Question d'origine :
S.V.P.
En quoi consistait exactement, l'enseignement du Primaire Supérieur, dispensé au sein des écoles primaires, après l'obtention du CEPE ?
J'en avais entendu dire beaucoup de bien ,par mes parents et autres ascendants .Quelle était donc l'origine de cet enseignement, quels en étaient les programmes, les diplômes éventuels -mais je ne suis pas sûr qu'il en exista- son origine et son contenu ? Quand a t il été supprimé ?
Le faire renaître, sous une forme ou sous une autre, ne serait pas superflu à notre époque, me semble t il ! merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 28/02/2017 à 11h57
Bonjour,
"Créé par François Guizot en 1933 , mis en sommeil suite à la loi Falloux de 1850 qui ne mentionne pas son existence, l’enseignement primaire supérieur (EPS) est refondé sous la IIIe République, en 1886, par René Goblet , ministre de l’Instruction publique. Cet EPS est constitué, au minimum, par une scolarité de trois ans supplémentaires après l’obtention du certificat d’études primaires. Il permet l’obtention du certificat d’études primaires supérieur (CEPS rebaptisé BEPS en 1917), du brevet élémentaire (diplôme exigé aux fonctions d’instituteur) et du brevet supérieur . Cet enseignement permet d’accéder, outre aux fonctions de maître d’école, aux situations professionnelles intermédiaires, notamment d’employé qualifié.
En 1886, l’idée qui préside à la relance de l’EPS est la même que celle à l’origine d’un enseignement secondaire spécial créé en 1865 par Duruy, ministre de l’Instruction publique sous l’Empire. Duruy concevait explicitement cet enseignement pour les « classes intermédiaires et le peuple » par opposition à l’enseignement secondaire réservé à « ceux qui ont le temps, peut-être l’aisance, même la fortune ». Entre une école primaire qui doit apporter une instruction minium universelle à chaque Français et des études secondaires réservées à une étroite élite,un enseignement intermédiaire, destiné essentiellement aux enfants des classes moyennes , était considéré comme une nécessité économique et politique [Briand et Chapoulie, 1992]."
source : La démocratisation de l'enseignement / Par Pierre MERLE
Plusieurs articles portent sur l'histoire de ces institutions scolaires d'enseignement prolongé.
Nous vous invitons à les lire dans leur intégralité. En voici quelques extraits qui pourront vous intéresser :
" De sa création – ou plutôt de sa réorganisation – entre 1878 et 1886, jusqu’au début de sondémantèlement vers 1940 , l’enseignement primaire supérieur de garçons a connu un afflux presque constamment croissant d’élèves : ses effectifs passent de 17 000 en 1881-82 à 36700 en 1901-02, 60 600 en 1924-25 et 107 600 en 1938-39.
[…]
Les programmes d’études des ES sont, vers 1920, voisins de ceux des premières années de l’enseignement secondaire moderne ; l’enseignement des langues occupe toutefois une place réduite (surtout dans les CC, faute de personnel), par contre, des enseignements spéciaux à caractère technique (comptabilité, dessin industriel, dactylographie, atelier, agriculture, etc.) sont fréquemment organisés. Leur place est parfois importante dans les EPS qui possèdent, à côté des sections générales, des sections techniques (agricoles, industrielles, commerciales, maritimes) dont les études sont sanctionnées par des mentions spéciales au BEPS. Sauf à Paris, la plupart des CC se limitent à l’enseignement général.
En dehors du BEPS, les EPS et les CC préparent au Brevet Elémentaire (BE), diplôme que doivent nécessairement posséder les instituteurs publics et privés et qui, bien que portant sur un programme voisin de celui du BEPS, est plus apprécié des employeurs. Dans la plupart des établissements, les meilleurs élèves sont présentés au concours d’entrée à l’ENI, souvent très sélectif ; divers concours administratifs (Contributions, Postes, etc.) portant sur des programmes voisins, constituent des débouchés pour les candidats malheureux au concours d’entrée à l’ENI et pour ceux qui ne peuvent y espérer un succès. Dans quelques EPS, les préparations aux Écoles des arts et métiers et à quelques écoles analogues accueillent une partie des meilleurs élèves. "
source : L'enseignement primaire supérieur des garçons en France, 1918-1942 / Briand Jean-Pierre, Chapoulie Jean-Michel. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 39, septembre 1981. Grandes et petites écoles. pp. 87-111
" Rappelons d'abord rapidement ce que furent les institutions scolaires d'enseignement prolongé constituées par la IIIe République, à côté des collèges et lycées d'enseignement secondaire. La principale de ces institutions, l'enseignement primaire supérieur, organise un enseignement prolongé au-delà du certificat d'études dans le cadre de l'enseignement primaire (il est donc gratuit, tandis que l'enseignement secondaire est payant jusque vers 1930), soit dans des « cours complémentaires » (CC) rattachés aux écoles primaires élémentaires, soit dans des établissements autonomes, les « écoles primaires supérieures » (EPS). Les études sont proches de l'enseignement secondaire moderne, quoique plus courtes, en principe, et généralement plus pratiques, avec des matières comme le droit usuel, la comptabilité et diverses spécialités techniques - ménagères, agricoles ou industrielles - variables selon les établissements. Le cycle normal de trois ans permet de préparer divers diplômes (dont le brevet élémentaire, minimum exigé des instituteurs), ainsi que des concours de recrutement de la fonction publique ou d'écoles de niveau supérieur (écoles normales d'instituteurs et d'institutrices, ou écoles d'arts et métiers pour les garçons). Des années supplémentaires permettent à certaines EPS de présenter des candidats au brevet supérieur (diplôme principalement préparé dans les écoles normales), ce qui peut conduire après 1920 - le nombre d'années supplémentaires étant alors de trois - à une scolarité de même longueur que celle du secondaire menant au baccalauréat. "
source : Le renversement des inégalités régionales de scolarisation et l'enseignement primaire supérieur en France (fin XIXe - milieu XXe siècle) / Briand Jean-Pierre. In: Histoire de l'éducation, n° 66, 1995. L'offre locale d'enseignement. Les formations techniques et intermédiaires. XIXe - XXe siècles. pp. 159-200
" L'enseignement est commun à tous les élèves en première année.
Dans les écoles de plein exercice, indépendamment de l'enseignement général dont une partie est commune à tous les élèves, l'enseignement comporte, à partir de la deuxième année, en vue de l'industrie, à partir de la deuxième ou de la troisième année, en vue de la préparation à l'agriculture, au commerce et à la vie ménagère, des sections de l'enseignement spécial (agricole, industriel, commercial ou ménager).
La création des sections spéciales est autorisée par le ministre de l'instruction publique, sur la demande du comité de patronage et la proposition de l'inspecteur d'académie, après avis du conseil municipal.
Dans les écoles primaires supérieures qui iront que deux années d'études et dans les cours complémentaires, il peut être créé par le ministre de l'instruction publique des cours spéciaux en vue de l'agriculture, de l'industrie, du commerce ou des occupations ménagères.
Des cours d'enseignement complémentaire intéressant les besoins de la région, des cours temporaires d'hiver pour l'agriculture, des cours de demi-temps, du soir ou du dimanche, etc., et, d'une manière générale, des cours d'apprentis pour l'industrie, le commerce et les travaux ménagers, peuvent être autorisés dans les écoles primaires supérieures par le ministre sur la demande du comité de patronage et la proposition de l'inspecteur d'académie.
Les plans d'études et les programmes d'enseignement dans les écoles supérieures sont déterminés par des arrêtés ministériels pris après avis du Conseil supérieur de l'instruction publique.
Dans ces limites et sous ces conditions générales, la répartition des heures de classe et de surveillance entre les différents maîtres attachés à l'établissement est arrêtée par le directeur en conseil des professeurs, sous réserve de l'approbation de l'inspecteur d'académie. (Décret du 18 janvier 1887, articles 35, 36 et 37 modifiés par le décret du 26 juillet 1909.)
La répartition des matières d'enseignement dans les écoles primaires supérieures de garçons et de filles a été réglée ainsi qu'il suit par l'arrêté du 26 juillet 1909:
ÉCOLES PRIMAIRES SUPÉRIEURES DE GARÇONS
1. L'horaire de l'instruction civique se confond avec celui des notions d'économie politique, etc.
2. Plus 2 heures de gymnastique données en récréation et les exercices militaires.
3. Plus 1 heure de gymnastique donnée en récréation et les exercices militaires
4. 1 heure de mécanique comprise dans les 4 heures du programme commun de sciences.
5. Cet enseignement n'est donné que dans quelques établissements.
1. Plus l'heure de gymnastique donnée en récréation.
2. L'horaire pour le vêtement se confond avec celui de la lingerie.
3. Dans les écoles où cet enseignement est donné.
Outre les heures consacrées aux cours proprement dits, les maîtres et maîtresses doivent donner, jusqu'à concurrence du nombre d'heures exigé de chacun d'eux par le décret du 14 août 1893 (Voir ci-dessus), des conférences complémentaires et, après entente avec le directeur ou la directrice, le temps nécessaire pour la surveillance des études, soit pour les conseils et directions pédagogiques, soit pour les exercices pratiques hors de la classe et pendant les études ou les récréations que comporte ce genre d'exercices (gymnastique, promenades et excursions scientifiques, herborisation, horticulture, etc.).
Les élèves de deuxième et de troisième année peuvent être autorisés par le directeur, sur l'avis du conseil des professeurs, à suivre, à titre de matières facultatives, certains cours d'une section autre que celle à laquelle ils appartiennent. De même, après avis du conseil des professeurs, ils peuvent être dispensés de suivre certains cours de leur section.
Les programmes établis en Conseil supérieur de l'instruction publique servent de base à la répartition des matières prévues par l'art. 37 du décret organique. Toutefois, il reste loisible au directeur, sur l'avis du conseil des professeurs, d'y apporter, en vue de l'appropriation aux besoins locaux ou régionaux, les modifications qu'ils jugeraient nécessaires, sous réserve de l'approbation de l'inspecteur d'académie.
Les heures qui demeurent disponibles sont destinées soit au travail personnel des élèves, soit à des excursions et visites ayant un caractère instructif. En aucun cas, les études ne peuvent être transformées en classes nouvelles.
Aucune classe n'a lieu le jeudi, ni le dimanche, Toutefois, la matinée du jeudi peut être occupée par des exercices tels que : travaux manuels, dessin, chant, gymnastique.
Dans les écoles primaires supérieures qui n'ont que deux années d'études, l'enseignement de la première année est conforme à celui des écoles de plein exercice ; l'enseignement de la deuxième année peut subir des modifications appropriées aux besoins de l'établissement, sans toutefois que le nombre des heures de classe fixé par les horaires officiels puisse être dépassé. Ces modifications sont arrêtées par l'inspecteur d'académie, sur la proposition du directeur, après avis du conseil des professeurs. (Arrêté du 26 juillet 1909, articles 1 à 5.)
[...]
Certificat d'études primaires supérieures . — Le décret du 26 juillet 1909 a apporté par son art. 4 une importante modification à la réglementation du certificat d'études primaires supérieures en décidant que ce certificat pourra être conféré aux élèves des écoles primaires supérieures publiques de plein exercice ayant accompli les trois ans de cours réglementaires après un examen qui a lieu au siège de l'école. "
source : INRP
A lire également :
- Les collèges du peuple : l'enseignement supérieur et le développement de la scolarisation prolongée sous la Troisième République / Jean-Pierre Briand, Jean-Michel Chapoulie
- « L’introduction du travail manuel dans les écoles primaires de garçons, 1880-1900 » / Renaud d'Enfert, Histoire de l’éducation, 113 | 2007
- Des filles de la République (1901-1964) : de l'École primaire supérieure au Collège moderne et technique de jeunes filles de Poitiers (86) / Nicole Visse
- L'École primaire supérieure de jeunes filles de Commercy, Meuse / [Anne-Marie Henry, Mme Mireux]
Bonne journée.
"
En 1886, l’idée qui préside à la relance de l’EPS est la même que celle à l’origine d’un enseignement secondaire spécial créé en 1865 par Duruy, ministre de l’Instruction publique sous l’Empire. Duruy concevait explicitement cet enseignement pour les « classes intermédiaires et le peuple » par opposition à l’enseignement secondaire réservé à « ceux qui ont le temps, peut-être l’aisance, même la fortune ». Entre une école primaire qui doit apporter une instruction minium universelle à chaque Français et des études secondaires réservées à une étroite élite,
source : La démocratisation de l'enseignement / Par Pierre MERLE
Plusieurs articles portent sur l'histoire de ces institutions scolaires d'enseignement prolongé.
Nous vous invitons à les lire dans leur intégralité. En voici quelques extraits qui pourront vous intéresser :
" De sa création – ou plutôt de sa réorganisation – entre 1878 et 1886, jusqu’au début de son
[…]
Les programmes d’études des ES sont, vers 1920, voisins de ceux des premières années de l’enseignement secondaire moderne ; l’enseignement des langues occupe toutefois une place réduite (surtout dans les CC, faute de personnel), par contre, des enseignements spéciaux à caractère technique (comptabilité, dessin industriel, dactylographie, atelier, agriculture, etc.) sont fréquemment organisés. Leur place est parfois importante dans les EPS qui possèdent, à côté des sections générales, des sections techniques (agricoles, industrielles, commerciales, maritimes) dont les études sont sanctionnées par des mentions spéciales au BEPS. Sauf à Paris, la plupart des CC se limitent à l’enseignement général.
En dehors du BEPS, les EPS et les CC préparent au Brevet Elémentaire (BE), diplôme que doivent nécessairement posséder les instituteurs publics et privés et qui, bien que portant sur un programme voisin de celui du BEPS, est plus apprécié des employeurs. Dans la plupart des établissements, les meilleurs élèves sont présentés au concours d’entrée à l’ENI, souvent très sélectif ; divers concours administratifs (Contributions, Postes, etc.) portant sur des programmes voisins, constituent des débouchés pour les candidats malheureux au concours d’entrée à l’ENI et pour ceux qui ne peuvent y espérer un succès. Dans quelques EPS, les préparations aux Écoles des arts et métiers et à quelques écoles analogues accueillent une partie des meilleurs élèves. "
source : L'enseignement primaire supérieur des garçons en France, 1918-1942 / Briand Jean-Pierre, Chapoulie Jean-Michel. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 39, septembre 1981. Grandes et petites écoles. pp. 87-111
" Rappelons d'abord rapidement ce que furent les institutions scolaires d'enseignement prolongé constituées par la IIIe République, à côté des collèges et lycées d'enseignement secondaire. La principale de ces institutions, l'enseignement primaire supérieur, organise un enseignement prolongé au-delà du certificat d'études dans le cadre de l'enseignement primaire (il est donc gratuit, tandis que l'enseignement secondaire est payant jusque vers 1930), soit dans des « cours complémentaires » (CC) rattachés aux écoles primaires élémentaires, soit dans des établissements autonomes, les « écoles primaires supérieures » (EPS). Les études sont proches de l'enseignement secondaire moderne, quoique plus courtes, en principe, et généralement plus pratiques, avec des matières comme le droit usuel, la comptabilité et diverses spécialités techniques - ménagères, agricoles ou industrielles - variables selon les établissements. Le cycle normal de trois ans permet de préparer divers diplômes (dont le brevet élémentaire, minimum exigé des instituteurs), ainsi que des concours de recrutement de la fonction publique ou d'écoles de niveau supérieur (écoles normales d'instituteurs et d'institutrices, ou écoles d'arts et métiers pour les garçons). Des années supplémentaires permettent à certaines EPS de présenter des candidats au brevet supérieur (diplôme principalement préparé dans les écoles normales), ce qui peut conduire après 1920 - le nombre d'années supplémentaires étant alors de trois - à une scolarité de même longueur que celle du secondaire menant au baccalauréat. "
source : Le renversement des inégalités régionales de scolarisation et l'enseignement primaire supérieur en France (fin XIXe - milieu XXe siècle) / Briand Jean-Pierre. In: Histoire de l'éducation, n° 66, 1995. L'offre locale d'enseignement. Les formations techniques et intermédiaires. XIXe - XXe siècles. pp. 159-200
" L'enseignement est commun à tous les élèves en première année.
Dans les écoles de plein exercice, indépendamment de l'enseignement général dont une partie est commune à tous les élèves, l'enseignement comporte, à partir de la deuxième année, en vue de l'industrie, à partir de la deuxième ou de la troisième année, en vue de la préparation à l'agriculture, au commerce et à la vie ménagère, des sections de l'enseignement spécial (agricole, industriel, commercial ou ménager).
La création des sections spéciales est autorisée par le ministre de l'instruction publique, sur la demande du comité de patronage et la proposition de l'inspecteur d'académie, après avis du conseil municipal.
Dans les écoles primaires supérieures qui iront que deux années d'études et dans les cours complémentaires, il peut être créé par le ministre de l'instruction publique des cours spéciaux en vue de l'agriculture, de l'industrie, du commerce ou des occupations ménagères.
Des cours d'enseignement complémentaire intéressant les besoins de la région, des cours temporaires d'hiver pour l'agriculture, des cours de demi-temps, du soir ou du dimanche, etc., et, d'une manière générale, des cours d'apprentis pour l'industrie, le commerce et les travaux ménagers, peuvent être autorisés dans les écoles primaires supérieures par le ministre sur la demande du comité de patronage et la proposition de l'inspecteur d'académie.
Les plans d'études et les programmes d'enseignement dans les écoles supérieures sont déterminés par des arrêtés ministériels pris après avis du Conseil supérieur de l'instruction publique.
Dans ces limites et sous ces conditions générales, la répartition des heures de classe et de surveillance entre les différents maîtres attachés à l'établissement est arrêtée par le directeur en conseil des professeurs, sous réserve de l'approbation de l'inspecteur d'académie. (Décret du 18 janvier 1887, articles 35, 36 et 37 modifiés par le décret du 26 juillet 1909.)
La répartition des matières d'enseignement dans les écoles primaires supérieures de garçons et de filles a été réglée ainsi qu'il suit par l'arrêté du 26 juillet 1909:
ÉCOLES PRIMAIRES SUPÉRIEURES DE GARÇONS
1. L'horaire de l'instruction civique se confond avec celui des notions d'économie politique, etc.
2. Plus 2 heures de gymnastique données en récréation et les exercices militaires.
3. Plus 1 heure de gymnastique donnée en récréation et les exercices militaires
4. 1 heure de mécanique comprise dans les 4 heures du programme commun de sciences.
5. Cet enseignement n'est donné que dans quelques établissements.
1. Plus l'heure de gymnastique donnée en récréation.
2. L'horaire pour le vêtement se confond avec celui de la lingerie.
3. Dans les écoles où cet enseignement est donné.
Outre les heures consacrées aux cours proprement dits, les maîtres et maîtresses doivent donner, jusqu'à concurrence du nombre d'heures exigé de chacun d'eux par le décret du 14 août 1893 (Voir ci-dessus), des conférences complémentaires et, après entente avec le directeur ou la directrice, le temps nécessaire pour la surveillance des études, soit pour les conseils et directions pédagogiques, soit pour les exercices pratiques hors de la classe et pendant les études ou les récréations que comporte ce genre d'exercices (gymnastique, promenades et excursions scientifiques, herborisation, horticulture, etc.).
Les élèves de deuxième et de troisième année peuvent être autorisés par le directeur, sur l'avis du conseil des professeurs, à suivre, à titre de matières facultatives, certains cours d'une section autre que celle à laquelle ils appartiennent. De même, après avis du conseil des professeurs, ils peuvent être dispensés de suivre certains cours de leur section.
Les programmes établis en Conseil supérieur de l'instruction publique servent de base à la répartition des matières prévues par l'art. 37 du décret organique. Toutefois, il reste loisible au directeur, sur l'avis du conseil des professeurs, d'y apporter, en vue de l'appropriation aux besoins locaux ou régionaux, les modifications qu'ils jugeraient nécessaires, sous réserve de l'approbation de l'inspecteur d'académie.
Les heures qui demeurent disponibles sont destinées soit au travail personnel des élèves, soit à des excursions et visites ayant un caractère instructif. En aucun cas, les études ne peuvent être transformées en classes nouvelles.
Aucune classe n'a lieu le jeudi, ni le dimanche, Toutefois, la matinée du jeudi peut être occupée par des exercices tels que : travaux manuels, dessin, chant, gymnastique.
Dans les écoles primaires supérieures qui n'ont que deux années d'études, l'enseignement de la première année est conforme à celui des écoles de plein exercice ; l'enseignement de la deuxième année peut subir des modifications appropriées aux besoins de l'établissement, sans toutefois que le nombre des heures de classe fixé par les horaires officiels puisse être dépassé. Ces modifications sont arrêtées par l'inspecteur d'académie, sur la proposition du directeur, après avis du conseil des professeurs. (Arrêté du 26 juillet 1909, articles 1 à 5.)
[...]
source : INRP
A lire également :
- Les collèges du peuple : l'enseignement supérieur et le développement de la scolarisation prolongée sous la Troisième République / Jean-Pierre Briand, Jean-Michel Chapoulie
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- Des filles de la République (1901-1964) : de l'École primaire supérieure au Collège moderne et technique de jeunes filles de Poitiers (86) / Nicole Visse
- L'École primaire supérieure de jeunes filles de Commercy, Meuse / [Anne-Marie Henry, Mme Mireux]
Bonne journée.
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