Question d'origine :
bonjour
je voudrais savoir quelle ont ete les femme pirates connues dans l histoire.
par pirate j entend pirate des mers.
je vous remercie pour le super travail que vous faites.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 16/01/2017 à 11h58
Bonjour
Si la piraterie est un monde éminemment masculin, quelques femmes sont devenues des pirates célèbres.
Les femmes pirates les plus connues sontMary Read et Anne Bonny , engagées sur le vaisseau de Jack Rackham :
[Nous traduisons] « La majorité de ce que nous savons sur les premières années de Bonny et Read nous viennent d’un récit de 1724 intitulé A General History of the Robberies and Murders of the Most Notorious Pyrates [Une histoire générale des vols et des meurtres des pirates les plus connus], par le Capitaine Charles Johnson (dont certains historiens soutiennent qu’il s’agit d’un nom de plume pour l’auteur de Robison Crusoé, Daniel Defoe).
Cette « Histoire générale » situe la naissance de Bonny à Kinsale, dans le comté de Cork, en Irlande, autour de 1698. Son père, un avocat nommé William Cornac, avait une aventure avec la bonne de la famille, poussant sa femme à le quitter. La domestique, Mary Brennan, donna naissance à Anne, et au fil du temps William s’attacha tellement à l’enfant, qu’il s’arrangea pour qu’elle vive avec lui. Pour éviter le scandale, il l’habillait en garçon et la présentait comme l’enfant d’un parent qui lui était confié. »
Anne se mariera avec James Bonny, un matelot, et entrera en piraterie par amour pour Jack Rackam, célèbre pirate.
« La plupart du temps, Anne vivait comme une femme, jouant le rôle d’amante et de servante de Rackam, mais pendant les combats avec d’autres navires, elle portait la tenue d’un homme : tunique lâche et large, pantalon court ; une épée accrochée à son côté et une paire de pistolets enfoncés dans une ceinture ; un petit chapeau perché au sommet d’un chignon de cheveux noirs. […]
Mary était aussi une enfant illégitime. Le premier enfant de sa mère (qu’elle avait eu avec son mari) était un garçon, né peu après la mort de son père en mer. La belle-mère de Mary prit pitié de la veuve et offrit de subvenir aux besoins de son petit-fils jusqu’à ce qu’il soit grand, mais il mourut lui aussi. La mère de Mary tomba vite de nouveau enceinte, donna naissance à Mary, et, pour continuer à recevoir l’argent de la famille de son mari, habilla sa fille de façon à ce qu’elle ressemble à son fils décédé. Mais la grand-mère l’attrapa rapidement et mit fin à cette disposition. […]
Mary reprit sa vie comme homme et navigua pour les Antilles sur un navire hollandais, qui fut bientôt capturé par des pirates anglais. L’équipage, pensant que Mary était un jeune anglais, l’encouragea à se joindre à eaux. Calico Jack Rackam servait comme quartier-maître de son nouvel équipage, et lui, comme ses compagnons de bord, ne suspecta jamais le vrai sexe de Mary. Elle était agressive, sans pitié, toujours prête pour un raid, et jurait, comme un marin ivre »
If there’s a man among ye : the tale of Pirate Queens Anne Bonny and Mary Read / Karen Abbott (in Smithsonian Mag)
L’encyclopédie Britannica nous propose une liste de 6 femmes pirates :
•Jeanne de Clisson
« Jeanne-Louise de Belleville serait née vers 1300 à Belleville-sur-Vie, en Vendée. Fille de Létice de Parthenay et de Maurice IV de Montaigu, seigneur de Belleville et Palluau, Jeanne perd son père alors qu'elle n'a que quatre ans. Mariée à l'âge de 12 ans à Geoffroy VIII de Chateaubriand, ce dernier meurt en 1326. Quatre ans plus tard, Jeanne de Belleville épouse en secondes noces le seigneur Olivier IV de Clisson, membre de l'une des plus grandes familles de la noblesse bretonne, avec qui elle a cinq enfants. La guerre de succession de Bretagne éclate en avril 1341, quand Jean III, duc de Bretagne, meurt sans héritier. Son territoire est disputé d'un côté par sa nièce, Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, et de l'autre par Jean de Montfort, le demi-frère du défunt. […]
Alors qu'Amaury de Clisson fuit vers l'Angleterre et devient tuteur du fils de Montfort, le mari de Jeanne de Belleville réitère son allégeance à Charles de Blois et au roi de France. […]
Cependant « on prétend que, pendant que les armées françaises et anglaises étaient en présence près de Vannes, Clisson suivit l'exemple de plusieurs autres seigneurs et traita avec l'Angleterre », avoue Armand Désiré de La Fontenelle de Vaudoré, historien et conseiller à la cour royale de Poitiers, qui, lui aussi, publie une histoire du fils d'Olivier de Clisson en 1825.
Si cette trahison ne fut jamais vraiment prouvée, elle est arrivée cependant aux oreilles du roi de France Philippe VI, qui « fit, contre le droit des gens et les prérogatives de la chevalerie, arrêter Clisson dans un tournoi et, sans aucune forme de procès, il lui fit trancher la tête », précise La Fontenelle de Vaudoré. […]
« Aussitôt que la nouvelle du supplice d'Olivier de Clisson fut parvenue en Bretagne, ses nombreux amis se réunirent et allèrent offrir leurs services à Jeanne de Belleville, sa veuve. Cette femme était douée d'un grand caractère, et au lieu de se livrer à une douleur stérile, le désir de venger un outrage aussi cruel lui inspira une résolution extraordinaire », raconte La Fontenelle de Vaudoré. […]
En effet, Jeanne, qui s'est réfugiée en Angleterre, investit l'argent qui lui reste, et avec l'aide financière du roi anglais Édouard III, fait armer trois bateaux. Pendant plusieurs mois, elle va écumer les mers de la Manche et de l'Atlantique, s'attaquant systématiquement aux navires battant pavillon français. »
Jeanne de Belleville, la tigresse bretonne / Gautier Demouveaux (in Le Télégramme)
•Grace O’Malley
[Nous traduisons) « Née en 1530, d’un chef irlandais des O’Malley de Murrisk, situé dans un coin reculé du nord-ouest du comté de Mayo, elle s’est forgée une carrière dans la marine et la piraterie pendant plus de 40 ans. En dehors de cela, elle était souvent active dans la politique régionale et dans l’opposition indigène, dans le Connaught, à l’envahissante loi anglaise. […]
Grace appartenait au clan des O’Malley, qui se vantait d’une longue tradition de matelot. Elle aurait appris de l’art de la navigation et été familière des mers entourant son domaine depuis l’enfance. Ses mariages avec les puissants membres du clan local Donal O’Flaherty et plus tard Richard Burke lui fourniront les moyens dont elle avait besoin pour entreprendre une carrière extraordinaire.
De ses bastions sur Clare Island et Carrickahowley (Rockfleet) dans la baie de Clew, Grace aurait commandé ses galères à intercepter les navires voyageant à travers l’embouchure de la baie, extorquant des taxes pour un passage sûr ou pillant ceux qui étaient assez stupide pour ne pas s’y conformer. »
Meeting Grace O’Malley, Ireland’s pirate queen / Benjamin Trowbridge (in The National Archives)
•Ching Shih
« On sait assez peu de choses sur le début de sa vie. Ching Shih apparaît d'abord dans les récits sous les traits d'une jeune prostituée cantonaise du nom de Shih Yang née vers 1775. Lorsqu'elle rencontre le pirate Cheng I lors de sa capture par les hommes de ce dernier, sa vie va radicalement changer. Elle se marie en 1801 avec lui, alors qu'il commande une flotte de pirates et combat du côté des rebelles Tây Sơn pendant la rébellion vietnamienne. […]
Maître dans l'art de la manipulation, Ching Shih, alors également nommée Cheng I Sao (littéralement, la femme de Cheng I), parvient par des manœuvres politiques à prendre la tête de la flotte. Quelque temps plus tard, elle commence une liaison avec son fils adoptif, qu'elle avait déjà promu au rang de lieutenant, et se marie avec lui, renforçant son pouvoir sur la flotte. […]
La flotte de Ching Shih commet divers actes de piraterie, allant du simple pillage de navires marchands au sac de villages le long des rivières. Le gouvernement tente de mettre un terme à ces activités en lançant une série de batailles en janvier 1808 sans succès. Les pirates en profitent même pour capturer leurs navires et renforcer leur flotte. La flotte impériale est tellement amputée que le gouvernement doit acheter des bateaux de pêche pour combler les vides. »
Ching Shih / Wikipédia
• Anne Bonny
• Mary Read
•Rachel Wall
[Nous traduisons] « Elle est née Rachel Schmidt, à Carlisle, Pennsylvanie, au alentour de 1760, de parents presbytériens, très dévots. Rachel quitte la maison à 16 ans parce qu’elle aimait la mer et souhaitait vivre près du bord de mer.
Rachel Schmidt se maria avec George Wall, un pêcheur et voyagea à New York et Philadelphia avant que le couple s’installe à Boston. Il l’a quitta et elle travailla comme domestique à Beacon Hill, où, disait-elle, elle vivait « très satisfaite ». […]
Le couple devint pirate en 1781. Ils volèrent un vaisseau, Essex, et opérèrent dans les Isles of Shoals , au large de la côte du New Hampshire. Ils attendaient le mauvais temps et ensuite déguisaient l’Essex pour qu’il ait l’air endommagé par la tempête. Rachel appelait les navires à l’aide, et quand ils accostaient l’Essex, les pirates assaillaient le navire et le pillaient. »
Rachel Wall, New England’s only lady pirate / New England Historical Society
De même, l’article Women in piracy de Wikipédia, propose une liste des femmes pirates depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. On trouve ainsi dans cette liste :
•Jacquotte Delahaye
« Fille d'un Français expatrié en Haïti au XVIème siècle et d'une mère native de l'île, elle perd cette dernière le jour de son arrivée au monde. A la mort de son père assassiné, elle décide de devenir pirate pour prendre sa revanche. Très active dans la mer des Caraïbes, elle se fait capturer de nombreuses fois mais parvient à s'échapper en s'inventant un alter-ego masculin. A son retour sur l'île, elle sera surnommée "Revenue de la mort rouge" en référence à sa chevelure de feu. Leader d'un important groupe de pirates, elle parviendra même à faire d'une petite île sa propriété et la baptisera "Freeboter republic". »
Ces incroyables femmes pirates qui ont fait trembler les marins / Audrey Salles-Cook (in Terrafemina)
•Anne Dieu-Le-Veut
« Elle restera pour toujours LE symbole de la piraterie française. Veuve du puissant gouverneur du Cap en 1690, elle épousera en secondes noces un gentilhomme hollandais impressionné par sa trempe. Parti en guerre contre les espagnols avec une armada de pirates pour défendre l'île, son mari fît d'elle un membre de l'équipage à part entière. Véritable mascotte du navire, elle se révélera également particulièrement dure à cuire pour ses ravisseurs lorsqu'ils la capturent à Saint-Domingue en 1695. »
Ces incroyables femmes pirates qui ont fait trembler les marins / Audrey Salles-Cook (in Terrafemina)
•Sayyida al Hurra
« Fille du puissant maire de la ville de Tétouan au Maroc en 1510, cette jeune femme est le pirate la plus célèbre du monde arabe. Belle et intelligente, elle devient maîtresse de la cité à 42 ans après la mort de son époux. Alliée du cruel Khair-Eddine d'Alger (alias Barberousse), elle organise une guerre sainte contre les Portugais pour venger le décès de son mari. Renommée et admirée à travers la planète, elle attire les puissants et finira par épouser le roi du Maroc en personne. »
Ces incroyables femmes pirates qui ont fait trembler les marins / Audrey Salles-Cook (in Terrafemina)
Pour aller plus loin :
• Femmes pirates : les écumeuses des mers / Marie-Eve Sténuit
• Les Femmes d’abordage : chroniques historiques et légendaires des aventurières de la mer / Gérard A. Jaeger
• Women of the Sea : Female pirates to the 1700’s / Tiffany Rhoades (in HubPages)
• Women of the sea : female since the 1700’s / Tiffany Rhoades (in Owlcation)
Bonne journée
Si la piraterie est un monde éminemment masculin, quelques femmes sont devenues des pirates célèbres.
Les femmes pirates les plus connues sont
[Nous traduisons] « La majorité de ce que nous savons sur les premières années de Bonny et Read nous viennent d’un récit de 1724 intitulé A General History of the Robberies and Murders of the Most Notorious Pyrates [Une histoire générale des vols et des meurtres des pirates les plus connus], par le Capitaine Charles Johnson (dont certains historiens soutiennent qu’il s’agit d’un nom de plume pour l’auteur de Robison Crusoé, Daniel Defoe).
Cette « Histoire générale » situe la naissance de Bonny à Kinsale, dans le comté de Cork, en Irlande, autour de 1698. Son père, un avocat nommé William Cornac, avait une aventure avec la bonne de la famille, poussant sa femme à le quitter. La domestique, Mary Brennan, donna naissance à Anne, et au fil du temps William s’attacha tellement à l’enfant, qu’il s’arrangea pour qu’elle vive avec lui. Pour éviter le scandale, il l’habillait en garçon et la présentait comme l’enfant d’un parent qui lui était confié. »
Anne se mariera avec James Bonny, un matelot, et entrera en piraterie par amour pour Jack Rackam, célèbre pirate.
« La plupart du temps, Anne vivait comme une femme, jouant le rôle d’amante et de servante de Rackam, mais pendant les combats avec d’autres navires, elle portait la tenue d’un homme : tunique lâche et large, pantalon court ; une épée accrochée à son côté et une paire de pistolets enfoncés dans une ceinture ; un petit chapeau perché au sommet d’un chignon de cheveux noirs. […]
Mary était aussi une enfant illégitime. Le premier enfant de sa mère (qu’elle avait eu avec son mari) était un garçon, né peu après la mort de son père en mer. La belle-mère de Mary prit pitié de la veuve et offrit de subvenir aux besoins de son petit-fils jusqu’à ce qu’il soit grand, mais il mourut lui aussi. La mère de Mary tomba vite de nouveau enceinte, donna naissance à Mary, et, pour continuer à recevoir l’argent de la famille de son mari, habilla sa fille de façon à ce qu’elle ressemble à son fils décédé. Mais la grand-mère l’attrapa rapidement et mit fin à cette disposition. […]
Mary reprit sa vie comme homme et navigua pour les Antilles sur un navire hollandais, qui fut bientôt capturé par des pirates anglais. L’équipage, pensant que Mary était un jeune anglais, l’encouragea à se joindre à eaux. Calico Jack Rackam servait comme quartier-maître de son nouvel équipage, et lui, comme ses compagnons de bord, ne suspecta jamais le vrai sexe de Mary. Elle était agressive, sans pitié, toujours prête pour un raid, et jurait, comme un marin ivre »
If there’s a man among ye : the tale of Pirate Queens Anne Bonny and Mary Read / Karen Abbott (in Smithsonian Mag)
L’encyclopédie Britannica nous propose une liste de 6 femmes pirates :
•
« Jeanne-Louise de Belleville serait née vers 1300 à Belleville-sur-Vie, en Vendée. Fille de Létice de Parthenay et de Maurice IV de Montaigu, seigneur de Belleville et Palluau, Jeanne perd son père alors qu'elle n'a que quatre ans. Mariée à l'âge de 12 ans à Geoffroy VIII de Chateaubriand, ce dernier meurt en 1326. Quatre ans plus tard, Jeanne de Belleville épouse en secondes noces le seigneur Olivier IV de Clisson, membre de l'une des plus grandes familles de la noblesse bretonne, avec qui elle a cinq enfants. La guerre de succession de Bretagne éclate en avril 1341, quand Jean III, duc de Bretagne, meurt sans héritier. Son territoire est disputé d'un côté par sa nièce, Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, et de l'autre par Jean de Montfort, le demi-frère du défunt. […]
Alors qu'Amaury de Clisson fuit vers l'Angleterre et devient tuteur du fils de Montfort, le mari de Jeanne de Belleville réitère son allégeance à Charles de Blois et au roi de France. […]
Cependant « on prétend que, pendant que les armées françaises et anglaises étaient en présence près de Vannes, Clisson suivit l'exemple de plusieurs autres seigneurs et traita avec l'Angleterre », avoue Armand Désiré de La Fontenelle de Vaudoré, historien et conseiller à la cour royale de Poitiers, qui, lui aussi, publie une histoire du fils d'Olivier de Clisson en 1825.
Si cette trahison ne fut jamais vraiment prouvée, elle est arrivée cependant aux oreilles du roi de France Philippe VI, qui « fit, contre le droit des gens et les prérogatives de la chevalerie, arrêter Clisson dans un tournoi et, sans aucune forme de procès, il lui fit trancher la tête », précise La Fontenelle de Vaudoré. […]
« Aussitôt que la nouvelle du supplice d'Olivier de Clisson fut parvenue en Bretagne, ses nombreux amis se réunirent et allèrent offrir leurs services à Jeanne de Belleville, sa veuve. Cette femme était douée d'un grand caractère, et au lieu de se livrer à une douleur stérile, le désir de venger un outrage aussi cruel lui inspira une résolution extraordinaire », raconte La Fontenelle de Vaudoré. […]
En effet, Jeanne, qui s'est réfugiée en Angleterre, investit l'argent qui lui reste, et avec l'aide financière du roi anglais Édouard III, fait armer trois bateaux. Pendant plusieurs mois, elle va écumer les mers de la Manche et de l'Atlantique, s'attaquant systématiquement aux navires battant pavillon français. »
Jeanne de Belleville, la tigresse bretonne / Gautier Demouveaux (in Le Télégramme)
•
[Nous traduisons) « Née en 1530, d’un chef irlandais des O’Malley de Murrisk, situé dans un coin reculé du nord-ouest du comté de Mayo, elle s’est forgée une carrière dans la marine et la piraterie pendant plus de 40 ans. En dehors de cela, elle était souvent active dans la politique régionale et dans l’opposition indigène, dans le Connaught, à l’envahissante loi anglaise. […]
Grace appartenait au clan des O’Malley, qui se vantait d’une longue tradition de matelot. Elle aurait appris de l’art de la navigation et été familière des mers entourant son domaine depuis l’enfance. Ses mariages avec les puissants membres du clan local Donal O’Flaherty et plus tard Richard Burke lui fourniront les moyens dont elle avait besoin pour entreprendre une carrière extraordinaire.
De ses bastions sur Clare Island et Carrickahowley (Rockfleet) dans la baie de Clew, Grace aurait commandé ses galères à intercepter les navires voyageant à travers l’embouchure de la baie, extorquant des taxes pour un passage sûr ou pillant ceux qui étaient assez stupide pour ne pas s’y conformer. »
Meeting Grace O’Malley, Ireland’s pirate queen / Benjamin Trowbridge (in The National Archives)
•
« On sait assez peu de choses sur le début de sa vie. Ching Shih apparaît d'abord dans les récits sous les traits d'une jeune prostituée cantonaise du nom de Shih Yang née vers 1775. Lorsqu'elle rencontre le pirate Cheng I lors de sa capture par les hommes de ce dernier, sa vie va radicalement changer. Elle se marie en 1801 avec lui, alors qu'il commande une flotte de pirates et combat du côté des rebelles Tây Sơn pendant la rébellion vietnamienne. […]
Maître dans l'art de la manipulation, Ching Shih, alors également nommée Cheng I Sao (littéralement, la femme de Cheng I), parvient par des manœuvres politiques à prendre la tête de la flotte. Quelque temps plus tard, elle commence une liaison avec son fils adoptif, qu'elle avait déjà promu au rang de lieutenant, et se marie avec lui, renforçant son pouvoir sur la flotte. […]
La flotte de Ching Shih commet divers actes de piraterie, allant du simple pillage de navires marchands au sac de villages le long des rivières. Le gouvernement tente de mettre un terme à ces activités en lançant une série de batailles en janvier 1808 sans succès. Les pirates en profitent même pour capturer leurs navires et renforcer leur flotte. La flotte impériale est tellement amputée que le gouvernement doit acheter des bateaux de pêche pour combler les vides. »
Ching Shih / Wikipédia
• Anne Bonny
• Mary Read
•
[Nous traduisons] « Elle est née Rachel Schmidt, à Carlisle, Pennsylvanie, au alentour de 1760, de parents presbytériens, très dévots. Rachel quitte la maison à 16 ans parce qu’elle aimait la mer et souhaitait vivre près du bord de mer.
Rachel Schmidt se maria avec George Wall, un pêcheur et voyagea à New York et Philadelphia avant que le couple s’installe à Boston. Il l’a quitta et elle travailla comme domestique à Beacon Hill, où, disait-elle, elle vivait « très satisfaite ». […]
Le couple devint pirate en 1781. Ils volèrent un vaisseau, Essex, et opérèrent dans les Isles of Shoals , au large de la côte du New Hampshire. Ils attendaient le mauvais temps et ensuite déguisaient l’Essex pour qu’il ait l’air endommagé par la tempête. Rachel appelait les navires à l’aide, et quand ils accostaient l’Essex, les pirates assaillaient le navire et le pillaient. »
Rachel Wall, New England’s only lady pirate / New England Historical Society
De même, l’article Women in piracy de Wikipédia, propose une liste des femmes pirates depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. On trouve ainsi dans cette liste :
•
« Fille d'un Français expatrié en Haïti au XVIème siècle et d'une mère native de l'île, elle perd cette dernière le jour de son arrivée au monde. A la mort de son père assassiné, elle décide de devenir pirate pour prendre sa revanche. Très active dans la mer des Caraïbes, elle se fait capturer de nombreuses fois mais parvient à s'échapper en s'inventant un alter-ego masculin. A son retour sur l'île, elle sera surnommée "Revenue de la mort rouge" en référence à sa chevelure de feu. Leader d'un important groupe de pirates, elle parviendra même à faire d'une petite île sa propriété et la baptisera "Freeboter republic". »
Ces incroyables femmes pirates qui ont fait trembler les marins / Audrey Salles-Cook (in Terrafemina)
•
« Elle restera pour toujours LE symbole de la piraterie française. Veuve du puissant gouverneur du Cap en 1690, elle épousera en secondes noces un gentilhomme hollandais impressionné par sa trempe. Parti en guerre contre les espagnols avec une armada de pirates pour défendre l'île, son mari fît d'elle un membre de l'équipage à part entière. Véritable mascotte du navire, elle se révélera également particulièrement dure à cuire pour ses ravisseurs lorsqu'ils la capturent à Saint-Domingue en 1695. »
Ces incroyables femmes pirates qui ont fait trembler les marins / Audrey Salles-Cook (in Terrafemina)
•
« Fille du puissant maire de la ville de Tétouan au Maroc en 1510, cette jeune femme est le pirate la plus célèbre du monde arabe. Belle et intelligente, elle devient maîtresse de la cité à 42 ans après la mort de son époux. Alliée du cruel Khair-Eddine d'Alger (alias Barberousse), elle organise une guerre sainte contre les Portugais pour venger le décès de son mari. Renommée et admirée à travers la planète, elle attire les puissants et finira par épouser le roi du Maroc en personne. »
Ces incroyables femmes pirates qui ont fait trembler les marins / Audrey Salles-Cook (in Terrafemina)
Pour aller plus loin :
• Femmes pirates : les écumeuses des mers / Marie-Eve Sténuit
• Les Femmes d’abordage : chroniques historiques et légendaires des aventurières de la mer / Gérard A. Jaeger
• Women of the Sea : Female pirates to the 1700’s / Tiffany Rhoades (in HubPages)
• Women of the sea : female since the 1700’s / Tiffany Rhoades (in Owlcation)
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