Question d'origine :
BONJOUR,
J'ESPERE QUE LA SARDINE RESTERA NATURELLE, QUE L'ELEVAGE SOIT PEU POSSIBLE POUR QU'ON AIT UNE SARDINE GARANTIE SAUVAGE ENCORE LONGTEMPS QUI ECHAPPERA AUX AVIDITES DES INDUSTRIELS QUI ENVISAGERAIENT DE L'ELEVER.............
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/12/2016 à 12h41
Bonjour,
Vous ne semblez pas poser de question précise ni répondre à une précédente réponse que nous aurions pu vous faire dans votre message...
Le Guichet du savoir est un service proposé par la Bibliothèque municipale qui répond à des questions d'ordre documentaire.
Il ne s'agit pas d'un espace de discussion où vous pouvez exprimer votre mécontentement face aux positionnements stratégiques des industriels de l'agroalimentaire.
Nous vous proposerons donc seulement une bibliographie sur le sujet que vous semblez affectionner, la sardine. Quelques livres à découvrir, ou redécouvrir, sur la sardine, l'histoire de cette pêche et sur sa cuisine :
- L'épopée de la sardine : un siècle d'histoires de pêches / Jean-Claude Boulard
Un siècle d'histoire de la pêche qui permet au lecteur de découvrir la civilisation sardinière, aujourd'hui presque totalement disparue. Le récit, au début du siècle, de l'exploitation de la sardine entre les Sables-d'Olonne et Douarnenez, où toute une vie s'organisait autour de cet humble petit poisson.
- Sardines à la clé / Nicolas de La Casinière
La sardine dans tous ses états : histoire de la consommation de l'un des premiers aliments conservés en boîte, et dimension économique et culturelle de ce poisson.
- La sardine : de la mer à la boite / Philippe Anginot; photogr. Olivier Barbaroux
Traite du secteur de la sardine en France : de la pêche à la mise en conserve. Les différents ports de pêche sont décrits, ainsi que les techniques de capture et de conservation. Avec des recettes.
- Hyacinthe Parmentier : Miss Sardine et monsieur Thon en cuisine / conception et réalisation Catherine Bonifassi, Thomas Lépine, Marie-Luce Nemo...
Découvrez 50 recettes gourmandes adaptées à toutes vos envies. "Les apéritifs" : des idées simples ou originales, faciles à réaliser. "Les pique-niques" : de délicieuses suggestions pour vos déjeuners en plein air. "Les dîners" : des préparations branchées pour bluffer vos invités. "Les tête-à-tête" : des plats rapides à concocter sans se prendre la tête. Incroyable, tout ce que l'on peut faire avec ces petites boîtes... Été comme hiver, entre amis ou en famille, pour un repas express ou gastronomique, miss Sardine et monsieur Thon s'amusent à nous épater ! Les sardines Hyacinthe Parmentier : 125 ans que la mythique petite boîte jaune a rendez-vous avec le succès ! En 2007, la famille s'est agrandie avec le thon...
- La sardine : dix façons de la préparer / Sonia Ezgulian
Quelques articles :
- « La sardine à l’huile ou le premier aliment industriel » Pascal Brioist et Jean-Christophe Fichou, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 119-4 | 2012, 69-80.
La conserverie de la sardine à l'huile est née en France, à Nantes et à Bordeaux autour des années 1820. Elle reste longtemps confidentielle jusqu'à l'invention de l'autoclave en 1852 et passe alors à un stade industriel. Après cette date, dans de petites cités bretonnes ou vendéennes, une toute nouvelle industrie alimentaire connaît un essor extraordinaire. Pour parvenir à imposer ce produit inconnu sur le marché, à la présentation et au goût totalement nouveaux, il fallut tout d'abord se faire un nom, une renommée et conquérir les tables royales et bourgeoises du monde entier, en présentant un aliment irréprochable. Alors que toutes les autres conserves ne restent que des succédanés des aliments frais, la conserve de sardines parvient à s'imposer comme un élément singulier, au goût propre qui plus est, se bonifiant en vieillissant. Pour parvenir à ce brillant résultat, de multiples préparations s'avèrent nécessaires ; il faut choisir parmi différents poissons, et plus encore choisir la meilleure huile pour la cuisson et la conservation des petits poissons dorés. Comme il n'existait aucun étalonnage possible avec la cuisine traditionnelle, bourgeoise ou paysanne, pour ce mets nouveau, ne se pose pas la question de produire un goût moyen, mais bien un goût particulier, lui aussi nouveau. Une fois ce goût, au sens propre et figuré, définitif établi, il ne changera pas, pour les conserves de la meilleure qualité, et ce jusqu'à nos jours.
- « Les conserves de sardines à l'huile, ou le luxe français sur les grandes tables du monde » Fichou Jean-Christophe, Histoire, économie & société, 1/2007 (26e année), p. 107-123.
L’industrie des conserves de sardines à l’huile est née en France après 1820, à Nantes, dans la fabrique de Pierre-Joseph Colin. Très rapidement, cette branche d’activité connaît un développement considérable sur le littoral breton et vendéen. La production monte en flèche passant de 3 millions de boîtes en 1850, à 10 millions cinq ans plus tard, 30 millions en 1866 et plus de 40 millions en 1900 à l’apogée de la fabrication française. La fabrication des conserves de poissons devient une industrie de masse par les chiffres d’affaires et les bénéfices réalisés, par le nombre des salariés employés, par l’importance des activités annexes développées. Les « friteries » sont au centre d’un complexe beaucoup plus vaste qui englobe pêches, marines marchande et militaire, activités portuaires, négoce, fabrication en usine, développement urbain. C’est le temps où se constitue un véritable espace économique sardinier ; on peut dire, sans exagération aucune, que cela a modifié le faciès de la France côtière occidentale. Mais cette réussite technique, économique et commerciale n’est pas le fruit du hasard. Elle s’est bâtie sur une conquête méthodique des marchés, et tout particulièrement dans les grandes capitales étrangères où les conserves les mieux préparées, généralement écoulées sous le nom du fondateur de l’entreprise, ont connu de surprenants succès. Pourtant, le rôle très important de cette industrie si particulière est mal connu sans doute parce que le secteur des industries agroalimentaires a longtemps été jugé secondaire dans l’économie française et donc négligé par les historiens.
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d'année.
Vous ne semblez pas poser de question précise ni répondre à une précédente réponse que nous aurions pu vous faire dans votre message...
Le Guichet du savoir est un service proposé par la Bibliothèque municipale qui répond à des questions d'ordre documentaire.
Il ne s'agit pas d'un espace de discussion où vous pouvez exprimer votre mécontentement face aux positionnements stratégiques des industriels de l'agroalimentaire.
Nous vous proposerons donc seulement une bibliographie sur le sujet que vous semblez affectionner, la sardine. Quelques livres à découvrir, ou redécouvrir, sur la sardine, l'histoire de cette pêche et sur sa cuisine :
- L'épopée de la sardine : un siècle d'histoires de pêches / Jean-Claude Boulard
Un siècle d'histoire de la pêche qui permet au lecteur de découvrir la civilisation sardinière, aujourd'hui presque totalement disparue. Le récit, au début du siècle, de l'exploitation de la sardine entre les Sables-d'Olonne et Douarnenez, où toute une vie s'organisait autour de cet humble petit poisson.
- Sardines à la clé / Nicolas de La Casinière
La sardine dans tous ses états : histoire de la consommation de l'un des premiers aliments conservés en boîte, et dimension économique et culturelle de ce poisson.
- La sardine : de la mer à la boite / Philippe Anginot; photogr. Olivier Barbaroux
Traite du secteur de la sardine en France : de la pêche à la mise en conserve. Les différents ports de pêche sont décrits, ainsi que les techniques de capture et de conservation. Avec des recettes.
- Hyacinthe Parmentier : Miss Sardine et monsieur Thon en cuisine / conception et réalisation Catherine Bonifassi, Thomas Lépine, Marie-Luce Nemo...
Découvrez 50 recettes gourmandes adaptées à toutes vos envies. "Les apéritifs" : des idées simples ou originales, faciles à réaliser. "Les pique-niques" : de délicieuses suggestions pour vos déjeuners en plein air. "Les dîners" : des préparations branchées pour bluffer vos invités. "Les tête-à-tête" : des plats rapides à concocter sans se prendre la tête. Incroyable, tout ce que l'on peut faire avec ces petites boîtes... Été comme hiver, entre amis ou en famille, pour un repas express ou gastronomique, miss Sardine et monsieur Thon s'amusent à nous épater ! Les sardines Hyacinthe Parmentier : 125 ans que la mythique petite boîte jaune a rendez-vous avec le succès ! En 2007, la famille s'est agrandie avec le thon...
- La sardine : dix façons de la préparer / Sonia Ezgulian
Quelques articles :
- « La sardine à l’huile ou le premier aliment industriel » Pascal Brioist et Jean-Christophe Fichou, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 119-4 | 2012, 69-80.
La conserverie de la sardine à l'huile est née en France, à Nantes et à Bordeaux autour des années 1820. Elle reste longtemps confidentielle jusqu'à l'invention de l'autoclave en 1852 et passe alors à un stade industriel. Après cette date, dans de petites cités bretonnes ou vendéennes, une toute nouvelle industrie alimentaire connaît un essor extraordinaire. Pour parvenir à imposer ce produit inconnu sur le marché, à la présentation et au goût totalement nouveaux, il fallut tout d'abord se faire un nom, une renommée et conquérir les tables royales et bourgeoises du monde entier, en présentant un aliment irréprochable. Alors que toutes les autres conserves ne restent que des succédanés des aliments frais, la conserve de sardines parvient à s'imposer comme un élément singulier, au goût propre qui plus est, se bonifiant en vieillissant. Pour parvenir à ce brillant résultat, de multiples préparations s'avèrent nécessaires ; il faut choisir parmi différents poissons, et plus encore choisir la meilleure huile pour la cuisson et la conservation des petits poissons dorés. Comme il n'existait aucun étalonnage possible avec la cuisine traditionnelle, bourgeoise ou paysanne, pour ce mets nouveau, ne se pose pas la question de produire un goût moyen, mais bien un goût particulier, lui aussi nouveau. Une fois ce goût, au sens propre et figuré, définitif établi, il ne changera pas, pour les conserves de la meilleure qualité, et ce jusqu'à nos jours.
- « Les conserves de sardines à l'huile, ou le luxe français sur les grandes tables du monde » Fichou Jean-Christophe, Histoire, économie & société, 1/2007 (26e année), p. 107-123.
L’industrie des conserves de sardines à l’huile est née en France après 1820, à Nantes, dans la fabrique de Pierre-Joseph Colin. Très rapidement, cette branche d’activité connaît un développement considérable sur le littoral breton et vendéen. La production monte en flèche passant de 3 millions de boîtes en 1850, à 10 millions cinq ans plus tard, 30 millions en 1866 et plus de 40 millions en 1900 à l’apogée de la fabrication française. La fabrication des conserves de poissons devient une industrie de masse par les chiffres d’affaires et les bénéfices réalisés, par le nombre des salariés employés, par l’importance des activités annexes développées. Les « friteries » sont au centre d’un complexe beaucoup plus vaste qui englobe pêches, marines marchande et militaire, activités portuaires, négoce, fabrication en usine, développement urbain. C’est le temps où se constitue un véritable espace économique sardinier ; on peut dire, sans exagération aucune, que cela a modifié le faciès de la France côtière occidentale. Mais cette réussite technique, économique et commerciale n’est pas le fruit du hasard. Elle s’est bâtie sur une conquête méthodique des marchés, et tout particulièrement dans les grandes capitales étrangères où les conserves les mieux préparées, généralement écoulées sous le nom du fondateur de l’entreprise, ont connu de surprenants succès. Pourtant, le rôle très important de cette industrie si particulière est mal connu sans doute parce que le secteur des industries agroalimentaires a longtemps été jugé secondaire dans l’économie française et donc négligé par les historiens.
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d'année.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/12/2016 à 16h45
Bonjour,
Nous avons bien reçu votre demande de précisions sur notre messagerie.
La sardine ne semble effectivement pas faire l'objet d'élevage.
"Comment savoir s’il s’agit d’un poisson sauvage ou d’un poisson d’élevage ?
En France, le plus souvent, les poissons de pêche sont : l’anchois, le bar, la daurade, le hareng, le lieu jaune, le lieu noir, la limande, la lotte, le maquereau, le merlan, le merlu, la morue, le rouget, la sardine , la sole, le thon blanc…
Les poissons d’élevage les plus fréquents sont le bar, la daurade, le tilapia, le panga, le saumon (principalement issu de l’élevage en Europe du Nord) et la truite (élevée dans les régions françaises). Regardez l’étiquette !
Selon la législation, l’étiquetage du poisson vendu en France doit vous renseigner sur son mode de production. Les trois informations indispensables sont :
- La dénomination commerciale du produit, c’est-à-dire son nom commun (bar, sole, sardine…) ;
- Le mode de production : pêche ou élevage ;
- La zone maritime de pêche (Méditerranée, Baltique, Atlantique nord-est, etc.) ou le pays d’élevage pour la pisciculture. "
source : MGC prévention
La sardine est aujourd'hui victime de la pêche minotière :
"du poisson sauvage pour nourrir le poisson d’élevage
Selon la FAO, l’aquaculture fournit désormais près de 50 % du poisson destiné à la consommation humaine. Elle devrait atteindre 60 % en 2030. Moules, huîtres et saumons formentle trio de tête des ressources élevées, suivi par la truite, la crevette, le bar et la dorade. « Développées de manière responsable, les fermes aquacoles peuvent offrir des avantages durables en matière de sécurité alimentaire », estime la FAO. Mais deux problèmes majeurs se posent. Les espèces élevées sont carnivores. Or 5 kg de poissons sauvages sont nécessaires pour produire 1 kg de farine servant l’alimentation des poissons d’élevage. Résultat,les petits poissons tels les harengs, anchois, sardines deviennent des « poissons fourrages » victimes de surpêche . Cette « pêche minotière » représente un tiers des captures mondiales. De plus, développée dans une optique de « prise de marché », l’aquaculture s’enferme dans les mêmes impasses que l’agriculture intensive en multipliant l’utilisation d’antibiotiques, d’antiparasitaires, d’antiprédateurs, de désinfectants, etc. "
source : La pêche durable se met à table PAULE MASSON - L'HUMANITÉ - LUNDI, 25 JUILLET, 2016
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d'année !
Nous avons bien reçu votre demande de précisions sur notre messagerie.
La sardine ne semble effectivement pas faire l'objet d'élevage.
"
En France, le plus souvent,
Selon la législation, l’étiquetage du poisson vendu en France doit vous renseigner sur son mode de production. Les trois informations indispensables sont :
- La dénomination commerciale du produit, c’est-à-dire son nom commun (bar, sole, sardine…) ;
- Le mode de production : pêche ou élevage ;
- La zone maritime de pêche (Méditerranée, Baltique, Atlantique nord-est, etc.) ou le pays d’élevage pour la pisciculture. "
source : MGC prévention
La sardine est aujourd'hui victime de la pêche minotière :
"
Selon la FAO, l’aquaculture fournit désormais près de 50 % du poisson destiné à la consommation humaine. Elle devrait atteindre 60 % en 2030. Moules, huîtres et saumons formentle trio de tête des ressources élevées, suivi par la truite, la crevette, le bar et la dorade. « Développées de manière responsable, les fermes aquacoles peuvent offrir des avantages durables en matière de sécurité alimentaire », estime la FAO. Mais deux problèmes majeurs se posent. Les espèces élevées sont carnivores. Or 5 kg de poissons sauvages sont nécessaires pour produire 1 kg de farine servant l’alimentation des poissons d’élevage. Résultat,
source : La pêche durable se met à table PAULE MASSON - L'HUMANITÉ - LUNDI, 25 JUILLET, 2016
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