Destruction de l'Hôpital de la Charité
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 17/04/2017 à 18h34
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Question d'origine :
Bonjour,
J’ai lu que la disparition de l’Hôpital de la Charité, provoquée par la construction de la poste centrale place Antonin-Poncet, avait provoqué un grand émoi chez les Lyonnais majoritairement opposés à cette destruction ainsi qu’une violente campagne de presse. Cet épisode aurait même joué un rôle dans l’élargissement de la notion de patrimoine. Savez-vous ce qu’il en est vraiment ?
Par avance, merci
Cordialement
J.-C. Delbert
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 19/04/2017 à 09h39
Bonjour
Tout d’abord, précisons qu’Edouard Herriot projetait également, au début du 20ème siècle, de détruire l’hôpital de l’Hôtel-Dieu et qu’il en avait été empêché par l’administration des beaux-arts, en raison de la qualité architecturale des bâtiments. Il y a donc eu un précédent hospitalier en matière de sauvegarde patrimoniale.
Toutefois, concernant l’hôpital de la Charité, que l’on souhaitait également démolir car l’hygiène y était déplorable, il semble que les motivations de ses défenseurs étaient davantage religieuses. Le Dictionnaire historique de Lyon détaille :
« (…) la démolition du vieux site médical et historique ne va pas sans oppositions. Celles de quelques défenseurs du patrimoine, comme les Amis du musée de Gadagne, mais surtout celle du journal conservateur et clérical Le Nouvelliste, que révulse l’idée de voir détruire la chapelle, preuve évidente, pour lui, d’un anticléricalisme militant. En 1934, une pétition organisée par ses soins auprès de ses lecteurs récolte 9000 signatures pour le maintien de l’édifice religieux. Le maire Edouard Herriot décide de faire un geste : le clocher seul sera conservé et restauré. »
Si cet épisode est révélateur d’un courant, c’est bien davantage celui de l’hygiénisme, auquel Herriot était très sensible et ne cessera d’œuvrer durant ces mandats.
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