Question d'origine :
Cher guichet,
1)Actuellement quels sont les maisons de soierie lyonnaises regroupées en holdings qui persistent ?
2)Y en at-il d'autres en France en dehors de Lyon ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/12/2016 à 09h39
Bonjour,
2) Concernant la deuxième partie de votre question :
Bien avant Lyon, la ville de Tours a abrité les premières industries de la Soie en France. C'était en 1470, sous Louis XI :
" Lorsqu'on s'enquiert des origines de la fabrication de la soie en France, il est souhaitable de reconnaître que la manufacture tourangelle a commencé d'exister un demi-siècle avant que ne se créent, à Lyon, les premiers ateliers de fabrication de la soie. Tours a dû son destin au refus de Lyon à pratiquer une industrie qui risquait de déplaire au commerce de la soierie italienne ; Lyon a dû le sien à l'exemple de Tours qui avait offert, par sa manufacture bien établie, un débouché assuré et plus étendu à la soie qui venait d'Italie. L'une et l'autre restent inséparables dans l'histoire de l'économie française et dans l'esprit de l'historien. Les siècles ont passé. Alors que cette industrie textile périclitait à Tours, Lyon, atteignait, dans les premières années du vingtième siècle, le rang de capitale mondiale de la soierie. "
source : L'âge d'or de la soierie à Tours (1470-1550) / Coudouin André. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 88, numéro 1, 1981. pp. 43-65.
Aujourd'hui, il ne reste plus que deux manufactures de soieries tourangelles :
- Jean Roze Soieries
- La manufacture des Trois-Tours G. Le Manach
Consulter l’association Tours, Cité de la soie pour en savoir plus.
Citons également cette maison parisienne : Au vers à Soie.
Vous retrouverez l'actualité de l'industrie soyeuse en France sur le site de l'Institut national des métiers d'art à qui vous pouvez également poser vos questions complémentaires par mail : contact.
Une réponse de nos collègues de la "Documentation Lyon et Rhône-Alpes" viendra compléter cette réponse pour la première partie de votre question.
2) Concernant la deuxième partie de votre question :
Bien avant Lyon, la ville de Tours a abrité les premières industries de la Soie en France. C'était en 1470, sous Louis XI :
" Lorsqu'on s'enquiert des origines de la fabrication de la soie en France, il est souhaitable de reconnaître que la manufacture tourangelle a commencé d'exister un demi-siècle avant que ne se créent, à Lyon, les premiers ateliers de fabrication de la soie. Tours a dû son destin au refus de Lyon à pratiquer une industrie qui risquait de déplaire au commerce de la soierie italienne ; Lyon a dû le sien à l'exemple de Tours qui avait offert, par sa manufacture bien établie, un débouché assuré et plus étendu à la soie qui venait d'Italie. L'une et l'autre restent inséparables dans l'histoire de l'économie française et dans l'esprit de l'historien. Les siècles ont passé. Alors que cette industrie textile périclitait à Tours, Lyon, atteignait, dans les premières années du vingtième siècle, le rang de capitale mondiale de la soierie. "
source : L'âge d'or de la soierie à Tours (1470-1550) / Coudouin André. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 88, numéro 1, 1981. pp. 43-65.
Aujourd'hui, il ne reste plus que deux manufactures de soieries tourangelles :
- Jean Roze Soieries
- La manufacture des Trois-Tours G. Le Manach
Consulter l’association Tours, Cité de la soie pour en savoir plus.
Citons également cette maison parisienne : Au vers à Soie.
Vous retrouverez l'actualité de l'industrie soyeuse en France sur le site de l'Institut national des métiers d'art à qui vous pouvez également poser vos questions complémentaires par mail : contact.
Une réponse de nos collègues de la "Documentation Lyon et Rhône-Alpes" viendra compléter cette réponse pour la première partie de votre question.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 19/12/2016 à 15h38
Plusieurs entreprises héritières de la soierie lyonnaise existent encore aujourd’hui, comme l’indique le site patrimoine-lyon.org en citant Bianchini-Férier, Bucol, Guigou, Malfroy-Million, Prelle, Sfate & Combier, Tassinari & Chatel.
L'entreprise Brochier, tout en conservant une activité dans la soierie, s’est développée dans le domaine des textiles techniques à travers l’entité Brochier technologies.
Un article des Echos paru en 1997 évoquait la réunion des entreprises Genin et Brochier, toutes deux filiales du groupe Hexcel. Un article sur les textiles innovants paru dans le Journal de la région Rhône-Alpes en 2014 s’intéresse à ce rapprochement et à l’évolution des activités au sein d’entreprises originaires de la soierie :
« Le destin croisé de Genin et Brochier illustre de belle manière l'évolution régionale de l'industrie textile. Tout en conservant des activités traditionnelles de filature, tissage et confection de soieries, ce secteur a su innover, se renouveler et se diversifier dans les textiles de santé autour de Thuasne, Sigvaris et Gibaud dans l'agglomération stéphanoise. Dans les textiles techniques avec des sociétés comme Porcher, Chomarat et Serge Ferrari pour l'architecture. »
La société Bucol, à Pierre-Bénite, a été intégrée à la Holding textile Hermès.
Comme l’indique l’historique présenté sur son site web, Bianchini Férier « a été racheté en 1992 par Bauman (Suisse) puis par Cédric Brochier en Décembre 2002. (…) Au sein de la cour du 33 rue Romarin sont regroupés 3 soyeux lyonnais, « Armalyne Bianchini Férier Fabrics », « Brochier Soieries » et « L’Atelier De Soierie » qui travaillent en étroite collaboration pour partager leur savoir et faire en sorte que cette industrie, aujourd’hui en déclin, ne s’éteigne pas. »
Plusieurs sites et bases de données permettent d’obtenir, de façon gratuite ou payante, des informations sur des entreprises.
Le Kompass contient de nombreuses informations sur l’activité des entreprises mais nous n’y avons pas trouvé de données sur leur appartenance à des groupes. (base Easybusiness accessible à partir des postes informatiques de la bibliothèque)
L’annuaire des entreprises de la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon métropole Saint-Etienne Roanne répertorie les entreprises immatriculées au registre du commerce sur son territoire. Vous pourrez constater que la région stéphanoise est également riche en industrie textile du fait de son héritage industriel. Vous pouvez utiliser le code APE (13.10Z, 13.20Z...) pour repérer les entreprises exerçant dans le domaine du tissage et de la fabrication de textiles.
Vous n’y trouverez pas non plus d’information sur une appartenance éventuelle à un groupe.
Vous pouvez aussi appeler directement la Chambre de commerce et d'industrie, qui peut vous fournir certaines informations sur ces entreprises à partir de leur fichier consulaire (certaines données ne sont pas communicables).
La Chambre de commerce et d’industrie de Lyon nous a également indiqué ce site de l’Insee qui permet d’obtenir un avis de situation à partir du numéro Siren d’une entreprise. On peut y voir les différents établissements rattachés à cette entreprise.
Cela ne vous renseignera cependant pas sur les liens plus ou moins complexes qui peuvent exister entre des entreprises, comme dans le cas de Brochier, Genin et Bianchini-Férier.
Le site Societe.com offre un premier niveau de contenu gratuit, qui vous permet notamment de savoir si la société que vous recherchez possède des filiales. Mais pour avoir accès à plus de contenu et connaître en détail les « liens capitalistiques », il vous faudra débourser au minimum 6,90 € par entreprise.
La base payante de « généalogie financière » Dafsaliens identifie et actualise en temps réel les liens financiers et humains qui relient les grands groupes français à leurs actionnaires et à leurs filiales (organigramme des filiales, participations à partir de 0,01%, composition des Conseils d'Administration, structures de contrôle). En seront donc absents les groupes de moindre importance.
Comme montré au début de notre réponse, la presse constitue une importante source d’information sur la vie des entreprises. N’hésitez pas à y engager une recherche aux différents noms cités plus haut afin de connaître leur situation actuelle. Vous pouvez pour cela utiliser la base de données Europresse, qui comprend de nombreux titres de presse francophone et des titres de presse régionale comme le Progrès (accessible à partir des postes informatiques de la bibliothèque et à distance avec votre carte d’abonné).
A lire à la bibliothèque :
La soie à Lyon : de la Grande fabrique aux textiles du XXIe siècle / Bernard Tassinari, 2012
L'art de la soie : Prelle, 1752-2002 : des ateliers lyonnais aux palais parisiens : exposition, Paris, Musée Carnavalet, 20 nov. 2002-23 février 2003
Lyon au fil de la soie : des canuts aux textiles intelligents, la soie comme fil conducteur d'une balade urbaine originale / Catherine Payen
Les routes de la soie : Lyon et la vallée du Rhône
Textiles techniques et fonctionnels : matériaux du XXIe siècle : exposition présentée du 15 octobre 2009 au 14 mars 2010 au Musée d'art et d'industrie de Saint-Etienne et au Musée de Bourgoin-Jallieu
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