je cherche poème électrique tout autour du chat noir
LANGUES ET LITTÉRATURES
+ DE 2 ANS
Le 17/11/2016 à 10h54
570 vues
Question d'origine :
Bonjour cher Guichet,
Pourriez-vous m'aider à trouver un poème ayant pour thème l'électricité? Un poète même dada, même surréaliste? (Ma préférence: un poète postimpressioniste, parce que dans la peinture, la sculpture, la danse, j'ai trouvé la "fée électricité", mais pas vu dans la littérature.
Merci, chère Guichetière, cher Guichetier.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 19/11/2016 à 10h12
Voici quelques pistes liées au thème de l'électricité dans la poésie.
Selon les informations que nous avons pu glaner, sans pouvoir toujours les vérifier, il semblerait que Maxime Du Camp (1822-1894) ait abordé le sujet de l’électricité dans son recueil Les chants modernes (1860).
Ce serait également le cas du peintre-poète Jean Crotti (1878-1958), en particulier dans le poème Courants d’air, publié dans : Tabu-Dada, poèmes et dessins (1941)
Le blog Futura-sciences nous aiguille vers un texte de Francis Ponge (1899-1988) sur l’électricité (1954), inclus dans Le grand recueil, qui se transforme en manifeste sur la poésie scientifique moderne.
Le seul poème thématiquement proche auquel nous avons pu avoir accès figure dans le recueil Quand les poètes chantent la science. Il est signé Albert Paul Granier (188-1917). Le voici :
Les poteaux télégraphiques
Au long des routes granitiques,
Voyageurs maigres et perclus
Vont les poteaux télégraphiques,
En caravane énigmatique
Vers les lointains irrésolus.
Ils vont droit devant eux, géants anachorètes,
Meurtris, gercés, leur interminable chemin,
Stoïques, le front haut insulté des tempêtes,
Et les soleils couchants enveloppent leur tête
D’une auréole de carmin.
Par les dunes, les bois, les falaises arides,
les landes et les champs, les villes et les bourgs,
ils vont, des couchants d’or aux orients livides,
acharnés, jamais las, sans mules et sans guides
droit devant eux ils vont toujours.
Portant leurs fils pesants où la bourrasque miaule,
En file indienne, lents, pensifs, silencieux,
Immensément ils vont d’un pôle à l’autre pôle.
Quel cordier monstrueux trame sur leurs épaules
Son jeu de fils mystérieux ?
Ils sont les vagabonds des routes incertaines,
Tranquilles, franchissant rivières et maisons ;
Ils s’en vont colportant les gloires et les haines,
Les douleurs, les amours, les bonheurs et les peines,
Par au-delà les horizons…
Ils sont les chemineaux efflanqués, maléfiques,
Qu’on voit marcher sans fin sur le bord du chemin.
Ils sont les pélerins hâves, mélancoliques,
Qui s’en vont, poursuivant leur tâche apostolique
De répandre le verbe humain.
In : Les coqs et les vautours (1917)
Selon les informations que nous avons pu glaner, sans pouvoir toujours les vérifier, il semblerait que Maxime Du Camp (1822-1894) ait abordé le sujet de l’électricité dans son recueil Les chants modernes (1860).
Ce serait également le cas du peintre-poète Jean Crotti (1878-1958), en particulier dans le poème Courants d’air, publié dans : Tabu-Dada, poèmes et dessins (1941)
Le blog Futura-sciences nous aiguille vers un texte de Francis Ponge (1899-1988) sur l’électricité (1954), inclus dans Le grand recueil, qui se transforme en manifeste sur la poésie scientifique moderne.
Le seul poème thématiquement proche auquel nous avons pu avoir accès figure dans le recueil Quand les poètes chantent la science. Il est signé Albert Paul Granier (188-1917). Le voici :
Au long des routes granitiques,
Voyageurs maigres et perclus
Vont les poteaux télégraphiques,
En caravane énigmatique
Vers les lointains irrésolus.
Ils vont droit devant eux, géants anachorètes,
Meurtris, gercés, leur interminable chemin,
Stoïques, le front haut insulté des tempêtes,
Et les soleils couchants enveloppent leur tête
D’une auréole de carmin.
Par les dunes, les bois, les falaises arides,
les landes et les champs, les villes et les bourgs,
ils vont, des couchants d’or aux orients livides,
acharnés, jamais las, sans mules et sans guides
droit devant eux ils vont toujours.
Portant leurs fils pesants où la bourrasque miaule,
En file indienne, lents, pensifs, silencieux,
Immensément ils vont d’un pôle à l’autre pôle.
Quel cordier monstrueux trame sur leurs épaules
Son jeu de fils mystérieux ?
Ils sont les vagabonds des routes incertaines,
Tranquilles, franchissant rivières et maisons ;
Ils s’en vont colportant les gloires et les haines,
Les douleurs, les amours, les bonheurs et les peines,
Par au-delà les horizons…
Ils sont les chemineaux efflanqués, maléfiques,
Qu’on voit marcher sans fin sur le bord du chemin.
Ils sont les pélerins hâves, mélancoliques,
Qui s’en vont, poursuivant leur tâche apostolique
De répandre le verbe humain.
In : Les coqs et les vautours (1917)
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