Question d'origine :
Bonjour,
Quelle est la police de caractère des éditions Outre-mesure (livres musique) ?
Est-il mentionné dans un livre la police de caractère utilisée ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 13/02/2017 à 13h53
Bonjour
Il existe un grand nombre de police de caractère (plusieurs milliers …) et l’utilisation de ces polices dans l’édition diffère selon les maisons. Certaines conserveront la même police dans toutes leurs publications tant que d’autres les changeront au gré des collections ou des envies des auteurs :
« Ces caractères sont partout : presse, Internet, affiches, publicités, logos, signalétique… Ils imposent dès le premier regard une identité : Cooper Black est indissociable de marques comme Kickers et easyJet, Gotham du Yes we can d'Obama, Clarendon du Figaro, Waltograph (une police maison) de Walt Disney, Catull de Google.
« L'édition fait sans doute moins appel à de nouveaux caractères car le changement graphique a lieu à beaucoup plus long terme, poursuit Jean-François Porchez. Quand une collection est établie, on n'y touche presque plus. Les caractères au sein du livre se transforment de temps en temps avec l'évolution technologique, mais le changement est invisible pour le lecteur. »
L'histoire de la typographie est intimement liée à celle du livre, même si elle ne peut y être réduite – le Trajan, souvent présent sur les affiches de films, vient de la colonne élevée en 113 en l'honneur de l'empereur romain. Pour imprimer sa célèbre Bible, Gutenberg mit au point une police qu'on appellera plus tard Textura. « Un humaniste français, Geoffroy Tory, dut faire choix, à la cour de François Ier, d'un caractère “à la française” pour les imprimeries récemment installées, explique Massin, l'un des plus grands graphistes français. D'un côté, en Allemagne, le dessin du plomb s'inspirait de la Textura pour créer le Fraktur, d'un dessin gothique ; de l'autre, à Venise, c'était l'italique, une écriture penchée. Son choix s'est porté sur un caractère qui imitait la dernière version de l'écriture des scribes. » Naît le Garamond dont la police et ses avatars demeurent particulièrement présents dans l'édition. « Associés au livre depuis cinq cents ans, ils ont une histoire, explique Jean-François Porchez. Leurs formes bien dessinées, leur faible contraste, leurs changements de largeur qui donnent du rythme à la lecture évoquent le livre sans aspect industriel ni précieux. Ils sont le nombre d'or pour les typographes. »
En 1966, Massin publiait La Cantatrice chauve de Ionesco chez Gallimard en typographie expressive, qui « exploite graphiquement les rapports qui peuvent exister entre la voix humaine et la typographie, en mettant en pratique la théorie des correspondances entre les sons et les couleurs ». Le livre devenu culte, Massin a récidivé avec une trentaine d'ouvrages qu'il publie lui-même. Peu d'éditeurs font preuve d'audace. « Ce sont maintenant les vendeurs qui font la loi, estime Massin. Or ils pensent qu'il faut toujours refaire ce qui a bien marché. Sauf dans quelques maisons comme Gallimard, Albin Michel, le Seuil. » On peut citer également les Éditions Allia, Actes Sud et Autrement. […]
Chez Gallimard, les « Beaux Livres » ont chacun leur typographie, leur mise en page. Mais au sein même d'une collection comme la Blanche, des variations interviennent également. « Chaque auteur peut émettre des souhaits, explique Freddy Joory, chef du service typographique de la maison. Un livre de Pierre Assouline ne sera pas identique à celui de Jean-Christophe Rufin. Selon la longueur du texte, le format, le genre (roman, poésie, essai), les polices seront différentes. Notre principe est que la typographie ne doit pas être visible, que le lecteur ne s'arrête pas sur elle. Elle doit être la plus simple et discrète possible. » »
Les polices ont du caractère / Corinne Renou-Nativel (in La Croix)
A notre connaissance, il ne semble pas avoir de mention de la police de caractère utilisée dans les livres imprimés.
En ce qui concerne, les éditions Outre Mesure, nous leur avons posé directement la question. Nous vous tiendrons informé de la réponse qu’ils nous apporterons.
Bonne journée
Il existe un grand nombre de police de caractère (plusieurs milliers …) et l’utilisation de ces polices dans l’édition diffère selon les maisons. Certaines conserveront la même police dans toutes leurs publications tant que d’autres les changeront au gré des collections ou des envies des auteurs :
« Ces caractères sont partout : presse, Internet, affiches, publicités, logos, signalétique… Ils imposent dès le premier regard une identité : Cooper Black est indissociable de marques comme Kickers et easyJet, Gotham du Yes we can d'Obama, Clarendon du Figaro, Waltograph (une police maison) de Walt Disney, Catull de Google.
« L'édition fait sans doute moins appel à de nouveaux caractères car le changement graphique a lieu à beaucoup plus long terme, poursuit Jean-François Porchez. Quand une collection est établie, on n'y touche presque plus. Les caractères au sein du livre se transforment de temps en temps avec l'évolution technologique, mais le changement est invisible pour le lecteur. »
L'histoire de la typographie est intimement liée à celle du livre, même si elle ne peut y être réduite – le Trajan, souvent présent sur les affiches de films, vient de la colonne élevée en 113 en l'honneur de l'empereur romain. Pour imprimer sa célèbre Bible, Gutenberg mit au point une police qu'on appellera plus tard Textura. « Un humaniste français, Geoffroy Tory, dut faire choix, à la cour de François Ier, d'un caractère “à la française” pour les imprimeries récemment installées, explique Massin, l'un des plus grands graphistes français. D'un côté, en Allemagne, le dessin du plomb s'inspirait de la Textura pour créer le Fraktur, d'un dessin gothique ; de l'autre, à Venise, c'était l'italique, une écriture penchée. Son choix s'est porté sur un caractère qui imitait la dernière version de l'écriture des scribes. » Naît le Garamond dont la police et ses avatars demeurent particulièrement présents dans l'édition. « Associés au livre depuis cinq cents ans, ils ont une histoire, explique Jean-François Porchez. Leurs formes bien dessinées, leur faible contraste, leurs changements de largeur qui donnent du rythme à la lecture évoquent le livre sans aspect industriel ni précieux. Ils sont le nombre d'or pour les typographes. »
En 1966, Massin publiait La Cantatrice chauve de Ionesco chez Gallimard en typographie expressive, qui « exploite graphiquement les rapports qui peuvent exister entre la voix humaine et la typographie, en mettant en pratique la théorie des correspondances entre les sons et les couleurs ». Le livre devenu culte, Massin a récidivé avec une trentaine d'ouvrages qu'il publie lui-même. Peu d'éditeurs font preuve d'audace. « Ce sont maintenant les vendeurs qui font la loi, estime Massin. Or ils pensent qu'il faut toujours refaire ce qui a bien marché. Sauf dans quelques maisons comme Gallimard, Albin Michel, le Seuil. » On peut citer également les Éditions Allia, Actes Sud et Autrement. […]
Chez Gallimard, les « Beaux Livres » ont chacun leur typographie, leur mise en page. Mais au sein même d'une collection comme la Blanche, des variations interviennent également. « Chaque auteur peut émettre des souhaits, explique Freddy Joory, chef du service typographique de la maison. Un livre de Pierre Assouline ne sera pas identique à celui de Jean-Christophe Rufin. Selon la longueur du texte, le format, le genre (roman, poésie, essai), les polices seront différentes. Notre principe est que la typographie ne doit pas être visible, que le lecteur ne s'arrête pas sur elle. Elle doit être la plus simple et discrète possible. » »
Les polices ont du caractère / Corinne Renou-Nativel (in La Croix)
A notre connaissance, il ne semble pas avoir de mention de la police de caractère utilisée dans les livres imprimés.
En ce qui concerne, les éditions Outre Mesure, nous leur avons posé directement la question. Nous vous tiendrons informé de la réponse qu’ils nous apporterons.
Bonne journée
Commentaire de
andrehistoire :
Publié le 13/02/2017 à 14:30
en réponse ou aide à la question de
gds_se (Publié 11 Fév 2017 08:42)
qui recherche avec quelle police un ouvrage a été réalisé, on peut retrouver une police grâce à la Reconnaissance Optique de Caractères,.
Il suffit de prendre une capture d'écran ou un scanner ou une image du texte et de le déposer sur le logiciel de reconnaissance qui donnera la réponse… dans la mesure de son possible de sa base de données qui est très importante.
Déposer l'image par exemple à l'adresse :
https://www.fontsquirrel.com/matcherator
ou bien
https://www.myfonts.com/WhatTheFont/
bonne recherche
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/02/2017 à 14h55
Bonjour,
Nous remercions "Andréhistoire" pour ces précisions !
Nous remercions "Andréhistoire" pour ces précisions !
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 14/02/2017 à 15h48
Bonjour
Le responsable des Editions Outre Mesure - que nous remercions ici - nous a répondu. Il nous indique qu'il utilise plusieurs chartes graphiques suivant les collections.
Toutefois, si vous nous indiquez les ouvrages dont vous souhaitez connaître la police de caractère, il sera en mesure de nous renseigner à ce sujet.
Bonne journée
Le responsable des Editions Outre Mesure - que nous remercions ici - nous a répondu. Il nous indique qu'il utilise plusieurs chartes graphiques suivant les collections.
Toutefois, si vous nous indiquez les ouvrages dont vous souhaitez connaître la police de caractère, il sera en mesure de nous renseigner à ce sujet.
Bonne journée
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Commentaires 1
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