Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche à savoir s'il existe une biographie du neurologue Christian Guilleminault qui est considéré comme le découvreur de l'apnée du sommeil (http://www.sommeilapnee.fr/christian-guilleminault/).
Auriez-vous des références d'ouvrages en français à me communiquer que je pourrais trouver en bibliothèque ou en librairie ? Le peu que je trouve ici où là est souvent en anglais.
Je vous remercie par avance pour votre réponse.
Cordialement,
Jean
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/11/2016 à 10h57
Bonjour
Il ne semble pas exister de biographie de Christian Guilleminault, que ce soit en français ou en anglais.
Voici quelques articles et présentation de ce médecin qui vous permettront d’en savoir plus sur cet homme :
- Le médecin qui a inventé l’apnée du sommeil / Isabelle Castéra (in Sud Ouest)
- Présentation de Christain Guilleminault, MD sur le site de l’Université de Stanford
[Nous traduisons] « Christian Guilleminault obtient son diplôme d’Etat de docteur en médecine à la Faculté de médecine de Paris (France) en 1962 et son doctorat de recherche en médecine, en 1968, au même endroit. Il entreprend sa formation en neurologie principalement à l’Hôpital de La Salpêtrière à Paris, et après avoir fini sa neurologie, sa formation en psychiatrie à Genève (Suisse) et à Paris (France). Il est diplômé en neurologie et en psychiatrie en 1970. Il obtient un diplôme d’Etudes approfondies de la Faculté de sciences de l’Université de paris (en histologie et en histochimie) en 1968. […]
Actuellement, il est professeur au département de psychiatrie et de sciences comportementales, et par courtoisie, au département de neurologie, à l’Ecole de médecine universitaire de Stanford, à Stanford (Californie) et professeur titulaire à la Division de la médecine du sommeil de l’Université de Stanford. »
- Remise des insignes de Docteur honoris causa à M. Christian Guilleminault, Université de Stanford / Université de Liège
« Dans les années soixante, le jeune Docteur en Médecine Christian GUILLEMINAULT, passe le concours d'interne des Hôpitaux de Paris (1963) puis il s'engage à l'Unité de Recherche de Neurophysiologie du Professeur GUIOT à l'hôpital Foch et au Laboratoire de Neurophysiologie du Professeur BENOIT, à la Faculté des Sciences d'Orsay. Il y mène ses premières recherches. Sa thèse de doctorat, publiée en 1968, porte sur les astéréognosies dans les démences dégénératives du grand âge. Ensuite, à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, il poursuit des recherches histologiques et cliniques sur la maladie de Creutzfeld-Jacob et sur la sclérose latérale amyotrophique. Dès cette époque, les toutes premières manifestations d'un intérêt pour les pathologies du sommeil se concrétisent par des recherches et par une synthèse sur les syndromes de Contractures Permanentes, pour lesquelles, il avance une classification nosographique très intéressante et encore d'actualité.
Mais c'est au début des années septante, à un peu plus de 30 ans, qu'il va vraiment consacrer, avec une fougue extraordinaire, toute son énergie, tous ses efforts de recherche aux pathologies du sommeil. Au seizième siècle, on pouvait parler d'un savant notamment parce qu'il conversait aisément en latin, savait aussi le grec, et maîtrisait l'hébreu, jusque dans ses nuances. On peut dire aujourd'hui de Christian GUILLEMINAULT qu'il est une encyclopédie vivante, accessible aux moindres nuances du français et de l'anglais, pour tout ce qui s'est publié en médecine du sommeil, depuis plus de trente ans, et pour cause… Il a été l'auteur ou l'inspirateur direct d'une grande partie de cette littérature scientifique : ses premiers travaux personnels dans le domaine, ont porté sur la narcolepsie, les insomnies et les dyssomnies associées à la schizophrénie, aux lésions du tronc cérébral et à la mort subite du nourrisson.
A 36 ans, en 1972, il rejoint la prestigieuse Université de Stanford et sa Clinique du Sommeil. De là, dès 1973, sous l'égide de William DEMENT, responsable du Centre, avec Mary CARSKADON et quelques autres brillants chercheurs, il devient le véritable fondateur d'une nouvelle discipline médicale : la clinique du sommeil. On connaît aujourd'hui le succès mondial de cette entreprise. Qu'on mesure bien la distance parcourue. A l'époque, les grands traités de médecine et de neurologie mentionnaient à peine quelques maladies du sommeil, comme la maladie de GELINEAU ou le très rare mais spectaculaire syndrome de KLEIN-LEVIN. Les insomnies étaient le plus souvent considérées et traitées comme des symptômes encombrants d'affections psychiatriques. Les apnées obstructives du sommeil se cachaient encore derrière l'obscure maladie de PICKWICK, décrite comme une complication, parmi d'autres, de l'obésité morbide.
C'est à la reconnaissance du Syndrome des Apnées Obstructives du Sommeil et, de façon plus générale de tous les troubles du contrôle ventilatoire pendant le sommeil, tant chez l'enfant que chez l'adulte, que va, dès les débuts de sa saga californienne, s'attacher le Professeur Christian GUILLEMINAULT. Jamais cependant, il ne relâchera son intérêt pour d'autres maladies du sommeil, comme par exemple la narcolepsie-cataplexie et la mort subite du nourrisson. […]
Au début des années nonante, on le retrouve impliqué dans l'étude de la narcolepsie. En fait, il épaule un jeune chercheur français venu le rejoindre, pour développer des recherches génétiques et bio-moléculaires à partir de célèbres dobermans narcoleptiques sélectionnés au chenil de Stanford. Ce jeune chercheur, Emmanuel MIGNOT, se rendra bien vite célèbre par la découverte de l'importance d'un déficit en hypocrétine, peptide produit par l'hypothalamus latéral, dans la genèse de la narcolepsie-cataplexie.
En 1993, Christian Guilleminault publie un papier retentissant dans la revue CHEST. Il y décrit un nouveau syndrome : the Upper Airway Resistance Syndrome que nous traduisons par Syndrome de Réactivité Augmentée de la Voie Aérienne Supérieure. Ce syndrome très différent du SAOS, affecte aussi bien les hommes que les femmes. Il donne lieu à une fatigue excessive et à une insomnie, bien plus qu'à une hypersomnie. A la différence du SAOS, il ne s'associe pas à de l'hypertension mais plutôt à de l'hypotension. Les gaz sanguins sont peu ou pas affectés mais l'électroencéphalogramme du sommeil lui, est très altéré et très différent de celui du SAOS.
Le Professeur Guilleminault a fondé la première et la plus importante des revues consacrées aux troubles du sommeil, la revue SLEEP.»
Voici également des liens vers sa thèse Contributions à l’étude du syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieures ainsi que les différents ouvrages qu’il a publié.
Bonne journée
Il ne semble pas exister de biographie de Christian Guilleminault, que ce soit en français ou en anglais.
Voici quelques articles et présentation de ce médecin qui vous permettront d’en savoir plus sur cet homme :
- Le médecin qui a inventé l’apnée du sommeil / Isabelle Castéra (in Sud Ouest)
- Présentation de Christain Guilleminault, MD sur le site de l’Université de Stanford
[Nous traduisons] « Christian Guilleminault obtient son diplôme d’Etat de docteur en médecine à la Faculté de médecine de Paris (France) en 1962 et son doctorat de recherche en médecine, en 1968, au même endroit. Il entreprend sa formation en neurologie principalement à l’Hôpital de La Salpêtrière à Paris, et après avoir fini sa neurologie, sa formation en psychiatrie à Genève (Suisse) et à Paris (France). Il est diplômé en neurologie et en psychiatrie en 1970. Il obtient un diplôme d’Etudes approfondies de la Faculté de sciences de l’Université de paris (en histologie et en histochimie) en 1968. […]
Actuellement, il est professeur au département de psychiatrie et de sciences comportementales, et par courtoisie, au département de neurologie, à l’Ecole de médecine universitaire de Stanford, à Stanford (Californie) et professeur titulaire à la Division de la médecine du sommeil de l’Université de Stanford. »
- Remise des insignes de Docteur honoris causa à M. Christian Guilleminault, Université de Stanford / Université de Liège
« Dans les années soixante, le jeune Docteur en Médecine Christian GUILLEMINAULT, passe le concours d'interne des Hôpitaux de Paris (1963) puis il s'engage à l'Unité de Recherche de Neurophysiologie du Professeur GUIOT à l'hôpital Foch et au Laboratoire de Neurophysiologie du Professeur BENOIT, à la Faculté des Sciences d'Orsay. Il y mène ses premières recherches. Sa thèse de doctorat, publiée en 1968, porte sur les astéréognosies dans les démences dégénératives du grand âge. Ensuite, à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, il poursuit des recherches histologiques et cliniques sur la maladie de Creutzfeld-Jacob et sur la sclérose latérale amyotrophique. Dès cette époque, les toutes premières manifestations d'un intérêt pour les pathologies du sommeil se concrétisent par des recherches et par une synthèse sur les syndromes de Contractures Permanentes, pour lesquelles, il avance une classification nosographique très intéressante et encore d'actualité.
Mais c'est au début des années septante, à un peu plus de 30 ans, qu'il va vraiment consacrer, avec une fougue extraordinaire, toute son énergie, tous ses efforts de recherche aux pathologies du sommeil. Au seizième siècle, on pouvait parler d'un savant notamment parce qu'il conversait aisément en latin, savait aussi le grec, et maîtrisait l'hébreu, jusque dans ses nuances. On peut dire aujourd'hui de Christian GUILLEMINAULT qu'il est une encyclopédie vivante, accessible aux moindres nuances du français et de l'anglais, pour tout ce qui s'est publié en médecine du sommeil, depuis plus de trente ans, et pour cause… Il a été l'auteur ou l'inspirateur direct d'une grande partie de cette littérature scientifique : ses premiers travaux personnels dans le domaine, ont porté sur la narcolepsie, les insomnies et les dyssomnies associées à la schizophrénie, aux lésions du tronc cérébral et à la mort subite du nourrisson.
A 36 ans, en 1972, il rejoint la prestigieuse Université de Stanford et sa Clinique du Sommeil. De là, dès 1973, sous l'égide de William DEMENT, responsable du Centre, avec Mary CARSKADON et quelques autres brillants chercheurs, il devient le véritable fondateur d'une nouvelle discipline médicale : la clinique du sommeil. On connaît aujourd'hui le succès mondial de cette entreprise. Qu'on mesure bien la distance parcourue. A l'époque, les grands traités de médecine et de neurologie mentionnaient à peine quelques maladies du sommeil, comme la maladie de GELINEAU ou le très rare mais spectaculaire syndrome de KLEIN-LEVIN. Les insomnies étaient le plus souvent considérées et traitées comme des symptômes encombrants d'affections psychiatriques. Les apnées obstructives du sommeil se cachaient encore derrière l'obscure maladie de PICKWICK, décrite comme une complication, parmi d'autres, de l'obésité morbide.
C'est à la reconnaissance du Syndrome des Apnées Obstructives du Sommeil et, de façon plus générale de tous les troubles du contrôle ventilatoire pendant le sommeil, tant chez l'enfant que chez l'adulte, que va, dès les débuts de sa saga californienne, s'attacher le Professeur Christian GUILLEMINAULT. Jamais cependant, il ne relâchera son intérêt pour d'autres maladies du sommeil, comme par exemple la narcolepsie-cataplexie et la mort subite du nourrisson. […]
Au début des années nonante, on le retrouve impliqué dans l'étude de la narcolepsie. En fait, il épaule un jeune chercheur français venu le rejoindre, pour développer des recherches génétiques et bio-moléculaires à partir de célèbres dobermans narcoleptiques sélectionnés au chenil de Stanford. Ce jeune chercheur, Emmanuel MIGNOT, se rendra bien vite célèbre par la découverte de l'importance d'un déficit en hypocrétine, peptide produit par l'hypothalamus latéral, dans la genèse de la narcolepsie-cataplexie.
En 1993, Christian Guilleminault publie un papier retentissant dans la revue CHEST. Il y décrit un nouveau syndrome : the Upper Airway Resistance Syndrome que nous traduisons par Syndrome de Réactivité Augmentée de la Voie Aérienne Supérieure. Ce syndrome très différent du SAOS, affecte aussi bien les hommes que les femmes. Il donne lieu à une fatigue excessive et à une insomnie, bien plus qu'à une hypersomnie. A la différence du SAOS, il ne s'associe pas à de l'hypertension mais plutôt à de l'hypotension. Les gaz sanguins sont peu ou pas affectés mais l'électroencéphalogramme du sommeil lui, est très altéré et très différent de celui du SAOS.
Le Professeur Guilleminault a fondé la première et la plus importante des revues consacrées aux troubles du sommeil, la revue SLEEP.»
Voici également des liens vers sa thèse Contributions à l’étude du syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieures ainsi que les différents ouvrages qu’il a publié.
Bonne journée
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