Montagnes & Bassins versants
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 14/02/2017 à 14h11
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Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrais savoir pourquoi les montagnes sont très souvent formatrices de ligne de partage des eaux mais également pourquoi elles sont autant propices à faire émerger des sources et des cours d'eau.
Je me pose cette question depuis un peu longtemps en remarquant que beaucoup de fleuves découlent de milieux montagneux, et que je ne connais que très peu de grands cours d'eau qui prennent sources dans d'autre type de milieu (la Seine).
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/02/2017 à 10h29
Bonjour,
La ligne de partage des eaux est la limite géographique qui divise un territoire en un ou plusieurs bassins versants. Cette ligne correspond généralement aux crêtes topographiques, sauf dans certains cas, les zones karstiques par exemple.
(source : Hydrogéologie, Eric Gilli)
Les lignes de partage courent jusqu’au littoral, comme on le voit dans les cartes partagées par le site Chemin de l’eau, qui montrent les lignes de partage des eaux du continent eurasien.
Concernant la localisation des sources, l’Agence de l’eau apporte un début de réponse :
« L'eau qui pénètre dans le sous-sol (25 % des précipitations) peut être absorbée par les racines des plantes ou bien accomplir un long parcours dans les terrains sableux et caillouteux de la surface terrestre, en pénétrant toujours plus profondément. Lorsqu'elle rencontre des terrains imperméables comme les couches argileuses ou rocheuses, elle ne peut continuer à descendre verticalement et commence à couler horizontalement avant d'affleurer la surface ou demeure dans des réserves d'eau souterraines.
L'eau qui demeure à la surface de la terre (15 % des précipitations) s'écoule et forme des cours d'eau (torrents, rivières et fleuves) qui se jettent dans les mers et les océans. »
L’émission C’est pas sorcier consacrée à la vie d’un fleuve fournit des explications claires et accessibles aux néophytes :
Voici également des explications plus techniques apportées par Eric Gilli dans l’ouvrage Hydrogéologie (p.112-113) :
«Restitution de l’eau
La restitution de l’eau infiltrée dans un massif est […] très variable et répond à de nombreuses situations dictées par les caractéristiques intimes du milieu naturel.
Nature et localisation des sources
La position des exutoires d’une nappe est conditionnée par la géométrie relative entre le réservoir aquifère, les imperméables bordiers et la surface topographique.
Dans la plupart des cas, les émergences se localisent aux contacts altimétriquement les plus bas entre la formation aquifère et les imperméables qui la limitent à sa base et sur ses bordures […]. Il s’agit de sources de déversement drainant une nappe libre. Elles peuvent être situées en pied de coteaux ou à mi-versant, en fonction du contexte géologique local […].
Lorsque l’imperméable basal demeure plus bas que la surface topographique et n’est pas recoupé par le terrain naturel, l’aquifère est drainé aux points géographiquement les plus bas, généralement le long du réseau hydrographique qui forme les entailles les plus profondes. Il s’agit alors de sources de dépression de la nappe libre qui se développe dans les massifs bordiers […].
Parfois, c’est au toit du réservoir aquifère, à son contact le plus bas avec l’imperméable qui le masque, que l’émergence se localise. C’est alors une source de débordement de nappe libre qui devient à l’aval immédiat captive sous la couverture imperméable de la formation aquifère […].
Dans de rares cas, des sources artésiennes peuvent assurer le drainage de nappes captives profondes, à la faveur d’hétérogénéités lithologiques de l’imperméable de toit ou de failles drainantes favorisant une fuite ascendante du réservoir aquifère […]. »
Vous trouverez de plus amples informations sur les conditions d’émergence des sources dans cet ouvrage, à la suite de cet extrait.
Pour aller plus loin :
- Les fleuves et les rivières, apprends-moi-le-paysage.fr
- La morphologie des cours d’eau, eau-poitou-charentes.org
- Les ressources en eaux souterraines dans le Tarn, Asnat
- Les ressources en eau, enseeiht.fr
Nous espérons que ces éléments vous ont permis de trouver la réponse à votre question.
Bonne journée.
La ligne de partage des eaux est la limite géographique qui divise un territoire en un ou plusieurs bassins versants. Cette ligne correspond généralement aux crêtes topographiques, sauf dans certains cas, les zones karstiques par exemple.
(source : Hydrogéologie, Eric Gilli)
Les lignes de partage courent jusqu’au littoral, comme on le voit dans les cartes partagées par le site Chemin de l’eau, qui montrent les lignes de partage des eaux du continent eurasien.
Concernant la localisation des sources, l’Agence de l’eau apporte un début de réponse :
« L'eau qui pénètre dans le sous-sol (25 % des précipitations) peut être absorbée par les racines des plantes ou bien accomplir un long parcours dans les terrains sableux et caillouteux de la surface terrestre, en pénétrant toujours plus profondément. Lorsqu'elle rencontre des terrains imperméables comme les couches argileuses ou rocheuses, elle ne peut continuer à descendre verticalement et commence à couler horizontalement avant d'affleurer la surface ou demeure dans des réserves d'eau souterraines.
L'eau qui demeure à la surface de la terre (15 % des précipitations) s'écoule et forme des cours d'eau (torrents, rivières et fleuves) qui se jettent dans les mers et les océans. »
L’émission C’est pas sorcier consacrée à la vie d’un fleuve fournit des explications claires et accessibles aux néophytes :
Voici également des explications plus techniques apportées par Eric Gilli dans l’ouvrage Hydrogéologie (p.112-113) :
«
La restitution de l’eau infiltrée dans un massif est […] très variable et répond à de nombreuses situations dictées par les caractéristiques intimes du milieu naturel.
La position des exutoires d’une nappe est conditionnée par la géométrie relative entre le réservoir aquifère, les imperméables bordiers et la surface topographique.
Dans la plupart des cas, les émergences se localisent aux contacts altimétriquement les plus bas entre la formation aquifère et les imperméables qui la limitent à sa base et sur ses bordures […]. Il s’agit de sources de déversement drainant une nappe libre. Elles peuvent être situées en pied de coteaux ou à mi-versant, en fonction du contexte géologique local […].
Lorsque l’imperméable basal demeure plus bas que la surface topographique et n’est pas recoupé par le terrain naturel, l’aquifère est drainé aux points géographiquement les plus bas, généralement le long du réseau hydrographique qui forme les entailles les plus profondes. Il s’agit alors de sources de dépression de la nappe libre qui se développe dans les massifs bordiers […].
Parfois, c’est au toit du réservoir aquifère, à son contact le plus bas avec l’imperméable qui le masque, que l’émergence se localise. C’est alors une source de débordement de nappe libre qui devient à l’aval immédiat captive sous la couverture imperméable de la formation aquifère […].
Dans de rares cas, des sources artésiennes peuvent assurer le drainage de nappes captives profondes, à la faveur d’hétérogénéités lithologiques de l’imperméable de toit ou de failles drainantes favorisant une fuite ascendante du réservoir aquifère […]. »
Vous trouverez de plus amples informations sur les conditions d’émergence des sources dans cet ouvrage, à la suite de cet extrait.
- Les fleuves et les rivières, apprends-moi-le-paysage.fr
- La morphologie des cours d’eau, eau-poitou-charentes.org
- Les ressources en eaux souterraines dans le Tarn, Asnat
- Les ressources en eau, enseeiht.fr
Nous espérons que ces éléments vous ont permis de trouver la réponse à votre question.
Bonne journée.
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