Les frontières ont-elles toujours été fermées?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/03/2017 à 15h25
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Question d'origine :
Bonjour,
Comme dis dans le titre je m'interroge sur la fermeture des frontières. En prenant l'exemple de la France, les frontières ne sont pas fermées physiquement (enfin, plus ou moins), on peut donc circuler "librement" entre notre pays et les territoires limitrophes. Mais n'importe qui ne peut pas résider en France, et un problème peut se poser si la personne qui rentre dans le territoire se fait contrôler et qu'il n'a pas d'autorisation pour être là. Mais, sans parler des temps de guerres, depuis quand est-ce le cas? Est-ce qu'il y a eu une époque où on pouvait vivre en France (ou n'y être que de passage) sans avoir besoin d'une autorisation spéciale? Au temps du moyen-âge par exemple, bien que cette période soit très vaste, les paysans travaillaient pour leur seigneur et j'ai parfois entendu que certains seigneurs ne laissaient pas partir leur paysans? Déjà, est-ce vrai, et si oui, comment cela se passait-il exactement?
Et plus largement, y-a-t-il des pays où on se fiche de savoir d'où viennent les gens qui passent par là?
Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 30/03/2017 à 09h28
Bonjour,
Nous avons déjà abordé partiellement ce sujet dans une précédente réponse, que nous vous invitons à consulter : Frontières, passeports, visas... De quand ça date ?
L’exposition sur les frontières organisée par le Musée de l’histoire de l’immigration vous aidera à approfondir votre réflexion :
« Si l’on excepte les frontières naturelles, qui ont constitué depuis les premières civilisations des barrières physiques à la mobilité humaine (océans, chaînes de montagne, fleuves), les frontières édifiées de main de l’homme ont eu tout d’abord la vocation de marquer son territoire, de se protéger de l’autre, du “barbare”. Les vestiges du mur d’Hadrien en Grande-Bretagne ou la Grande muraille de Chine attestent, en des temps et des lieux distincts, de ces préoccupations. Les frontières y compris intérieures ont également eu pour objectif majeur de contrôler les échanges de marchandises et les recettes fiscales des pouvoirs en place.
La structuration d’un monde en “blocs”, empires coloniaux, bloc communiste, a connu son apogée puis son effondrement à la fin du XXe siècle.
Il convient de s’interroger aujourd'hui sur la réalité à laquelle renvoie la notion de frontière. Tandis que la mobilité des personnes est synonyme de progrès et de modernité dans de vastes zones d’échanges supranationales, comme l’Union européenne dont les frontières intérieures sont ouvertes, d’autres États renforcent leurs frontières afin de limiter voire d’empêcher leur traversée. À l’utopie d’un monde sans frontières où chacun serait libre de circuler, de s’installer et de travailler s’oppose un contrôle renforcé voire une militarisation des frontières. L’ouverture s’efface devant la fermeture, la liberté devant le contrôle. La zone de passage, le lieu de contact et d’échange se transforme alors en un lieu d’exclusion et de conflit comme l’illustre la tragique actualité des migrants en Europe et en Méditerranée. »
Source : Exposition “Frontières”, Musée de l’histoire de l’immigration
(voir aussi la présentation du contenu dans le Communiqué de presse)
La Bibliothèque municipale de Lyon possède un exemplaire du catalogue de l’exposition.
En complément, le Musée de l’histoire de l’immigration propose ces bibliographies très complètes :
- sélection de podcast et d'articles en ligne autour des frontières et des problématiques qu'elles soulèvent
- Frontières [définitions et débats] Ressources documentaires
Bonne journée.
Nous avons déjà abordé partiellement ce sujet dans une précédente réponse, que nous vous invitons à consulter : Frontières, passeports, visas... De quand ça date ?
L’exposition sur les frontières organisée par le Musée de l’histoire de l’immigration vous aidera à approfondir votre réflexion :
« Si l’on excepte les frontières naturelles, qui ont constitué depuis les premières civilisations des barrières physiques à la mobilité humaine (océans, chaînes de montagne, fleuves), les frontières édifiées de main de l’homme ont eu tout d’abord la vocation de marquer son territoire, de se protéger de l’autre, du “barbare”. Les vestiges du mur d’Hadrien en Grande-Bretagne ou la Grande muraille de Chine attestent, en des temps et des lieux distincts, de ces préoccupations. Les frontières y compris intérieures ont également eu pour objectif majeur de contrôler les échanges de marchandises et les recettes fiscales des pouvoirs en place.
La structuration d’un monde en “blocs”, empires coloniaux, bloc communiste, a connu son apogée puis son effondrement à la fin du XXe siècle.
Il convient de s’interroger aujourd'hui sur la réalité à laquelle renvoie la notion de frontière. Tandis que la mobilité des personnes est synonyme de progrès et de modernité dans de vastes zones d’échanges supranationales, comme l’Union européenne dont les frontières intérieures sont ouvertes, d’autres États renforcent leurs frontières afin de limiter voire d’empêcher leur traversée. À l’utopie d’un monde sans frontières où chacun serait libre de circuler, de s’installer et de travailler s’oppose un contrôle renforcé voire une militarisation des frontières. L’ouverture s’efface devant la fermeture, la liberté devant le contrôle. La zone de passage, le lieu de contact et d’échange se transforme alors en un lieu d’exclusion et de conflit comme l’illustre la tragique actualité des migrants en Europe et en Méditerranée. »
Source : Exposition “Frontières”, Musée de l’histoire de l’immigration
(voir aussi la présentation du contenu dans le Communiqué de presse)
La Bibliothèque municipale de Lyon possède un exemplaire du catalogue de l’exposition.
En complément, le Musée de l’histoire de l’immigration propose ces bibliographies très complètes :
- sélection de podcast et d'articles en ligne autour des frontières et des problématiques qu'elles soulèvent
- Frontières [définitions et débats] Ressources documentaires
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