Question d'origine :
Depuis quand se fiance-t-on en France?
Cela concernait-il toutes les classes sociales?
Arrivait-il fréquemment que des fiançailles soient rompues? Et quelles étaient les chances de pouvoir se fiancer à nouveau en cas de rupture?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 07/01/2017 à 11h00
Bonjour,
Autres temps, autres mœurs, quoique dans le domaine du mariage, la nostalgie donne la main à la mémoire collective, car si rien n’est comme autrefois, certaines traditions perdurent comme nous allons le voir ci-après.
Les fiançailles :
L’histoire des fiançailles en France est indissociable de celle du mariage chrétien. Le Code Civil n’en fait aucune mention, puisqu’il s’agit d’un engagement de nature privée et parfois religieuse.
Il existait des rites de fiançailles dans l’antiquité, en Mésopotamie, en Grèce et à Rome, les Romains semblant à l’origine de la bague de fiançailles.
Le Haut Moyen Age ignora totalement les fiançailles, réintroduites dans les mœurs par les théologiens et les canonistes du XIIe siècle. Dès cette époque, l’Église conseilla vivement leur bénédiction car elles avaient autant d’importance que le mariage en lui-même. En compagnie de leurs parents et amis, les jeunes gens se rendaient à l’église. Le curé les recevait sous le porche, s’assurait de leur identité puis les questionnait en s’adressant d’abord à l’homme « X, promets tu par ton serment, d’épouser y, si la sainte Eglise y consent,-Je le jure ». Après avoir dit la même chose à la jeune fille, le curé concluait, en latin, cette fois-ci : »Et moi, je vous fiance au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen »
La bénédiction s’accompagnait quelquefois d’un serment prononcé par les fiancés : « Je veux te prendre en mariage » ou « je t’épouserai ». Ces « verba futur » engageaient fortement l’avenir des fiancés, et valaient mariage si elles étaient suivies de relations sexuelles.
Le fiancé offrait des cadeaux divers à sa belle et la jeune fille promettait à ce moment-là la dot qu’elle fournirait pour le mariage…En 1180, être fiancé signifiait littéralement « engagé d’honneur »
De même au XIIIe siècle on « fiançait sa foi par le mariage. Fiancer ou se fiancer provient de l’ancien français « fiance » : état de l’âme qui de fie, engagement. Les fiançailles ne pouvaient donc se rompre en toute impunité : l’Eglise sanctionnait parfois la violation de la promesse en excommuniant le ou la coupable pour trois ans ; Si la jeune fille responsable de la rupture n’était pas excommuniée, les autorités ecclésiastiques pouvaient la convaincre de prendre le voile. La justice se mêlait aussi aux ruptures dommageables pour l’un ou pour l’autre en réclamant des indemnités.
Jusqu’au XVIe siècle, la bénédiction des fiançailles donnait le droit aux jeunes gens de coucher ensemble, ce qui devait même les aider à se protéger de la ligature de l’aiguillette (voir Alliances). S’ils avaient un enfant, on ne le considérait pas comme illégitime, même si ses parents n’avaient pas encore convolé : fiançailles et mariages se confondirent pendant plusieurs siècles dans un flou artistique et religieux du plus bel effet.
Mais après le concile de Trente qui instaura en 1563 la notion de sacrement du mariage, la bénédiction des fiançailles devint inutile : L’Eglise interdisait au couple de coucher sous le même toit avant le mariage. Une croyance menaçait un fiancé trop amoureusement pressé de voir s’abattre sur lui les maléfices si « avant de recevoir la bénédiction nuptiale, il a commerce avec la fiancée ». Pour le droit canonique, les fiançailles, les fiançailles avaient –et ont toujours- pour but de préparer les futurs époux à recevoir a grâce du sacrement : ils devaient réfléchir aux obligations et au caractère indissoluble du mariage.
Une tendance défavorable aux fiançailles émergea dans le courant du XVIIe siècle. Cette tardive aversion puritaine s’explique par la crainte des relations intimes avant le mariage… Les différents diocèses dictaient leur loi à leur convenance, et la bénédiction subsista ici et là jusqu’au milieu du siècle dernier.
A partir de la loi du 20 septembre 1792 qui établit le mariage et le divorce, l’Etat ne reconnut plus ni le mariage religieux ni les fiançailles. Elles devinrent donc une coutume sociale, sans pour autant perdre pour autant leurs liens séculaires avec l’Eglise.
Au XIXe siècle les règles strictes empêchant les fiancés de se connaître, bibliquement parlant, s’allégeaient pour les fiançailles durant plusieurs années. Les fiancées restaient très surveillées dans les milieux protestants, mais on leur laissait davantage de liberté dans les campagnes à dominante catholique.
La communauté considérant le mariage comme à moitié fait après les fiançailles, personne ou presque ne s’offusquait trop que la jeune femme soit enceinte…Dans certaines régions, on obligeait tout au plus celle qui avait « la grange pleine avant la moisson, fait un enfant à crédit, avalé le pépin » (en souvenir d’Eve…) ou « fauté », à porter une coiffe noire au lieu de la coiffe traditionnelle et de la couronne de fleurs…
En revanche, la situation des filles mères a toujours été tragique dans tous les milieux…
Le concile de Trente et la législation royale rendirent obligatoire la publication des bans, institués dès le concile de Latran de 1215 : pendant trois messes dominicales successives, le curé annonçait les noms des personnes souhaitant se marier. Destinée à révéler les empêchements au mariage, la publication des bans sous la forme actuelle avait lieu après les fiançailles et l’éventuelle signature d’un contrat de mariage devant notaire. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, ces contrats étaient beaucoup plus fréquents qu’aujourd’hui.
Les bans ont toujours servi à éviter les liens de consanguinité ou autres empêchements majeurs entre les futurs époux. Lisibles par tout à chacun à la mairie, ils permettent à qui le désire de se manifester : ils sont publiés pendant dix jours à ma mairie du domicile du futur couple.
Selon les croyances populaires souvent imprégnées des interdictions antérieures d’ordre religieux, renier son engagement ne pouvait qu’amener des catastrophes : se fiancer deux fois risquait de conduire tout droit en enfer, et se fiancer trois fois permettait au diable soi-même de s’emparer à jamais de l’âme du coupable. On percevait le mois de mai comme favorable aux amours, et donc aux fiançailles…
Les fiancés devaient s’offrir autre chose que des livres, supposés « faire manquer le mariage » : mystère insondable des superstitions… Ils pouvaient s’offrir mutuellement une paire de chaussures, ce présent empêchant que les dates de leurs noces ne soient retardées.
L’homme conservait parfois jusqu’au mariage les souliers de sa belle, signes de son pouvoir sexuel sur elle et garants de sa virginité. Il la chausserait lui-même le matin du grand jour ; Dans les Monts du Forez, cette tâche incombait au « grand chaussère », le garçon d’honneur du fiancé. Les futurs époux ne devaient pas tuer d’animaux, et les Morvandeaux n’aimaient pas du tout voir mourir un paroissien de la commune choisie pour les noces, le mariage étant placé sous de mauvais augures.
La vie quotidienne d’une jeune Savoyarde se compliquait beaucoup, puisqu’il ne fallait qu’elle touche sa main droite avec sa main gauche, réputée impure. Enfin, on pensait partout que les fiancés se disputant neuf fois avant de me marier avaient toutes les chances de connaître un bonheur sans nuages.
Dans les milieux bourgeois et urbains du XIXe siècle, la politesse, la courtoisie et le savoir- vivre exigeaient que le fiancé envoie chaque jour un bouquet à sa promise. A peu près dans toutes les régions, on reconnaissait des fiancés à leur comportement en public : ils se tenaient par la main ou par le petit doigt .Dans la bourgeoisie, ils se donnaient le bras.
Suit un chapitre plein d’anecdotes consacré à la conclusion des fiançailles.
In (L’album du mariage )
Voir aussi :
Eloge du mariage / Martine Segalen
Retrace l'histoire du mariage en Occident, depuis son institution, sous un contrôle étroit de l'Eglise chrétienne, jusqu'à nos jours, en passant par l'instauration du mariage civil en 1792.
Histoire du mariage :
Rites et pratiques du mariage sous l’ancien Régime : fiançailles, contrat, cadeaux, trousseau :
Point de longues fiançailles pour les amoureux, car l’Eglise se montre réservée, craignant qu’ils ne consomment le mariage avant l’heure…Le fiancé offre une bague de diamants et la moitié d’un anneau dont il garde l’autre morceau -l’anneau symbolise le lien-, parfois aussi une bourse parfois destinée à faciliter les dépenses de la future épouse. En effet, dans les sociétés anciennes, le cadeau rituel était considéré comme un engagement officiel.
Le contrat de mariage se négocie longuement. Il est destiné à assure à la mariée les moyens financiers – un douaire pour l’aider à vivre si pour l’aider à vivre si son mari vient à mourir avant elle. La fille apporte une dot, qui comprend le plus souvent des meubles, un trousseau, plusieurs robes, de la vaisselle, parfois des bijoux. Dans les campagnes pauvres, la dot se résume à deux robes, un lit garni, trois brebis et quelques setiers de seigle. Chaque famille prend des renseignements et épluche les articles… Les accommodements sont souvent délicats quel que soit le milieu social.
Les habitudes changent selon les régions : ainsi à Strasbourg, le prétendant (ou les parents) offrent à la fiancée sa robe de mariée, et c’est lui qui procure également les provisions et la nourriture nécessaires au banquet. Du calcul de la dot, les parents peuvent soustraire une certaine somme qui représente le cout du logement et de la nourriture s’ils hébergent chez eux les mariés…
De nos jours :
Fiançailles en France / wikipedia
Pour terminer, quelques dictons qui laissent à penser que la rupture des fiançailles par l’un ou l’autre des « promis » n’était pas si rare, qu’elles qu’en soient les conséquences sur les finances ou la réputation:
Tant que tu n’as pas l’anneau au doigt, ne dis pas mon mari (Corse)
Fille promise n’est point prise (Normandie)
Entre fiançailles et mariage, le Diable court (Bretagne).
Autres temps, autres mœurs, quoique dans le domaine du mariage, la nostalgie donne la main à la mémoire collective, car si rien n’est comme autrefois, certaines traditions perdurent comme nous allons le voir ci-après.
Les fiançailles :
L’histoire des fiançailles en France est indissociable de celle du mariage chrétien. Le Code Civil n’en fait aucune mention, puisqu’il s’agit d’un engagement de nature privée et parfois religieuse.
Le Haut Moyen Age ignora totalement les fiançailles, réintroduites dans les mœurs par les théologiens et les canonistes du XIIe siècle. Dès cette époque, l’Église conseilla vivement leur bénédiction car elles avaient autant d’importance que le mariage en lui-même. En compagnie de leurs parents et amis, les jeunes gens se rendaient à l’église. Le curé les recevait sous le porche, s’assurait de leur identité puis les questionnait en s’adressant d’abord à l’homme « X, promets tu par ton serment, d’épouser y, si la sainte Eglise y consent,-Je le jure ». Après avoir dit la même chose à la jeune fille, le curé concluait, en latin, cette fois-ci : »Et moi, je vous fiance au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen »
La bénédiction s’accompagnait quelquefois d’un serment prononcé par les fiancés : « Je veux te prendre en mariage » ou « je t’épouserai ». Ces « verba futur » engageaient fortement l’avenir des fiancés, et valaient mariage si elles étaient suivies de relations sexuelles.
Le fiancé offrait des cadeaux divers à sa belle et la jeune fille promettait à ce moment-là la dot qu’elle fournirait pour le mariage…En 1180, être fiancé signifiait littéralement « engagé d’honneur »
De même au XIIIe siècle on « fiançait sa foi par le mariage. Fiancer ou se fiancer provient de l’ancien français « fiance » : état de l’âme qui de fie, engagement. Les fiançailles ne pouvaient donc se rompre en toute impunité : l’Eglise sanctionnait parfois la violation de la promesse en excommuniant le ou la coupable pour trois ans ; Si la jeune fille responsable de la rupture n’était pas excommuniée, les autorités ecclésiastiques pouvaient la convaincre de prendre le voile. La justice se mêlait aussi aux ruptures dommageables pour l’un ou pour l’autre en réclamant des indemnités.
Jusqu’au XVIe siècle, la bénédiction des fiançailles donnait le droit aux jeunes gens de coucher ensemble, ce qui devait même les aider à se protéger de la ligature de l’aiguillette (voir Alliances). S’ils avaient un enfant, on ne le considérait pas comme illégitime, même si ses parents n’avaient pas encore convolé : fiançailles et mariages se confondirent pendant plusieurs siècles dans un flou artistique et religieux du plus bel effet.
Mais après le concile de Trente qui instaura en 1563 la notion de sacrement du mariage, la bénédiction des fiançailles devint inutile : L’Eglise interdisait au couple de coucher sous le même toit avant le mariage. Une croyance menaçait un fiancé trop amoureusement pressé de voir s’abattre sur lui les maléfices si « avant de recevoir la bénédiction nuptiale, il a commerce avec la fiancée ». Pour le droit canonique, les fiançailles, les fiançailles avaient –et ont toujours- pour but de préparer les futurs époux à recevoir a grâce du sacrement : ils devaient réfléchir aux obligations et au caractère indissoluble du mariage.
Une tendance défavorable aux fiançailles émergea dans le courant du XVIIe siècle. Cette tardive aversion puritaine s’explique par la crainte des relations intimes avant le mariage… Les différents diocèses dictaient leur loi à leur convenance, et la bénédiction subsista ici et là jusqu’au milieu du siècle dernier.
A partir de la loi du 20 septembre 1792 qui établit le mariage et le divorce, l’Etat ne reconnut plus ni le mariage religieux ni les fiançailles. Elles devinrent donc une coutume sociale, sans pour autant perdre pour autant leurs liens séculaires avec l’Eglise.
Au XIXe siècle les règles strictes empêchant les fiancés de se connaître, bibliquement parlant, s’allégeaient pour les fiançailles durant plusieurs années. Les fiancées restaient très surveillées dans les milieux protestants, mais on leur laissait davantage de liberté dans les campagnes à dominante catholique.
La communauté considérant le mariage comme à moitié fait après les fiançailles, personne ou presque ne s’offusquait trop que la jeune femme soit enceinte…Dans certaines régions, on obligeait tout au plus celle qui avait « la grange pleine avant la moisson, fait un enfant à crédit, avalé le pépin » (en souvenir d’Eve…) ou « fauté », à porter une coiffe noire au lieu de la coiffe traditionnelle et de la couronne de fleurs…
En revanche, la situation des filles mères a toujours été tragique dans tous les milieux…
Le concile de Trente et la législation royale rendirent obligatoire la publication des bans, institués dès le concile de Latran de 1215 : pendant trois messes dominicales successives, le curé annonçait les noms des personnes souhaitant se marier. Destinée à révéler les empêchements au mariage, la publication des bans sous la forme actuelle avait lieu après les fiançailles et l’éventuelle signature d’un contrat de mariage devant notaire. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, ces contrats étaient beaucoup plus fréquents qu’aujourd’hui.
Les bans ont toujours servi à éviter les liens de consanguinité ou autres empêchements majeurs entre les futurs époux. Lisibles par tout à chacun à la mairie, ils permettent à qui le désire de se manifester : ils sont publiés pendant dix jours à ma mairie du domicile du futur couple.
Selon les croyances populaires souvent imprégnées des interdictions antérieures d’ordre religieux, renier son engagement ne pouvait qu’amener des catastrophes : se fiancer deux fois risquait de conduire tout droit en enfer, et se fiancer trois fois permettait au diable soi-même de s’emparer à jamais de l’âme du coupable. On percevait le mois de mai comme favorable aux amours, et donc aux fiançailles…
Les fiancés devaient s’offrir autre chose que des livres, supposés « faire manquer le mariage » : mystère insondable des superstitions… Ils pouvaient s’offrir mutuellement une paire de chaussures, ce présent empêchant que les dates de leurs noces ne soient retardées.
L’homme conservait parfois jusqu’au mariage les souliers de sa belle, signes de son pouvoir sexuel sur elle et garants de sa virginité. Il la chausserait lui-même le matin du grand jour ; Dans les Monts du Forez, cette tâche incombait au « grand chaussère », le garçon d’honneur du fiancé. Les futurs époux ne devaient pas tuer d’animaux, et les Morvandeaux n’aimaient pas du tout voir mourir un paroissien de la commune choisie pour les noces, le mariage étant placé sous de mauvais augures.
La vie quotidienne d’une jeune Savoyarde se compliquait beaucoup, puisqu’il ne fallait qu’elle touche sa main droite avec sa main gauche, réputée impure. Enfin, on pensait partout que les fiancés se disputant neuf fois avant de me marier avaient toutes les chances de connaître un bonheur sans nuages.
Dans les milieux bourgeois et urbains du XIXe siècle, la politesse, la courtoisie et le savoir- vivre exigeaient que le fiancé envoie chaque jour un bouquet à sa promise. A peu près dans toutes les régions, on reconnaissait des fiancés à leur comportement en public : ils se tenaient par la main ou par le petit doigt .Dans la bourgeoisie, ils se donnaient le bras.
Suit un chapitre plein d’anecdotes consacré à la conclusion des fiançailles.
In (L’album du mariage )
Voir aussi :
Eloge du mariage / Martine Segalen
Retrace l'histoire du mariage en Occident, depuis son institution, sous un contrôle étroit de l'Eglise chrétienne, jusqu'à nos jours, en passant par l'instauration du mariage civil en 1792.
Histoire du mariage :
Rites et pratiques du mariage sous l’ancien Régime : fiançailles, contrat, cadeaux, trousseau :
Point de longues fiançailles pour les amoureux, car l’Eglise se montre réservée, craignant qu’ils ne consomment le mariage avant l’heure…Le fiancé offre une bague de diamants et la moitié d’un anneau dont il garde l’autre morceau -l’anneau symbolise le lien-, parfois aussi une bourse parfois destinée à faciliter les dépenses de la future épouse. En effet, dans les sociétés anciennes, le cadeau rituel était considéré comme un engagement officiel.
Le contrat de mariage se négocie longuement. Il est destiné à assure à la mariée les moyens financiers – un douaire pour l’aider à vivre si pour l’aider à vivre si son mari vient à mourir avant elle. La fille apporte une dot, qui comprend le plus souvent des meubles, un trousseau, plusieurs robes, de la vaisselle, parfois des bijoux. Dans les campagnes pauvres, la dot se résume à deux robes, un lit garni, trois brebis et quelques setiers de seigle. Chaque famille prend des renseignements et épluche les articles… Les accommodements sont souvent délicats quel que soit le milieu social.
Les habitudes changent selon les régions : ainsi à Strasbourg, le prétendant (ou les parents) offrent à la fiancée sa robe de mariée, et c’est lui qui procure également les provisions et la nourriture nécessaires au banquet. Du calcul de la dot, les parents peuvent soustraire une certaine somme qui représente le cout du logement et de la nourriture s’ils hébergent chez eux les mariés…
De nos jours :
Fiançailles en France / wikipedia
Pour terminer, quelques dictons qui laissent à penser que la rupture des fiançailles par l’un ou l’autre des « promis » n’était pas si rare, qu’elles qu’en soient les conséquences sur les finances ou la réputation:
Tant que tu n’as pas l’anneau au doigt, ne dis pas mon mari (Corse)
Fille promise n’est point prise (Normandie)
Entre fiançailles et mariage, le Diable court (Bretagne).
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