qui sont d’ailleurs en ligne. Mais, comme on peut le lire en B.B. 53 il est fait mention seulement du déplacement sans que figure l’indication du lieu du nouvel emplacement.

Plus loin dans l’ouvrage de Léopold Niepce on peut lire, page 500 dans le chapitre intitulé : La compagnie des arquebusiers pendant le siège de Lyon en 1793 :
(…) En dernier lieu cette compagnie avait son siège à Serin, où le consult lui avait cédé, en 1663, un terrain appelé Pierre-Aigle, au-dessous du fort Saint-Jean et qui prit le nom de « la Butte ».
Le 17 août 1735, la ville lui reconnut à perpétuité la jouissance de ces terrains, qui joignaient les vastes bâtiments des Greniers de l’Abondance, avec faculté d’y faire telles constructions que la compagnie jugera à propos d’y élever. Les chevaliers construisirent alors l’hôtel dit de la Butte, encore debout. Enfin, le 4 mai 1784, la ville vendit à la compagnie la propriété de la Butte, au prix de 30 000 livres. L’hôtel est actuellement enclavé dans la caserne de Serin. Son jardin a disparu, vers 1840, lors de la création du chemin à lacets qui va au cours des Chartreux.
Antérieurement la compagnie occupait les fossés de la Lanterne, place des Terreaux. Quand la construction de l’Hôtel de Ville (1646) exigea la suppression de ces fossés, la compagnie fut installée, aux frais de la ville, dans un jardin voisin de la place Croix-Pâquet, en 1663.
Au siècle dernier, Lyon comptait encore trois autres compagnies d’archers et d’arquebusiers (…) L’une de ces compagnies portait le nom de compagnie de Villeneuve. Elle ne datait que de 1738 et ne fut approuvée par le roi que le 28 mai 1768. Son lieu d’exercice était à la Guillotière. (…)
Une autre de ces sociétés portait le nom d’Halincourt ; son siège était à Vaise, à l’hôtel du Luxembourg, dont elle prit le nom. Elle fut autorisée en 1746, et avait pris naissance dans une maison , au-delà de la Quarantaine, appelée le Petit-Luxembourg, puis elle se transporta à Vaise en 1757 –mais elle se meurt en 1764 et ne reprend vie que vers 1778. Elle se fond alors avec celle de Halincourt. En 1790, elle ne comptait plus que 17 noms, compris 10 officiers et un aumônier.(…)

A lire : les articles de la Revue du Lyonnais numérisée dans Numelyo :
-Notice sur les arquebusiers de Lyon par F. Rolle , série 2, n° 20, 1860
-L’Hôtel de Luxembourg dans le quartier de Vaise et les chevaliers tireurs par Paul Saint-Olive, série 2, n° 22, 1861
-Et un extrait de Lyon revue dans Gallica