Question d'origine :
Bonjour,
Je me demande en quelle langue un sourd né sourd pense-t-il ?
Bonne chance pour trouver une réponse à cette question
Merci
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/02/2017 à 13h49
Bonjour
Cette précédente réponse du Guichet du Savoir : Penser sourds vous propose quelques sources générales sur cette problématique.
L’article Pense-t-on en mots ou en images ? revient sur l’idée que le langage produirait la pensée :
« Les premiers arguments nous viennent de l’expérience ordinaire. La thèse selon laquelle le langage produit la pensée est communément admise en philosophie et en sciences humaines. Mais c’est une idée reçue qui n’a jamais fait l’objet d’une démonstration solide, ni même d’un véritable livre ou d’une théorie de référence. On la retrouve affirmée un peu partout comme une sorte d’évidence sur laquelle il n’y a pas lieu de se pencher tant elle semble aller de soi. On la trouve répandue chez des philosophes comme Platon, Rousseau, Hegel… Or, rien n’est moins évident. On dispose même aujourd’hui de nombreux arguments pour soutenir qu’il existe une pensée sans langage. Et que le langage n’est que la traduction – souvent imparfaite – d’idées et de représentations mentales sous-jacentes qui le précèdent. Il nous arrive souvent de chercher nos mots, de vouloir exprimer une idée sans parvenir à trouver le mot juste, l’expression exacte. […]
De nombreuses expériences psychologiques apportent du crédit à la thèse d’une « pensée en images ». Dans les années 1970-1980 eut lieu un grand débat en psychologie sur la nature des représentations mentales. Pour certains théoriciens, élèves de Noam Chomsky, le langage utilisé dans les différents pays (anglais, chinois ou finnois) repose sur un langage interne, le « mentalais », fait de représentations symboliques – abstraites et logiques – et comparable à un programme informatique. À l’aide de nombreuses expériences, le psychologue Stephen Kosslyn, tenant d’une pensée visuelle, réussit à montrer que nombre d’expériences de pensée courante reposent sur des images mentales, composées de scènes visuelles. Le débat – « The imagery debate » – tourna nettement à l’avantage de ces derniers (M. Tye, The Imagery Debate, 1991). »
Ainsi, nous penserions tous de manière visuelle, mais pas exclusivement. Les sourds de naissance utiliseraient cette manière de penser le monde :
« Il apparaît en effet dans les études menées dans le domaine des sciences cognitives que les enfants sourds présenteraient des facultés visuelles plus développées que les enfants entendants. Comme l’explique C. Courtin dans sa thèse de psychologie, l’enfant sourd profond, du fait de sa surdité, prend connaissance de son environnement et perçoit le monde surtout par la modalité visuelle. C’est par elle aussi qu’il perçoit les signes linguistiques, qu’ils soient de nature signée – dans les langues des signes – ou labiale – dans les langues orales. Le système visuel étant son mode principal, presque exclusif, d’appréhension du monde, l’enfant sourd se trouve souvent confronté à l’ambiguïté, lorqu’il perçoit visuellement un événement qu’il ne peut pas comprendre immédiatement, en raison d’un manque d’informations fournies auditivement […]. Il mémorise alors cet événement et émet des hypothèses permettant de l’expliquer, afin de les confronter avec des informations ultérieures et comprendre réellement ce qui s’est produit. […]
De l’étonnante « virtuosité visuelle » des sourds, l’ouvrage Des yeux pour entendre , d’O. Sacks, offre une illustration […].
D’après l’auteur, neurologue, même si l’on manque cette fois de preuves neurophysiologiques irréfutables pour l’affirmer, de nombreux témoignages laissent légitimement supposer que les sourds développent non seulement une forme de sensibilité visuelle accrue, mais également une forme « d’intelligence particulière de caractère intrinsèquement visuel » […].
C’est ce que confirme B. Virole quelques années plus tard, lorsqu’il écrit dans Psychologie de la surdité : « Aujourd’hui, nous possédons suffisamment de données pour attester que l’adaptation du sujet à sa surdité profonde congénitale l’emmène à privilégier un style cognitif particulier utilisant de façon majoritaire le traitement visuo-spatial de l’information. » Ce style cognitif particulier est celui appelé en neuropsychologie cognitive le « style simulané », qui privilégie les aspects spatiaux : il utilise les liaisons spatiales entre les éléments d’information qui lui parviennent, traite ces informations en « paquets » simultanés et en extrait instantanément le sens global. »
Source : Surdité et entendement : approche philosophique et historique / Anne-Catherine Bobin
« Malgré une détection de plus en plus précoce de la surdité et malgré des progrès techniques importants dans le domaine de la réhabilitation auditive, une période caractérisée par l'absence d'audition chez le jeune sourd profond demeure une réalité tant que la surdité n'est pas diagnostiquée et qu'une forme de réhabilitation n'a pas été mise en place. Cette phase se situe à une période de la vie où l'enfant, sur la base de son expérience sensori-motrice, commence à développer sa connaissance du monde perçu et à la traiter par des processus cognitifs qui l'ordonnent et la structurent.
L'information perceptive serait traitée en trois étapes : « sensorielle, figurative et cognitive » (Jimenez, 1997, p. 22). Ces étapes formeraient des modules, entre lesquels différents types de relations sont évoqués. Pour certains psychologues, les relations seraient de type « montantes » (bottom-up), avec la perception sensorielle comme origine. Pour d'autres, il y aurait des effets rétroactifs à partir de la cognition et les relations pourraient donc aussi être « descendantes » (top-down). […]
Conceptions et représentations résultent de processus cognitifs qui reconstruisent la réalité perçue. Chez un individu, elles présentent des traits spécifiques puisque l'expérience qu'il fait de son cadre de vie est unique et personnelle, mais elles présentent aussi des traits partagés par les membres de la communauté humaine qui ont le même cadre de vie. De ce dernier point de vue, les personnes sourdes pourraient constituer une communauté cognitive en soi puisqu'elles partagent le fait que la perception auditive ne participe pas à leur expérience sensorielle initiale, ce qui les distingue des personnes entendantes.
Puisque la langue unifie une communauté cognitive qui partage un réseau de représentations et de procédures cognitives (Donald, 2001, cité par Lapaire, 2006, p. 16), les enfants sourds pourraient, sur la base des conceptions et des représentations propres aux sourds, configurer la langue de référence d'une manière qui leur serait commune. Cela devrait transparaître dans la syntaxe et la sémantique des langues qu'ils développent, et tout particulièrement dans la langue orale car cette modalité permet d'entrevoir des processus de conceptualisation linguistique que l'écrit masque bien souvent. L'étude du langage en contexte de surdité profonde peut donc apporter des connaissances sur le rôle de la perception auditive dans la construction cognitive et peut révéler des aspects de l'organisation interne des représentations spécifiques aux sourds profonds. »
Source : S’approprier la langue orale quand on est sourd(e) profond(e) / Laurence Vincent-Durroux (in La Clé des langues)
La question n’est donc pas tant de savoir en quelle langue pense un sourd mais de quelle manière il pense !
« "Il n'est malheureusement pas possible de se glisser dans la tête d'une personne sourde et de pouvoir comparer ses pensées à celle d'un "entendant", mais la plupart des sourds que j'ai côtoyés m'ont expliqué qu'ils pensaient par images, à partir de leur propre langue des signes", nous explique Yves Delaporte, anthropologue et ancien directeur de recherche au CNRS, travaillant depuis des années sur le langage des sourds. Car il n'existe pas une seule langue des signes - comme on le croit souvent -, mais de multiples dans le monde, qui se transmettent de génération en génération : "ces langues diffèrent selon le pays mais aussi la région, comme des dialectes, explique le spécialiste. En France, chaque institut spécialisé pour les sourds (à Paris, Clermont-Ferrand, Metz, Arras, etc...) a développé sa propre langue des signes au cours du 20e siècle, puis durant les années 1980, un intérêt croissant est apparu pour cette forme de langage et le dialecte parisien s'est imposé dans l'Hexagone, raconte Yves Delaporte. Il s'est produit un phénomène similaire pour le français concernant les entendants : le dialecte d'Ile-de-France s'est imposé au cours du 20e siècle, car c'était celui diffusé dans les médias." […]
En résumé, ces éléments fournissent la preuve - si l'on en doutait encore à ce stade -, qu'il est possible de construire une pensée à partir d'autre chose que le mot comme élément sonore (tel que les personnes entendantes le conçoivent). Et qu'en est-il des rêves, demanderez-vous ? Ce mystère est loin d'être résolu, mais les scientifiques savent qu'en dormant, les personnes sourdes de naissance peuvent réaliser l'impossible. "En rêve, la moitié des sourds entend", affirme sur le site Internet du CNRS Isabelle Arnulf, neuroscientifique et directrice de l’unité Pathologies du sommeil de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. L'une des théories émise pour expliquer ce phénomène est qu’il existerait un programme génétique dans notre cerveau qui nous préparerait à entendre avant même notre naissance, et qui s’activerait durant nos rêves... »
Source : Question de la semaine : en quelle langue pensent les sourds ? / Sciences & Avenir
Le service InterroGE des bibliothèques genevoises s’est également penché sur la question : Dans quelle langue les sourds de naissance réfléchissent-ils ? et nous donne une bibliographie supplémentaire :
«3. Comment pense une personne sourde si elle n’utilise pas les mots ?
La pensée se développe sur base d’images, de sensations, d’impressions pour se construire… et sur des mots écrits puisque ceux-ci sont appris. »
Source : A la découverte de la surdité / Centre d’Information et de Documentation sur la Surdité
Pour aller plus loin :
• Des mains pour parler, des yeux pour entendre : la voix et les enfants sourds / André Meynard
• Des yeux pour entendre : voyage au pays des sourds / Oliver Sacks
• Psychologie de la surdité / Benoît Virole
• Les sourds c’est comme ça : ethnologie de la surdimutité / Yves Delaporte
• Au rythme du silence : comment j’ai conquis le monde pour l’entendre / Sarah Neef
Bonne journée
Cette précédente réponse du Guichet du Savoir : Penser sourds vous propose quelques sources générales sur cette problématique.
L’article Pense-t-on en mots ou en images ? revient sur l’idée que le langage produirait la pensée :
« Les premiers arguments nous viennent de l’expérience ordinaire. La thèse selon laquelle le langage produit la pensée est communément admise en philosophie et en sciences humaines. Mais c’est une idée reçue qui n’a jamais fait l’objet d’une démonstration solide, ni même d’un véritable livre ou d’une théorie de référence. On la retrouve affirmée un peu partout comme une sorte d’évidence sur laquelle il n’y a pas lieu de se pencher tant elle semble aller de soi. On la trouve répandue chez des philosophes comme Platon, Rousseau, Hegel… Or, rien n’est moins évident. On dispose même aujourd’hui de nombreux arguments pour soutenir qu’il existe une pensée sans langage. Et que le langage n’est que la traduction – souvent imparfaite – d’idées et de représentations mentales sous-jacentes qui le précèdent. Il nous arrive souvent de chercher nos mots, de vouloir exprimer une idée sans parvenir à trouver le mot juste, l’expression exacte. […]
De nombreuses expériences psychologiques apportent du crédit à la thèse d’une « pensée en images ». Dans les années 1970-1980 eut lieu un grand débat en psychologie sur la nature des représentations mentales. Pour certains théoriciens, élèves de Noam Chomsky, le langage utilisé dans les différents pays (anglais, chinois ou finnois) repose sur un langage interne, le « mentalais », fait de représentations symboliques – abstraites et logiques – et comparable à un programme informatique. À l’aide de nombreuses expériences, le psychologue Stephen Kosslyn, tenant d’une pensée visuelle, réussit à montrer que nombre d’expériences de pensée courante reposent sur des images mentales, composées de scènes visuelles. Le débat – « The imagery debate » – tourna nettement à l’avantage de ces derniers (M. Tye, The Imagery Debate, 1991). »
Ainsi, nous penserions tous de manière visuelle, mais pas exclusivement. Les sourds de naissance utiliseraient cette manière de penser le monde :
« Il apparaît en effet dans les études menées dans le domaine des sciences cognitives que les enfants sourds présenteraient des facultés visuelles plus développées que les enfants entendants. Comme l’explique C. Courtin dans sa thèse de psychologie, l’enfant sourd profond, du fait de sa surdité, prend connaissance de son environnement et perçoit le monde surtout par la modalité visuelle. C’est par elle aussi qu’il perçoit les signes linguistiques, qu’ils soient de nature signée – dans les langues des signes – ou labiale – dans les langues orales. Le système visuel étant son mode principal, presque exclusif, d’appréhension du monde, l’enfant sourd se trouve souvent confronté à l’ambiguïté, lorqu’il perçoit visuellement un événement qu’il ne peut pas comprendre immédiatement, en raison d’un manque d’informations fournies auditivement […]. Il mémorise alors cet événement et émet des hypothèses permettant de l’expliquer, afin de les confronter avec des informations ultérieures et comprendre réellement ce qui s’est produit. […]
De l’étonnante « virtuosité visuelle » des sourds, l’ouvrage Des yeux pour entendre , d’O. Sacks, offre une illustration […].
D’après l’auteur, neurologue, même si l’on manque cette fois de preuves neurophysiologiques irréfutables pour l’affirmer, de nombreux témoignages laissent légitimement supposer que les sourds développent non seulement une forme de sensibilité visuelle accrue, mais également une forme « d’intelligence particulière de caractère intrinsèquement visuel » […].
C’est ce que confirme B. Virole quelques années plus tard, lorsqu’il écrit dans Psychologie de la surdité : « Aujourd’hui, nous possédons suffisamment de données pour attester que l’adaptation du sujet à sa surdité profonde congénitale l’emmène à privilégier un style cognitif particulier utilisant de façon majoritaire le traitement visuo-spatial de l’information. » Ce style cognitif particulier est celui appelé en neuropsychologie cognitive le « style simulané », qui privilégie les aspects spatiaux : il utilise les liaisons spatiales entre les éléments d’information qui lui parviennent, traite ces informations en « paquets » simultanés et en extrait instantanément le sens global. »
Source : Surdité et entendement : approche philosophique et historique / Anne-Catherine Bobin
« Malgré une détection de plus en plus précoce de la surdité et malgré des progrès techniques importants dans le domaine de la réhabilitation auditive, une période caractérisée par l'absence d'audition chez le jeune sourd profond demeure une réalité tant que la surdité n'est pas diagnostiquée et qu'une forme de réhabilitation n'a pas été mise en place. Cette phase se situe à une période de la vie où l'enfant, sur la base de son expérience sensori-motrice, commence à développer sa connaissance du monde perçu et à la traiter par des processus cognitifs qui l'ordonnent et la structurent.
L'information perceptive serait traitée en trois étapes : « sensorielle, figurative et cognitive » (Jimenez, 1997, p. 22). Ces étapes formeraient des modules, entre lesquels différents types de relations sont évoqués. Pour certains psychologues, les relations seraient de type « montantes » (bottom-up), avec la perception sensorielle comme origine. Pour d'autres, il y aurait des effets rétroactifs à partir de la cognition et les relations pourraient donc aussi être « descendantes » (top-down). […]
Conceptions et représentations résultent de processus cognitifs qui reconstruisent la réalité perçue. Chez un individu, elles présentent des traits spécifiques puisque l'expérience qu'il fait de son cadre de vie est unique et personnelle, mais elles présentent aussi des traits partagés par les membres de la communauté humaine qui ont le même cadre de vie. De ce dernier point de vue, les personnes sourdes pourraient constituer une communauté cognitive en soi puisqu'elles partagent le fait que la perception auditive ne participe pas à leur expérience sensorielle initiale, ce qui les distingue des personnes entendantes.
Puisque la langue unifie une communauté cognitive qui partage un réseau de représentations et de procédures cognitives (Donald, 2001, cité par Lapaire, 2006, p. 16), les enfants sourds pourraient, sur la base des conceptions et des représentations propres aux sourds, configurer la langue de référence d'une manière qui leur serait commune. Cela devrait transparaître dans la syntaxe et la sémantique des langues qu'ils développent, et tout particulièrement dans la langue orale car cette modalité permet d'entrevoir des processus de conceptualisation linguistique que l'écrit masque bien souvent. L'étude du langage en contexte de surdité profonde peut donc apporter des connaissances sur le rôle de la perception auditive dans la construction cognitive et peut révéler des aspects de l'organisation interne des représentations spécifiques aux sourds profonds. »
Source : S’approprier la langue orale quand on est sourd(e) profond(e) / Laurence Vincent-Durroux (in La Clé des langues)
La question n’est donc pas tant de savoir en quelle langue pense un sourd mais de quelle manière il pense !
« "Il n'est malheureusement pas possible de se glisser dans la tête d'une personne sourde et de pouvoir comparer ses pensées à celle d'un "entendant", mais la plupart des sourds que j'ai côtoyés m'ont expliqué qu'ils pensaient par images, à partir de leur propre langue des signes", nous explique Yves Delaporte, anthropologue et ancien directeur de recherche au CNRS, travaillant depuis des années sur le langage des sourds. Car il n'existe pas une seule langue des signes - comme on le croit souvent -, mais de multiples dans le monde, qui se transmettent de génération en génération : "ces langues diffèrent selon le pays mais aussi la région, comme des dialectes, explique le spécialiste. En France, chaque institut spécialisé pour les sourds (à Paris, Clermont-Ferrand, Metz, Arras, etc...) a développé sa propre langue des signes au cours du 20e siècle, puis durant les années 1980, un intérêt croissant est apparu pour cette forme de langage et le dialecte parisien s'est imposé dans l'Hexagone, raconte Yves Delaporte. Il s'est produit un phénomène similaire pour le français concernant les entendants : le dialecte d'Ile-de-France s'est imposé au cours du 20e siècle, car c'était celui diffusé dans les médias." […]
En résumé, ces éléments fournissent la preuve - si l'on en doutait encore à ce stade -, qu'il est possible de construire une pensée à partir d'autre chose que le mot comme élément sonore (tel que les personnes entendantes le conçoivent). Et qu'en est-il des rêves, demanderez-vous ? Ce mystère est loin d'être résolu, mais les scientifiques savent qu'en dormant, les personnes sourdes de naissance peuvent réaliser l'impossible. "En rêve, la moitié des sourds entend", affirme sur le site Internet du CNRS Isabelle Arnulf, neuroscientifique et directrice de l’unité Pathologies du sommeil de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. L'une des théories émise pour expliquer ce phénomène est qu’il existerait un programme génétique dans notre cerveau qui nous préparerait à entendre avant même notre naissance, et qui s’activerait durant nos rêves... »
Source : Question de la semaine : en quelle langue pensent les sourds ? / Sciences & Avenir
Le service InterroGE des bibliothèques genevoises s’est également penché sur la question : Dans quelle langue les sourds de naissance réfléchissent-ils ? et nous donne une bibliographie supplémentaire :
«
La pensée se développe sur base d’images, de sensations, d’impressions pour se construire… et sur des mots écrits puisque ceux-ci sont appris. »
Source : A la découverte de la surdité / Centre d’Information et de Documentation sur la Surdité
Pour aller plus loin :
• Des mains pour parler, des yeux pour entendre : la voix et les enfants sourds / André Meynard
• Des yeux pour entendre : voyage au pays des sourds / Oliver Sacks
• Psychologie de la surdité / Benoît Virole
• Les sourds c’est comme ça : ethnologie de la surdimutité / Yves Delaporte
• Au rythme du silence : comment j’ai conquis le monde pour l’entendre / Sarah Neef
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