Question d'origine :
S.V.P.
Sur l'excellent site de l'IMCCE, anciennement Bureau des Longitudes, je trouve la date d'origine du calendrier JULIEN à 4712 ans avant JC !
Pourriez vous me dire à quoi correspond cette date, et quelle est son utilité actuelle, depuis la création et l'adoption du calendrier GREGORIEN ?
merci.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/02/2017 à 13h28
Bonjour
Attention, vous confondez ici deux « calendriers » : le calendrier julien hérité des romains – remplacé effectivement par le calendrier grégorien - et un système de datation basé sur le « jour julien » :
« Joseph Juste Scaliger, l'inventeur des jours juliens au XVIe siècle, qualifia son système de julien en l'honneur de son père, Jules César Scaliger, mais aussi parce qu'il résultait de calculs sur le calendrier julien.
Le qualificatif julien est source d'ambigüités : les datations en jours juliens et les dates du calendrier julien n'ont aucun rapport et ne doivent pas être confondues. On parle dans le premier cas de jours juliens (abrégés JJ en français) ; de date julienne ou de date du calendrier julien dans le second cas. Les abréviations anglaises sont ambigües et doivent être interprétées selon le contexte : l'abréviation JD est parfois utilisée pour « Julian Date » (date du calendrier julien) et parfois pour « Julian Day » (Jour julien). »
Source : Jour julien / Wikipédia
« Jusqu'en 1582, on utilisait, dans le monde chrétien, le calendrier julien, institué par Jules César, qui suppose que la durée de l'année tropique (laps de temps qui sépare deux passages du Soleil au point vernal) est exactement de 365,25 jours. Mais sa durée réelle est de 365,242 19 jours, si bien que les événement récurrents que sont les équinoxes et les solstices avançaient d'un jour tous les 128 ans : vers 1500, l'équinoxe de printemps tombait ainsi dix jours plus tôt que dans l'Antiquité, le 11 mars au lieu du 21 mars. De plus, le calcul de la date de Pâques, qui fait intervenir la Lune, était devenu complètement faux. Le concile de Trente chargea donc le pape Grégoire XIII de rétablir la situation. Aidé notamment par les savants Christopher Clavius et Aloisius Lilius, il supprime dix jours dans un premier temps, si bien que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 sera le vendredi 15 octobre. Puis il décide de supprimer trois années bissextiles en quatre siècles : seules les années séculaires dont le millésime est divisible par 400 resteront bissextiles ; ainsi, 1700, 1800 et 1900 ne furent pas bissextiles, tandis que 2000 le fut. Cette solution est satisfaisante, et le calendrier grégorien, qui ne sera pas immédiatement adopté par tous les pays, est aujourd'hui utilisé universellement, bien que certaines religions conservent un calendrier propre pour des raisons rituelles. »
Source : Calendrier Grégorien / James Lequeux (in Encyclopaedia Universalis)
« Pour relier entre eux les phénomènes astronomiques qui se produisent à des moments très différents, les astronomes utilisent le jour julien qui compte les jours un à un. Cette façon de compter les jours découle de la période julienne créée par Scaliger (Joseph-Juste 1540-1609). »
Source : Le jour julien
La date de - 4713 est donc une convention, qui permet de s’affranchir des approximations des différents calendriers utilisés pour des périodes très longues :
« C'est au XVIe siècle de notre ère qu'un Français, Joseph-Juste Scaliger, peaufinera la numérotation des jours en période cyclique de grande ampleur afin de dater, le plus globalement possible, les événements historiques.
Le cycle de Méton équilibre le calendrier lunaire et l’année tropique
La plus significative de toutes les tentatives pour fournir une certaine équivalence entre un calendrier lunaire religieux et l'année tropique était le cycle de Méton. Celui-ci a été conçu vers 432 av. J.-C. par l'astronome athénien Méton. Ce dernier travaillait, semble-t-il, avec un confrère, Euctémon. Ils ont réalisé une série d'observations des solstices, quand le Soleil de midi projette l'ombre d'un pilier vertical, ou gnomon, ses extensions annuelles sont au maximum ou au minimum selon les saisons, permettant de déterminer ainsi la durée de l'année tropique. […]
Calcul du cycle de Méton
Ce cycle est composé de 12 ans de 12 mois lunaires chacun et de 7 ans de 13 mois soit un total de 235 mois lunaires. Si ce total de 235 lunaisons est pris pour contenir 110 mois creux de 29 jours, et 125 mois pleins de 30 jours, le total devient (110 x 29) + (125 x 30) = 6.940 jours. La différence entre ce calendrier lunaire et un calendrier solaire de 365 jours s'est élevée à seulement 5 jours en 19 ans. En outre, il donne une longueur moyenne de l'année tropique de 365,25 jours, une valeur bien meilleure que ce qui avait été jusqu'alors permis de faire : aucune différence au décompte quotidien du calendrier civil. […]
La datation historique fluctuante
Dater chronologiquement des événements historiques et déterminer combien de jours, de mois ou d'années se sont écoulés depuis est difficile, pour un certain nombre de raisons. Des années bissextiles doivent être insérées, mais, pas toujours régulièrement, les mois ont changé de longueurs et des nouveaux ont été ajoutés de temps à autres.
Les années ont débuté à des dates variables et leurs longueurs ont été calculées de diverses manières. Puisque la datation historique doit tenir compte de tous ces facteurs, au XVIe siècle, en France, Joseph-Juste Scaliger (1540-1609) établit un système de numération qui pouvait être d'une aide inestimable. Il a pensé que les numérations des jours devaient être arrangées comme une période cyclique de grande longueur, et il a établi le système qui est connu comme « période julienne ». Il a édité ses propositions à Paris, en 1583, sous le titre : De Emendatione Temporum.
La « période julienne », numérotation des jours d’une période cyclique longue
La période julienne est un cycle de 7.980 ans. Elle est basée sur le cycle de 19 ans de Méton, un « cycle solaire » de 28 ans et le cycle d'Indiction de 15 ans. Le prétendu cycle solaire était une période où les sept jours de la semaine sont répétés aux mêmes dates. Puisque 1 an contient 52 semaines, plus 1 jour, les jours de la semaine se répèteraient tous les 7 ans s'il n'y avait aucune année bissextile.
Le cycle julien, tenant compte des années bissextiles est de 4 ans, donc les jours de répétition de la semaine sur la même date ont lieu tous les 4 x 7 = 28 ans. Le cycle d'Indiction était un cycle fiscal, pas astronomique. Il apparaît d'abord dans les recettes fiscales pour l'Égypte, dans un édit de 303, et a probablement pris son origine dans un recensement d'imposition qui se faisait tous les 15 ans et qui avait suivi la reconquête de l'Égypte par Dioclétien en 297.
En multipliant les cycles de Méton, les cycles solaires et d'Indiction ensemble, Scaliger a obtenu un cycle de 7.980 ans (19 x 28 x 15 = 7.980 ans), d'où une période suffisamment longue pour couvrir la plupart des dates historiques anciennes ou futures à n'importe quel moment.
Le calendrier julien de Scaliger débute le 1er janvier 4713 av. J.-C.
Scaliger a constaté que chacun des trois cycles a coïncidé en l'an 4713 av. J.-C., sur le calendrier julien. D'après des informations, il a pensé qu'avec une date aussi éloignée, elle devait couvrir tous les événements historiques. Il a donc placé le commencement de la première période julienne le Ier janvier 4713 avant Jésus-Christ.
Les années de la période julienne ne sont actuellement plus employées, mais le nombre de jours l'est encore par les astronomes pour la préparation des tables du calendrier, parce que c'est le seul dispositif où les jours sont exempts des combinaisons de la semaine et du mois. »
Source : Du cycle de Méton, et ses variantes, à la période julienne / Futura Sciences
« Système romain, réforme julienne, années juliennes erronées, réforme grégorienne adoptée à des époques différentes selon les pays : la confusion historique des calendriers est telle que les chronologistes, pour les longues périodes de temps, préfèrent compter en « siècles juliens », qui présentent l'avantage de contenir un nombre constant de jours (36 525).
L'humaniste français Joseph Juste Scaliger (1540-1609), notamment, a imaginé une période conventionnelle de 7 980 années juliennes (nommées ainsi en hommage à son père, Jules César Scaliger), à nouveau très en faveur chez les astronomes modernes et à laquelle se réfèrent les tables des éphémérides scientifiques. L'ère fictive de Scaliger comporte 1 995 années bissextiles et totalise 416 385 semaines, soit 2 914 695 jours. Le nombre d'années choisi pour un « cycle de Scaliger », 7 980, est le produit de 28 (cycle dominical, déterminant la lettre dominicale), 19 (cycle de Méton, ou ennéadécaétéride, déterminant le nombre d'or) et 15 (cycle d'indiction romaine, ou pontificale), qui sont les trois éléments de base du comput ecclésiastique julien. Scaliger a fixé mathématiquement l’origine du cycle en 4713 avant J.-C. (c'est-à-dire le premier jour de l'an— 4712 des astronomes), à 12 heures T.U., et son aboutissement au (lundi) 23 janvier 3268 (1er janvier 3268 dans le calendrier julien) à 12 heures T.U. Précisons qu’en — 4712, les trois cycles sont égaux à 1. »
Source : Période julienne de Scaliger / Deligny (in Encyclopaedia Universalis)
Le calcul de Scaliger se base en effet sur le comput ecclésiastique, qui permettait de fixer les dates des fêtes religieuses non fixes comme Pâques :
« Le comput ecclésiastique est un ensemble d'opérations permettant de calculer chaque année les dates des fêtes religieuses mobiles et particulièrement celle de Pâques. Ses éléments sont : le nombre d'or, l'épacte, la lettre dominicale, le cycle solaire et l'indiction romaine.
Nombre d’or : L'astronome grec Méton aurait découvert en 433 av. J.-C. que 19 années solaires valent 235 lunaisons : après dix-neuf années, les phases de la Lune reviennent aux mêmes dates des mêmes mois. C'était une découverte essentielle apte à fixer le calendrier. Le rang d'une année dans le cycle de Méton prit le nom de nombre d'or. Le nombre d'or est donc compris entre 1 et 19. Le nombre d'or est égal au reste de la division par 19 du millésime de l'année, augmenté de 1; l'an 1 de l'ère chrétienne ayant 2 pour nombre d'or. Attention : Ne pas confondre avec le nombre d'or en mathématiques = , qui a une valeur fixe. […]
Cycle dominical (ou cycle solaire) : Période de 28 ans à la fin de laquelle reviennent dans le cycle julien les mêmes lettres dominicales. Chaque année peut être caractérisée par son rang (entre 1 et 28) dans ce cycle.
Indiction romaine : Période de 15 années, conventionnelle, n'ayant aucune signification astronomique (correspondant à Rome, au temps des empereurs, à la perception d'un impôt exceptionnel). Les papes, depuis Grégoire VIII, ont fait commencer l'indiction au 1-1-313. Depuis, les années portent un numéro compris entre 1 et 15, qui porte aussi le nom d'indiction romaine. L'indiction est égale au reste de la division par 15 du millésime de l'année augmenté de 3. Des notaires turinois l'employèrent jusqu'au XVIIIème siècle, le St-Empire jusqu'en 1806 ; les bulles papales sont toujours datées en Indiction. »
Source : Comput ecclésiastique / Observatoire de Paris
La période julienne est encore utilisée en astronomie :
« On désigne souvent en astronomie une date par le nombre de jours écoulés depuis le commencement de la période julienne , qui est situé à 12h Temps Universel le 1er Janvier -4712 (ou 4713 avant J.-C.). »
Source : TD : Jour Julien / Ecole d’ingénieurs des Hautes Technologies et du Numérique de Bretagne
[Nous traduisons] « Les astronomes ont utilisés la période julienne pour attribuer un numéro unique à tous les jours depuis le 1er janvier 4713 avant JC. Il s’agit du Jour Julien (JD) ou Nombre du Jour Julien (JDN). JD0 désigne les 24 heures depuis le midi TT du 1er janvier 4713 avant JC. Jusqu’au midi TT du 2 janvier 4713 avant JC. (TT = Temps Terrestre, ce qui équivaut approximativement à UTC. La différence actuelle entre les deux est d’une minute environ. »
Source : The Julian Period / Claus Tøndering (in The Calendar FAQ)
Bonne journée
Attention, vous confondez ici deux « calendriers » : le calendrier julien hérité des romains – remplacé effectivement par le calendrier grégorien - et un système de datation basé sur le « jour julien » :
« Joseph Juste Scaliger, l'inventeur des jours juliens au XVIe siècle, qualifia son système de julien en l'honneur de son père, Jules César Scaliger, mais aussi parce qu'il résultait de calculs sur le calendrier julien.
Le qualificatif julien est source d'ambigüités : les datations en jours juliens et les dates du calendrier julien n'ont aucun rapport et ne doivent pas être confondues. On parle dans le premier cas de jours juliens (abrégés JJ en français) ; de date julienne ou de date du calendrier julien dans le second cas. Les abréviations anglaises sont ambigües et doivent être interprétées selon le contexte : l'abréviation JD est parfois utilisée pour « Julian Date » (date du calendrier julien) et parfois pour « Julian Day » (Jour julien). »
Source : Jour julien / Wikipédia
« Jusqu'en 1582, on utilisait, dans le monde chrétien, le calendrier julien, institué par Jules César, qui suppose que la durée de l'année tropique (laps de temps qui sépare deux passages du Soleil au point vernal) est exactement de 365,25 jours. Mais sa durée réelle est de 365,242 19 jours, si bien que les événement récurrents que sont les équinoxes et les solstices avançaient d'un jour tous les 128 ans : vers 1500, l'équinoxe de printemps tombait ainsi dix jours plus tôt que dans l'Antiquité, le 11 mars au lieu du 21 mars. De plus, le calcul de la date de Pâques, qui fait intervenir la Lune, était devenu complètement faux. Le concile de Trente chargea donc le pape Grégoire XIII de rétablir la situation. Aidé notamment par les savants Christopher Clavius et Aloisius Lilius, il supprime dix jours dans un premier temps, si bien que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 sera le vendredi 15 octobre. Puis il décide de supprimer trois années bissextiles en quatre siècles : seules les années séculaires dont le millésime est divisible par 400 resteront bissextiles ; ainsi, 1700, 1800 et 1900 ne furent pas bissextiles, tandis que 2000 le fut. Cette solution est satisfaisante, et le calendrier grégorien, qui ne sera pas immédiatement adopté par tous les pays, est aujourd'hui utilisé universellement, bien que certaines religions conservent un calendrier propre pour des raisons rituelles. »
Source : Calendrier Grégorien / James Lequeux (in Encyclopaedia Universalis)
« Pour relier entre eux les phénomènes astronomiques qui se produisent à des moments très différents, les astronomes utilisent le
Source : Le jour julien
La date de - 4713 est donc une convention, qui permet de s’affranchir des approximations des différents calendriers utilisés pour des périodes très longues :
« C'est au XVIe siècle de notre ère qu'un Français, Joseph-Juste Scaliger, peaufinera la numérotation des jours en période cyclique de grande ampleur afin de dater, le plus globalement possible, les événements historiques.
La plus significative de toutes les tentatives pour fournir une certaine équivalence entre un calendrier lunaire religieux et l'année tropique était le cycle de Méton. Celui-ci a été conçu vers 432 av. J.-C. par l'astronome athénien Méton. Ce dernier travaillait, semble-t-il, avec un confrère, Euctémon. Ils ont réalisé une série d'observations des solstices, quand le Soleil de midi projette l'ombre d'un pilier vertical, ou gnomon, ses extensions annuelles sont au maximum ou au minimum selon les saisons, permettant de déterminer ainsi la durée de l'année tropique. […]
Ce cycle est composé de 12 ans de 12 mois lunaires chacun et de 7 ans de 13 mois soit un total de 235 mois lunaires. Si ce total de 235 lunaisons est pris pour contenir 110 mois creux de 29 jours, et 125 mois pleins de 30 jours, le total devient (110 x 29) + (125 x 30) = 6.940 jours. La différence entre ce calendrier lunaire et un calendrier solaire de 365 jours s'est élevée à seulement 5 jours en 19 ans. En outre, il donne une longueur moyenne de l'année tropique de 365,25 jours, une valeur bien meilleure que ce qui avait été jusqu'alors permis de faire : aucune différence au décompte quotidien du calendrier civil. […]
Dater chronologiquement des événements historiques et déterminer combien de jours, de mois ou d'années se sont écoulés depuis est difficile, pour un certain nombre de raisons. Des années bissextiles doivent être insérées, mais, pas toujours régulièrement, les mois ont changé de longueurs et des nouveaux ont été ajoutés de temps à autres.
Les années ont débuté à des dates variables et leurs longueurs ont été calculées de diverses manières. Puisque la datation historique doit tenir compte de tous ces facteurs, au XVIe siècle, en France, Joseph-Juste Scaliger (1540-1609) établit un système de numération qui pouvait être d'une aide inestimable. Il a pensé que les numérations des jours devaient être arrangées comme une période cyclique de grande longueur, et il a établi le système qui est connu comme « période julienne ». Il a édité ses propositions à Paris, en 1583, sous le titre : De Emendatione Temporum.
La période julienne est un cycle de 7.980 ans. Elle est basée sur le cycle de 19 ans de Méton, un « cycle solaire » de 28 ans et le cycle d'Indiction de 15 ans. Le prétendu cycle solaire était une période où les sept jours de la semaine sont répétés aux mêmes dates. Puisque 1 an contient 52 semaines, plus 1 jour, les jours de la semaine se répèteraient tous les 7 ans s'il n'y avait aucune année bissextile.
Le cycle julien, tenant compte des années bissextiles est de 4 ans, donc les jours de répétition de la semaine sur la même date ont lieu tous les 4 x 7 = 28 ans. Le cycle d'Indiction était un cycle fiscal, pas astronomique. Il apparaît d'abord dans les recettes fiscales pour l'Égypte, dans un édit de 303, et a probablement pris son origine dans un recensement d'imposition qui se faisait tous les 15 ans et qui avait suivi la reconquête de l'Égypte par Dioclétien en 297.
En multipliant les cycles de Méton, les cycles solaires et d'Indiction ensemble, Scaliger a obtenu un cycle de 7.980 ans (19 x 28 x 15 = 7.980 ans), d'où une période suffisamment longue pour couvrir la plupart des dates historiques anciennes ou futures à n'importe quel moment.
Scaliger a constaté que chacun des trois cycles a coïncidé en l'an 4713 av. J.-C., sur le calendrier julien. D'après des informations, il a pensé qu'avec une date aussi éloignée, elle devait couvrir tous les événements historiques. Il a donc placé le commencement de la première période julienne le Ier janvier 4713 avant Jésus-Christ.
Les années de la période julienne ne sont actuellement plus employées, mais le nombre de jours l'est encore par les astronomes pour la préparation des tables du calendrier, parce que c'est le seul dispositif où les jours sont exempts des combinaisons de la semaine et du mois. »
Source : Du cycle de Méton, et ses variantes, à la période julienne / Futura Sciences
« Système romain, réforme julienne, années juliennes erronées, réforme grégorienne adoptée à des époques différentes selon les pays : la confusion historique des calendriers est telle que les chronologistes, pour les longues périodes de temps, préfèrent compter en « siècles juliens », qui présentent l'avantage de contenir un nombre constant de jours (36 525).
L'humaniste français Joseph Juste Scaliger (1540-1609), notamment, a imaginé une période conventionnelle de 7 980 années juliennes (nommées ainsi en hommage à son père, Jules César Scaliger), à nouveau très en faveur chez les astronomes modernes et à laquelle se réfèrent les tables des éphémérides scientifiques. L'ère fictive de Scaliger comporte 1 995 années bissextiles et totalise 416 385 semaines, soit 2 914 695 jours. Le nombre d'années choisi pour un « cycle de Scaliger », 7 980, est le produit de 28 (cycle dominical, déterminant la lettre dominicale), 19 (cycle de Méton, ou ennéadécaétéride, déterminant le nombre d'or) et 15 (cycle d'indiction romaine, ou pontificale), qui sont les trois éléments de base du comput ecclésiastique julien. Scaliger a fixé mathématiquement l’origine du cycle en 4713 avant J.-C. (c'est-à-dire le premier jour de l'an— 4712 des astronomes), à 12 heures T.U., et son aboutissement au (lundi) 23 janvier 3268 (1er janvier 3268 dans le calendrier julien) à 12 heures T.U. Précisons qu’en — 4712, les trois cycles sont égaux à 1. »
Source : Période julienne de Scaliger / Deligny (in Encyclopaedia Universalis)
Le calcul de Scaliger se base en effet sur le comput ecclésiastique, qui permettait de fixer les dates des fêtes religieuses non fixes comme Pâques :
« Le comput ecclésiastique est un ensemble d'opérations permettant de calculer chaque année les dates des fêtes religieuses mobiles et particulièrement celle de Pâques. Ses éléments sont : le nombre d'or, l'épacte, la lettre dominicale, le cycle solaire et l'indiction romaine.
Source : Comput ecclésiastique / Observatoire de Paris
La période julienne est encore utilisée en astronomie :
« On désigne souvent en astronomie une date par le nombre de jours écoulés depuis le commencement de la période julienne , qui est situé à 12h Temps Universel le 1er Janvier -4712 (ou 4713 avant J.-C.). »
Source : TD : Jour Julien / Ecole d’ingénieurs des Hautes Technologies et du Numérique de Bretagne
[Nous traduisons] « Les astronomes ont utilisés la période julienne pour attribuer un numéro unique à tous les jours depuis le 1er janvier 4713 avant JC. Il s’agit du Jour Julien (JD) ou Nombre du Jour Julien (JDN). JD0 désigne les 24 heures depuis le midi TT du 1er janvier 4713 avant JC. Jusqu’au midi TT du 2 janvier 4713 avant JC. (TT = Temps Terrestre, ce qui équivaut approximativement à UTC. La différence actuelle entre les deux est d’une minute environ. »
Source : The Julian Period / Claus Tøndering (in The Calendar FAQ)
Bonne journée
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