Sens d une citation
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 08/04/2017 à 07h57
1985 vues
Question d'origine :
Bonjour
Je cherche le sens exact de la citation de Jules Renard : "le travail pense la paresse songe ".
En vous remerciant par avance
Meriam Maud Bouguetaia
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/04/2017 à 15h29
Bonjour,
Cette citation est issue du Journal, datée du 27 décembre 1887.
Aucun contexte dans le Journal ne permet d’éclairer son sens exact. Le sens des verbes penser et songer qui y sont opposés peut tout de même nous aider à l’interpréter :
- La pensée, au sens de réflexion structurée, construite, est associée au « travail », à un effort dirigé vers un but.
- Le songe ou la rêverie relèvent de l’imaginaire, du rêve, de l’intuition, des associations d’idées. Cet état est favorable au surgissement spontané de pensées qu’on laisse vagabonder librement sans chercher à les contrôler, sans se concentrer sur un sujet ou un problème particulier. D’où l’association à la « paresse ».
Pour nourrir votre propre réflexion, vous pouvez lire les deux commentaires de cette citation sur le blog citationdujour, ainsi que ces extraits de dissertation qui analysent la phrase dans le contexte du travail d’écriture :
« Jules Renard affirme d’ailleurs dans son Journal que « le travail pense, la paresse songe », associant ainsi la paresse au domaine du rêve et de l’imagination. Mais la poésie est-elle vraiment le genre le plus à même d’évoquer ce type de comportements, ou a-t-elle d’autres fonctions ? Ce genre, par son lien privilégié avec le monde de l’imagination, est-il le plus efficace pour décrire les comportements liés à la paresse, à la rêverie, à l’oisiveté ? Et n’est-il pas un peu réducteur de confiner la poésie au seul domaine de l’imagination ?[…]
D’autres au contraire semble condamner cette paresse qui fait de l’homme un être inactif, qui repousse toujours à plus tard ce qu’il doit faire le jour même. C’est le cas de Sully Prudhomme, poète français né en 1839 et mort en 1907, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1907. Dans son sonnet « Le Temps perdu », paru en 1875 dans le recueil poétique Les Vaines tendresses, ce poète dresse un portrait plus que péjoratif de l’homme paresseux et profite de son poème pour adresser une sorte de morale au lecteur, l’enjoignant de se mettre au travail pour vivre vraiment. »
DST 1 : introduction (dissertation & commentaire), Le blog des 1eES2 IND (2016-2017)
Bonne journée.
Cette citation est issue du Journal, datée du 27 décembre 1887.
Aucun contexte dans le Journal ne permet d’éclairer son sens exact. Le sens des verbes penser et songer qui y sont opposés peut tout de même nous aider à l’interpréter :
- La pensée, au sens de réflexion structurée, construite, est associée au « travail », à un effort dirigé vers un but.
- Le songe ou la rêverie relèvent de l’imaginaire, du rêve, de l’intuition, des associations d’idées. Cet état est favorable au surgissement spontané de pensées qu’on laisse vagabonder librement sans chercher à les contrôler, sans se concentrer sur un sujet ou un problème particulier. D’où l’association à la « paresse ».
Pour nourrir votre propre réflexion, vous pouvez lire les deux commentaires de cette citation sur le blog citationdujour, ainsi que ces extraits de dissertation qui analysent la phrase dans le contexte du travail d’écriture :
« Jules Renard affirme d’ailleurs dans son Journal que « le travail pense, la paresse songe », associant ainsi la paresse au domaine du rêve et de l’imagination. Mais la poésie est-elle vraiment le genre le plus à même d’évoquer ce type de comportements, ou a-t-elle d’autres fonctions ? Ce genre, par son lien privilégié avec le monde de l’imagination, est-il le plus efficace pour décrire les comportements liés à la paresse, à la rêverie, à l’oisiveté ? Et n’est-il pas un peu réducteur de confiner la poésie au seul domaine de l’imagination ?[…]
D’autres au contraire semble condamner cette paresse qui fait de l’homme un être inactif, qui repousse toujours à plus tard ce qu’il doit faire le jour même. C’est le cas de Sully Prudhomme, poète français né en 1839 et mort en 1907, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1907. Dans son sonnet « Le Temps perdu », paru en 1875 dans le recueil poétique Les Vaines tendresses, ce poète dresse un portrait plus que péjoratif de l’homme paresseux et profite de son poème pour adresser une sorte de morale au lecteur, l’enjoignant de se mettre au travail pour vivre vraiment. »
DST 1 : introduction (dissertation & commentaire), Le blog des 1eES2 IND (2016-2017)
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