Question d'origine :
Bonjour,
je souhaiterai savoir si les halles au blé au Moyen-Age se situait à l'extérieur des fortifications d'une cité.
Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 25/02/2017 à 10h15
Bonjour,
Tout d'abord, concentrons-nous sur l'importance du blé : au Moyen Âge et jusque vers 1700, il fallait en moyenne plus de trois heures de travail pour obtenir un kilogramme de blé ; alors, les céréales constituaient la nourriture de base, presque unique. Le blé étant trop cher, c'était le méteil qui servait d'aliment aux Français les plus pauvres (90 % de la population) car il fallait en moyenne deux heures de travail seulement pour un kilogramme de méteil. Dès que les conditions climatiques étaient mauvaises, c'était la famine.
(Wikipédia)
Étant donnée l'importance de cette ressource au Moyen-Age, il n'est pas envisageable que les réserves aient été stockées en dehors des fortifications ou enceintes urbaines.
Dans le travail à la campagne au Moyen-Age (de Perrine Mane), plusieurs éléments nous donnent des précisions sur le stockage des céréales (ces connaissances sont possibles grâce aux fouilles archéologiques et à l'iconographie) : on y découvre le type d'architecture des granges et greniers destinés à la conservation et à la protection des céréales contre l'humidité ou des rongeurs, mais aucun élément sur leur emplacement. On y lit tout de même : "Les images de la céréaliculture, des labours à la rentrée des récoltes, confirment bien que "la trinité : blé, farine, pain, remplit l'histoire de l'Europe".
L'organisation économique des villes exigeait l'édification de marchés et de halles, bien que nous n'ayons pas trouvé mention de halles au blé dans les documents à notre disposition.
En revanche, des travaux archéologiques permettent de trouver des emplacements de stockage (par ensilage) à l'intérieur de bâtiments agricoles (voir Production agricole et stockage dans une ferme du début du VIIe s. dans la Meuse, ou encore les silos à grains à Saint-Denis)
L'importance des halles et marchés, notamment des céréales, est expliquée dans l'article suivant : Prix du marché, marché du grain et crédit au début du XIIIe siècle :
Les marchés hebdomadaires de la fin du Moyen Âge ne sont pas seulement des organisations que les sources permettent d’étudier dans la réalité concrète et matérielle de leurs espaces (halles, étals) et de leurs fonctions commerciales essentielles (mode de négociation, fixation des prix). Ils sont aussi des institutions, dont le fonctionnement résulte d’une connaissance effective des mécanismes économiques et d’une réflexion visant à garantir leur bon fonctionnement.
Autres sources consultées :
Le travail au Moyen Age / Robert Fossier
La ville en france au Moyen Age / sous la direction de Jacques Le Goff
Histoire de la France rurale : des origines à 1340
Tout d'abord, concentrons-nous sur l'importance du blé : au Moyen Âge et jusque vers 1700, il fallait en moyenne plus de trois heures de travail pour obtenir un kilogramme de blé ; alors, les céréales constituaient la nourriture de base, presque unique. Le blé étant trop cher, c'était le méteil qui servait d'aliment aux Français les plus pauvres (90 % de la population) car il fallait en moyenne deux heures de travail seulement pour un kilogramme de méteil. Dès que les conditions climatiques étaient mauvaises, c'était la famine.
(Wikipédia)
Étant donnée l'importance de cette ressource au Moyen-Age, il n'est pas envisageable que les réserves aient été stockées en dehors des fortifications ou enceintes urbaines.
Dans le travail à la campagne au Moyen-Age (de Perrine Mane), plusieurs éléments nous donnent des précisions sur le stockage des céréales (ces connaissances sont possibles grâce aux fouilles archéologiques et à l'iconographie) : on y découvre le type d'architecture des granges et greniers destinés à la conservation et à la protection des céréales contre l'humidité ou des rongeurs, mais aucun élément sur leur emplacement. On y lit tout de même : "Les images de la céréaliculture, des labours à la rentrée des récoltes, confirment bien que "la trinité : blé, farine, pain, remplit l'histoire de l'Europe".
L'organisation économique des villes exigeait l'édification de marchés et de halles, bien que nous n'ayons pas trouvé mention de halles au blé dans les documents à notre disposition.
En revanche, des travaux archéologiques permettent de trouver des emplacements de stockage (par ensilage) à l'intérieur de bâtiments agricoles (voir Production agricole et stockage dans une ferme du début du VIIe s. dans la Meuse, ou encore les silos à grains à Saint-Denis)
L'importance des halles et marchés, notamment des céréales, est expliquée dans l'article suivant : Prix du marché, marché du grain et crédit au début du XIIIe siècle :
Les marchés hebdomadaires de la fin du Moyen Âge ne sont pas seulement des organisations que les sources permettent d’étudier dans la réalité concrète et matérielle de leurs espaces (halles, étals) et de leurs fonctions commerciales essentielles (mode de négociation, fixation des prix). Ils sont aussi des institutions, dont le fonctionnement résulte d’une connaissance effective des mécanismes économiques et d’une réflexion visant à garantir leur bon fonctionnement.
Autres sources consultées :
Le travail au Moyen Age / Robert Fossier
La ville en france au Moyen Age / sous la direction de Jacques Le Goff
Histoire de la France rurale : des origines à 1340
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