Question d'origine :
A partir du mois de septembre le roi Philip III avait des pourparlés avec le roi de Castille. Il était entre autre accompgné par le comte de Flandres. Question: de quoi s' agissait-il? Le but de ces pourparlés les suites?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/02/2017 à 16h40
Bonjour,
Concernant le contexte et les raisons de ce pourparler, voici ce que nous dit Le petit Larousse de rois de France:
« Les affaires extérieures du règne sont sans doute les plus difficiles à gérer pour Philippe III. C’est tout d’abord avec le royaume de Castille que se développent des tensions. La sœur de Philippe, épouse de l’infant
du trône de Castille (Ferdinand de La Cerda), devient veuve en 1275. Son fils aîné est dépossédé de ses droits à la couronne par son oncle Sanche puis séquestré. Blanche trouve refuge à la cour d’Aragon, puis auprès de son frère dont elle réclame la protection. Les relations entre Philippe, Alphonse X de Castille et Sanche restent tendues et la guerre menace. » p. 125
En complément :
« Aux yeux de Nicolas III (pape), la seule raison qui empêchait la nouvelle croisade était la guerre latente entre la France et la Castille. La tâche principale à laquelle il se consacra fut la réconciliation de Philippe III et d’Alphonse X… Au bout d’un an et demi, les négociations n’avaient pas avancé. Le Pape s’impatienta. En 1278, il somma les deux rois de participer en personne, avec les délégués du Saint-Siège, à un congrès de paix qui se tiendrait en un lieu désigné par lui. Il choisit Toulouse, à égale distance entre Paris et Ségovie. Choix qui donna l’occasion à Alphonse X de refuser de siéger dans la ville française… » p. 141
Philippe III, fils de saint Louis, Yvan Gobry
Le congrès de paix qui se tient à Mont-de-Marsan en 1280 a donc pour objectif de calmer les relations de plus en plus tendues par ce conflit de succession. En réalité, il semble que Philippe III se soit établi à Mont-de-Marsan, tandis que le roi de Castille se tenait à Bayonne pendant les pourparlers.
Vous pouvez consulter le récit plus détaillé de cet épisode dans l’ouvrage Le règne de Philippe III le Hardi de Ch.-V. Langlois sur Gallica ; ainsi que dans Mémoire sur les relations de la France et de la Castille de 1255 à 1320.
Concernant les suites de cette affaire, nous apprenons dans Philippe III le Hardi de Gérard Sivéry :
« Après l’échec de la conférence de Mont-de-Marsan, la trêve se prolongea quelques mois. Mais don Sanche, l’héritier du trône de Castille, la considérait comme un temps de préparation à la guerre et, en mars 1281, il renforça son alliance avec l’Aragon. Son père, Alphonse X, souhaitait lui sincèrement la paix et, dans son désir d’accorder justice et liberté à ses petits-fils, les enfants de don Ferdinand de La Cerda et de Blanche de France, il décida de déshériter don Sanche…». p. 265-266
Concernant le contexte et les raisons de ce pourparler, voici ce que nous dit Le petit Larousse de rois de France:
« Les affaires extérieures du règne sont sans doute les plus difficiles à gérer pour Philippe III. C’est tout d’abord avec le royaume de Castille que se développent des tensions. La sœur de Philippe, épouse de l’infant
du trône de Castille (Ferdinand de La Cerda), devient veuve en 1275. Son fils aîné est dépossédé de ses droits à la couronne par son oncle Sanche puis séquestré. Blanche trouve refuge à la cour d’Aragon, puis auprès de son frère dont elle réclame la protection. Les relations entre Philippe, Alphonse X de Castille et Sanche restent tendues et la guerre menace. » p. 125
En complément :
« Aux yeux de Nicolas III (pape), la seule raison qui empêchait la nouvelle croisade était la guerre latente entre la France et la Castille. La tâche principale à laquelle il se consacra fut la réconciliation de Philippe III et d’Alphonse X… Au bout d’un an et demi, les négociations n’avaient pas avancé. Le Pape s’impatienta. En 1278, il somma les deux rois de participer en personne, avec les délégués du Saint-Siège, à un congrès de paix qui se tiendrait en un lieu désigné par lui. Il choisit Toulouse, à égale distance entre Paris et Ségovie. Choix qui donna l’occasion à Alphonse X de refuser de siéger dans la ville française… » p. 141
Philippe III, fils de saint Louis, Yvan Gobry
Le congrès de paix qui se tient à Mont-de-Marsan en 1280 a donc pour objectif de calmer les relations de plus en plus tendues par ce conflit de succession. En réalité, il semble que Philippe III se soit établi à Mont-de-Marsan, tandis que le roi de Castille se tenait à Bayonne pendant les pourparlers.
Vous pouvez consulter le récit plus détaillé de cet épisode dans l’ouvrage Le règne de Philippe III le Hardi de Ch.-V. Langlois sur Gallica ; ainsi que dans Mémoire sur les relations de la France et de la Castille de 1255 à 1320.
Concernant les suites de cette affaire, nous apprenons dans Philippe III le Hardi de Gérard Sivéry :
« Après l’échec de la conférence de Mont-de-Marsan, la trêve se prolongea quelques mois. Mais don Sanche, l’héritier du trône de Castille, la considérait comme un temps de préparation à la guerre et, en mars 1281, il renforça son alliance avec l’Aragon. Son père, Alphonse X, souhaitait lui sincèrement la paix et, dans son désir d’accorder justice et liberté à ses petits-fils, les enfants de don Ferdinand de La Cerda et de Blanche de France, il décida de déshériter don Sanche…». p. 265-266
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