Hybridation loup lycaon
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 11/01/2017 à 18h38
2428 vues
Question d'origine :
Bonjour cher Guichet,
Pouvez-vous me dire si une hybridation entre un loup et un lycaon pourrait être possible ?
La "Bête du Gévaudan" pourrait-elle en ce cas correspondre à ce type d'hybride ?
Merci de votre savoir, chers Guichetiers.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 13/01/2017 à 14h31
Bonjour,
Le lycaon faisant partie de la famille des canidés, on peut supposer que, à l’instar du chien ou du coyote, il puisse se reproduire avec le loup, mais nous n’en trouvons aucune confirmation dans les sources consultées.
En admettant qu’un tel croisement soit possible, il semble peu probable que la bête du Gévaudan en soit le résultat, ne serait-ce que parce que le lycaon vit exclusivement en Afrique subsaharienne. Un représentant de cette espèce aurait donc peu de chances de croiser la route d’un loup gris commun au cœur du Gévaudan du XVIIIe siècle, et encore moins de se reproduire avec lui.
En outre, contrairement à la hyène, nous n’avons pas trouvé d’informations sérieuses sur la présence d’un lycaon dans un zoo ou une foire française à cette époque.
Toutefois le lycaon a été un candidat envisagé (et rejeté) parmi d’autres, si nous nous fions aux extraits fragmentaires que nous trouvons de l’ouvrage de René de Chantal : La fin d’une éngime : la Bête du Gévaudan, et celui de Jacques Delperrié de Bayac : Du sang dans la montagne: vrais et faux mystères de la Bête du Gévaudan
En effet de nombreuses (!) hypothèses ont été avancées sur la nature de la bête du Gévaudan, certaines plausibles, d’autres plus fantaisistes. Parmi les principales : un croisement chien/loup, plusieurs loups, ou encore un animal exotique (en particulier une hyène) :
« L'animal le plus souvent cité est alors la hyène qui aurait pu s'évader de la foire de Beaucaire. Guy Crouzet l'évoque avec prudence, alors que Gérard Ménatory émet l'hypothèse que cette hyène aurait été ramenée d'Afrique par Antoine Chastel. Il associe donc l'animal exotique à l'intervention humaine. Pour corroborer cette hypothèse, est parfois utilisé un petit fascicule paru en 1819, et vendu au Jardin des plantes. Ce fascicule évoque un animal autrefois exposé, une hyène barrée d'Orient : « Ce féroce et indomptable animal est rangé dans la classe du loup cervier ; il habite l’Égypte, il parcourt les tombeaux pour en arracher les cadavres ; le jour, il attaque les hommes, les femmes et les enfants, et les dévore. Il porte une crinière sur son dos, barrée comme le tigre royal ; celle-ci est de la même espèce que celle que l’on voit au cabinet d’Histoire Naturelle, et qui a dévoré, dans le Gévaudan, une grande quantité de personnes ». Selon Gérard Ménatory, dans son livre La Bête du Gévaudan, celle-ci est la théorie la plus plausible.
Mais bien d'autres animaux ont été cités comme étant la Bête, comme le glouton (ou carcajou) ou bien le tigron. Sont suggérés également : un grand singe de la famille des cynocéphales (comme le babouin) ou même un ours brun. L'auteur Marc Saint Val évoque, dans son essai La Malebête du Gévaudan, un ou plusieurs Thylacine, carnivore marsupial importé en France depuis l'Océanie.
En se fondant sur certaines descriptions, des adeptes de la cryptozoologie se sont demandé s'il ne s'agissait pas d'un des derniers survivants des mesonychia, sortes de « loups à sabots » disparus vers la fin de l'éocène. »
Source : Wikipedia
Si ce mystère vous passionne, vous trouverez dans cette précédente réponse consacrée au mythe de la bête du Gévaudan une bibliographie et plusieurs sites à explorer pour approfondir le sujet.
Bonne journée.
Le lycaon faisant partie de la famille des canidés, on peut supposer que, à l’instar du chien ou du coyote, il puisse se reproduire avec le loup, mais nous n’en trouvons aucune confirmation dans les sources consultées.
En admettant qu’un tel croisement soit possible, il semble peu probable que la bête du Gévaudan en soit le résultat, ne serait-ce que parce que le lycaon vit exclusivement en Afrique subsaharienne. Un représentant de cette espèce aurait donc peu de chances de croiser la route d’un loup gris commun au cœur du Gévaudan du XVIIIe siècle, et encore moins de se reproduire avec lui.
En outre, contrairement à la hyène, nous n’avons pas trouvé d’informations sérieuses sur la présence d’un lycaon dans un zoo ou une foire française à cette époque.
Toutefois le lycaon a été un candidat envisagé (et rejeté) parmi d’autres, si nous nous fions aux extraits fragmentaires que nous trouvons de l’ouvrage de René de Chantal : La fin d’une éngime : la Bête du Gévaudan, et celui de Jacques Delperrié de Bayac : Du sang dans la montagne: vrais et faux mystères de la Bête du Gévaudan
En effet de nombreuses (!) hypothèses ont été avancées sur la nature de la bête du Gévaudan, certaines plausibles, d’autres plus fantaisistes. Parmi les principales : un croisement chien/loup, plusieurs loups, ou encore un animal exotique (en particulier une hyène) :
« L'animal le plus souvent cité est alors la hyène qui aurait pu s'évader de la foire de Beaucaire. Guy Crouzet l'évoque avec prudence, alors que Gérard Ménatory émet l'hypothèse que cette hyène aurait été ramenée d'Afrique par Antoine Chastel. Il associe donc l'animal exotique à l'intervention humaine. Pour corroborer cette hypothèse, est parfois utilisé un petit fascicule paru en 1819, et vendu au Jardin des plantes. Ce fascicule évoque un animal autrefois exposé, une hyène barrée d'Orient : « Ce féroce et indomptable animal est rangé dans la classe du loup cervier ; il habite l’Égypte, il parcourt les tombeaux pour en arracher les cadavres ; le jour, il attaque les hommes, les femmes et les enfants, et les dévore. Il porte une crinière sur son dos, barrée comme le tigre royal ; celle-ci est de la même espèce que celle que l’on voit au cabinet d’Histoire Naturelle, et qui a dévoré, dans le Gévaudan, une grande quantité de personnes ». Selon Gérard Ménatory, dans son livre La Bête du Gévaudan, celle-ci est la théorie la plus plausible.
Mais bien d'autres animaux ont été cités comme étant la Bête, comme le glouton (ou carcajou) ou bien le tigron. Sont suggérés également : un grand singe de la famille des cynocéphales (comme le babouin) ou même un ours brun. L'auteur Marc Saint Val évoque, dans son essai La Malebête du Gévaudan, un ou plusieurs Thylacine, carnivore marsupial importé en France depuis l'Océanie.
En se fondant sur certaines descriptions, des adeptes de la cryptozoologie se sont demandé s'il ne s'agissait pas d'un des derniers survivants des mesonychia, sortes de « loups à sabots » disparus vers la fin de l'éocène. »
Source : Wikipedia
Si ce mystère vous passionne, vous trouverez dans cette précédente réponse consacrée au mythe de la bête du Gévaudan une bibliographie et plusieurs sites à explorer pour approfondir le sujet.
Bonne journée.
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