Question d'origine :
Il est dit de la forêt de Chambaran en Isère : mauvaises terres.
Mais l'origine plus ancienne de ce mot ne peut elle venir de: camba, la courbe; de arar ar, rivière ou de barre, baret ou encore autre chose ?
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 10/02/2017 à 16h41
Bonjour,
Dans l’ouvrage Les Alpes et leurs noms de lieux nous lisons à propos du plateau de Chambaran
En bas du Dauphiné, le plateau de Chambaran est une région naturelle élevée aux confins du Voironnais, du Viennois et du Valentinois. Haute terre argileuse et pauvre, à l’écart de la grande circulation, couverte de forêts, elle ne fut longtemps peuplée que d’animaux sauvages. Mais au moyen Age, le nombre des habitants de la province augmenta sans cesse ; afin de les loger, et en même temps pour mieux surveiller une proche frontière avec le duc de Savoie, Humbert II accorda à ceux qui le voulaient la permission de s’installer sur ces collines et d’y abattre des bois. Ainsi peu à peu l’immense forêt recula et devint le pays de clairières, de champs et d’étangs que nous connaissons aujourd’hui.
Au XIe siècle on écrivait Silva de Cabaran, au XVe Chambaranco puis à partir du XVIe Chamberan et Chambaran.
L’étymologie de Chambaran que propose l’ouvrage Le plateau de Chambaran de glaise et de galets est : «
L’expression « Champ bon à rien » pour Chambaran est également rapportée dans l’article De colline en étang au pays de Chambaran paru dans la revue Alpes magazine.
Le pays de Chambaran porte en lui la mémoire des hautes terres alpines. Ce sont les torrents descendus du massif qui lui ont légué l’argile et les galets qui constituent son sol avant que le glacier de l’Isère au quaternaire, n’isole cet ensemble qui court de Tullins à la vallée du Rhône. De là est née l’appellation « Le Chambaran », « le champ bon à rien » […]
Nous apprenons toutefois dans ce même article, dans un encart intitulé « Orthographe méli-mélo toponymique » que « Chambaran » s’orthographie avec un « d », toponyme bien visible à l’entrée de l’Abbaye de la Trappe. Ce « d » aurait été introduit par l’abbé Nortet dans son ouvrage consacré à Notre Dame de la Trappe en 1876. Il y affirmait que, loin de provenir de l’expression «champs bon à rien », le toponyme prenait sa source dans l’expression latine Campus arandus, soit « le champ bon à labourer ».
Bonne journée
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