Question d'origine :
quellles ont ete les consequences de la marée noir en vendée surtout au niveau des animaux marins et des poissons merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 19/05/2005 à 14h55
Le fuel en mer est susceptible de perturber la gigantesque baleine bleue comme la microscopique cellule végétale... Effectivement, même si elle résiste mieux à une perturbation accidentelle aux hydrocarbures qu’à une pollution chimique chronique, la flore marine succombe aussi ! Phytoplancton invisible à l’oeil nu, algues (laitue de mer, fucus et varech, laminaires...), et phanérogames - plantes à fleurs - (zostères, posidonies de Méditerranée), tous ont besoin de lumière qui pénètre facilement les cinquante premiers mètres de profondeur.
Sans elle, pas de photosynthèse ! Ce processus chimique unique leur permet de fabriquer leur propre matière organique, en quelque sorte leur propre nourriture, et de produire l’oxygène, molécule si précieuse à la respiration des êtres vivants.
Or, les nappes de fuel, noires, couvrent la surface de l’eau et empêchent tout passage de lumière, tuant massivement les végétaux. En 1967, plus de 100 000 tonnes d’algues et de phanérogames périrent suite au naufrage du Torrey Canyon ! L’arrêt soudain de la photosynthèse fait chuter le niveau d’oxygénation dans les endroits pollués par le fuel, ce qui ne manque pas de faire rapidement son effet sur les poissons et les autres invertébrés.
source : Futura sciences
La marée noire de l'Erika a décimé plus de 80 000 oiseaux marins hivernant dans le golfe de Gascogne, avec une estimation maximale de 150 000 victimes. Les études montrent que la grande majorité des oiseaux touchés, est principalement originaire des colonies situées entre l'ouest de l'Écosse et la mer Celtique.
Dans le golfe de Gascogne, l'évolution numérique des populations d'oiseaux et de cétacés, montre que les espèces à forte abondance et qui ont été les plus touchées, en terme de nombre d'individus recueillis à la côte, (guillemot, par exemple) n'ont pas diminué en mer durant les deux années suivant la pollution de l'Erika. En revanche, des espèces d'oiseaux dont les effectifs sont plus faibles en mer et qui ont été peu retrouvées à la côte (plongeons, macreuse noire, pingouin...) ont diminué de manière importante (20% à 80%). Les cétacés abondants (dauphin commun, globicéphale noir) ne présentent pas de diminution d'effectifs significative après la pollution.
Les changements de la répartition spatiale des oiseaux marins permettent d'identifier les principaux mécanismes d'évolution des secteurs sensibles : abandon ou rétraction (baie de Vilaine, Archipel Houat Hoedic...), déplacement (Plateau de Rochebonne) et renforcement (Nord Fosse de Capbreton) des zones fréquentées. Cela suggère une redistribution des populations au sein du golfe de Gascogne en fonction du niveau d'atteinte des écosystèmes par la pollution de l'Erika. Cela traduit à l'échelle régionale des modifications des ressources trophiques en poissons et invertébrés, pélagiques, démersaux ou benthiques. Dans tous les cas, la richesse spécifique, la diversité et la biomasse des peuplements sont maximales dans les eaux côtières.
source : Colloque de l'Ifremer
A compléter par la lecture de ces ouvrages présents à la Bibliothèque municipale de Lyon.
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