noms des rayons des magasins à la Belle Epoque
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 05/04/2017 à 09h46
207 vues
Question d'origine :
Bonjour,
je voulais savoir si les noms de nos rayons dans les magasins (vêtement, jeux et jouet, maison, jardinage, ...) avaient toujours été les mêmes ?
De même, je souhaitais particulièrement savoir quels étaient les rayons les plus communs dans les Grands Magasins de la Belle Époque.
Merci d'avance de votre réponse !
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 07/04/2017 à 12h21
Bonjour,
La fin du XIXème siècle est véritablement l’âge d’or des grands magasins : entre 1854 et 1894, Paris voit naitre Le Bon Marché, Les Grands Magasins du Louvre, Le Bazar de l’Hôtel de Ville, Le Printemps Haussmann, La Samaritaine et Les Galeries Lafayette. A la même époque, d’autres grands magasins s’ouvrent en Amérique, en Grande-Bretagne, en Allemagne. Ils se développent parallèlement aux grandes foires et aux Expositions universelles qui se tiennent tous les deux ans entre 1855 et la Première guerre mondiale.
Les grands magasins révolutionnent le commerce : ils réunissent en « un même lieu les produits de nécessité aussi bien que les petits plaisirs de la vie », les clients sont libres de déambuler, de regarder et de toucher la marchandise. En alignant leur assortiment sur les évènements des Expositions universelles, les grands magasins attirent une foule de visiteurs curieux de « nouveautés » et deviennent « le paradis des femmes » qui représentent, en 1880, 90% de la clientèle parisienne. Des manifestations et des opérations spéciales enrichissent la démarche commerciale : « avant la Première Guerre mondiale, elles se déroulaient généralement trois fois par an, au printemps, à l’automne et à Noël ». A ces moments forts, les clientes trouvent des vêtements et des accessoires de mode, des poupées, des jouets mécaniques et des véhicules à roulettes dans le rayon des jouets. Les soldes et autres expositions-ventes sont l’occasion d’attirer l’attention sur le linge de maison (le « blanc »), vêtements de la saison précédente, meubles et tapis d’orient.
La plupart des grands établissements « étaient issus de commerces de détails ou de gros. Le plus souvent, ils provenaient de l’évolution de magasins de nouveautés, qui, à la fin du XIXème siècle, s’en tenaient essentiellement aux textiles. […] Beaucoup ne débutèrent qu’avec une poignée de rayons, en moyenne quinze au milieu des années 1880, bien peu à côté des 100 à 125 que l’on trouverait dans les établissements de 1910. […] Le Bon Marché avait commencé à se développer autour de petits articles de mode féminine pour proposer ensuite des manteaux et diverses tenues pour dames avant 1860. Mais en 1869, il avait adopté une organisation par rayons, chacun ayant son propre directeur qui le gérait comme un petit commerce et sélectionnait sa marchandise. […] Les magasins parisiens, ainsi que d’autres tout aussi luxueux dans différents pays, tendaient à se spécialiser davantage dans les tissus et la mode, moins dans les articles de maison. Cependant, au début du XXème siècle, il était courant de proposer un large assortiment et seuls quelques très grands établissements se concentraient exclusivement sur les nouveautés. […] Les grands magasins étaient plus qu’intéressés par les tendances de la consommation populaire. Les marchandises offertes allaient des plus banales aux plus exotiques. »
Les clients pouvaient trouver dans un grand magasin anglais à la fin du XIXème siècle, outre des tissus, ganterie, bijouterie, fourrure, parapluies, fleurs artificielles, produits alimentaires, membres artificiels, cuisinières, armes, animaux, moteurs à vapeur, instruments chirurgicaux. « A la fin des années 1890, période de la folie de la bicyclette, [les grands magasins] vendirent des vélos par milliers, puis de pianos, l’instrument de divertissement familial par excellence à cette époque ». Dans les années 1880 et 1890, certains grands magasins possédaient « un rayon zoologique », « un rayon d’animaux de compagnie » avec chiens, chats, singes, lionceaux ou bébés panthères.
Pour davantage d’informations nous vous invitons à consulter plus en détail l’ouvrage Une histoire des grands magasins d’où sont tirés ces éléments de réponse. Vous y trouverez notamment une photographie à la page 84 montrant diverses dénominations de rayons : articles de ménage, porcelaine-faïence, verrerie-cristaux, modes et fournitures, fourrures, lingerie-corsets, chaussures, tulles-voilettes, dentelles-broderies, mercerie, fleurs d’appartement…
Le blog Les premiers grands magasins fin 19e, les cathédrales du commerce vous donnera quelques pistes complémentaires.
La fin du XIXème siècle est véritablement l’âge d’or des grands magasins : entre 1854 et 1894, Paris voit naitre Le Bon Marché, Les Grands Magasins du Louvre, Le Bazar de l’Hôtel de Ville, Le Printemps Haussmann, La Samaritaine et Les Galeries Lafayette. A la même époque, d’autres grands magasins s’ouvrent en Amérique, en Grande-Bretagne, en Allemagne. Ils se développent parallèlement aux grandes foires et aux Expositions universelles qui se tiennent tous les deux ans entre 1855 et la Première guerre mondiale.
Les grands magasins révolutionnent le commerce : ils réunissent en « un même lieu les produits de nécessité aussi bien que les petits plaisirs de la vie », les clients sont libres de déambuler, de regarder et de toucher la marchandise. En alignant leur assortiment sur les évènements des Expositions universelles, les grands magasins attirent une foule de visiteurs curieux de « nouveautés » et deviennent « le paradis des femmes » qui représentent, en 1880, 90% de la clientèle parisienne. Des manifestations et des opérations spéciales enrichissent la démarche commerciale : « avant la Première Guerre mondiale, elles se déroulaient généralement trois fois par an, au printemps, à l’automne et à Noël ». A ces moments forts, les clientes trouvent des vêtements et des accessoires de mode, des poupées, des jouets mécaniques et des véhicules à roulettes dans le rayon des jouets. Les soldes et autres expositions-ventes sont l’occasion d’attirer l’attention sur le linge de maison (le « blanc »), vêtements de la saison précédente, meubles et tapis d’orient.
La plupart des grands établissements « étaient issus de commerces de détails ou de gros. Le plus souvent, ils provenaient de l’évolution de magasins de nouveautés, qui, à la fin du XIXème siècle, s’en tenaient essentiellement aux textiles. […] Beaucoup ne débutèrent qu’avec une poignée de rayons, en moyenne quinze au milieu des années 1880, bien peu à côté des 100 à 125 que l’on trouverait dans les établissements de 1910. […] Le Bon Marché avait commencé à se développer autour de petits articles de mode féminine pour proposer ensuite des manteaux et diverses tenues pour dames avant 1860. Mais en 1869, il avait adopté une organisation par rayons, chacun ayant son propre directeur qui le gérait comme un petit commerce et sélectionnait sa marchandise. […] Les magasins parisiens, ainsi que d’autres tout aussi luxueux dans différents pays, tendaient à se spécialiser davantage dans les tissus et la mode, moins dans les articles de maison. Cependant, au début du XXème siècle, il était courant de proposer un large assortiment et seuls quelques très grands établissements se concentraient exclusivement sur les nouveautés. […] Les grands magasins étaient plus qu’intéressés par les tendances de la consommation populaire. Les marchandises offertes allaient des plus banales aux plus exotiques. »
Les clients pouvaient trouver dans un grand magasin anglais à la fin du XIXème siècle, outre des tissus, ganterie, bijouterie, fourrure, parapluies, fleurs artificielles, produits alimentaires, membres artificiels, cuisinières, armes, animaux, moteurs à vapeur, instruments chirurgicaux. « A la fin des années 1890, période de la folie de la bicyclette, [les grands magasins] vendirent des vélos par milliers, puis de pianos, l’instrument de divertissement familial par excellence à cette époque ». Dans les années 1880 et 1890, certains grands magasins possédaient « un rayon zoologique », « un rayon d’animaux de compagnie » avec chiens, chats, singes, lionceaux ou bébés panthères.
Pour davantage d’informations nous vous invitons à consulter plus en détail l’ouvrage Une histoire des grands magasins d’où sont tirés ces éléments de réponse. Vous y trouverez notamment une photographie à la page 84 montrant diverses dénominations de rayons : articles de ménage, porcelaine-faïence, verrerie-cristaux, modes et fournitures, fourrures, lingerie-corsets, chaussures, tulles-voilettes, dentelles-broderies, mercerie, fleurs d’appartement…
Le blog Les premiers grands magasins fin 19e, les cathédrales du commerce vous donnera quelques pistes complémentaires.
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