Le 20/02/2017 à 17h30
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Question d'origine :
Bonjour,
Depuis quand dit-on musique de chambre? "Celle qui est faite par rien que des solistes"...En parcourant la liste de vos réponses pour savoir si on dit cela après l'invention de la Camerata de Bardi en 1570, je crois que les formes de la musique sont fluctuantes dans leurs dénominations et compliquées à classer ( clin-d'oeil -dans ses deux sens- "LES TABLES PCDM4 AVEC LES MODIFICATIONS D’INDICES OU DE LIBELLES ET LES NOUVEAUX COMMENTAIRES" ...). Donc depuis quand, avant le 19eS où on classe tout en encyclopédies, catalogues?
J'en profite pour vous demander aussi ce qu'est la musique d'écurie répertoriée par Marcelle Benoit : ''Musique de cour, chapelle, chambre, écurie'', Picard, 1971, pour le château de Versailles, et citée par vous dans une de vos réponses. Est-ce une musique (militaire) genre Cadre Noir de Saumur pour la danse des chevaux, une sorte de parade des mousquetaires?
Merci chère Guichetière, cher Guichetier.
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 21/02/2017 à 16h35
Bonjour,
Nous profitons de votre question pointue pour pointer que nous ne sommes pas musicologues, ni chercheurs. Mais cherchons.
Nos recherches nous mènent aussi à cette conclusion : c’est à partir de la période baroque que la musique de chambre est ainsi nommée.
Mais encore ?
« Depuis le XIXè siècle, ce terme général s’applique à des œuvres pour un petit nombre d’instruments solistes. Jusqu’à la fin du XVIIIè siècle, avant la généralisation des concerts publics, il désignait une musique destinée à être exécutée chez un particulier, quel que soit son rang, par opposition à la musique d’église et à la musique de théâtre (cf . la distinction, v. 1700, entre la sonata da camera et la sonata da chiesa). (…) En France, sous François Ier, les musiciens au service du roi étaient répartis en trois groupes : ceux de la Chambre, de la Chapelle et de l’Ecurie (…) »
(Dictionnaire de la Musique / sous la direction de Marc Vignal ; Larousse/In Extenso, 2011)
Certes, cela ne nous dit pas quand le terme est né. Mais la transition est trouvée pour évoquer l’Ecurie :
« Sous l’ancien régime, l’Ecurie était un des services de la Cour, divisé en Grande Ecurie (service des chevaux de selle) et Petite Ecurie (service des carrosses du roi). Elle était dirigée par le Grand Ecuyer (« Monsieur le Grand »), une fonction que Louis XIV avait rendue héréditaire en la confiant à la maison de Lorraine. Elle comptait dans ses rangs un certain nombre d’artistes chargés des exécutions musicales en plein air, fêtes (carrousels, chasses, entrées de souverains…) ou cérémonies (naissance, sacre, mariage, funérailles…). Ce corps de musiciens, organisé depuis François 1er, comprenait au 17è siècle des trompettes , des tambours, des hautbois, des cornets, des saqueboutes, des musettes, auxquels des violons venaient parfois s’adjoindre. Occasionnellement, les musiciens de l’Ecurie renforçaient les effectifs de la Chambre ou ceux de la Chapelle. »
(Les mots de la musique / Christophe Hardy ; Belin, 2007)
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