Question d'origine :
Bonjour,
1- Depuis quelle date le prêtre célèbre-t-il la messe face aux fidèles ?
2- Quand l'usage de la crécelle, en remplacement des sonneries de cloches, a t'il été supprimé pendant le triduum pascal ?
Merci de votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/11/2016 à 10h53
Bonjour
Il semblerait que la réforme liturgique du IIe concile œcuménique du Vatican (ou Vatican II) introduise les messes célébrées face au peuple :
«4. La liturgie de l'eucharistie
La réforme liturgique demande que l'autel soit situé face à l’assemblée. La réforme liturgique permet aussi que la liturgie soit célébrée en langues locales, français en France, pour favoriser la participation des fidèles à la célébration. »
Célébration de la messe : réforme liturgique de Paul VI – Benoît XVI / Cybercuré
« La réforme liturgique promulguée par le pape Paul VI le 3 avril 1969 et mise en œuvre par lui avec la même autorité que tous ses prédécesseurs, eut ainsi comme principal objectif de rendre toute la communauté véritablement acteur de la liturgie, exerçant dans la messe, au nom de son baptême et de son appartenance au corps du Christ, un véritable « sacerdoce baptismal ». Par le sacrement de l'ordination qu'il a spécialement reçu, l'évêque, ou en son nom le prêtre, qui préside la célébration signifie la place du Christ comme tête de ce corps.
Les incidences les plus visibles de cette réforme visant à redonner la messe à toute l'Église furent la transformation des autels, de telle sorte que la communauté puisse voir et entendre ce qui redevenait sa prière, et, dans la même perspective, l'adoption de la langue de tout le monde. De plus un certain nombre de doublets et d'adjonctions accumulés au long des siècles furent supprimés. Ainsi, cette réforme ne se voulut pas d'abord une adaptation à une nouvelle époque mais plutôt le retour à des pratiques antérieures, plus authentiquement « traditionnelles », comme l'atteste la reprise de prières eucharistiques très anciennes à côté du « canon romain » de saint Pie V (fixé vers le viiie siècle) : prière eucharistique de saint Basile, utilisée par les Églises d'Orient (ive siècle) et d'Hippolyte de Rome (iiie siècle). »
Liturgie catholique de l’Eucharistie / Jean-Noël Bezançon (in Encyclopaedia Universalis)
« La liturgie romaine préconciliaire est celle qui était pratiquée de façon quasi-générale dans le monde catholique jusqu’à la fin du concile Vatican II (1962-1965). On parle aussi de rite de saint Pie V ou messe tridentine, pour désigner cette forme de célébration eucharistique dont les origines remontent à l’Antiquité chrétienne latine mais qui a évolué au cours du Moyen Age et qui a été codifiée à la suite du Concile de Trente (en 1570). Par rapport à la liturgie réformée dans les années 1960, ses caractères majeurs sont : célébration en latin, le prêtre et les fidèles orientés dans le même sens, face à l’autel (comme dans la plupart des liturgies orientales) et récitation à voix basse par le prêtre de la prière eucharistique (ce qui est a été une particularité historique de l’Occident).
Suite au Concile Vatican II (1962-1965), le pape Paul VI a introduit une réforme liturgique qui comporte de nombreux aspects. Les plus marquants sont la célébration face au peuple et une plus large place accordée à la langue du pays, pour favoriser ce que le concile a défini comme la « participation active » des fidèles. Dès les premières années de la réforme liturgique, l’usage de la langue usuelle a été généralisé mais le latin n’a pas été entièrement éliminé et il réapparaît partiellement ces dernières années, notamment à l’occasion de pèlerinages. Dans le cadre de cette réforme, un nouveau missel romain a été publié en 1969, avec une refonte profonde également des textes, notamment de la succession des lectures bibliques, et avec une multiplication des prières eucharistiques, désormais lues à haute voix par le célébrant. L'organisation spatiale de l'église a été alors transformée, avec une ouverture complète de l’espace du chœur sur la nef et l’implantation de l’autel face à l’assemblée. Les églises nouvelles mais aussi les églises anciennes, pratiquement toutes remodelées intérieurement, portent maintenant les marques de cette nouvelle organisation spatiale, liée à la célébration face au peuple dont la généralisation est d'autant plus remarquable qu'elle a été moins strictement imposée par Rome que promue et facilitée, depuis l'instruction Inter Oecumenici (n° 91) de 1964, reprise dans les normes actuelles de la liturgie postconciliaire (Présentation générale du missel romain, n° 299).
Toutefois, à la suite d’autorisations partielles sous le pontificat de Jean-Paul II (en 1984 et 1988), le pape Benoît XVI a libéralisé la messe de saint Pie V en 2007, c'est-à-dire qu'il donne l'autorisation de célébrer la messe selon l'ancien rite préconciliaire (selon l’édition de 1962 du missel romain) désormais normalisé sous le nom de « forme extraordinaire du rite romain ». »
Liturgie / Géoconfluences
«L’autel et son ornementation
299. Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d´en faire aisément le tour et d´y célébrer face au peuple. On lui donnera l´emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l´attention de toute l´assemblée des fidèles[116]. Normalement, il sera fixe et dédicacé. »
Présentation générale du Missel Roman / Le Saint Siège
«II. -- L'autel majeur
91. II est bien de construire l'autel majeur séparé du mur, pour qu'on puisse en faire facilement le tour et qu'on puisse y célébrer vers le peuple, et il sera placé dans l'édifice sacré, de façon à être véritablement le centre vers lequel l'attention de l'assemblée des fidèles se tourne spontanément. »
Instruction pour l’exécution de la Constitution sur la liturgie « Inter oecumenici » / Cérémoniaire
Toutefois, cet intérêt pour les messes célébrées face au peuple (qui pourraient trouver leur origine dans l’Antiquité) viendraient des conditions dans lesquelles étaient célébrées les messes pendant les deux Guerres mondiales :
« Il faut peut-être dire un mot d’un autre aspect de la célébration, qui est aussi, par certains côtés, un retour à l’usage antique, à savoir la célébration face aux fidèles. On y a vu un des aspects très visibles de la réforme de Vatican II (encore qu’elle n’en fasse aucune mention), et cela a été bien souvent un point de friction avec les différentes instances de la conservation du patrimoine, lorsqu’il a fallu adapter les édifices anciens aux normes nouvelles. A dire vrai, nous nous posons aujourd’hui la question d’une manière toute différente de l’époque antique : dans les premiers siècles, la question n’était pas celle de savoir si l’on célébrait « face à Dieu » ou « face aux fidèles », mais bien celle de l‘orientation, c’est-à-dire de la prière en direction de l’orient, lieu du retour attendu du Christ, Soleil levant qui vient nous visiter. Une prière que saint Augustin utilisait systématiquement à la fin de ses homélies commence par les mots Conversi ad Dominum …( tournés vers le Seigneur) : elle donne à penser qu’après la liturgie de la Parole forcément célébrée face à l’assemblée, tous se retournaient vers l’orient pour la suite de la célébration. Il est certain qu’à Rome, l’usage de l’autel papal face à l’assemblée vient du fait que la basilique Saint-Pierre est occidentée, c’est-à-dire que son abside est tournée vers l’ouest, particularité architecturale liée au désir de construire l’autel à l’aplomb du tombeau de l’Apôtre ; celui-ci étant adossé à la colline, la construction ne pouvait se développer qu’en direction de l’est, donc en sens contraire de l’usage habituel. Mais le pontife, à l’autel, continuait à prier, selon l’usage, versus ad orientem, donc face aux fidèles – ou face à la porte.
Cela dit, l’usage de la célébration face aux fidèles, s’il peut tout de même prétendre à l’antiquité, n’est peut-être pas venu, pour le coup, d’un désir de retour à l’antique, mais plutôt du désir de retrouver dans la célébration habituelle avec les fidèles une proximité qui avait été expérimentée dans les conditions extrêmes des messes sur le front, en 1914-1918 et en 1939-1940, ou les conditions exceptionnelles des messes en plein air des camps Scouts et des rassemblements de jeunesse de l’entre-deux guerres. La « mode », si l’on peut dire, de la célébration face aux fidèles s’est développée dans les années 1950 – donc antérieurement à la réforme liturgique de Vatican II, et indépendamment d’elle. »
La réforme liturgique du Concile Vatican II : un retour à l’antique ? / B. Martin (in Schola Saint Maur)
Le Triduum pascal sont les 3 jours (Jeudi, Vendredi et Samedi Saint) qui précédent la Pâques chrétienne :
« Le jeudi soir, les chrétiens célèbrent la Cène, c'est à dire le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples. Ce soir là, il partage le pain et le vin avec eux, instituant ainsi l'Eucharistie: "Vous ferez cela en mémoire de moi". […]
Le vendredi, Jésus est jugé par Pilate et condamné au supplice de la croix. Il est flagellé et crucifié entre deux brigands. Ce jour là, les chrétiens assistent à un office pendant lequel ils font mémoire de cette mort en laquelle ils voient le salut du monde. Jésus offre sa vie. Par sa mort, il s'associe aux souffrances des hommes. Ce jour là, les chrétiens observent un temps de jeûne et d'abstinence. C'est un jour de recueillement et de prière.
Le samedi saint, il ne se passe rien. C'est le grand silence du tombeau. C'est un jour de deuil, de solitude, de profond recueillement. Il n'y a aucune célébrations. Jésus rejoint dans la mort tous les défunts passée, présents et à venir, leur apportant ainsi son salut. Dans l'obscurité luit déjà la lueur de Pâque...
Samedi soir, c'est la Vigile pascale... durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. »
Déroulé du Triduum pascal / La Croix Croire
Là encore, il semble que ce soit avec Vatican II que l’usage des crécelles pendant cette période se perde :
« Dans la liturgie catholique, avant Vatican II, la crécelle est maniée dans les rues par les enfants de choeur, elle annonce les offices durant le triduum pascal en remplacement des cloches.»
Crécelle / Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
« Avant le Concile Vatican II le prêtre célébrait dos au peuple. Pour signaler les moments importants, l’enfant de chœur agitait une clochette simple… ou multiple.
Pendant la Semaine Sainte, les cloches se taisent. Elles étaient remplacées par une crécelle, qui, en campagne servaient aussi à annoncer les offices. »
Clochettes et crécelles / Commission Diocésaine d’Art Sacré
Bonne journée
Il semblerait que la réforme liturgique du IIe concile œcuménique du Vatican (ou Vatican II) introduise les messes célébrées face au peuple :
«
La réforme liturgique demande que l'autel soit situé face à l’assemblée. La réforme liturgique permet aussi que la liturgie soit célébrée en langues locales, français en France, pour favoriser la participation des fidèles à la célébration. »
Célébration de la messe : réforme liturgique de Paul VI – Benoît XVI / Cybercuré
« La réforme liturgique promulguée par le pape Paul VI le 3 avril 1969 et mise en œuvre par lui avec la même autorité que tous ses prédécesseurs, eut ainsi comme principal objectif de rendre toute la communauté véritablement acteur de la liturgie, exerçant dans la messe, au nom de son baptême et de son appartenance au corps du Christ, un véritable « sacerdoce baptismal ». Par le sacrement de l'ordination qu'il a spécialement reçu, l'évêque, ou en son nom le prêtre, qui préside la célébration signifie la place du Christ comme tête de ce corps.
Les incidences les plus visibles de cette réforme visant à redonner la messe à toute l'Église furent la transformation des autels, de telle sorte que la communauté puisse voir et entendre ce qui redevenait sa prière, et, dans la même perspective, l'adoption de la langue de tout le monde. De plus un certain nombre de doublets et d'adjonctions accumulés au long des siècles furent supprimés. Ainsi, cette réforme ne se voulut pas d'abord une adaptation à une nouvelle époque mais plutôt le retour à des pratiques antérieures, plus authentiquement « traditionnelles », comme l'atteste la reprise de prières eucharistiques très anciennes à côté du « canon romain » de saint Pie V (fixé vers le viiie siècle) : prière eucharistique de saint Basile, utilisée par les Églises d'Orient (ive siècle) et d'Hippolyte de Rome (iiie siècle). »
Liturgie catholique de l’Eucharistie / Jean-Noël Bezançon (in Encyclopaedia Universalis)
« La liturgie romaine préconciliaire est celle qui était pratiquée de façon quasi-générale dans le monde catholique jusqu’à la fin du concile Vatican II (1962-1965). On parle aussi de rite de saint Pie V ou messe tridentine, pour désigner cette forme de célébration eucharistique dont les origines remontent à l’Antiquité chrétienne latine mais qui a évolué au cours du Moyen Age et qui a été codifiée à la suite du Concile de Trente (en 1570). Par rapport à la liturgie réformée dans les années 1960, ses caractères majeurs sont : célébration en latin, le prêtre et les fidèles orientés dans le même sens, face à l’autel (comme dans la plupart des liturgies orientales) et récitation à voix basse par le prêtre de la prière eucharistique (ce qui est a été une particularité historique de l’Occident).
Suite au Concile Vatican II (1962-1965), le pape Paul VI a introduit une réforme liturgique qui comporte de nombreux aspects. Les plus marquants sont la célébration face au peuple et une plus large place accordée à la langue du pays, pour favoriser ce que le concile a défini comme la « participation active » des fidèles. Dès les premières années de la réforme liturgique, l’usage de la langue usuelle a été généralisé mais le latin n’a pas été entièrement éliminé et il réapparaît partiellement ces dernières années, notamment à l’occasion de pèlerinages. Dans le cadre de cette réforme, un nouveau missel romain a été publié en 1969, avec une refonte profonde également des textes, notamment de la succession des lectures bibliques, et avec une multiplication des prières eucharistiques, désormais lues à haute voix par le célébrant. L'organisation spatiale de l'église a été alors transformée, avec une ouverture complète de l’espace du chœur sur la nef et l’implantation de l’autel face à l’assemblée. Les églises nouvelles mais aussi les églises anciennes, pratiquement toutes remodelées intérieurement, portent maintenant les marques de cette nouvelle organisation spatiale, liée à
Toutefois, à la suite d’autorisations partielles sous le pontificat de Jean-Paul II (en 1984 et 1988), le pape Benoît XVI a libéralisé la messe de saint Pie V en 2007, c'est-à-dire qu'il donne l'autorisation de célébrer la messe selon l'ancien rite préconciliaire (selon l’édition de 1962 du missel romain) désormais normalisé sous le nom de « forme extraordinaire du rite romain ». »
Liturgie / Géoconfluences
«
299. Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d´en faire aisément le tour et d´y célébrer face au peuple. On lui donnera l´emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l´attention de toute l´assemblée des fidèles[116]. Normalement, il sera fixe et dédicacé. »
Présentation générale du Missel Roman / Le Saint Siège
«
91. II est bien de construire l'autel majeur séparé du mur, pour qu'on puisse en faire facilement le tour et qu'on puisse y célébrer vers le peuple, et il sera placé dans l'édifice sacré, de façon à être véritablement le centre vers lequel l'attention de l'assemblée des fidèles se tourne spontanément. »
Instruction pour l’exécution de la Constitution sur la liturgie « Inter oecumenici » / Cérémoniaire
Toutefois, cet intérêt pour les messes célébrées face au peuple (qui pourraient trouver leur origine dans l’Antiquité) viendraient des conditions dans lesquelles étaient célébrées les messes pendant les deux Guerres mondiales :
« Il faut peut-être dire un mot d’un autre aspect de la célébration, qui est aussi, par certains côtés, un retour à l’usage antique, à savoir la célébration face aux fidèles. On y a vu un des aspects très visibles de la réforme de Vatican II (encore qu’elle n’en fasse aucune mention), et cela a été bien souvent un point de friction avec les différentes instances de la conservation du patrimoine, lorsqu’il a fallu adapter les édifices anciens aux normes nouvelles. A dire vrai, nous nous posons aujourd’hui la question d’une manière toute différente de l’époque antique : dans les premiers siècles, la question n’était pas celle de savoir si l’on célébrait « face à Dieu » ou « face aux fidèles », mais bien celle de l‘orientation, c’est-à-dire de la prière en direction de l’orient, lieu du retour attendu du Christ, Soleil levant qui vient nous visiter. Une prière que saint Augustin utilisait systématiquement à la fin de ses homélies commence par les mots Conversi ad Dominum …( tournés vers le Seigneur) : elle donne à penser qu’après la liturgie de la Parole forcément célébrée face à l’assemblée, tous se retournaient vers l’orient pour la suite de la célébration. Il est certain qu’à Rome, l’usage de l’autel papal face à l’assemblée vient du fait que la basilique Saint-Pierre est occidentée, c’est-à-dire que son abside est tournée vers l’ouest, particularité architecturale liée au désir de construire l’autel à l’aplomb du tombeau de l’Apôtre ; celui-ci étant adossé à la colline, la construction ne pouvait se développer qu’en direction de l’est, donc en sens contraire de l’usage habituel. Mais le pontife, à l’autel, continuait à prier, selon l’usage, versus ad orientem, donc face aux fidèles – ou face à la porte.
Cela dit, l’usage de la célébration face aux fidèles, s’il peut tout de même prétendre à l’antiquité, n’est peut-être pas venu, pour le coup, d’un désir de retour à l’antique, mais plutôt du désir de retrouver dans la célébration habituelle avec les fidèles une proximité qui avait été expérimentée dans les conditions extrêmes des messes sur le front, en 1914-1918 et en 1939-1940, ou les conditions exceptionnelles des messes en plein air des camps Scouts et des rassemblements de jeunesse de l’entre-deux guerres. La « mode », si l’on peut dire, de la célébration face aux fidèles s’est développée dans les années 1950 – donc antérieurement à la réforme liturgique de Vatican II, et indépendamment d’elle. »
La réforme liturgique du Concile Vatican II : un retour à l’antique ? / B. Martin (in Schola Saint Maur)
Le Triduum pascal sont les 3 jours (Jeudi, Vendredi et Samedi Saint) qui précédent la Pâques chrétienne :
« Le jeudi soir, les chrétiens célèbrent la Cène, c'est à dire le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples. Ce soir là, il partage le pain et le vin avec eux, instituant ainsi l'Eucharistie: "Vous ferez cela en mémoire de moi". […]
Le vendredi, Jésus est jugé par Pilate et condamné au supplice de la croix. Il est flagellé et crucifié entre deux brigands. Ce jour là, les chrétiens assistent à un office pendant lequel ils font mémoire de cette mort en laquelle ils voient le salut du monde. Jésus offre sa vie. Par sa mort, il s'associe aux souffrances des hommes. Ce jour là, les chrétiens observent un temps de jeûne et d'abstinence. C'est un jour de recueillement et de prière.
Le samedi saint, il ne se passe rien. C'est le grand silence du tombeau. C'est un jour de deuil, de solitude, de profond recueillement. Il n'y a aucune célébrations. Jésus rejoint dans la mort tous les défunts passée, présents et à venir, leur apportant ainsi son salut. Dans l'obscurité luit déjà la lueur de Pâque...
Samedi soir, c'est la Vigile pascale... durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. »
Déroulé du Triduum pascal / La Croix Croire
Là encore, il semble que ce soit avec Vatican II que l’usage des crécelles pendant cette période se perde :
« Dans la liturgie catholique, avant Vatican II, la crécelle est maniée dans les rues par les enfants de choeur, elle annonce les offices durant le triduum pascal en remplacement des cloches.»
Crécelle / Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
« Avant le Concile Vatican II le prêtre célébrait dos au peuple. Pour signaler les moments importants, l’enfant de chœur agitait une clochette simple… ou multiple.
Pendant la Semaine Sainte, les cloches se taisent. Elles étaient remplacées par une crécelle, qui, en campagne servaient aussi à annoncer les offices. »
Clochettes et crécelles / Commission Diocésaine d’Art Sacré
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