Germain Nouveau.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 05/02/2017 à 23h08
298 vues
Question d'origine :
Je m'excuse de déranger, mais je n'arrive pas a saisir un détail : est-ce moi ou monsieur Nouveau n'a jamais eu d'histoire d'amour? Ou même une quelconque amante ou amant? Pourquoi?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 07/02/2017 à 14h57
Bonjour,
Quelques sources nous permettent de retrouver deux occasions où Germain Nouveau séduit ou s’éprend d’une jeune femme :
« A la fin du XIXe siècle, en 1884 plus exactement, un poète, Germain Nouveau (1851-1920), celui-là même qui accompagna Rimbaud en Angleterre, s’installe au Liban et se met à enseigner le français et le dessin au collège de la Charité fraternelle à Aramoun, fondé par le père Spath (Chbat) et, peut-être, au Collège patriarcal des Grecs-catholiques à Beyrouth. Ayant séduit la mère d’un collégien, il est chassé par la direction et se retrouve à la rue, errant en compagnie d’une mendiante aveugle. Désespéré, il demande au consulat de France de le rapatrier et, après une escale à Alexandrie, rentre au pays où il publie ses Sonnets du Liban dans Le Chat noir et Le Monde moderne… »
Source : Dictionnaire amoureux du Liban, Alexandre NAJJAR
« De retour à Paris, il s'éprend d'une jeune femme, Valentine Renault, qui lui inspirera des poèmes d'une violente sensualité, les Valentines. »
Source : Encyclopaedia Universalis
Par la suite le poète vivra plusieurs « crises mystiques » (la première crise nerveuse lui vaudra un internement de plusieurs mois à Bicêtre). Il mène dorénavant une existence errante d’ascète, peut-être incompatible avec une aventure sentimentale :
« Dès lors, il se désolidarisera de toute vie sociale, clochard à Paris, vagabond en Italie, en Espagne, pèlerin à Saint-Jacques-de-Compostelle, musicien et dessinateur ambulant. Il continue à griffonner des poèmes sur des carnets qu'on appellera plus tard « le calepin du mendiant ». On perd sa trace à Alger. Il envoie à Aden une lettre à Rimbaud – celui-ci est mort depuis deux ans – faisant part de son désir « d'ouvrir une modeste boutique de peintre-décorateur ». Sa lettre est signée : « Ton vieux copain d'antan bien cordial. » Elle sera appelée « la lettre fantôme ». Revenu en France, il mendie sous le porche de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence, où la légende veut que Cézanne, son ancien compagnon du salon de Nina de Villard, lui fit l'aumône. En 1911, à l'âge de soixante ans, il se fixe définitivement à Pourrières, « vieillard d'une infinie misère, sec comme un vieil Arabe », selon le témoignage d'un de ses contemporains. Il vit dans une masure, bougon, parlant peu, reçoit de l'hospice sa nourriture, suit les offices et observe tous les jeûnes de l'Église, bien que brouillé avec le curé qu'il traite d'« ancien combattant ». On le trouve mort sur un grabat, aux alentours de Pâques 1920. »
Source : Encyclopaedia Universalis
Pour aller plus loin :
- Humilis, poète errant, Léon Vérane
- Cahiers des Amis de Paul Verlaine . N°4 - Juin 1982
- Souvenirs familiers à propos de Rimbaud, Verlaine, Germain Nouveau, Ernest Delahaye
Bonne journée.
Quelques sources nous permettent de retrouver deux occasions où Germain Nouveau séduit ou s’éprend d’une jeune femme :
« A la fin du XIXe siècle, en 1884 plus exactement, un poète, Germain Nouveau (1851-1920), celui-là même qui accompagna Rimbaud en Angleterre, s’installe au Liban et se met à enseigner le français et le dessin au collège de la Charité fraternelle à Aramoun, fondé par le père Spath (Chbat) et, peut-être, au Collège patriarcal des Grecs-catholiques à Beyrouth. Ayant séduit la mère d’un collégien, il est chassé par la direction et se retrouve à la rue, errant en compagnie d’une mendiante aveugle. Désespéré, il demande au consulat de France de le rapatrier et, après une escale à Alexandrie, rentre au pays où il publie ses Sonnets du Liban dans Le Chat noir et Le Monde moderne… »
Source : Dictionnaire amoureux du Liban, Alexandre NAJJAR
« De retour à Paris, il s'éprend d'une jeune femme, Valentine Renault, qui lui inspirera des poèmes d'une violente sensualité, les Valentines. »
Source : Encyclopaedia Universalis
Par la suite le poète vivra plusieurs « crises mystiques » (la première crise nerveuse lui vaudra un internement de plusieurs mois à Bicêtre). Il mène dorénavant une existence errante d’ascète, peut-être incompatible avec une aventure sentimentale :
« Dès lors, il se désolidarisera de toute vie sociale, clochard à Paris, vagabond en Italie, en Espagne, pèlerin à Saint-Jacques-de-Compostelle, musicien et dessinateur ambulant. Il continue à griffonner des poèmes sur des carnets qu'on appellera plus tard « le calepin du mendiant ». On perd sa trace à Alger. Il envoie à Aden une lettre à Rimbaud – celui-ci est mort depuis deux ans – faisant part de son désir « d'ouvrir une modeste boutique de peintre-décorateur ». Sa lettre est signée : « Ton vieux copain d'antan bien cordial. » Elle sera appelée « la lettre fantôme ». Revenu en France, il mendie sous le porche de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence, où la légende veut que Cézanne, son ancien compagnon du salon de Nina de Villard, lui fit l'aumône. En 1911, à l'âge de soixante ans, il se fixe définitivement à Pourrières, « vieillard d'une infinie misère, sec comme un vieil Arabe », selon le témoignage d'un de ses contemporains. Il vit dans une masure, bougon, parlant peu, reçoit de l'hospice sa nourriture, suit les offices et observe tous les jeûnes de l'Église, bien que brouillé avec le curé qu'il traite d'« ancien combattant ». On le trouve mort sur un grabat, aux alentours de Pâques 1920. »
Source : Encyclopaedia Universalis
- Humilis, poète errant, Léon Vérane
- Cahiers des Amis de Paul Verlaine . N°4 - Juin 1982
- Souvenirs familiers à propos de Rimbaud, Verlaine, Germain Nouveau, Ernest Delahaye
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter