Question d'origine :
Bonjour,
Je souhaiterais savoir pourquoi il n'y a pas de prétendant athénien à la main d'Hélène lors du serment de Tyndare.
Ce qui fait qu'Athènes ne participe pas à la coalition grecque contre Troie. Si le récit d'Homère était purement historique, il aurait pu se faire que ce mariage n'intéresse personne au pied de l'Acropole. Mais s'agissant d'une légende, il est surprenant qu'on n'évoque pas une des plus célèbres cités de la région.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 30/03/2017 à 10h16
Bonjour,
« Hélène est la femme de Ménélas, celle pour laquelle les Grecs combattirent dix années devant Troie. (…) Dans l’épopée homérique, sa généalogie est encore claire : fille de Zeus et de Léda, elle a pour père « humain » Tyndare et pour frères les Dioscures, Castor et Pollux. Sa sœur est Clytemnestre. Mais de bonne heure, Hélène passa pour la fille de Zeus et Némésis. (…) Tyndare pensa qu’il était temps de la marier. Les prétendants se présentèrent alors en foule. Il y avait presque tous les princes de la Grèce. Les mythographes ont conservé leurs noms. Leur nombre varie de vingt-neuf à quatre-vingt-dix-neuf, selon les auteurs. A peu près seul des héros de son temps Achille n’y figure point, sans doute parce qu’il n’était pas en âge de se marier. Embarrassé devant ce grand nombre de prétendants, Tyndare craignait, en en choisissant un, de mécontenter les autres et de risquer quelque guerre. Aussi écouta-t-il le conseil que lui donna Ulysse, de faire prêter à tous les prétendants le serment d’accepter le choix d’Hélène et de porter secours à l’élu en cas de besoin. C’est ce serment que rappela Ménélas, quelques années plus tard, et qui contraignit tous les chefs grecs à partir en guerre contre Troie. Hélène choisit Ménélas et tous les prétendants s’inclinèrent. » (Dictionnaire de la mythologie de Pierre Grimal, p. 178-179)
Vous affirmez dans votre question qu’il n’y avait pas d’Athéniens parmi les prétendants d’Hélène, et que de ce fait Athènes n’avait pas participé à la coalition contre Troie. Malgré des recherches approfondies nous n’avons pas pu mettre en évidence la réalité de cette assertion.
Bien au contraire, au chant II de l’Iliade , on peut lire « Et maintenant, dites-moi, Muses, habitantes de l’Olympe – car vous êtes, vous des déesses : partout présentes, vous savez tout ; nous n’entendons qu’un bruit, nous, et ne savons rien – dites-moi quels étaient les guides, les chefs des Danaens. »
Une note indique « l’aède énumère les peuples de guerriers présents à Troie en essayant de les ranger selon leur terre d’origine : de la Grèce centrale (Béotie, Locride, Phocide) à l’Attique et sa région (Athènes et îles du Golfe Saronique) à la Grèce du sud (Péloponèse en commençant par l’Argolide, Lacédémone, la Messénie, l’Arcadie, l’Elide), les îles de la côte adriatique, puis en remontant vers le nord de la Grèce, de l’Etolie (récit qui s’interrompt par l’introduction des îles de l’Egée) à la Thessalie. » p. 80-81.
L’énumération commence : « Les Béotiens ont à leur tête… (…). Ensuite ceux d’Athènes ,la belle cité, peuple d’Erechthée au grand cœur, Erechthée, enfant de la glèbe féconde qu’Athéné, fille de Zeus, jadis éleva, puis installa à Athènes dans son riche sanctuaire. Aussi les fils des Athéniens lui offrent-ils là taureaux et agneaux à chaque retour de l’année. Ceux-là obéissent au fils de Pétéôs, Ménesthée, qui n’a point encore trouvé son égal parmi les mortels d’ici-bas pour ranger les chars et les hommes d’armes. Nestor seul peut lutter avec lui, parce qu’il est son aîné. Il a sous ses ordres cinquante nefs noires. » p. 85-87.
Bonnes lectures !
« Hélène est la femme de Ménélas, celle pour laquelle les Grecs combattirent dix années devant Troie. (…) Dans l’épopée homérique, sa généalogie est encore claire : fille de Zeus et de Léda, elle a pour père « humain » Tyndare et pour frères les Dioscures, Castor et Pollux. Sa sœur est Clytemnestre. Mais de bonne heure, Hélène passa pour la fille de Zeus et Némésis. (…) Tyndare pensa qu’il était temps de la marier. Les prétendants se présentèrent alors en foule. Il y avait presque tous les princes de la Grèce. Les mythographes ont conservé leurs noms. Leur nombre varie de vingt-neuf à quatre-vingt-dix-neuf, selon les auteurs. A peu près seul des héros de son temps Achille n’y figure point, sans doute parce qu’il n’était pas en âge de se marier. Embarrassé devant ce grand nombre de prétendants, Tyndare craignait, en en choisissant un, de mécontenter les autres et de risquer quelque guerre. Aussi écouta-t-il le conseil que lui donna Ulysse, de faire prêter à tous les prétendants le serment d’accepter le choix d’Hélène et de porter secours à l’élu en cas de besoin. C’est ce serment que rappela Ménélas, quelques années plus tard, et qui contraignit tous les chefs grecs à partir en guerre contre Troie. Hélène choisit Ménélas et tous les prétendants s’inclinèrent. » (
Vous affirmez dans votre question qu’il n’y avait pas d’Athéniens parmi les prétendants d’Hélène, et que de ce fait Athènes n’avait pas participé à la coalition contre Troie. Malgré des recherches approfondies nous n’avons pas pu mettre en évidence la réalité de cette assertion.
Bien au contraire, au chant II de l’
Une note indique « l’aède énumère les peuples de guerriers présents à Troie en essayant de les ranger selon leur terre d’origine : de la Grèce centrale (Béotie, Locride, Phocide) à l’Attique et sa région (
L’énumération commence : « Les Béotiens ont à leur tête… (…). Ensuite ceux d’
Bonnes lectures !
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