Question d'origine :
Essayant de connaitre la vie de che guevara , je me pose la question de savoir quel etait le fondement et les courants politique qui l'ont inspirés ?
Avait 'il des personnages historiques comme reference ?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 19/05/2005 à 13h07
Si le "Che" est devenu un personnage mythique et est aujourd'hui encore une icône, sa pensée et son action sont largement tributaires de l'époque, guerre froide et opposition des "blocs", et du pays, l'Amérique latine, sous la surveillance de son puissant voisin, dans lesquelles elles ont pris naissance.
Che Guevara s’inspire de l’idéologie marxiste, mais sa pensée évolue au fil de son action et de ses relations avec les différents partis communistes qu’il rencontre (cubain, argentin, bolivien, … et bien sûr soviétique).
« Bien qu’il se soit défendu d’être un théoricien et qu’il n’ait jamais appartenu à un parti politique avant son engagement à Cuba, tous les témoignages concordent : dans la Sierra Maestra, comme lors de la prise du pouvoir, il fut l’un des principaux inspirateurs – voire le principal – du cours radical suivi par la révolution. Mais sa conscience politique allait profondément évoluer en quelques années. »
La pensée de Che Guevara : un humanisme révolutionnaire / Michael Löwy
On peut lire au dos de cet ouvrage : «Ce livre, écrit deux ans après la mort du Che et un an après Mai 68, pose les jalons d’une étude de la pensée du Che, à la fois marxiste orthodoxe et farouchement antidogmatique, réaliste et prophétique, attentive aux problèmes techniques concrets et obsédée par les questions philosophiques qu’implique l’avenir du monde. »
Dans un article plus récent (2003) consultable sur le net, on peut lire du même auteur, spécialiste de la pensée de Guevara, :
« De 1959 jusqu’à 1967, la pensée du Che a considérablement évoluée. Il s’est sans cesse éloigné des illusions initiales sur le socialisme soviétique et sur le modèle soviétique - en réalité stalinien - du marxisme. Dans une lettre de 1965 à un ami cubain, il critique durement le « suivisme idéologique » qui se manifeste à Cuba envers l’édition de manuels soviétiques d’enseignement du marxisme. Ces manuels - qu’il appelait les « briques soviétiques » - « ont l’inconvénient de ne pas te laisser penser : le Parti l’a déjà fait pour toi et tu dois le digérer ».
On perçoit de manière sans cesse plus explicite, surtout dans ses écrits à partir de 1963, le rejet du « décalque et de la copie » et la recherche d’un modèle alternatif, la tentative de formuler une autre voie au socialisme, plus radicale, plus égalitaire, plus fraternelle, plus humaine et plus conséquente avec l’éthique communiste.
Sa mort en octobre 1967 va interrompre un processus de maturation politique et de développement intellectuel autonomes. Son oeuvre n’est donc pas un système clos, une doctrine achevée qui donne réponse à tout. Sur de nombreuses questions - la démocratie dans la planification, la lutte contre la bureaucratie - sa réflexion est restée incomplète.
in
Le journal La Gauche (voir aussi l'intégralité de l'article "Ni décalque, ni copie : Che Guevara ou la recherche d'un nouveau socialisme").
Vous pouvez aussi lire en ligne le texte Le socialisme et l’homme à Cuba, écrit par Guevara en 1965, qui revient sur les motifs et l’idéologie de la révolution.
Voir aussi :
Sur internet :
.L’historien du Web
.Che Guevara Internet Archives
.Qui était Che Guevara
A la Bibliothèque :
. Compañero : vie et mort de Che Guevara / Jorge G. Castañeda
. Le marxisme en Amérique latine / Michael Löwy
. Che Guevara : compagnon de la révolution / Jean Cormier
. Ernesto Guevara, connu aussi comme le Che / Paco Ignacio Taibo II
entre autres ouvrages
et surtout les documents sources que sont les textes de Che Guevara lui-même.
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