Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous m'indiquer quelle est la signification symbolique, dans la religion hébraïque, du chandelier à 7 branches appelé menorah ?
Et d'ailleurs, a-t-il 7 branches ou 9 ?
Il me semble que les deux variantes existent.
Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 14/05/2005 à 12h44
Reportons-nous à la définition donnée par le Dictionnaire du judaïsme : histoire, mythes et tradition de Alain Unterman :
« Ménora (« chandelier » en hébreu) Une ménora à sept branches, alimentée à l’huile d’olive, brûlait nuit et jour dans le Temple de Jérusalem. Elle était le symbole de la sagesse divine, la Tora étant, elle, comparée à la lumière. La ménora du Tabernacle du désert était d’une facture admirable. Selon la légende, Moïse jeta de l’or dans un brasier et la ménora prit forme d’elle-même. A HANNOUKA, on allume une ménora à huit branches pour commémorer la réinauguration du chandelier sacré du Temple grâce au miracle de la fiole d’huile survenu au IIe siècle. Depuis l’époque du Temple, la ménora est un des principaux emblèmes du judaïsme, mais les représentations en relief du chandelier à sept branches sont pourtant rares car il est interdit de reproduire les objets cultuels en usage dans le Temple. Elle figure cependant souvent sur les pierres tombales, les mosaïques des synagogues et les diagrammes kabbalistiques et est, aujourd’hui, l’emblème officiel de l’état d’Israël. »
Un autre ouvrage, abondamment illustré, Le monde du judaïsme vous donnera (p. 194) la définition suivante : « le chandelier est un des plus vieux symboles du judaïsme. Il était placé immédiatement devant le sanctuaire du Temple et représentait la Lumière de Dieu et du jugement. A l’origine il existait un symbole plus ancien encore : l’arbre de vie à sept branches ; certains mystiques juifs semblent en avoir été pleinement conscients. (…) »
Mais c’est dans la Dictionnaire encyclopédique du judaïsme que vous trouverez le plus de renseignements concernant la légende de ce chandelier.
« Menorah
Chandelier, le plus souvent à sept branches, comme celui du sanctuaire et du Temple, qui devint le principal symbole juif. Il est décrit la première fois dans l’Exode (25, 31-38) où D. donne à Moïse des indications détaillées pour sa fabrication : « Tu feras un candélabre d’or pur, le candélabre sera en or massif, de même que sa tige et sa branche. Ses calices, ses corolles et ses fleurs feront corps avec lui. Six branches sortiront de ses côtés, trois branches du candélabre d’un côté ; et trois branches du candélabre du deuxième côté… » Une description similaire apparaît en Exode 37, 17-24 (…)On sait qu’il y avait dix candélabres d’or dans le Temple de Salomon. Selon une légende l’un d’eux, qui avait été emporté à Babylone avec les exilés au VIe siècle av. è.c.. (…)
Après la conquête romaine et la destruction de Jérusalem en 70 è.c., toutes les traces de la menorah disparurent. Les Romains l’exhibèrent à Rome, lors de leur défilé triomphal, comme on peut le voir encore aujourd’hui sur les bas-reliefs de l’Arc de Titus décrivant la scène. »
La menorah à 8 branches, donc 9 bougies, est le chandelier que l’on allume pour la fête de Hanoukkah, une bougie supplémentaire étant allumée chaque soir pendant les huit jours de la fête au moyen de la bougie auxiliaire (la neuvième) ou Chammach.
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