André Le Nôtre
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 09/03/2017 à 11h39
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Question d'origine :
Bonjour,
Quelles sont les réalisations de Le Nôtre avant Vaux Le Vicomte ?
Je vous remercie.
Très cordialement.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/03/2017 à 15h26
Bonjour,
Vaux-le-Vicomte est considéré comme le premier chef-d’œuvre d’André Le Nôtre. Voici les informations que nous trouvons sur ses réalisations antérieures :
« Les premières réalisations de Le Nostre sont mal connues, en dépit des efforts des chercheurs pour éclairer le début de sa carrière. La première référence le concernant date de 1635, quand, à l’âge de vingt-deux ans, on trouve sa trace dans la maison de Gaston d’Orléans en tant que « jardinier de Monsieur, frère du roi ». Deux ans plus tard, Louis XIII accordait à Jean Le Nostre, lorsqu’il prendrait sa retraite, le privilège de transmettre à son fils André le titre de « premier jardinier du roi au grand jardin des Tuileries ».
[…]Le Nostre connut le succès dès le début de sa carrière. Toute en continuant à être au service de Gaston d’Orléans, vraisemblablement jusqu’à la mort de ce prince en 1660, on pense que, dès 1643, il commença à travailler pour Louis XIII, car des documents de cette même année le mentionnent en tant que « desinateur des plants et parterres de tous les jardins de Sa Majesté ». La mort du monarque en 1643 ne changea rien au statut de Le Nostre. Selon des documents ultérieurs, son titre demeura pratiquement inchangé jusqu’en 1657, date à laquelle il devint « contrôleur général des bâtiments, jardins, tapisseries et manufactures de France ». Son étoile était déjà ascendante lorsqu’il fut appelé par Nicolas Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, pour travailler à Vaux-le-Vicomte, considéré comme le premier en date de ses chefs-d’œuvre. »
Source : Des jardins d'illusion : le génie d'André Le Nostre Franklin Hamilton Hazlehurst
« Gaston d’Orléans décide d’agrandir Blois et choisit pour architecte François Mansart, au moment où André Le Nôtre entre à son service en tant que « premier jardinier de Monsieur, frère du roi ». […] De quelle réalisation importante Le Nôtre peut-il se recommander pour obtenir cette place prestigieuse ? La doit-il à ses seuls appuis, même s’ils sont nombreux ? Ceux des Longueville ou des Soissons ont certainement joué. Ceux plus discrets de l’entourage familial ont également pu contribuer au choix de cet homme jeune, certes plein de promesses, mais qui doit faire les preuves de son propre talent. […]
Si les deux hommes sont nommés auprès de Gaston d’Orléans quelques semaines après l’installation de celui-ci à Blois, leurs attributions respectives et leurs relations restent à préciser d’autant que certains jardins, tels ceux de Maisons, dessinés par François Mansart, lui sont parfois attribués, à tort, au prétexte qu’ils présenteraient des caractéristiques que l’on croit reconnaître comme étant propres à Le Nôtre. Le cas n’est cependant pas simple et l’enjeu d’importance, car pour la première fois dans l’histoire de l’architecture nous avons affaire simultanément à un architecte qui, en tant que tel, peut être amené à dessiner des « dehors » au-delà des stricts éléments architecturés du bâtiment et à un « jardinier » qui, dans ses réalisations, va témoigner d’une maîtrise sans précédent des principes de l’architecture, au point d’intervenir sur des parties qui relevaient traditionnellement de la compétence de l’architecte. Jusqu’au tricentenaire de la naissance de Le Nôtre, la question de sa formation en tant qu’architecte avait trouvé une réponse claire, voire pratique : à un Mansart expérimenté qui « aurait donné des ouvertures à M. Le Nôtre » répondait la figure d’un Le Nôtre prisonnier de sa bêche, qui lui devrait tout en la matière. Les travaux de recherches effectués à cette occasion démontèrent cette vision confortable, mirent en valeur la complexité des paramètres et la richesse du contexte, mais sans mettre un nom sur celui qui aurait formé Le Nôtre en tant qu’architecte, ni répondre à la question de l’origine de cette version des faits. »
Source : André Le Nôtre : biographie, Patricia Bouchenot-Déchin
« En 1635, Le Nôtre devient premier jardinier de Gaston de France, frère du roi Louis XIII, qui lui confie ses jardins de Saint-Cloud et du Luxembourg. Le premier grand jardin français portant la marque distinctive de Le Nôtre est le jardin du château de Wattignies (sud de Lille), terminé en 1640 et construit par le seigneur de Wattignies, Philippe de Kessel. On estime que le jardin fut dessiné vers 1635-1637, quand Le Nôtre avait entre 22 et 24 ans. On y retrouve les allées en angles aigus, l'exposition Sud Est (classique), le dégradé des essences d'arbres en perspective, les grands pots Médicis sculptés dans la pierre, le Théâtre de verdure. Cette première réalisation lui apporte ses premiers grands revenus et surtout la première référence qui lance sa réputation. En janvier 1637, le roi lui garantit la survivance de la charge de son père comme premier jardinier du roi aux Tuileries.
Le 16 janvier 1640, André Le Nôtre épouse, à Paris, Françoise Langlois, fille du gouverneur des pages de la Grande Écurie, qui lui survit et avec qui il a eu trois enfants, tous morts jeunes. L'importance de la dot témoigne de la situation sociale non négligeable de la famille Le Nôtre. Trois ans plus tard, André Le Nôtre reçoit le brevet de « dessinateur des plants et parterres » de tous les jardins du roi. Il met ainsi au goût du jour les jardins du château de Gagny, ceux du château de Maisons et ceux du château de Fontainebleau. C'est probablement lui qui assure la restauration des jardins de Meudon et Saint-Cloud après la Fronde.
En 1656, Le Nôtre dessine les nouveaux jardins du château de Vaux-le-Vicomte pour Nicolas Fouquet. »
Source : Wikipedia
Bonne journée.
Vaux-le-Vicomte est considéré comme le premier chef-d’œuvre d’André Le Nôtre. Voici les informations que nous trouvons sur ses réalisations antérieures :
« Les premières réalisations de Le Nostre sont mal connues, en dépit des efforts des chercheurs pour éclairer le début de sa carrière. La première référence le concernant date de 1635, quand, à l’âge de vingt-deux ans, on trouve sa trace dans la maison de Gaston d’Orléans en tant que « jardinier de Monsieur, frère du roi ». Deux ans plus tard, Louis XIII accordait à Jean Le Nostre, lorsqu’il prendrait sa retraite, le privilège de transmettre à son fils André le titre de « premier jardinier du roi au grand jardin des Tuileries ».
[…]Le Nostre connut le succès dès le début de sa carrière. Toute en continuant à être au service de Gaston d’Orléans, vraisemblablement jusqu’à la mort de ce prince en 1660, on pense que, dès 1643, il commença à travailler pour Louis XIII, car des documents de cette même année le mentionnent en tant que « desinateur des plants et parterres de tous les jardins de Sa Majesté ». La mort du monarque en 1643 ne changea rien au statut de Le Nostre. Selon des documents ultérieurs, son titre demeura pratiquement inchangé jusqu’en 1657, date à laquelle il devint « contrôleur général des bâtiments, jardins, tapisseries et manufactures de France ». Son étoile était déjà ascendante lorsqu’il fut appelé par Nicolas Fouquet, ministre des Finances de Louis XIV, pour travailler à Vaux-le-Vicomte, considéré comme le premier en date de ses chefs-d’œuvre. »
Source : Des jardins d'illusion : le génie d'André Le Nostre Franklin Hamilton Hazlehurst
« Gaston d’Orléans décide d’agrandir Blois et choisit pour architecte François Mansart, au moment où André Le Nôtre entre à son service en tant que « premier jardinier de Monsieur, frère du roi ». […] De quelle réalisation importante Le Nôtre peut-il se recommander pour obtenir cette place prestigieuse ? La doit-il à ses seuls appuis, même s’ils sont nombreux ? Ceux des Longueville ou des Soissons ont certainement joué. Ceux plus discrets de l’entourage familial ont également pu contribuer au choix de cet homme jeune, certes plein de promesses, mais qui doit faire les preuves de son propre talent. […]
Si les deux hommes sont nommés auprès de Gaston d’Orléans quelques semaines après l’installation de celui-ci à Blois, leurs attributions respectives et leurs relations restent à préciser d’autant que certains jardins, tels ceux de Maisons, dessinés par François Mansart, lui sont parfois attribués, à tort, au prétexte qu’ils présenteraient des caractéristiques que l’on croit reconnaître comme étant propres à Le Nôtre. Le cas n’est cependant pas simple et l’enjeu d’importance, car pour la première fois dans l’histoire de l’architecture nous avons affaire simultanément à un architecte qui, en tant que tel, peut être amené à dessiner des « dehors » au-delà des stricts éléments architecturés du bâtiment et à un « jardinier » qui, dans ses réalisations, va témoigner d’une maîtrise sans précédent des principes de l’architecture, au point d’intervenir sur des parties qui relevaient traditionnellement de la compétence de l’architecte. Jusqu’au tricentenaire de la naissance de Le Nôtre, la question de sa formation en tant qu’architecte avait trouvé une réponse claire, voire pratique : à un Mansart expérimenté qui « aurait donné des ouvertures à M. Le Nôtre » répondait la figure d’un Le Nôtre prisonnier de sa bêche, qui lui devrait tout en la matière. Les travaux de recherches effectués à cette occasion démontèrent cette vision confortable, mirent en valeur la complexité des paramètres et la richesse du contexte, mais sans mettre un nom sur celui qui aurait formé Le Nôtre en tant qu’architecte, ni répondre à la question de l’origine de cette version des faits. »
Source : André Le Nôtre : biographie, Patricia Bouchenot-Déchin
« En 1635, Le Nôtre devient premier jardinier de Gaston de France, frère du roi Louis XIII, qui lui confie ses jardins de Saint-Cloud et du Luxembourg. Le premier grand jardin français portant la marque distinctive de Le Nôtre est le jardin du château de Wattignies (sud de Lille), terminé en 1640 et construit par le seigneur de Wattignies, Philippe de Kessel. On estime que le jardin fut dessiné vers 1635-1637, quand Le Nôtre avait entre 22 et 24 ans. On y retrouve les allées en angles aigus, l'exposition Sud Est (classique), le dégradé des essences d'arbres en perspective, les grands pots Médicis sculptés dans la pierre, le Théâtre de verdure. Cette première réalisation lui apporte ses premiers grands revenus et surtout la première référence qui lance sa réputation. En janvier 1637, le roi lui garantit la survivance de la charge de son père comme premier jardinier du roi aux Tuileries.
Le 16 janvier 1640, André Le Nôtre épouse, à Paris, Françoise Langlois, fille du gouverneur des pages de la Grande Écurie, qui lui survit et avec qui il a eu trois enfants, tous morts jeunes. L'importance de la dot témoigne de la situation sociale non négligeable de la famille Le Nôtre. Trois ans plus tard, André Le Nôtre reçoit le brevet de « dessinateur des plants et parterres » de tous les jardins du roi. Il met ainsi au goût du jour les jardins du château de Gagny, ceux du château de Maisons et ceux du château de Fontainebleau. C'est probablement lui qui assure la restauration des jardins de Meudon et Saint-Cloud après la Fronde.
En 1656, Le Nôtre dessine les nouveaux jardins du château de Vaux-le-Vicomte pour Nicolas Fouquet. »
Source : Wikipedia
Bonne journée.
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