Trombone
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/05/2005 à 15h12
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Question d'origine :
Quel est le pays d'origine du trombone?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/05/2005 à 15h28
Dans les années 1450, le mouvement « Renaissance » se répand dans l’Europe entière. Tous les arts tremblent sous les innovations et la recherche de nouvelles productions. Ainsi, la musique s’oriente vers des richesses mélodiques et harmoniques nouvelles. Dans cette évolution, les parcs instrumentaux doivent se renouveler ou se développer.
Descendant de la trompette naturelle, il est modifié (la coulisse apparaît ) pour apporter aux cuivres un échantillon nouveau de notes chromatiques (en plus des harmoniques naturelles ). Ainsi
Certes, certains diront que le trombone prend sa source dans l’antiquité, mais nous fixerons sa « date de naissance » sur la base de l’existence d’un instrument de cuivre à embouchure, pavillon et coulisse mobile produisant une succession de notes chromatiques sur 7 positions. Or la première illustration d’un tel instrument nous vient d’un vitrail d’une église de Rome (The assumption of the Virgin de Filippino Zippi ) datant de 1490.
Instrument prestigieux et majestueux (sonorité claire, formes sculptées argentées et aurifiées ) il inspire les compositions cérémonielles et religieuses. G.GABRIELI (Italie ) et S.SCHEIDT (Hollande ) le joignent aux cornets à bouquin pour de grandes sonneries en chœurs (le plus célèbre est une de GABRIELI dans laquelle évoluaient 3 chœurs de 4 sacqueboutes ). SCHÛTZ (Hollande ) inspiré par le chant, remarque que les polyphonies lentes s’appliquent extraordinairement aux sonorités riches des sacqueboutes. Et même plus tard, ce nouvel instrument intégre l’orchestre : l’Orféo de MONTEVERDI (1604 ) et le Te Deum de LULLY utilisent les sons graves et puissants pour évoquer les enfers.
Le sacqueboutier devient alors musicien de cour à part entière. Son niveau de vie dépendant de ses qualités de musicien, il développe sa technique instrumentale pour inciter les compositeurs à écrire avec lui. Ainsi la sacqueboute devait pouvoir se fondre dans les sonorités des violes ou du clavecin : le son était petit (le pavillon étroit et directionnel n’était qu’un prolongement de la coulisse ) le jeu très léger et très articulé (peu d’air dans l’instrument, une embouchure étroite et peu profonde soulignait le travail de la langue ) et la technique de coulisse pleine de dextérité (de même que pour le cornet à bouquin ou la flûte, le sacqueboutier maîtrisait les ornementations). Dans un esprit complémentaire, le pupitre d’orchestre se divise en 3 voix : la sacqueboute alto (en ré), la ténor (en la) et la basse (en mi ou en ré).
Ainsi, de la musique religieuse (évocation des enfers, doublure des voix de chœur ) à la musique cérémonielle (les fanfares épiques), la sacqueboute a su séduire la musique de la Renaissance puis Baroque.
Seules les cours de Vienne et Salzburg entretiennent encore leur pupitre de sacqueboutes. Mais le rôle de l’instrument en orchestre change : il devient soliste (surtout l’alto ) ; il n’est pas rare de voir des œuvres religieuses avec solo de sacqueboute (alto et ténor – solo dans le Requiem de REUTER –1709.1772-, 1 ténor dans le Tuba Mirum du Requiem de MOZART ).
La technique instrumentale, plus à découvert, s’adapte donc (toujours sous l’influence de la famille NEUSCHEL) ; le pavillon s’évase, il devient moins directionnel :
Période creuse pour certains, le 16ème siècle reste certainement très fructueux pour le répertoire soliste du trombone
Suite de l'histoire du trombone sur Panam' Trombone
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