Question d'origine :
Bonjour,
J'aurai aimé savoir si il existait des études ou des livres sur l'usage des réseaux sociaux par les jeunes et plus précisément si ils utilisent les réseaux sociaux pour suivre l'actualité.
Merci d'avance
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/03/2017 à 14h30
Bonjour
Il semble que les jeunes s’informent de plus en plus au travers des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter :
« Les 16 à 29 ans utilisent de moins en moins les médias classiques pour s'informer. Aux médias traditionnels en ligne, ceux-ci préfèrent désormais les réseaux sociaux. […]
Les réseaux sociaux pour s’informer
Pour les professionnels des médias, le constat est plutôt décevant. Selon l’étude de l’Université de Zurich, la part des jeunes adultes de 16 à 29 ans qui s’informent régulièrement via les médias traditionnels est passée entre 2009 et 2015, de 44% à 26 pour les journaux imprimés, de 65% à 39% pour la télévision et de 66% à 53% pour la radio.
Même la consommation en ligne des médias, avec la visite de sites consacrés à l’information, n’augmente plus. En lieu et place, notent les chercheurs du fög, les jeunes ne s’informent plus que par les médias sociaux. Et une partie de plus en plus large délaisse l’information pour les sites de divertissement. »
Source : Les jeunes préfèrent s’informer via Facebook et Twitter / Yves Petignat (in Le Temps)
« C’est ainsi que, de 2009 à 2015, la proportion de jeunes adultes qui s’informe régulièrement par les journaux (imprimés) par abonnement est passée de 44% à 26%, de 65% à 39% pour la télévision et de 66% à 53% pour la radio. […]
En lieu et place, les jeunes ne s’informent plus que par des canaux alternatifs, avant tout par les médias sociaux, une partie d’entre eux étant totalement perdue en tant que consommateurs d’information, se tournant vers des offres de divertissement. Or, les canaux des médias sociaux offrent aux jeunes adultes, beaucoup plus souvent que les médias traditionnels, de l’info-divertissement, celle-ci étant de loin plus souvent partagée sur le mode de la propagation virale. »
Source : Qualités des médias : principaux constats / fög/Universität Zürich
« Contrairement à une idée reçue, les jeunes s’intéressent à l’information. Adeptes de la gratuité et du Web, ils semblent toutefois moins attachés à un support en particulier qu’aux infos qu’ils y puisent. Et plus ils s’informent, plus ils sont confiants dans les médias. Voilà quelques-uns des résultats de notre sondage* en ligne, réalisé en partenariat avec les Assises internationales du journalisme et que nous vous détaillons avec l’aide d’experts sur les médias et les jeunes.
Environ 55 % des jeunes interrogés – lycéens et étudiants – estiment que l’information est un élément important de leur vie quotidienne. Et pour 35 % d’entre eux, c’est même un élément indispensable. Ils ne sont que 4 % à déclarer pouvoir s’en passer. Par ailleurs, plus des deux tiers des jeunes interrogés disent consacrer aux infos plus de 15 minutes par jour de leur temps.
Alors que les lycéens sont plutôt adeptes de la télévision (44 % la choisissent en priorité pour s'informer, 30 % optant pour Internet et 15 % pour la presse écrite), les étudiants préfèrent nettement le Web : 45 % y ont recours pour s'informer, contre 25 % pour la télé, qui arrive devant la presse écrite (20 %). Avec les lycéens, la télé confirme ainsi sa place de média familial, en bonne place dans le salon/salle à manger, qui se regarde avec les parents. De leur côté, les étudiants, évidemment plus autonomes, préfèrent surfer sur le Net plutôt que de se coller devant le JT de 20 heures. »
Source : Sondage exclusif : comment les jeunes s’informent-ils ? / Emmanuel Vaillant (in L’Etudiant)
« À regarder les pratiques informationnelles des adolescents sur internet et sur le Web 2.0 (cf. Figure 2), force est de constater que les réseaux sociaux et les moteurs de recherche consolident leur position dominante : ainsi, en 2012, 58 % et 47 % des adolescents utilisent respectivement ces deux moyens d’information de façon quotidienne ou plusieurs fois par semaine. Les moteurs de recherche, en progression, se présentent, au même titre que les réseaux sociaux, comme l’un des moyens privilégiés de recherche d’informations (valorisation de la logique pull), permettant aux adolescents d’avoir une maîtrise sur leur environnement social et culturel. Enfin, notons que Wikipédia s’envisage plutôt comme une ressource de complémentation, nettement moins souvent utilisée, notamment pour des travaux scolaires. L’usage de l’ordinateur à des fins pédagogiques n’est en revanche pas très répandu : l’acte de « chercher des informations pour l’école / pour sa formation », sans rapport toutefois avec des tâches imposées (les devoirs scolaires) par les études (collège, filière d’apprentissage, etc.) demeure occasionnel : en fait, plus de la moitié des jeunes (52 %) adopte « au plus une fois par mois »), voire « jamais », internet à des fins scolaires. À ce stade, il n’est pas inutile d’essayer de définir les valences prises par le concept omnibus d’information, tant il renvoie à des champs d’activités sociales hétérogènes. On peut ainsi distinguer :
• les informations-connaissances : à forte valeur d’usage, le plus souvent instrumentales et parfois pédagogiques (ex. : devoirs scolaires), elles servent à des tâches et recherches de type browsing ou quering (recherche par mots-clés. Les moteurs de recherche, mais aussi Wikipédia pourvoient à ces besoins. Ces informations répondent à des besoins spécifiques en lien avec l’identité civile des adolescents, notamment dans le contexte de leur insertion scolaire ou estudiantine.
• les informations sociales : portent sur l’environnement immédiat et permettent aux adolescents de se coordonner dans leurs actions, de prévoir ou d’organiser leurs activités de loisir (ex. : sorties, manifestations culturelles, etc.). Elles contribuent à cimenter les identités sociales des adolescents et leur appartenance à une « culture jeune » ;
• les informations personnelles : scripturales et iconiques (photographies, notamment sur Instagram), elles disent sur le Soi de l’adolescent et sur son groupe de pairs. Elles participent de l’identité déclarative des adolescents et les sites de réseaux sociaux en sont les vecteurs privilégiés ;
• les informations culturelles : véhiculées par les médias, l’industrie musicale et les médias, elles servent aux activités d’apprentissage et d’établissement des modèles de conduites, concourant à la formation des jugements esthétiques à partir desquels les identités sociales et sexuées des adolescents se construisent en partie. »
Source : Les adolescents sur Internet : expériences relationnelles et espace d’initiation / Patrick Amey et Sébastien Salerno (in Revue Française des Sciences de l’information et de la communication)
Voici une liste (non exhaustive) d’études sur les usages des réseaux sociaux par les jeunes et notamment pour suivre l’actualité :
• Deux pouces et des neurones : les cultures juvéniles de l’ère médiatique à l’çre numérique / Sylvie Octobre
• Comment les jeunes s’informent-ils ? / Statistique Canada
• Les plus jeunes adultes choisissent principalement Internet pour s’informer / Annie Lavoie (in cefrio)
• How millenials get news : inside the habits of America’s first digital generation / American Press Institute
• Young adults in The Modern News Consumer / Amy Mitchell, Jeffrey Gottfried, Michael Barthel et Elisa Shearer (in PewResearchCenter)
• Teens are getting almost all of their news from Snapchat and Twitter these days / Nina Godlewski (in Business Insider)
• Generation News / Newsworks, Université de Bath et Tapestry
• News use across social media platforms 2016 / Jeffrey Gottfried et Elisa Shearer (in PewResearchCenter)
Et des ouvrages sur les réseaux sociaux et les jeunes :
• Digital natives : culture, génération et consommation / coordonné par Thomas Stenger
• Les réseaux sociaux / Alain Degenne et Michel Forsé
• La sociologie des réseaux sociaux / Pierre Mercklé
• Génération Y : les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion / Monique Dagnaud
• C’est compliqué : les vies numériques des adolescents / Danah Boyd
Bonne journée
Il semble que les jeunes s’informent de plus en plus au travers des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter :
« Les 16 à 29 ans utilisent de moins en moins les médias classiques pour s'informer. Aux médias traditionnels en ligne, ceux-ci préfèrent désormais les réseaux sociaux. […]
Pour les professionnels des médias, le constat est plutôt décevant. Selon l’étude de l’Université de Zurich, la part des jeunes adultes de 16 à 29 ans qui s’informent régulièrement via les médias traditionnels est passée entre 2009 et 2015, de 44% à 26 pour les journaux imprimés, de 65% à 39% pour la télévision et de 66% à 53% pour la radio.
Même la consommation en ligne des médias, avec la visite de sites consacrés à l’information, n’augmente plus. En lieu et place, notent les chercheurs du fög, les jeunes ne s’informent plus que par les médias sociaux. Et une partie de plus en plus large délaisse l’information pour les sites de divertissement. »
Source : Les jeunes préfèrent s’informer via Facebook et Twitter / Yves Petignat (in Le Temps)
« C’est ainsi que, de 2009 à 2015, la proportion de jeunes adultes qui s’informe régulièrement par les journaux (imprimés) par abonnement est passée de 44% à 26%, de 65% à 39% pour la télévision et de 66% à 53% pour la radio. […]
En lieu et place, les jeunes ne s’informent plus que par des canaux alternatifs, avant tout par les médias sociaux, une partie d’entre eux étant totalement perdue en tant que consommateurs d’information, se tournant vers des offres de divertissement. Or, les canaux des médias sociaux offrent aux jeunes adultes, beaucoup plus souvent que les médias traditionnels, de l’info-divertissement, celle-ci étant de loin plus souvent partagée sur le mode de la propagation virale. »
Source : Qualités des médias : principaux constats / fög/Universität Zürich
« Contrairement à une idée reçue, les jeunes s’intéressent à l’information. Adeptes de la gratuité et du Web, ils semblent toutefois moins attachés à un support en particulier qu’aux infos qu’ils y puisent. Et plus ils s’informent, plus ils sont confiants dans les médias. Voilà quelques-uns des résultats de notre sondage* en ligne, réalisé en partenariat avec les Assises internationales du journalisme et que nous vous détaillons avec l’aide d’experts sur les médias et les jeunes.
Environ 55 % des jeunes interrogés – lycéens et étudiants – estiment que l’information est un élément important de leur vie quotidienne. Et pour 35 % d’entre eux, c’est même un élément indispensable. Ils ne sont que 4 % à déclarer pouvoir s’en passer. Par ailleurs, plus des deux tiers des jeunes interrogés disent consacrer aux infos plus de 15 minutes par jour de leur temps.
Alors que les lycéens sont plutôt adeptes de la télévision (44 % la choisissent en priorité pour s'informer, 30 % optant pour Internet et 15 % pour la presse écrite), les étudiants préfèrent nettement le Web : 45 % y ont recours pour s'informer, contre 25 % pour la télé, qui arrive devant la presse écrite (20 %). Avec les lycéens, la télé confirme ainsi sa place de média familial, en bonne place dans le salon/salle à manger, qui se regarde avec les parents. De leur côté, les étudiants, évidemment plus autonomes, préfèrent surfer sur le Net plutôt que de se coller devant le JT de 20 heures. »
Source : Sondage exclusif : comment les jeunes s’informent-ils ? / Emmanuel Vaillant (in L’Etudiant)
« À regarder les pratiques informationnelles des adolescents sur internet et sur le Web 2.0 (cf. Figure 2), force est de constater que les réseaux sociaux et les moteurs de recherche consolident leur position dominante : ainsi, en 2012, 58 % et 47 % des adolescents utilisent respectivement ces deux moyens d’information de façon quotidienne ou plusieurs fois par semaine. Les moteurs de recherche, en progression, se présentent, au même titre que les réseaux sociaux, comme l’un des moyens privilégiés de recherche d’informations (valorisation de la logique pull), permettant aux adolescents d’avoir une maîtrise sur leur environnement social et culturel. Enfin, notons que Wikipédia s’envisage plutôt comme une ressource de complémentation, nettement moins souvent utilisée, notamment pour des travaux scolaires. L’usage de l’ordinateur à des fins pédagogiques n’est en revanche pas très répandu : l’acte de « chercher des informations pour l’école / pour sa formation », sans rapport toutefois avec des tâches imposées (les devoirs scolaires) par les études (collège, filière d’apprentissage, etc.) demeure occasionnel : en fait, plus de la moitié des jeunes (52 %) adopte « au plus une fois par mois »), voire « jamais », internet à des fins scolaires. À ce stade, il n’est pas inutile d’essayer de définir les valences prises par le concept omnibus d’information, tant il renvoie à des champs d’activités sociales hétérogènes. On peut ainsi distinguer :
• les informations-connaissances : à forte valeur d’usage, le plus souvent instrumentales et parfois pédagogiques (ex. : devoirs scolaires), elles servent à des tâches et recherches de type browsing ou quering (recherche par mots-clés. Les moteurs de recherche, mais aussi Wikipédia pourvoient à ces besoins. Ces informations répondent à des besoins spécifiques en lien avec l’identité civile des adolescents, notamment dans le contexte de leur insertion scolaire ou estudiantine.
• les informations sociales : portent sur l’environnement immédiat et permettent aux adolescents de se coordonner dans leurs actions, de prévoir ou d’organiser leurs activités de loisir (ex. : sorties, manifestations culturelles, etc.). Elles contribuent à cimenter les identités sociales des adolescents et leur appartenance à une « culture jeune » ;
• les informations personnelles : scripturales et iconiques (photographies, notamment sur Instagram), elles disent sur le Soi de l’adolescent et sur son groupe de pairs. Elles participent de l’identité déclarative des adolescents et les sites de réseaux sociaux en sont les vecteurs privilégiés ;
• les informations culturelles : véhiculées par les médias, l’industrie musicale et les médias, elles servent aux activités d’apprentissage et d’établissement des modèles de conduites, concourant à la formation des jugements esthétiques à partir desquels les identités sociales et sexuées des adolescents se construisent en partie. »
Source : Les adolescents sur Internet : expériences relationnelles et espace d’initiation / Patrick Amey et Sébastien Salerno (in Revue Française des Sciences de l’information et de la communication)
Voici une liste (non exhaustive) d’études sur les usages des réseaux sociaux par les jeunes et notamment pour suivre l’actualité :
• Deux pouces et des neurones : les cultures juvéniles de l’ère médiatique à l’çre numérique / Sylvie Octobre
• Comment les jeunes s’informent-ils ? / Statistique Canada
• Les plus jeunes adultes choisissent principalement Internet pour s’informer / Annie Lavoie (in cefrio)
• How millenials get news : inside the habits of America’s first digital generation / American Press Institute
• Young adults in The Modern News Consumer / Amy Mitchell, Jeffrey Gottfried, Michael Barthel et Elisa Shearer (in PewResearchCenter)
• Teens are getting almost all of their news from Snapchat and Twitter these days / Nina Godlewski (in Business Insider)
• Generation News / Newsworks, Université de Bath et Tapestry
• News use across social media platforms 2016 / Jeffrey Gottfried et Elisa Shearer (in PewResearchCenter)
Et des ouvrages sur les réseaux sociaux et les jeunes :
• Digital natives : culture, génération et consommation / coordonné par Thomas Stenger
• Les réseaux sociaux / Alain Degenne et Michel Forsé
• La sociologie des réseaux sociaux / Pierre Mercklé
• Génération Y : les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion / Monique Dagnaud
• C’est compliqué : les vies numériques des adolescents / Danah Boyd
Bonne journée
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