Question d'origine :
j'aimerais savoir si à l'heure actuelle il est possible de savoir si on subira une canicule estivale ou pas pour cet été 2017 en France ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/04/2017 à 14h14
Bonjour,
A l’heure actuelle il est impossible d’affirmer de façon certaine si nous connaîtrons une canicule estivale ou non en été 2017.
On peut dégager des tendances générales sur plusieurs mois, basées sur des modèles numériques comme pour les prévisions à court terme. Mais, là encore, rien d’absolument fiable.
Les uns, comme La chaine Météo, estiment que « les mois de mars et de mai sont des indicateurs pour l’été « […] Que ce soit en 1976 et en 2003, le mois de mars sec et chaud avait été suivi d'un mois d'avril plus perturbé et plus frais, avant le retour en force de la chaleur fin mai et début juin. »
Tandis que d’autres, tels que Météo France dans un article paru le 06/04/2017 : Statistiquement, on risque une grosse canicule cet été « [… rejettent] ce raisonnement. Si l'exemple de 2003 est vrai, «sur les dix mois de mars les plus chauds en France, deux étés chauds ont suivi, trois plutôt froids et cinq étaient dans la moyenne de saison» explique l'institut, ajoutant que le mois de mars n'est pas plus un indicateur fiable qu'un autre mois".
Dans son bulletin trimestriel du 31 mars 2017, Les prévisions saisonnières pour le trimestre avril, mai et juin 2017, Météo France définit la prévision saisonnière de la manière suivante :
« La prévision saisonnière a pour objectif de déterminer le climat moyen sur les trois mois à venir, à l'échelle d'une région comme l'Europe de l'Ouest. Contrairement aux prévisions à échéance de quelques jours, l'information n'est pas détaillée ni chiffrée, mais présentée sous forme de prévisions qualitatives qui renseignent sur les grandes tendances (plus chaud ou plus froid, plus sec ou plus humide que la normale). Les climatologues analysent les résultats de modèles numériques comparables à ceux utilisés pour réaliser les prévisions à court terme, mais intégrant la modélisation des océans. Dans certains cas, aucun scénario dominant ne se dégage : faute d'éléments probants susceptibles d'influencer le climat des prochains mois, il est impossible de privilégier une hypothèse.Les performances des prévisions saisonnières sont très variables . Elles sont meilleures pour la température que pour les précipitations, et pour la température, meilleures en hiver qu'en été . La fiabilité de ces prévisions est bien meilleure outre-mer qu'en métropole, en particulier pour les précipitations. »
Certains organismes, tels que METEO CONSULT (qui possède La Chaine Météo) se sont spécialisés dans le domaine de la prévision à long terme. D’autres comme le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT) affichent une position modérée, malgré une activité de prévision météo à moyen terme. Dans une interview de Telegramme.info intitulé Les météorologues au défi de fournir des prévisions de plus en plus précoces et fiables, la Directrice générale du CEPMMT indique :
« A l’époque de la création du CEPMMT, « on savait prévoir le temps qu’il ferait un jour, deux jours peut-être à l’avance, si on avait un peu de chance », rappelle Mme Rabier [Directrice générale du CEPMMT]… Dans une « feuille de route jusqu’à 2025 », le CEPMMT s’est lancé plusieurs « grands défis », explique Mme Rabier […] Autre défi, prévoir des phénomènes comme les vagues de chaleur qui s’installent pour quelques semaines.
Les prévisionnistes veulent les prévoir « trois semaines à l’avance en moyenne », d’ici à 2025, contre deux semaines, deux semaines et demie actuellement […] »
Pour aller plus loin : Concepts et méthodes pour le météorologiste. 01. Les savoirs : modèles conceptuels et données disponibles de Christophe Calas.
Bon été !
A l’heure actuelle il est impossible d’affirmer de façon certaine si nous connaîtrons une canicule estivale ou non en été 2017.
On peut dégager des tendances générales sur plusieurs mois, basées sur des modèles numériques comme pour les prévisions à court terme. Mais, là encore, rien d’absolument fiable.
Les uns, comme La chaine Météo, estiment que « les mois de mars et de mai sont des indicateurs pour l’été « […] Que ce soit en 1976 et en 2003, le mois de mars sec et chaud avait été suivi d'un mois d'avril plus perturbé et plus frais, avant le retour en force de la chaleur fin mai et début juin. »
Tandis que d’autres, tels que Météo France dans un article paru le 06/04/2017 : Statistiquement, on risque une grosse canicule cet été « [… rejettent] ce raisonnement. Si l'exemple de 2003 est vrai, «sur les dix mois de mars les plus chauds en France, deux étés chauds ont suivi, trois plutôt froids et cinq étaient dans la moyenne de saison» explique l'institut, ajoutant que le mois de mars n'est pas plus un indicateur fiable qu'un autre mois".
Dans son bulletin trimestriel du 31 mars 2017, Les prévisions saisonnières pour le trimestre avril, mai et juin 2017, Météo France définit la prévision saisonnière de la manière suivante :
« La prévision saisonnière a pour objectif de déterminer le climat moyen sur les trois mois à venir, à l'échelle d'une région comme l'Europe de l'Ouest. Contrairement aux prévisions à échéance de quelques jours, l'information n'est pas détaillée ni chiffrée, mais présentée sous forme de prévisions qualitatives qui renseignent sur les grandes tendances (plus chaud ou plus froid, plus sec ou plus humide que la normale). Les climatologues analysent les résultats de modèles numériques comparables à ceux utilisés pour réaliser les prévisions à court terme, mais intégrant la modélisation des océans. Dans certains cas, aucun scénario dominant ne se dégage : faute d'éléments probants susceptibles d'influencer le climat des prochains mois, il est impossible de privilégier une hypothèse.
Certains organismes, tels que METEO CONSULT (qui possède La Chaine Météo) se sont spécialisés dans le domaine de la prévision à long terme. D’autres comme le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT) affichent une position modérée, malgré une activité de prévision météo à moyen terme. Dans une interview de Telegramme.info intitulé Les météorologues au défi de fournir des prévisions de plus en plus précoces et fiables, la Directrice générale du CEPMMT indique :
« A l’époque de la création du CEPMMT, « on savait prévoir le temps qu’il ferait un jour, deux jours peut-être à l’avance, si on avait un peu de chance », rappelle Mme Rabier [Directrice générale du CEPMMT]… Dans une « feuille de route jusqu’à 2025 », le CEPMMT s’est lancé plusieurs « grands défis », explique Mme Rabier […] Autre défi, prévoir des phénomènes comme les vagues de chaleur qui s’installent pour quelques semaines.
Les prévisionnistes veulent les prévoir « trois semaines à l’avance en moyenne », d’ici à 2025, contre deux semaines, deux semaines et demie actuellement […] »
Pour aller plus loin : Concepts et méthodes pour le météorologiste. 01. Les savoirs : modèles conceptuels et données disponibles de Christophe Calas.
Bon été !
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Quelle est la meilleure période pour regarder les étoiles...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter