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Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche à savoir qui est l'organisation que l'on appelle "isesco" et en quoi consiste cette organisation.
quel est aujourd'hui ses dimensions d'influence sur l'occident.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/11/2016 à 15h42
Bonjour
L’Isesco est l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Islamic Educational, Scientific and Cultural Organization). Cette organisation, dont le siège se situe à Rabat, est fondée lors de la 9ème conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, à Dakar :
« La Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, réunie en sa 9ème session ordinaire à Dakar, République du Sénégal, du 17 au 21 Jumada I, 1398 H (24-28 avril 1978) :
Considérant les recommandations de la première Conférence mondiale sur l’enseignement islamique, tenue à Makkah Al-Mukarramah du 12 au 28 Rabi II 1397H sous le patronage de l’Université du Roi Abdulaziz, relatives à l’application d’un système d’enseignement qui s’inspire du Saint Coran et de la Sunna tout en tenant compte des concepts pédagogiques modernes et de l’évolution de l’enseignement :
1. recommande au Secrétariat Général de communiquer lesdites recommandations aux Etats membres pour qu’ils s’en s’inspirent dans l’élaboration de leurs systèmes d’enseignement et de leurs manuels scolaires ;
2. souligne la nécessité de créer une Organisation islamique internationale pour l’Education, la Culture et les Sciences ,qui serait basée à Makkah Al-Mukarramah et dont la mission serait d’assurer la coordination entre les universités et les institutions scientifiques et d’éducation islamiques et de superviser la politique d’enseignement islamique ;
Decides :
3. charge le Secrétariat général d’étudier cette question en consultation avec le Royaume d’Arabie Saoudite, notamment en ce qui concerne le projet de statuts et de budget proposé pour cette Organisation ».
Historique / Isesco
L’Isesco compte 52 pays membres : l’Azerbaijan, la Jordanie, l’Afghanistan, les Emirats Arabes Unis, l’Indonésie, l’Ouganda, l’Iran, le Pakistan, le Bahrein, Brunei, le Bangladesh, le Bénin, le Burkina Faso, le Tadjikistan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Algérie, Djibouti, l’Arabie Saoudite, le Soudan, le Suriname, la Syrie, le Sierra Leone, le Sénégal, la Somalie, l’Irak, Oman, le Gabon, la Gambie, Guyana, la Guinée, le Kazakhstan, le Qatar, les Comores, le Kirghiz, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Koweit, le Liban, la Libye, les Maldives, le Mali, la Malaisie, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria et le Yémen.
Adhésion à l’Isesco / Isesco
Ses objectifs sont :
« a) Renforcer, approfondir et encourager la coopération entre les Etats membres dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication, promouvoir et développer ces domaines dans le cadre du référentiel civilisationnel du Monde islamique et à la lumière des valeurs et des idéaux humains islamiques.
b) Consolider l’entente entre les peuples à l’intérieur et en dehors des Etats membres et participer à l’instauration de la paix et de la sécurité dans le monde par tous les moyens possibles, et particulièrement à travers l’éducation, les sciences, la culture et la communication.
c) Faire connaître l’image authentique de l’Islam et de la culture islamique, promouvoir le dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions et veiller à la diffusion de la culture de la justice et de la paix et des principes de liberté et des droits de l’Homme, tels que perçus dans la civilisation islamique.
d) Promouvoir l’interaction culturelle et consolider les aspects de la diversité culturelle dans les Etats membres, tout en oeuvrant à la sauvegarde de l’identité culturelle et à la préservation de l’indépendance intellectuelle.
e) Renforcer la complémentarité et la coordination entre les institutions de l’Organisation de la Coopération islamique spécialisées dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication et entre les Etats membres de l’ISESCO, et raffermir la coopération et le partenariat avec les institutions gouvernementales et non gouvernementales similaires et d’intérêt commun, qui oeuvrent à l’intérieur et en dehors des Etats membres.
f) Accorder de l’intérêt à la culture islamique, mettre en valeur ses spécificités et faire connaître ses composantes à travers les études académiques, les recherches scientifiques et les programmes pédagogiques.
g) Oeuvrer à la complémentarité et à l’instauration de liens entre les systèmes éducatifs au sein des Etats membres.
h) Soutenir les efforts des institutions éducatives, scientifiques et culturelles des Musulmans établies dans les Etats non membres de l’ISESCO. »
Charte / Isesco
Voir aussi :
• Islamic Educational, Scientific, and Cultural Organization / Berkeley Center for Religion, Peace & World Affairs
• Islamic Educational, Scientific, and Cultural Organization (ISESCO) / Oxford Islamic Studies Online
En ce qui concerne “l’influence” de l’Isesco en Occident, notons qu’elle collabore avec l’Unesco comme dans le cadre du Camp d’excellence ISESCO-UNESCO pour jeunes filles scientifiques, qui a eu lieu à Rabat du 8 août au 6 septembre 2015.
La Directrice du BM intervient au cours du Camp d’excellence Isesco-Unesco pour jeunes filles scientifiques / Agence universitaire de la Francophonie
L’Isesco a également élaboré une Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du Monde islamique (voir également à ce sujet : Stratégies / Isesco) afin de valoriser la culture islamique.
« Contrairement à l'Unesco, dont l'action appartient au grand mouvement de mise en commun du monde après 1945 – on dit d'ailleurs les «Nations unies» –, l'ISESCO ne s'intéresse qu'au monde islamique, qu'elle entend promouvoir hors de l'emprise occidentale, et en compétition avec elle. Elle est dirigée par un Saoudien, issu d'une des familles les plus influentes de Riyad, Abdulaliz Othman Altwaijri. Financée entre autres par l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Maroc, elle passe pour modérée aux yeux de ceux qui croisent parfois son chemin. Ce qui rend d'autant plus surprenant son document stratégique, élaboré au cours de trois réunions, en 1993 à Château-Chinon, à Madrid en 1996 et à Bruxelles en 1997. Le texte final a été approuvé par la neuvième Conférence islamique de Doha, au Qatar, en 2000.
Toute l'argumentation est construite comme une machine de guerre contre l'intégration des musulmans au sein des sociétés occidentales, considérée comme une menace contre «l'identité et l'authenticité islamiques». Il existe deux sortes de sociétés selon ce texte, celle de l'Ouest, multiculturelle, séculière, individualiste, désacralisée, où la question de Dieu est sinon éliminée du moins réduite à une simple affaire de choix personnel; et une société musulmane, à l'écoute de la parole de Dieu, communautaire, «spirituellement et moralement supérieure». Il s'agit d'«immuniser» la seconde contre les influences de la première «en motivant les musulmans à agir conformément à ce qui plaît à Dieu et ce qui leur est bénéfique dans les pays hôtes». Il s'agit aussi de bâtir un bastion islamique contre la globalisation en élaborant «une théorie, un système et une pratique à même de combattre ses répercussions… Ceci en attendant l'émergence d'une nouvelle puissance mondiale capable de s'opposer à celle qui domine aujourd'hui, ou en tout cas de s'imposer à égalité avec elle. » »
Il était une fois : une stratégie pour l’islam / Joëlle Kuntz (in Le Temps)
Bonne journée
L’Isesco est l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Islamic Educational, Scientific and Cultural Organization). Cette organisation, dont le siège se situe à Rabat, est fondée lors de la 9ème conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, à Dakar :
« La Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères, réunie en sa 9ème session ordinaire à Dakar, République du Sénégal, du 17 au 21 Jumada I, 1398 H (24-28 avril 1978) :
Considérant les recommandations de la première Conférence mondiale sur l’enseignement islamique, tenue à Makkah Al-Mukarramah du 12 au 28 Rabi II 1397H sous le patronage de l’Université du Roi Abdulaziz, relatives à l’application d’un système d’enseignement qui s’inspire du Saint Coran et de la Sunna tout en tenant compte des concepts pédagogiques modernes et de l’évolution de l’enseignement :
1. recommande au Secrétariat Général de communiquer lesdites recommandations aux Etats membres pour qu’ils s’en s’inspirent dans l’élaboration de leurs systèmes d’enseignement et de leurs manuels scolaires ;
2. souligne la nécessité de créer une Organisation islamique internationale pour l’Education, la Culture et les Sciences ,qui serait basée à Makkah Al-Mukarramah et dont la mission serait d’assurer la coordination entre les universités et les institutions scientifiques et d’éducation islamiques et de superviser la politique d’enseignement islamique ;
Decides :
3. charge le Secrétariat général d’étudier cette question en consultation avec le Royaume d’Arabie Saoudite, notamment en ce qui concerne le projet de statuts et de budget proposé pour cette Organisation ».
Historique / Isesco
L’Isesco compte 52 pays membres : l’Azerbaijan, la Jordanie, l’Afghanistan, les Emirats Arabes Unis, l’Indonésie, l’Ouganda, l’Iran, le Pakistan, le Bahrein, Brunei, le Bangladesh, le Bénin, le Burkina Faso, le Tadjikistan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Algérie, Djibouti, l’Arabie Saoudite, le Soudan, le Suriname, la Syrie, le Sierra Leone, le Sénégal, la Somalie, l’Irak, Oman, le Gabon, la Gambie, Guyana, la Guinée, le Kazakhstan, le Qatar, les Comores, le Kirghiz, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Koweit, le Liban, la Libye, les Maldives, le Mali, la Malaisie, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria et le Yémen.
Adhésion à l’Isesco / Isesco
Ses objectifs sont :
« a) Renforcer, approfondir et encourager la coopération entre les Etats membres dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication, promouvoir et développer ces domaines dans le cadre du référentiel civilisationnel du Monde islamique et à la lumière des valeurs et des idéaux humains islamiques.
b) Consolider l’entente entre les peuples à l’intérieur et en dehors des Etats membres et participer à l’instauration de la paix et de la sécurité dans le monde par tous les moyens possibles, et particulièrement à travers l’éducation, les sciences, la culture et la communication.
c) Faire connaître l’image authentique de l’Islam et de la culture islamique, promouvoir le dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions et veiller à la diffusion de la culture de la justice et de la paix et des principes de liberté et des droits de l’Homme, tels que perçus dans la civilisation islamique.
d) Promouvoir l’interaction culturelle et consolider les aspects de la diversité culturelle dans les Etats membres, tout en oeuvrant à la sauvegarde de l’identité culturelle et à la préservation de l’indépendance intellectuelle.
e) Renforcer la complémentarité et la coordination entre les institutions de l’Organisation de la Coopération islamique spécialisées dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication et entre les Etats membres de l’ISESCO, et raffermir la coopération et le partenariat avec les institutions gouvernementales et non gouvernementales similaires et d’intérêt commun, qui oeuvrent à l’intérieur et en dehors des Etats membres.
f) Accorder de l’intérêt à la culture islamique, mettre en valeur ses spécificités et faire connaître ses composantes à travers les études académiques, les recherches scientifiques et les programmes pédagogiques.
g) Oeuvrer à la complémentarité et à l’instauration de liens entre les systèmes éducatifs au sein des Etats membres.
h) Soutenir les efforts des institutions éducatives, scientifiques et culturelles des Musulmans établies dans les Etats non membres de l’ISESCO. »
Charte / Isesco
Voir aussi :
• Islamic Educational, Scientific, and Cultural Organization / Berkeley Center for Religion, Peace & World Affairs
• Islamic Educational, Scientific, and Cultural Organization (ISESCO) / Oxford Islamic Studies Online
En ce qui concerne “l’influence” de l’Isesco en Occident, notons qu’elle collabore avec l’Unesco comme dans le cadre du Camp d’excellence ISESCO-UNESCO pour jeunes filles scientifiques, qui a eu lieu à Rabat du 8 août au 6 septembre 2015.
La Directrice du BM intervient au cours du Camp d’excellence Isesco-Unesco pour jeunes filles scientifiques / Agence universitaire de la Francophonie
L’Isesco a également élaboré une Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du Monde islamique (voir également à ce sujet : Stratégies / Isesco) afin de valoriser la culture islamique.
« Contrairement à l'Unesco, dont l'action appartient au grand mouvement de mise en commun du monde après 1945 – on dit d'ailleurs les «Nations unies» –, l'ISESCO ne s'intéresse qu'au monde islamique, qu'elle entend promouvoir hors de l'emprise occidentale, et en compétition avec elle. Elle est dirigée par un Saoudien, issu d'une des familles les plus influentes de Riyad, Abdulaliz Othman Altwaijri. Financée entre autres par l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Maroc, elle passe pour modérée aux yeux de ceux qui croisent parfois son chemin. Ce qui rend d'autant plus surprenant son document stratégique, élaboré au cours de trois réunions, en 1993 à Château-Chinon, à Madrid en 1996 et à Bruxelles en 1997. Le texte final a été approuvé par la neuvième Conférence islamique de Doha, au Qatar, en 2000.
Toute l'argumentation est construite comme une machine de guerre contre l'intégration des musulmans au sein des sociétés occidentales, considérée comme une menace contre «l'identité et l'authenticité islamiques». Il existe deux sortes de sociétés selon ce texte, celle de l'Ouest, multiculturelle, séculière, individualiste, désacralisée, où la question de Dieu est sinon éliminée du moins réduite à une simple affaire de choix personnel; et une société musulmane, à l'écoute de la parole de Dieu, communautaire, «spirituellement et moralement supérieure». Il s'agit d'«immuniser» la seconde contre les influences de la première «en motivant les musulmans à agir conformément à ce qui plaît à Dieu et ce qui leur est bénéfique dans les pays hôtes». Il s'agit aussi de bâtir un bastion islamique contre la globalisation en élaborant «une théorie, un système et une pratique à même de combattre ses répercussions… Ceci en attendant l'émergence d'une nouvelle puissance mondiale capable de s'opposer à celle qui domine aujourd'hui, ou en tout cas de s'imposer à égalité avec elle. » »
Il était une fois : une stratégie pour l’islam / Joëlle Kuntz (in Le Temps)
Bonne journée
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