Question d'origine :
Madame, Monsieur,
humus, compost, terreau.
Quelles en sont leurs différences et leurs spécificités et usages variés ?
Merci d’avance.
Sincèrement.
Chardon Boréal
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/01/2017 à 10h36
Bonjour
L’humus est formé de matières organiques décomposées et est indispensable à la fertilité des sols :
« L’humus peut se définir comme l’ensemble des matières organiques décomposées (organique = contenant du carbone, souvent issu d'organismes vivants) présentes dans le sol, sous forme plus ou moins élaborée. En pratique, l’humus est une matière noire, grumeleuse, humide au toucher ; il se trouve essentiellement près de la surface du sol. Un sol riche en humus, ou sol humifère, est donc généralement de couleur foncée, frais, riche et meuble, tandis qu’un sol peu humifère est souvent clair, friable, rapidement sec, sensible au compactage et plutôt pauvre (il existe cependant des exceptions : on peut très bien avoir un sol clair et riche, ou brun et pauvre). […]
L’humus est issu de la dégradation des matières organiques fraîches (débris végétaux, cadavres d’animaux, déjections, exsudats racinaires…) sous l’action des micro-organismes (bactéries), des champignons et de la microfaune du sol (vers de terre, insectes, petits arthropodes, nématodes, etc.). On parle d’humification des matières organiques. Pour que cette humification ait lieu correctement, certaines conditions doivent être réunies : température et humidité suffisantes, pH proche de la neutralité, aération…
Il faut aussi, bien sûr, que le sol soit vivant : sans micro-organismes, pas d’humus ! Matière organique, humus et vie du sol sont donc étroitement liés : cette notion est fondamentale. D’une part, c’est grâce aux micro-organismes et à la faune du sol que les matières organiques fraîches sont transformées en humus. D’autre part, les matières organiques sont les aliments de ces êtres vivants. Sans matière organique, pas de vie dans le sol, et sans vie dans le sol, pas d’humus ! Le cercle est vertueux…
Rôles de l’humus
L’humus est indispensable à la stabilité et à la fertilité d’un sol. Lorsque l'humus disparaît (par exemple à cause de pratiques culturales inadaptées, qui épuisent les sols sans les nourrir en retour), le sol meurt, au sens littéral du terme, et y faire pousser quelque chose n’est possible qu’à grand renfort d’engrais chimiques. Pourquoi l’humus est-il donc si important ? En quoi est-il utile aux plantes ?
Nutrition des plantes
D’abord, l’humus permet de nourrir les plantes en leur apportant les nutriments dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin. Dans l’humus, les minéraux nécessaires aux plantes ne sont pas immédiatement disponibles. En effet, l’humus n’est pas une substance inerte, mais en perpétuelle évolution, dans laquelle les processus de formation et de dégradation sont concomitants : sous l’action des nombreux micro-organismes du sol, les matières organiques fraîches sont humifiées, et ceci en même temps que l’humus se minéralise, c’est-à-dire qu’il est dégradé (digéré, pourrait-on dire) pour donner des composés chimiques simples utilisables par les plantes. L’humus sert ainsi de garde-manger : il permet au sol de stocker les nutriments pour mieux les libérer de façon progressive et continue.
Stabilité et fertilité du sol
L’humus intervient aussi dans la structure du sol. Ainsi, les composés humiques, en se liant à l’argile, contribuent à améliorer la porosité du sol et sa capacité de rétention d’eau. Le sol est ainsi plus aéré, moins sujet au compactage, au lessivage et à l’érosion par les pluies et les arrosages, et il stocke mieux l’eau : autant de facteurs qui le rendent plus fertile, quelle que soit sa nature (un sol à tendance lourde sera allégé par l’humus, tandis que les terres légères retiendront mieux l’eau si on leur incorpore des matières organiques). »
C’est quoi l’humus ? / Clémentine Desfemmes (in Gerbeaud)
« L'humus est la matière organique transformée par voie biologique et chimique et incorporée à la fraction minérale du sol, avec laquelle elle contracte des liens physico-chimiques plus ou moins étroits. Par extension, le mot « humus » désigne l'ensemble de la matière organique du sol, y compris les résidus d'origine végétale, peu transformés et incomplètement incorporés au sol minéral : c'est dans cette seconde acception qu'on parle de « formes d'humus » ou d'« humus forestier », ce terme désignant l'ensemble des horizons de surface du sol, colorés par la matière organique. […]
La matière première de l'humus ainsi défini est la matière organique fraîche (M.O.F.), végétale ou animale, qui est incorporée périodiquement au sol, soit naturellement (cas des litières de feuilles ou rameaux morts en forêt), soit artificiellement (sols cultivés : engrais verts, résidus de récolte, fumier). Cette M.O.F. subit une double transformation : la minéralisation et l'humification. […]
Fonctions de l’humus
Dans les sols agricoles, c'est surtout la matière organique transformée (humus au sens strict) qui joue le rôle fondamental : d'abord elle assure la structure en agrégats, donc l'aération du sol, et favorise une économie favorable de l'eau et de l'air ; elle rend ainsi perméables les sols à granulométrie déséquilibrée (sols argileux ou limoneux, souvent tassés, dits battants) ; inversement, elle augmente la capacité de rétention de l'eau dans les sols qui sont au contraire trop perméables ou dépourvus d'éléments fins (sables).
Sur le plan chimique, grâce à la formation du complexe argilo-humique, l'humus constitue la partie essentielle du complexe absorbant et retient les engrais ou les amendements minéraux (par exemple à base de potassium, calcium, magnésium) incorporés au sol. Enfin, sur le plan physiologique, il stimule l'absorption, par les racines, du phosphore et de l'azote. Dans les sols agricoles, surtout ceux qui sont caractérisés par une granulométrie mal équilibrée, le maintien d'un taux humique constant, par l'usage des engrais verts et l'incorporation d'amendements organiques, est nécessaire au maintien de la fertilité.
Dans les sols forestiers, l'humus exerce également ces mêmes fonctions, mais il joue aussi un rôle important dans la nutrition des plantes, en particulier la nutrition azotée : il constitue un intermédiaire entre le système radiculaire de la plante et la litière qui tombe annuellement sur le sol ; il stocke provisoirement les réserves d'azote, tant celles qui proviennent de la litière que celles qui résultent de la fixation biologique de l'azote atmosphérique, et les restitue aux plantes de façon progressive sous la forme minérale (ammoniacale ou nitrique, cette dernière forme l'emportant sur la première dans les milieux les plus actifs). »
Humus / Philippe Duchaufour (in Encyclopaedia Universalis)
Le compost se fait à partir de la « fermentation de certains déchets agricoles ou urbains ».
Compostage / Larousse
Il sert à nourrir, à rééquilibrer et à améliorer la fertilité des sols :
« Le compostage est un procédé de transformation biologique des matières organiques, en présence d'eau et d'oxygène. Une fermentation s'opère : des micro-organismes transforment les déchets pour former, après maturation, du compost : produit stabilisé, hygiénique et riche en humus, fort utile au jardin.
A quoi sert le compostage ?
Le compostage est un procédé ancien, que l'on retrouve aujourd'hui car il répond à plusieurs préoccupations :
• c'est un geste écologique : il permet de réduire le volume des ordures ménagères enlevées collectivement. Moins de transport, moins d'espace occupé par les décharges ou moins d'incinération : c'est toujours ça de mieux pour notre pauvre planète...
• l'amendement produit est de qualité ; votre jardin vous le rendra ! Il favorise la vie du sol, améliore sa fertilité et sa teneur en humus (lire : Comment utiliser le compost).
• c'est économique ! Vous limiterez quelques peu vos achats d'engrais et d'amendements organiques. »
Compost : les bases du compostage / Xavier Gerbeaud (in Gerbeaud)
« Le compost est souvent considéré, à tort, comme un engrais. Certes, il enrichit le sol en éléments nutritifs, comme les engrais, mais contrairement à eux, il fait bien davantage : il améliore aussi la structure du sol, sa stabilité, en un mot, sa fertilité, et ceci, de manière durable. Le compost est donc, à ce titre, un amendement. Et un amendement facile à obtenir, économique, et simple à utiliser !
Quel intérêt d’apporter du compost
Enrichir le sol et corriger les carences
Le compost, en achevant de se décomposer dans le sol, apporte aux plantes les principaux minéraux dont elles ont besoin : de l'azote, du potassium et du phosphore, ainsi que d'autres éléments (minéraux et oligo-éléments).
Contrairement aux engrais minéraux (et certains engrais organiques), le compost a l'avantage de ne pas brûler les racines des plantes, et il libère ses éléments nutritifs lentement et progressivement : le sol est durablement enrichi.
Les carences les plus courantes des plantes du jardin ou de la maison peuvent être corrigées simplement avec des apports de compost, sans risque de surdosage (lire aussi : Carences : les identifier et les corriger).
Améliorer et rééquilibrer les sols
Ce qu'il y a de bien avec le compost, c'est qu'il a la capacité d'équilibrer les sols : d'un côté, il allège les sols lourds et argileux et en améliore le drainage, et de l'autre, il permet aux sols sableux de mieux retenir l'eau et les nutriments. Des apports réguliers de compost (tous les 3-5 ans) améliorent ainsi la structure du sol sur le long terme, quelle que soit sa nature, en restaurant le complexe argilo-humique : le sol est plus meuble, plus aéré, sa capacité de rétention d'eau est améliorée, les racines s'y développent mieux, les éléments nutritifs sont moins lessivés par les eaux de pluie ou d'arrosage...
Favoriser la vie du sol
Comme d'autres sources de matière organique (BRF, engrais verts...), le compost favorise la vie du sol (champignons bénéfiques comme ceux qui interviennent dans la symbiose mycorhizienne, micro-faune, vers de terre...). Or, un sol plus vivant, c'est à coup sûr un sol plus fertile, moins fragile.
Paillage nutritif
Utilisé comme un paillis, le compost cumule les avantages de l'amendement et celui du paillage. Il protège le sol (et donc les racines des plantes) du froid en hiver, de la chaleur et de la sécheresse en été, et comme il est de couleur sombre, presque noire, il aide le sol à se réchauffer plus vite au printemps, en absorbant l'énergie solaire. »
Comment utiliser le compost ? / Clémentine Desfemmes (in Gerbeaud)
Si autrefois le terreau était « produit par décomposition de feuilles mortes », « de nos jours, il s'agit généralement d'un support de culture vendu en sac, prévu pour le remplissage des pots et des jardinières. Composé d'un mélange de tourbe (inerte), de fibres et d'écorce de bois, de sable… il n'améliore pas vraiment la terre et ne nourrit pas les végétaux. A l'exception de certains terreaux, plus coûteux, que les fabricants enrichissent en engrais de synthèse ou… en compost ! »
Terreau et compost : quelle différence ? / Xavier Gerbeaud (in Gerbeaud)
Le terreau servira donc plutôt au rempotage de plantes :
« Chaque terreau a ses qualités et son utilité.
• Le terreau pour jardinière est très riche en humus et très filtrant pour éviter l'excès d'eau dans les jardinières.
• Le terreau pour rosiers (très proche du terreau pour plantation) est riche en humus et en fumier. Il facilite l'enracinement. C'est un terreau qui doit être mélangé à la terre au moment de la plantation.
• La terre dite de bruyère est un terreau classique qui a été acidifié par la suite afin de convenir aux plantes de terre de bruyère comme le rhododendron, le camélia, l'azalée ...
• La terre de bruyère (véritable) quant à elle, a été prélevée directement dans un milieu naturel.
• Le terreau universel et le produit passe partout qui s'adapte à tous les types de cultures. Il est parfait si l'on ne veut pas choisir de terreau spécifique à chaque plante.
• Le terreau horticole est riche humus en oligo-éléments et en fumier. C'est le terreau par excellence pour les plantations au potager. L'apport en azote, phosphore et potasse (N, P, K) est idéal pour réussir ses légumes.
• Le terreau plantes vertes est un peu gras et riche en humus.
• Le terreau spécial rempotage est un terreau de complément. Il peut être rajouté au terreau universel.
• Le terreau pour orchidées est principalement fait d'un mélange d'écorces et de pouzzolane, ou de perlite.
• Le terreau pour cactées est fait de 70% de sable et d'un peu de terreau.
• Le terreau pour bonsaïs est très drainant. Il contient beaucoup de roche volcanique pour éviter l'excès d'eau. »
Les terreaux / Hubert Fontaine et Grégory Fontaine (in Rustica)
Bonne journée
L’humus est formé de matières organiques décomposées et est indispensable à la fertilité des sols :
« L’humus peut se définir comme l’ensemble des matières organiques décomposées (organique = contenant du carbone, souvent issu d'organismes vivants) présentes dans le sol, sous forme plus ou moins élaborée. En pratique, l’humus est une matière noire, grumeleuse, humide au toucher ; il se trouve essentiellement près de la surface du sol. Un sol riche en humus, ou sol humifère, est donc généralement de couleur foncée, frais, riche et meuble, tandis qu’un sol peu humifère est souvent clair, friable, rapidement sec, sensible au compactage et plutôt pauvre (il existe cependant des exceptions : on peut très bien avoir un sol clair et riche, ou brun et pauvre). […]
L’humus est issu de la dégradation des matières organiques fraîches (débris végétaux, cadavres d’animaux, déjections, exsudats racinaires…) sous l’action des micro-organismes (bactéries), des champignons et de la microfaune du sol (vers de terre, insectes, petits arthropodes, nématodes, etc.). On parle d’humification des matières organiques. Pour que cette humification ait lieu correctement, certaines conditions doivent être réunies : température et humidité suffisantes, pH proche de la neutralité, aération…
Il faut aussi, bien sûr, que le sol soit vivant : sans micro-organismes, pas d’humus ! Matière organique, humus et vie du sol sont donc étroitement liés : cette notion est fondamentale. D’une part, c’est grâce aux micro-organismes et à la faune du sol que les matières organiques fraîches sont transformées en humus. D’autre part, les matières organiques sont les aliments de ces êtres vivants. Sans matière organique, pas de vie dans le sol, et sans vie dans le sol, pas d’humus ! Le cercle est vertueux…
L’humus est indispensable à la stabilité et à la fertilité d’un sol. Lorsque l'humus disparaît (par exemple à cause de pratiques culturales inadaptées, qui épuisent les sols sans les nourrir en retour), le sol meurt, au sens littéral du terme, et y faire pousser quelque chose n’est possible qu’à grand renfort d’engrais chimiques. Pourquoi l’humus est-il donc si important ? En quoi est-il utile aux plantes ?
Nutrition des plantes
D’abord, l’humus permet de nourrir les plantes en leur apportant les nutriments dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin. Dans l’humus, les minéraux nécessaires aux plantes ne sont pas immédiatement disponibles. En effet, l’humus n’est pas une substance inerte, mais en perpétuelle évolution, dans laquelle les processus de formation et de dégradation sont concomitants : sous l’action des nombreux micro-organismes du sol, les matières organiques fraîches sont humifiées, et ceci en même temps que l’humus se minéralise, c’est-à-dire qu’il est dégradé (digéré, pourrait-on dire) pour donner des composés chimiques simples utilisables par les plantes. L’humus sert ainsi de garde-manger : il permet au sol de stocker les nutriments pour mieux les libérer de façon progressive et continue.
Stabilité et fertilité du sol
L’humus intervient aussi dans la structure du sol. Ainsi, les composés humiques, en se liant à l’argile, contribuent à améliorer la porosité du sol et sa capacité de rétention d’eau. Le sol est ainsi plus aéré, moins sujet au compactage, au lessivage et à l’érosion par les pluies et les arrosages, et il stocke mieux l’eau : autant de facteurs qui le rendent plus fertile, quelle que soit sa nature (un sol à tendance lourde sera allégé par l’humus, tandis que les terres légères retiendront mieux l’eau si on leur incorpore des matières organiques). »
C’est quoi l’humus ? / Clémentine Desfemmes (in Gerbeaud)
« L'humus est la matière organique transformée par voie biologique et chimique et incorporée à la fraction minérale du sol, avec laquelle elle contracte des liens physico-chimiques plus ou moins étroits. Par extension, le mot « humus » désigne l'ensemble de la matière organique du sol, y compris les résidus d'origine végétale, peu transformés et incomplètement incorporés au sol minéral : c'est dans cette seconde acception qu'on parle de « formes d'humus » ou d'« humus forestier », ce terme désignant l'ensemble des horizons de surface du sol, colorés par la matière organique. […]
La matière première de l'humus ainsi défini est la matière organique fraîche (M.O.F.), végétale ou animale, qui est incorporée périodiquement au sol, soit naturellement (cas des litières de feuilles ou rameaux morts en forêt), soit artificiellement (sols cultivés : engrais verts, résidus de récolte, fumier). Cette M.O.F. subit une double transformation : la minéralisation et l'humification. […]
Dans les sols agricoles, c'est surtout la matière organique transformée (humus au sens strict) qui joue le rôle fondamental : d'abord elle assure la structure en agrégats, donc l'aération du sol, et favorise une économie favorable de l'eau et de l'air ; elle rend ainsi perméables les sols à granulométrie déséquilibrée (sols argileux ou limoneux, souvent tassés, dits battants) ; inversement, elle augmente la capacité de rétention de l'eau dans les sols qui sont au contraire trop perméables ou dépourvus d'éléments fins (sables).
Sur le plan chimique, grâce à la formation du complexe argilo-humique, l'humus constitue la partie essentielle du complexe absorbant et retient les engrais ou les amendements minéraux (par exemple à base de potassium, calcium, magnésium) incorporés au sol. Enfin, sur le plan physiologique, il stimule l'absorption, par les racines, du phosphore et de l'azote. Dans les sols agricoles, surtout ceux qui sont caractérisés par une granulométrie mal équilibrée, le maintien d'un taux humique constant, par l'usage des engrais verts et l'incorporation d'amendements organiques, est nécessaire au maintien de la fertilité.
Dans les sols forestiers, l'humus exerce également ces mêmes fonctions, mais il joue aussi un rôle important dans la nutrition des plantes, en particulier la nutrition azotée : il constitue un intermédiaire entre le système radiculaire de la plante et la litière qui tombe annuellement sur le sol ; il stocke provisoirement les réserves d'azote, tant celles qui proviennent de la litière que celles qui résultent de la fixation biologique de l'azote atmosphérique, et les restitue aux plantes de façon progressive sous la forme minérale (ammoniacale ou nitrique, cette dernière forme l'emportant sur la première dans les milieux les plus actifs). »
Humus / Philippe Duchaufour (in Encyclopaedia Universalis)
Le compost se fait à partir de la « fermentation de certains déchets agricoles ou urbains ».
Compostage / Larousse
Il sert à nourrir, à rééquilibrer et à améliorer la fertilité des sols :
« Le compostage est un procédé de transformation biologique des matières organiques, en présence d'eau et d'oxygène. Une fermentation s'opère : des micro-organismes transforment les déchets pour former, après maturation, du compost : produit stabilisé, hygiénique et riche en humus, fort utile au jardin.
Le compostage est un procédé ancien, que l'on retrouve aujourd'hui car il répond à plusieurs préoccupations :
• c'est un geste écologique : il permet de réduire le volume des ordures ménagères enlevées collectivement. Moins de transport, moins d'espace occupé par les décharges ou moins d'incinération : c'est toujours ça de mieux pour notre pauvre planète...
• l'amendement produit est de qualité ; votre jardin vous le rendra ! Il favorise la vie du sol, améliore sa fertilité et sa teneur en humus (lire : Comment utiliser le compost).
• c'est économique ! Vous limiterez quelques peu vos achats d'engrais et d'amendements organiques. »
Compost : les bases du compostage / Xavier Gerbeaud (in Gerbeaud)
« Le compost est souvent considéré, à tort, comme un engrais. Certes, il enrichit le sol en éléments nutritifs, comme les engrais, mais contrairement à eux, il fait bien davantage : il améliore aussi la structure du sol, sa stabilité, en un mot, sa fertilité, et ceci, de manière durable. Le compost est donc, à ce titre, un amendement. Et un amendement facile à obtenir, économique, et simple à utiliser !
Enrichir le sol et corriger les carences
Le compost, en achevant de se décomposer dans le sol, apporte aux plantes les principaux minéraux dont elles ont besoin : de l'azote, du potassium et du phosphore, ainsi que d'autres éléments (minéraux et oligo-éléments).
Contrairement aux engrais minéraux (et certains engrais organiques), le compost a l'avantage de ne pas brûler les racines des plantes, et il libère ses éléments nutritifs lentement et progressivement : le sol est durablement enrichi.
Les carences les plus courantes des plantes du jardin ou de la maison peuvent être corrigées simplement avec des apports de compost, sans risque de surdosage (lire aussi : Carences : les identifier et les corriger).
Améliorer et rééquilibrer les sols
Ce qu'il y a de bien avec le compost, c'est qu'il a la capacité d'équilibrer les sols : d'un côté, il allège les sols lourds et argileux et en améliore le drainage, et de l'autre, il permet aux sols sableux de mieux retenir l'eau et les nutriments. Des apports réguliers de compost (tous les 3-5 ans) améliorent ainsi la structure du sol sur le long terme, quelle que soit sa nature, en restaurant le complexe argilo-humique : le sol est plus meuble, plus aéré, sa capacité de rétention d'eau est améliorée, les racines s'y développent mieux, les éléments nutritifs sont moins lessivés par les eaux de pluie ou d'arrosage...
Favoriser la vie du sol
Comme d'autres sources de matière organique (BRF, engrais verts...), le compost favorise la vie du sol (champignons bénéfiques comme ceux qui interviennent dans la symbiose mycorhizienne, micro-faune, vers de terre...). Or, un sol plus vivant, c'est à coup sûr un sol plus fertile, moins fragile.
Paillage nutritif
Utilisé comme un paillis, le compost cumule les avantages de l'amendement et celui du paillage. Il protège le sol (et donc les racines des plantes) du froid en hiver, de la chaleur et de la sécheresse en été, et comme il est de couleur sombre, presque noire, il aide le sol à se réchauffer plus vite au printemps, en absorbant l'énergie solaire. »
Comment utiliser le compost ? / Clémentine Desfemmes (in Gerbeaud)
Si autrefois le terreau était « produit par décomposition de feuilles mortes », « de nos jours, il s'agit généralement d'un support de culture vendu en sac, prévu pour le remplissage des pots et des jardinières. Composé d'un mélange de tourbe (inerte), de fibres et d'écorce de bois, de sable… il n'améliore pas vraiment la terre et ne nourrit pas les végétaux. A l'exception de certains terreaux, plus coûteux, que les fabricants enrichissent en engrais de synthèse ou… en compost ! »
Terreau et compost : quelle différence ? / Xavier Gerbeaud (in Gerbeaud)
Le terreau servira donc plutôt au rempotage de plantes :
« Chaque terreau a ses qualités et son utilité.
• Le terreau pour jardinière est très riche en humus et très filtrant pour éviter l'excès d'eau dans les jardinières.
• Le terreau pour rosiers (très proche du terreau pour plantation) est riche en humus et en fumier. Il facilite l'enracinement. C'est un terreau qui doit être mélangé à la terre au moment de la plantation.
• La terre dite de bruyère est un terreau classique qui a été acidifié par la suite afin de convenir aux plantes de terre de bruyère comme le rhododendron, le camélia, l'azalée ...
• La terre de bruyère (véritable) quant à elle, a été prélevée directement dans un milieu naturel.
• Le terreau universel et le produit passe partout qui s'adapte à tous les types de cultures. Il est parfait si l'on ne veut pas choisir de terreau spécifique à chaque plante.
• Le terreau horticole est riche humus en oligo-éléments et en fumier. C'est le terreau par excellence pour les plantations au potager. L'apport en azote, phosphore et potasse (N, P, K) est idéal pour réussir ses légumes.
• Le terreau plantes vertes est un peu gras et riche en humus.
• Le terreau spécial rempotage est un terreau de complément. Il peut être rajouté au terreau universel.
• Le terreau pour orchidées est principalement fait d'un mélange d'écorces et de pouzzolane, ou de perlite.
• Le terreau pour cactées est fait de 70% de sable et d'un peu de terreau.
• Le terreau pour bonsaïs est très drainant. Il contient beaucoup de roche volcanique pour éviter l'excès d'eau. »
Les terreaux / Hubert Fontaine et Grégory Fontaine (in Rustica)
Bonne journée
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